Dans son discours charnière du vendredi 30
janvier, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a
démontré, par un raisonnement logique, la collusion entre «Israël» et
les takfiristes actifs sur le terrain en Syrie, notamment le Front
al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Ainsi, explique-t-il, l’entité
sioniste s’est-elle sentie menacée par six membres de la Résistance, en
tournée d’inspection dans la province de Quneïtra, mais ne semble
nullement préoccupée par la présence, le long du Golan occupé, de
plusieurs milliers de combattants d’al-Nosra, armés jusqu’aux dents. «Le
Front al-Nosra a déployé près du Golan des milliers de combattants
dotés de chars, de roquettes, de missiles antichars, de casernes, de
positions et de fortifications militaires», a déclaré sayyed Nasrallah,
en rappelant que cette organisation est inscrite sur les listes
internationales des organisations terroristes. Malgré cela,
souligne-t-il, «Israël» ne semble pas inquiet ou inquiété le moins du
monde par cette présence massive d’hommes armés prétendant combattre
sous un étendard islamique.
Depuis plus de deux ans, nous publions sur ce même site un grand nombre
d’articles, basés sur des informations sûres et fiables, faisant la
lumière sur les relations étroites qui existent entre «Tel-Aviv» et les
groupes les plus extrémistes en Syrie. C’est ainsi que plus d’un millier
de combattants extrémistes ont été soignés dans les hôpitaux de Safad,
Haïfa et Tibériade, après avoir été transférés des champs de bataille du
sud syrien avec l’aide directe des «Israéliens». Mais le soutien va
au-delà de ce qui est présenté par la propagande israélienne comme un
«geste humanitaire». La couverture aérienne et les barrages d’artillerie
fournis par l’armée «israélienne» ont joué un rôle crucial dans
l’avancée -toute relative- des groupes extrémistes dans le Golan, dans
le but d’instaurer une ceinture de sécurité large de 5 à 7 kilomètres,
le long du Golan occupé.
Pour éloigner les témoins gênants, les groupes terroristes ont enlevé,
l’été dernier, 45 Casques bleus de la force internationale
d’interposition déployée depuis 1974, la Fnuod, qui a décidé, après cet
incident, d’évacuer de nombreuses positions, laissant le terrain libre à
Al-Qaïda.
Transfert de matériel et 59 réunions
Aujourd’hui, même les médias occidentaux ne peuvent
plus passer sous silence le soutien multiforme apporté par «Israël» aux
extrémistes. Dans un article publié le 7 décembre 2014, le quotidien
français «Libération», pourtant proche d’Israël, fait état d’un grand
nombre de rapports des Nations unies évoquant «un dialogue et des
transferts de matériel aux rebelles syriens». Ces documents, basés sur
des observations directes faites par des Casques bleus présents dans le
Golan révèlent des «contacts suivis» entre des officiers sionistes et
«certains groupes rebelles (…) parmi lesquels des islamistes du Front
al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda».
«Libération» ajoute que les rapports de la Fnuod adressés aux quinze membres du Conseil de sécurité révèlent que les rencontres entre militaires israéliens et rebelles syriens sont quasi-quotidiennes depuis au moins dix-huit mois. Ces notes d’observation démontrent qu’un dialogue s’est instauré entre les deux parties le long de la ligne de séparation entre la Syrie et la partie du Golan occupée par «Israël». Du 1er mars au 31 mai 2014, les Casques bleus ont ainsi comptabilisé 59 réunions, précise le journal français.
Et ce n’est pas tout. Les observateurs de la Fnuod ont constaté qu’en certaines occasions, l’armée israélienne transfère des caisses aux rebelles, comme ce fut le cas le 10 juin. «A deux occasions la Fnuod a aussi observé que des officiers israéliens faisaient pénétrer des rebelles en bon état de santé sur le territoire de l’Etat hébreu. Où se rendaient-ils? Pour discuter avec qui? Dans ce cas également, il n’y a pas de réponse», poursuit «Libération», qui ajoute que la majorité des contacts observés se sont déroulés à proximité d’un poste de la Fnuod surnommé «Point 85», qui a depuis été évacué après l’enlèvement des 45 Casques bleus.
La date de ces transferts de caisses et de ces contacts suivis coïncident avec la vaste offensive lancée par les extrémistes et qui leur a permis d’occuper un certain nombre de positions de l’armée syrienne dans la province de Quneïtra. A cette même époque, le ministre «israélien» de la Guerre, Moshé Yaalon, qualifiait le Front al-Nosra de «branche la plus modérée d’Al-Qaïda» tandis que le ministre Français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, estimait qu’«Al-Nosra fait du bon boulot en Syrie».
