jeudi 30 octobre 2014

La Sécurité Algérienne déjoue un congrès de DAESH en Tunisie



Des sources fiables algériennes ont révélé que le chef de la phalange terroriste en Tunisie,« Ouqba Ben Naafaa », le mauritanien ʺSafaa Eddine Le Mauritanienʺ, qui vient d’être arrêté en Algérie récemment, a admis qu'il était en mission consistant à convoquer une réunion en Tunisie des chefs de groupes terroristes opérant dans le Sahel et dans le Maghreb pour discuter des futurs plans d'action terroriste dans la région sous la bannière DAESH au Maghreb.
Ces sources ont souligné que les factions concernées par cette réunion , en  plus de la direction du groupe terroriste tunisien Ouqba Ben Naafaa,  il y avait les organisations suivantes : « soldats du califat » ou « Jund al Khilafah » d’Algérie,  « Ansar al-Din », le  groupe « Tawhid et Jihad », le « Mouvement national pour la libération de Azawad » du Mali,  des milices armées de groupes séparatistes de Libye et d’autres groupes non connus dans les médias, comme le groupe de Derna. 

Les sources ont indiqué que la réunion prévue devait :
(1)  booster l'activité terroriste, après les échecs répétés du groupe « Ouqba Ben Naafaa » dans la mise en œuvre d’actions terroristes ciblées en Tunisie au cours de la dernière période.
(2) proclamer officiellement l’allégeance collective de tous ces groupes terroristes à Daesh, et l’abandon total de l’allégeance à l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), dirigée par Abdelmalek Droudkel
L’expert sur les questions sécuritaires  Ali ZOUAÏ, voit, quant à lui, comme objectif principal de cette réunion des émirs maghrébins de Daesh, la réactivation des cellules dormantes terroristes en Tunisie, suite à la défaite annoncée d’Ennahdha aux élections législatives, et de reproduire en Tunisie le scénario libyen. Mais il a salué la prise de conscience du peuple tunisien, sa  maturité intellectuelle et politique, ce qui évitera au pays beaucoup de dangers.
Ali ZOUAI, qui était en charge d’une cellule de combat contre le terrorisme en Algérie, a ajouté « il faut qu’il y ait, en ce moment en Tunisie, une extrême prudence et un éveil de tous les instants afin d’éviter que les cellules takfiristes dormantes ne commettent des attentats contre les intérêts économiques, touristiques et étatiques, qui ont pour but de généraliser l’insécurité et le désordre. La Tunisie doit aussi lutter contre les infiltrations de dizaines de terroristes en provenance de Libye, et plus particulièrement de l’émirat de Daesh situé à Derna. »
Concernant la réunion des émirs terroristes en Tunisie, il ajoute « ces émirs veulent définitivement quitter Al-Qaïda, isoler Dourkel officiellement, après que ce dernier ait refusé de se soumettre à Daesh ».
Il est à souligner que les forces de l’ordre tunisiennes avaient mis en échec une opération terroriste de grande ampleur, lorsqu’elles ont investi un nid terroriste à Oued Ellil, dans la banlieue de Tunis. Cette opération terroriste avait pour but principal de gâcher la fête des élections législatives en Tunisie. Il est à signaler que, le jour des élections, plusieurs terroristes islamistes ont été neutralisés alors qu’ils projetaient des actions violentes visant les centres et les bureaux de vote.
Maintenant, une question sérieuse se pose : est-ce Ghannouchi qui a invité  DAESH en Tunisie ? Cela ne serait guère étonnant :
- Ennahdha a toujours été aux côtés des terroristes en Syrie et en Irak,
- Ghannouchi a bien déclaré que les islamistes extrémistes sont "ses fils",
- Ennahdha et les LPR sont des foyers de recrutement de djihadistes (filles pour le nikah et garçons pour aller tuer des Syriens et des Irakiens).
- Si Ennahdha avait remporté les élections actuelles, Tunis serait devenu le siège officiel et mondial des Frères Musulmans  et probablement, celui de DAESH, qui ne dispose pas de capitale ni de siège du califat.



Libye : Implantation de Daesh


 
On se rappelle que le français Hervé Gourdel aurait été assassiné par par le groupe algérien Jund al-Khalifa officiellement affilié à l’EI / DAESH, un groupe djihadiste basé à Derna en Libye annonce son allégeance au même mouvement. En fait, Derna n’est rien d’autre que le nom d’une localité libyenne située entre Benghazi et Tobrouk. Reconnue comme fief djihadiste historique dans ce pays, elle constitue notamment le quartier général d’un groupe islamiste dont la proximité avec l’EI est maintenant officielle. Baptisé Majlis Shoura Shabab al-Islam (Conseil consultatif de la jeunesse islamique), ce mouvement a signé un communiqué de soutien à l’EI en juin dernier. Mais, jusqu’à présent, il ne s’est pas officiellement affilié au groupe terroriste basé en Irak et en Syrie.
Néanmoins, le 06/10/2014, Majlis Shura Shabab al-Islam a organisé un grand débat autour du califat.




L’actuel envoyé spécial de l’ONU en Libye, l’espagnol Bernardino Leon, a averti que «Si on ne démarre pas rapidement un véritable dialogue politique, en Libye, le pays serait un champ ouvert pour l’État islamique Daesh qui pourra y déployer ses menaces». «Il y a des contacts permanents entre les troupes de l’Etat islamique et des groupes héritiers d’Al Qaïda en Libye». «Les premiers miliciens sont déjà là, après avoir combattu en Syrie et en Irak. Ils n’ont besoin que d’une chose, à savoir la continuité du chaos actuel, et de manque de contrôle politique ; après, ils sauront quoi faire». Et d’enchaîner, «Il leur suffira de réorganiser les hommes sur le terrain et opérer un transfert de marque pour qu’on assiste à une nouvelle radicalisation». 
 
Passer de Libye en Algérie ou en Tunisie, au Niger ou Tchad, voire au Maroc et en Mauritanie, est des plus faciles, compte tenu des espaces ouverts  et difficiles à contrôler au Sahara. En plus, compte tenu des élections tunisiennes, qui ont montré que l'ensemble du Sud Tunisien est acquis aux terroristes islamistes, le nouveau gouvernement tunisien aura un immense défit à relever.
 
Hannibal GENSERIC