Les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump ont récemment
publié une déclaration
conjointe au sommet 2017 de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC)
au Vietnam relative à la solution à la crise syrienne, précisant qu’il n’y a
pas de solution militaire à cette crise. Cette déclaration "coupe l’herbe
sous les pieds" des va-t-en guerre de l’«l'État profond» [1] américain qui veut
provoquer un désastre
mondial dont les premières victimes seraient les Américains eux-mêmes.
Les présidents Poutine et Trump au sommet de l'APEC le 11 novembre 2017 |
En effet, selon le site whatdoesitmean.com, trois heures avant que le président Poutine et le
président Trump aient publié leur déclaration commune, tous les dirigeants
participant au sommet de l'APEC ont reçu un communiqué urgent de la Steamship
Mutual Underwriting Association Limited indiquant qu'elle s'apprêtait à
suspendre toutes les activités d'assurance maritime dans tous les pays du Moyen-Orient,
dans les 48 à 72 heures, à moins que les «hostilités belligérantes»
ne cessent entre l'Iran et l'Arabie saoudite.
La Steamship Mutual Underwriting Association Limited est
l'un des plus grands clubs de protection
et d'indemnisation au monde. Depuis novembre 2016, elle fournit une
assurance maritime aux pétroliers en provenance d'Iran. Si ces
livraisons de pétrole cessent, la Chine , qui est le plus gros client de
l'Iran, subirait un choc
désastreux pour son économie, ce qui amènerait la Chine à entrer en
concurrence sur le marché international du pétrole, créant un "effet
domino" qui ferait grimper le prix du pétrole à plus
de 200 $ le baril, alors que son prix
actuel est de 57$. Et cela entraînerait
une hausse du prix de l'essence des Américains, qui passerait de 0,53$ le
gallon à 6 à 8
dollars le gallon (3,78 litres), ce qui, à son tour, porterait un coup
fatal à leur économie.
Confirmant ces tensions, les royaumes croupions du Golfe (Arabie
Saoudite, Koweït et EAU), sous l’emprise du « Deep State »
américain, viennent d’ordonner
à tous leurs sujets (il n’y a pas de citoyens dans ces pays) de quitter le Liban.
Cela signifie que le "Deep
State" est en train de déclencher une guerre contre l’Iran
et le Liban.
Cependant, le secrétaire d'État Rex Tillerson a averti que l'Amérique
n'accepterait pas une "guerre par procuration" au Liban. Ensuite,
se contredisant, il a demandé
à "toutes les forces étrangères" de quitter
immédiatement le Liban". Mais personne
ne sait qui sont exactement ces «forces étrangères».
Dans son communiqué urgent aux dirigeants de l'APEC, la Steamship Mutual Underwriting Association
Limited a cité les «incohérences» américaines » comme étant
la principale raison de ses menaces de suspendre sa couverture des pertes de
pétroliers au Moyen-Orient. Elle a même exprimé des doutes sur ce que le
président Trump contrôlait en réalité. Ainsi, elle a noté comme exemple, le cas suivant.
Après que le secrétaire de Trump pour l'US Air Force, Heather Wilson, ait envoyé une demande stipulant que l’armée américaine avait besoin
immédiat de 2000
pilotes dans l’immédiat, Trump y a
répondu en publiant un ordre exécutif l'autorisant à rappeler
jusqu'à 1.000 pilotes retraités pour reprendre du service actif. Mais les
éléments du «Deep State» dans l'US Air Force ont contredit Trump en
disant qu'ils n'obéiraient
pas à l'ordre exécutif de Trump.
Ces éléments du "Deep State" au sein de l'US Air Force qui
ont désobéi aux ordres directs du président Trump, incluent le lieutenant
général Jeffrey Harrigian qui, il y a
quelques heures, a détruit la tentative de Trump pour la paix au Moyen-Orient,
en déclarant sans preuve, que le missile sous "faux drapeau"
tiré le 4 novembre sur la capitale d’Arabie saoudite, Ryad, à partir du Yémen "portait des marques iraniennes".