«Libération» ajoute que les rapports de la Fnuod adressés aux quinze membres du Conseil de sécurité révèlent que les rencontres entre militaires israéliens et rebelles syriens sont quasi-quotidiennes depuis au moins dix-huit mois. Ces notes d’observation démontrent qu’un dialogue s’est instauré entre les deux parties le long de la ligne de séparation entre la Syrie et la partie du Golan occupée par «Israël». Du 1er mars au 31 mai 2014, les Casques bleus ont ainsi comptabilisé 59 réunions, précise le journal français.
Et ce n’est pas tout. Les observateurs de la Fnuod ont constaté qu’en certaines occasions, l’armée israélienne transfère des caisses aux rebelles, comme ce fut le cas le 10 juin. «A deux occasions la Fnuod a aussi observé que des officiers israéliens faisaient pénétrer des rebelles en bon état de santé sur le territoire de l’Etat hébreu. Où se rendaient-ils? Pour discuter avec qui? Dans ce cas également, il n’y a pas de réponse», poursuit «Libération», qui ajoute que la majorité des contacts observés se sont déroulés à proximité d’un poste de la Fnuod surnommé «Point 85», qui a depuis été évacué après l’enlèvement des 45 Casques bleus.
La date de ces transferts de caisses et de ces contacts suivis coïncident avec la vaste offensive lancée par les extrémistes et qui leur a permis d’occuper un certain nombre de positions de l’armée syrienne dans la province de Quneïtra. A cette même époque, le ministre «israélien» de la Guerre, Moshé Yaalon, qualifiait le Front al-Nosra de «branche la plus modérée d’Al-Qaïda» tandis que le ministre Français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, estimait qu’«Al-Nosra fait du bon boulot en Syrie».
Dans le Sinaï aussi
La collusion entre l’entité sioniste et les
extrémistes prétendant se battre sous l’étendard de l’islam ne se limite
pas au Golan mais englobe également le Sinaï, où «Ansar Beit
al-Maqdess», qui a prêté allégeance à l’organisation terroriste de
«Daech» a mené un série d’attaques meurtrières sans précédent contre
l’armée égyptienne, qui ont fait, la semaine dernière, des dizaines de
morts.
Quel meilleur service peut-on rendre à «Israël» sinon d’attaquer et d’affaiblir les armées syrienne, égyptienne et libanaise, les forces armées des pays dit de «l’étau». Il est intéressant de noter, dans ce cadre, la réaction iranienne aux attaques du Sinaï. Le chef d’état-major interarmes iranien, le général Hassan Feyrouz, a estimé que «ceux qui attaquent l’armée égyptienne servent les intérêts d’Israël». La même position a été exprimée par la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, qui a affirmé que «l’objectif des attaques du Sinaï est d’éloigner le monde musulman de son but qui est de défendre le peuple palestinien».
Tous les masques sont tombés, et le
projet sioniste est à nu, ainsi que tous ceux de toutes les oppositions
futiles qui ruminent des discours obsolètes et sans valeur, alors que le
sud syrien a dévoilé tous les mensonges colportés dans le seul but
d’attiser une guerre d’agression contre la Syrie, l’état national
central de la région qu’Israël craint de voir renaître et récupérer.
Quel meilleur service peut-on rendre à «Israël» sinon d’attaquer et d’affaiblir les armées syrienne, égyptienne et libanaise, les forces armées des pays dit de «l’étau». Il est intéressant de noter, dans ce cadre, la réaction iranienne aux attaques du Sinaï. Le chef d’état-major interarmes iranien, le général Hassan Feyrouz, a estimé que «ceux qui attaquent l’armée égyptienne servent les intérêts d’Israël». La même position a été exprimée par la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, qui a affirmé que «l’objectif des attaques du Sinaï est d’éloigner le monde musulman de son but qui est de défendre le peuple palestinien».
Une ceinture de collabos
D’où la rumeur publique concernant une
opération « accordéon », préparée par Israël, laquelle s’étendrait de la
ville de Damour au nord de Saïda sur la côte libanaise, jusqu’aux
profondeurs du Chouf, puis vers l’ouest de la Bekaa.
Par conséquent, la conception
israélienne d’une telle bande frontalière combinant une intervention
guerrière directe d’Israël contre le Liban et la création d’une force de
collabos, qui dominerait une sorte de zone tampon, en territoire
libanais, pour l’éloigner du danger et recevoir les coups à sa place.
