mardi 26 juin 2018

Opération Barbarossa II : Le Wurlitzer de guerre joue sa partition


Alors que l’excitation de la Coupe du Monde en Russie fait en sorte que beaucoup d’entre nous se concentrent sur les performances des équipes en lice et le suspense des matchs, les nouvelles de Bruxelles sont inquiétantes. Ils se préparent à la guerre. Avec la Russie.
Il n’y a pas d’autre façon d’interpréter ce que Jans Stoltenberg a annoncé lors d’une conférence de presse à Washington le 6 juin, anniversaire du débarquement du jour J dans le nord de la France par les forces britanniques, canadiennes, françaises libres et américaines, pour tenter d’empêcher l’Armée rouge de s’emparer complètement de l’Allemagne en 1945. Tout comme ces alliés ont dû dégager l’armée allemande de leur chemin pour affronter l’Armée rouge, ils ont aujourd’hui l’intention d’ouvrir la voie à la circulation rapide des hommes et du matériel à travers l’Atlantique, des États-Unis vers l’Europe, et à la circulation rapide et facilitée de ces forces à travers l’Europe vers l’Est, non seulement pour affronter les Russes, mais aussi pour les attaquer.
L’opération Barbarossa II, le nom que j’utilise pour cette opération, même si je suis sûr qu’ils ont leur propre nom d’opération, dont la mise en place se poursuit depuis plusieurs années, prend de l’ampleur avec l’annonce par les ministres de la défense de l’OTAN de la création de deux nouveaux commandements de forces interarmées de l’OTAN, l’un à Norfolk, en Virginie, une base navale américaine, et l’autre à Ulm, en Allemagne. Le commandement conjoint de Norfolk gérera la logistique du mouvement des troupes et du matériel des États-Unis vers l’Europe aussi rapidement et sans heurts que possible, tandis que le commandement d’Ulm veillera à ce que le mouvement de ces troupes et de ce matériel se poursuive sans obstacles à travers l’Europe jusqu’à la frontière russe.
Ils ont également annoncé qu’en 2020, ils disposeront d’une force spéciale de déploiement rapide de 30 bataillons motorisés, 30 escadrons aériens et 30 navires de combat qui pourront se mobiliser en 30 jours. Ils sont, a dit M. Stoltenberg, en train de « renforcer les préparatifs » et, en ce qui concerne la mobilité militaire à travers l’Europe, « nous travaillons ensemble pour éliminer les obstacles – qu’ils soient juridiques, douaniers ou infrastructurels – afin de faire en sorte que nos forces puissent se déplacer à travers l’Europe lorsque cela est nécessaire ».
La création de ces nouveaux centres de commandement n’est pas de nature défensive, malgré ce qu’ils affirment. Ils sont agressifs et font partie intégrante de la complicité entre les gouvernements de l’OTAN pour commettre le crime d’agression contre la Russie.
Le 18 juin, les médias occidentaux, en tant que chœur de la machine militaire de l’OTAN, ont déclenché des craintes simultanées et dramatisantes de la présence d’armes nucléaires russes sur une base à Kaliningrad, territoire russe et importante base militaire sur la mer Baltique. Imaginez, la Russie ose avoir des armes nucléaires sur son propre territoire et est de nouveau traitée comme un paria. Essayez ensuite d’imaginer que la presse occidentale se comporte de la même manière avec les États-Unis qui entreposent des armes nucléaires dans de nombreuses bases sur son territoire ainsi que dans d’autres pays du monde et vous pouvez commencer à vous demander pourquoi tout ce raffut ; surtout quand la Corée du Nord vient d’obtenir des États-Unis la concession de la fin des menaces constantes des exercices militaires conjoints États-Unis – Corée du Sud pour avoir accepté de discuter du désarmement de son système de défense nucléaire dans la perspective de garanties contre une agression américaine et la signature d’un traité de paix. Nous avons déjà suivi cette voie et nous espérons le meilleur, mais la trahison des États-Unis est bien connue, comme nous l’avons vu auparavant en ce qui concerne les promesses faites à la Corée du Nord et récemment à l’Iran.
Ainsi, lorsque les États-Unis font signe d’un certain relâchement de la pression sur le front nord-coréen, ils augmentent la pression ailleurs comme un joueur d’orgue Wurlitzer de guerre, tirant des tuyaux jusqu’à leur butée, et en en poussant d’autres vers l’intérieur pour tenter de diriger le reste du monde dans ses filets.