Ceci est une prétention
absurde , car cela signifierait que l'Iran s'assure toujours de laisser des
marques d'identification quand il vend illégalement ses armes à un membre de la
tribu Houthi au Yémen, et qui, peut-être, met un timbre sur le côté en disant:
"Ce
missile balistique a été fabriqué en Iran, s'il vous plaît, si vous le retrouvez,
retournez-le à PO Box 666, Téhéran.". Cela nous rappelle les
attentats sous faux drapeaux commis en Europe et aux États-Unis et dans
lesquels les supposés terroristes sont toujours munis de pièces d’identités qu’ils
laissent bien en évidence, une fois qu’ils ont été liquidés rapidement par « les
forces de l’ordre ».
Ne s'arrêtant pas seulement à cette attaque sous «faux-drapeaux» par
un missile afin de provoquer une guerre catastrophique au Moyen-Orient, les
bellicistes de «l'État profond» multiplient leurs attaques de propagande.
Ainsi, au cours des deux derniers jours,
ils accumulent les fausses accusations contre le Liban : (a) ils
accusent le Hezbollah libanais d’avoir provoqué l’explosion d’un
pipeline à Bahreïn, (b) l’Arabie Saoudite accuse le
Liban d'avoir kidnappé un de ses citoyens, et (3) ils prétendent que
l'Iran
construit une base militaire au Liban.
Cette haine au vitriol des éléments du "Deep State"
en Arabie Saoudite contre le Liban, est due aux déclarations de Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, faites
en juillet 2016 : "La
culture de l'Arabie saoudite est une culture wahhabite, c’est la même culture que
celle de Daech (ISIS) et d’al-Nosra (al-Qaïda),... c'est
une culture de tueries et de massacres, de guerres de sièges et de rejet du
dialogue. "
Ces déclarations de Hassan Nasrallah viennent à la suite de la
découverte en Syrie, par le Hezbollah, , de fosses communes contenant des cadavres de dizaines de milliers d'hommes, de femmes et
d'enfants chiites et chrétiens, qui ont tous été torturés et
décapités par les terroristes islamistes sunnites appartenant à l'EI et
à al-Qaïda, ce qui a été
qualifié de génocide, y compris par l’ancien secrétaire d’état
américain, malgré le fait que ces terroristes islamistes sunnites sont
recrutés, entraînés et financés par la triade du
crime formée de l’Arabie Saoudite wahhabite, du Qatar
wahhabite et de leur parrain impérialiste sioniste américain.
Alors que l'Occident ignorait superbement ce génocide massif de chrétiens, de yazidis et de musulmans chiites,
la Russie a apporté une protection aérienne efficace à l’Axe de la Résistance.
C’est ainsi que le Hezbollah s'est joint aux forces arabes syriennes, irakiennes
et iraniennes pour libérer des centaines
de villes et de villages en Syrie et en Irak du règne despotique de ces
musulmans arabes sunnites barbares appartenant à l'EI et al-Qaïda.
Les forces chiites arabes et persanes (y compris les
femmes combattantes) célèbrent leur victoire sur les forces islamistes criminelles en Syrie le 10 novembre 2017 |
Il est important de noter que le Hezbollah chiite libanais, mis à
part ses victoires sur le champ de bataille en Syrie, continue à la suite de la
guerre du Liban de 2006, où il a infligé de lourdes pertes aux forces
israéliennes. C’est la première fois dans l'histoire qu’une armée arabe n’est
pas vaincue dans une guerre avec Israël. Le Hezbollah émerge aujourd’hui comme une puissance militaire régionale non
seulement active en Syrie, mais aussi en Irak, au Yémen, à Bahreïn. Historiquement, c’est la
première fois qu’une puissance militaire non étatique émerge comme un acteur
décisif sur la scène internationale.
L'importance cruciale de connaître la portée militaire et le pouvoir du
Hezbollah est que lorsque leur chef Hassan Nasrallah a déclaré il y a quelques
heures que l'Arabie Saoudite avait "déclaré la guerre au Liban",
cette déclaration grave implique tout le Moyen-Orient comme zone de conflit,
qui, quelques jours plus tard, deviendrait un conflit mondial.