Et c’est cette même conception qui régit
aujourd’hui la zone tampon escomptée à la frontière sud de la Syrie, là
où Israël travaille à former une force de collabos parmi les groupes
takfiristes et autres groupes de terroristes mercenaires armés sévissant
en Syrie .
Ainsi, il apparaît très clairement que
les considérations doctrinales de ceux qui prétendaient qu’il était
impossible que des groupes extrémistes islamistes s’engagent aux côtés
d’Israël, sont caduques. Car c’est bel et bien arrivé, et c’est un fait
qui prouve que c’est l’idée de la Patrie et de la Nation qui constitue
l’immunité contre l’incursion sioniste, non l’idéologie des adeptes de
telle ou telle religion. Les collabos sont toujours prêts à se vendre,
quelle que soit leur doctrine et il est désormais évident que les
recruteurs des « qaïdistes » [terme dérivé d’Al-Qaïda] des Pays du
Golfe, de la Turquie et des États-Unis, utilisent ce que leur commande
leur aveuglement doctrinaire pour les mettre au service de l’entité
sioniste, moyennant fatwas et monnaies sonnantes et trébuchantes.
D’ailleurs, parmi les collabos d’Israël,
en Syrie, certains portent des étendards islamiques ; d’autres, portent
des étendards libéraux.
La Syrie qui se redresse et qui gagne
sous la direction du Président Bachar al-Assad constitue, dans les
calculs sionistes, un changement sérieux et décisif des équations du
conflit. Mais, perturber cette voie, ouvre les portes à d’énormes défis,
suite au rassemblement des résistances régionales en un seul système
qui englobe, en particulier, l’Armée arabe syrienne, les forces
populaires syriennes qui la soutiennent, le Hezbollah, l’Iran dont le
rôle de soutien pourrait tourner à la participation d’unités
combattantes. Ceci, alors que s’annonce la naissance d’une résistance
populaire syrienne pour la libération du plateau du Golan.
C’est dans ce contexte qu’Israël cherche
à accélérer son projet de bande frontalière, en territoire syrien, par
tous les moyens. Il intervient avec toutes ses forces, maintenant que
son opération dans le Golan [Raid israélien sur Quneïtra le dimanche 18
Janvier 2015, NdT] lui a donné un aperçu des changements à venir et des
défis qui l’attendent face à un front uni allant des frontières
jordano-syriennes jusque Naqoura, dans toute guerre future.
Ceci, tandis que la terre palestinienne
occupée, depuis 1948, deviendra un champ de bataille et non
exclusivement une arène destinée aux bombardements israéliens, comme l’a
annoncé Sayed Hassan Nasrallah, disant que « la Résistance ne sera plus
tenue par les règles d’engagement, ni par les frontières, ni par les
divisions territoriales » .
La mobilisation du peuple syrien pour
empêcher l’établissement de cette ceinture de collabos, par tous les
moyens disponibles, est désormais une tâche centrale qui nécessite un
effort politique et médiatique exceptionnel, car c’est l’avenir de la
Syrie en tant que citadelle de l’arabité et de la résistance qui est en
cause.
Un des objectifs du « projet DAESH » atteint : les États-Unis établissent une base près d’Erbil
Un des résultats de "la lutte contre
le terrorisme" au Moyen-Orient est le renforcement de DAESH occupant
désormais un vaste territoire, et également le renforcement des
positions US dans la région. Les takfiristes, dont DAESH, sont donc les harkis de l'Occident et d'Israël : ils ne sont pas les seuls. Les Kurdes représentent la "cinquième colonne" d'USraël au coeur du Moyen Orient.
En voici une autre preuve.
Helgurt Hikmet, le porte-parole du
ministère des Peshmergas, vient d'annoncer l’installation d’une base aérienne américano-sioniste près
d’Erbil. La position d’Erbil
par rapport à l’Iran et au Caucase (et la Russie) fait que cette base
est appelée à se développer rapidement. Nous disions dès les premiers
jours après la prise de Mossoul par l’EI que l’un des premiers objectifs
était d’installer des bases américaines dans la région. Voilà qui est
fait.
Le démantèlement de l'Irak est quasi achevé :
- région sunnite : Daesh,
- région chiite : Sud de l'Irak
- région kurde : tout le nord de l'Irak
La suite sera de la renforcer tout en
attisant le conflit Arménie-Azerbaïdjan aux portes de la Russie, conflit
dans lequel, tôt ou tard, s’engouffrera l’EI.
Hannibal GENSERIC