L’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) vient de placer l’Algérie parmi ses principales cibles en matière d’espionnage. La révélation est faite par le
laboratoire Kaspersky, une société russe de sécurité informatique dont
les compétences sont régulièrement sollicitées par les agences de
renseignement russes.
Notre pays est, ainsi, dans le peloton
des pays qu’«il faut absolument surveiller pour l’intérêt supérieur des États-Unis» à l’instar de l’Iran, de la Syrie, de la Russie et de la
Chine, et des pays confrontés au terrorisme comme le Mali, le Yémen,
l’Afghanistan, le Pakistan ou encore la Somalie.
Les espions américains obtiennent de
précieuses informations par le biais d’un nombre «très important»
d’ordinateurs se trouvant dans une trentaine de pays, dont l’Algérie.
Selon les médias européens citant
d’anciens agents du renseignement américain, la NSA a trouvé le moyen de
dissimuler un logiciel espion dans les disques durs produits par
Western Digital, Seagate, Toshiba et d’autres entreprises.
Ces intrusions électroniques visent
aussi bien les «petits» que les «grands» internautes, autrement dit, les
personnes espionnées peuvent être un jeune lycéen «actif» dans la
contestation, un chômeur organisé dans des mouvements associatifs du Sud
algérien, un officier des services de sécurité ou même un ministre de
la République.
Les journalistes sont également épiés sans discontinuité.
Les journalistes sont également épiés sans discontinuité.
Selon les experts de Kaspersky,
l’espionnage vise surtout des institutions militaires et
gouvernementales, ainsi que des sociétés de télécommunications et
financières et des entreprises énergétiques.
Les chercheurs algériens dans le domaine du nucléaire et les activités des partis politiques sont également dans le viseur de la NSA.
Les chercheurs algériens dans le domaine du nucléaire et les activités des partis politiques sont également dans le viseur de la NSA.
Les constatations de Kaspersky ont été
confirmées par un ancien employé de la NSA contacté par l’agence
Reuters. Un autre ex-agent du renseignement a confirmé que la NSA
disposait d’une technologie permettant de cacher des logiciels espions
dans des disques durs.
Les spécialistes du renseignement ont
toujours cité l’Algérie comme le pays «le plus mis sur écoute par des
agences américaines de renseignement dans le monde et plus
particulièrement en Afrique du Nord». Elle figure même parmi les cibles
prioritaires des agences à la lumière des révélations d’Edward Snowden
sur les activités de la NSA.
Selon l’hebdomadaire allemand Der
Spiegel qui publiait il y a quelques années une liste de pays concernés
par ces opérations d’écoute de grande envergure, l’Algérie occupait
pratiquement la tête d’affiche. Les Américains, soulignait le média
allemand, équipent généralement leurs représentations diplomatiques dans
ces pays de moyens d’écoute, en précisant qu’en 2010, les ambassades
américaines en Algérie et en Libye avaient été équipées de moyens
d’écoute très sophistiqués.
La même source, se basant sur des
documents ayant fait l’objet de fuites, explique que dans chacune des
représentations diplomatiques américaines (ambassades et consulats), des
agents spécialisés dans la manipulation de ces équipements y sont
affectés en toute discrétion.
A l’aide d’antennes, qui se fondent
généralement dans l’architecture des bâtiments des ambassades et des
consulats, ils interceptent des signaux radio sur l’ensemble du spectre
de fréquences et des flux satellites. Ils peuvent même recourir au
brouillage dans le but de récolter les informations pendant toute la
durée desdits brouillages d’appareils informatiques, téléphoniques et
autres.
Source : Algérie Patriotique