Or ce conflit régional vient d’être déclenché par les éléments du
"Deep State" en Arabie Saoudite, et non pas par le Hezbollah, car les Saoudiens ont pris
en otage le Premier ministre libanais Saad al-Hariri (qui détient la double nationalité
libano-saoudienne) et l'ont forcé à aller à la télévision saoudienne pour à
annoncer sa démission. Ce qui, selon la constitution libanaise, place de
facto le Hezbollah en charge du pays, permettant ainsi au "Deep State" et
à ses alliés de déclarer que le Liban est
devenu un état terroriste.
Des masses arabes chiites et chrétiennes à Beyrouth, sèment la peur au cœur des terroristes islamistes américano-sionistes |
Il est également important de noter à ce propos que le Hezbollah vient d’«ordonner»
à ses combattants de
suspendre les opérations contre Israël et de commencer à cibler l'Arabie
saoudite.
Cette décision vient en réponse aux menaces saoudiennes non seulement
contre le Liban, mais aussi contre l’Iran. Ce dernier vient tout récemment d’avertir
les Saoudiens : «Notre message aux Saoudiens est que, à partir d'aujourd'hui, si vous nous mettez en
colère, nous ne laisserons aucune trace de Saoudiens sur Terre ".
Alors que "l'explosion" approche, tous les espoirs de paix au
Moyen-Orient reposent apparemment sur le prince héritier saoudien Mohammed
bin Salman qui vient d’arrêter le Prince Bandar bin Sultan qui est l'agent
principal du «Deep State» en Arabie Saoudite.$
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[1] "Deep State" ou "État Profond " :
En janvier 1961, Dwight Eisenhower a prononcé son discours
d'adieu après avoir servi deux mandats en tant que président des États-Unis; le
général cinq-étoiles a choisi d'avertir les Américains de cette menace
spécifique à la démocratie: «Dans les conseils de gouvernement, nous
devons nous prémunir contre l'acquisition d'une influence injustifiée,
recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le potentiel de la
montée désastreuse du pouvoir égaré existe et persistera. "
Cet avertissement a été émis avant l'escalade
américaine (1962-1964) de la guerre du Vietnam, et trois décennies de la manie
de la guerre froide, et l'ère post-11 septembre, qui radicalement élargi encore
plus cette puissance de la faction non-élue.
C'est la faction qui est maintenant engagée dans une guerre
ouverte contre le président dûment élu et déjà
largement détesté, Donald Trump. Ils utilisent des tactiques sales
classiques de la guerre froide et les ingrédients déterminants de ce qui a été
jusqu'à récemment dénoncé comme de "fausses nouvelles".
Leur instrument le plus précieux est celui des médias
américains, dont une grande partie révère, sert, et se range du côté des
agents du renseignement cachés. Et les Démocrates, toujours sous le choc de
leur perte électorale inattendue et traumatisante, ainsi que l'effondrement
systémique de leur parti, qui, apparemment divorce de plus en plus avec la
raison. à chaque jour qui passe, ils sont prêts à embrasser toute réclamation,
encourager toute tactique, s’aligner avec n'importe quel méchant, pourvu que
cela nuise à Trump.
Les dangers posés par la présidence de Trump sont nombreux
et manifestes. Il existe un large éventail de tactiques légitimes et efficaces
pour combattre ces menaces: des coalitions bipartites du Congrès et des
contestations juridiques constitutionnelles , des soulèvements de citoyens et une
désobéissance civile soutenue et agressive. Toutes ces stratégies se sont
périodiquement révélées efficaces en période de crise politique ou de
dépassement autoritaire.
Mais encourager
la CIA et ses alliés ténébreux à renverser unilatéralement l'élection
américaine et à imposer ses propres politiques au président élu est
à la fois néfaste et autodestructeur. Autonomiser les entités mêmes qui ont
produit les atrocités les plus honteuses et la tromperie systémique au cours
des six dernières décennies est le désespoir de la pire espèce. Exiger que des affirmations anonymes et sans
preuves soient vénérées instantanément comme étant la Vérité, bien qu'émanant de l'enceinte même de la
propagande et du mensonge, est une attaque contre le journalisme, la démocratie
et la rationalité humaine fondamentale. Marquer des adversaires américains qui
refusent cela comme des traîtres et des agents étrangers déloyaux est
moralement condamnable et ne mènera qu’à la faillite et se retournera certainement
contre ceux qui le font.
Hannibal GENSERIC