Même ses « alliés » sont traités de façon brutale, le Canada étant pris à titre d’exemple pour le reste, qu’aucune opposition aux souhaits américains ne sera tolérée. Tout ce que le premier ministre canadien a fait, à la fin de la réunion du G7 à Québec, c’est de rejeter les prétentions du président américain au sujet du libre-échange et des tarifs douaniers et de déclarer que le Canada ne serait pas manipulé. Choqué que quelqu’un puisse oser lui dire une telle chose, le président américain a déclaré, en effet, que personne ne peut lui répondre, qu’il est empereur et doit être obéi et que si vous essayez de désobéir, vous serez écrasé. « Ça va te coûter cher. » L’histoire du monde est jonchée de tyrans et de tyrannies et ils finissent tous par perdre la tête dans la révolution ou la guerre, mais entre-temps ils nous oppriment en toute impunité.
L’économie américaine est dans un mauvais état, avec une dette nationale qui la rend insolvable, une économie stagnante, avec 45% de la population vivant dans la pauvreté et des millions d’autres en marge de la société, un taux de chômage réel d’au moins 21%, une industrie primaire en déclin, sa capacité à vendre ses biens en concurrence avec le reste du monde qui s’affaiblit et ses dépenses militaires engloutissent la plupart du budget national en guerres interminables et impossibles à gagner. Donc, pour essayer de faire du pays « Great Again », les Américains ont décidé de mendier chez leurs voisins, leurs alliés et tous les autres, en les forçant à acheter plus de produits américains et à vendre moins de leurs produits, en utilisant les tarifs douaniers comme arme à feu sur leur tempe.
Tous les membres du G6, oui, se réfèrent maintenant au G6 et non au G7. Et la Chine, qui fait face à de nouvelles attaques commerciales des États-Unis, a tracé ses limites dans le sable et a riposté en conséquence, ce qui était impensable il y a dix ans. Mais si la colère est évidente, les inquiétudes le sont aussi, comme en Allemagne où la chancelière Merkel a ouvertement parlé d’amener l’Allemagne dans une nouvelle direction, loin des États-Unis et de l’Atlantique, vers de nouveaux alliés en dehors de la sphère d’influence des États-Unis, mais les constructeurs automobiles allemands craignent de perdre des ventes de voitures aux États-Unis et veulent ainsi apaiser autant que possible les Américains dans leur accès de colère. Cette tension sur le rôle de l’Allemagne vis-à-vis des États-Unis, ainsi que les tensions sur la crise de l’immigration due aux guerres occidentales au Moyen-Orient et en Afrique créent des frictions au sein du gouvernement de coalition Merkel, laquelle coalition menace de s’effondrer. Le président français Macron est allé jusqu’à affirmer que la guerre commerciale américaine est « non seulement criminelle, mais c’est aussi une erreur », ajoutant que « le nationalisme économique mène à la guerre ». Il a également laissé entendre que les pays du G6 combinés sont un marché plus grand que les États-Unis et que « nous ne sommes pas contre le fait d’être six, s’il le faut ».
Mais bien qu’il y ait des tensions croissantes entre les membres de la cabale de l’OTAN pour savoir qui va gagner le plus d’argent parmi eux et même se menacer de guerre [NDLT : économique], ils sont unis dans leur hostilité permanente à l’égard de la Russie.
Cet article s’attend depuis un certain temps à ce que Kaliningrad fasse couler beaucoup d’encre, car le vendredi 26 février 2016, le Conseil de l’Atlantique, le principal groupe de réflexion de l’OTAN, a publié un rapport sur l’état de préparation de l’alliance de l’OTAN pour combattre et gagner une guerre contre la Russie. Le rapport se concentre sur les États baltes. Le rapport s’intitule « Alliance en péril ».
Il a pour sous-titre « Renforcer la défense européenne à l’ère des bouleversements et de la concurrence ». Couche après couche de déformation, demi-vérités, mensonges et fantasmes obscurcissent le fait que ce sont les pays de l’OTAN qui ont causé les bouleversements du Moyen-Orient à l’Ukraine. Selon ce rapport, l’OTAN n’est responsable de rien d’autre que de « protéger la paix ». La Russie est l’État agresseur suprême, avec l’intention de saper la sécurité de l’Europe, voire d’attaquer l’Europe, une « menace existentielle » que l’OTAN doit se préparer à repousser.
À la page 6, on peut lire ceci :
« L’invasion russe de la Crimée, son soutien aux séparatistes et son invasion de l’Ukraine orientale ont effectivement déchiré l’accord de l’Europe de l’après-guerre froide. Le président Vladimir Poutine a brisé toute idée d’un partenariat stratégique avec l’OTAN ; au lieu de cela, la Russie est maintenant un adversaire stratégique de facto. Plus dangereusement encore, la menace est potentiellement existentielle, car Poutine a construit une dynamique internationale qui pourrait mettre la Russie sur une trajectoire de confrontation avec l’OTAN. Au centre de cette confrontation se trouvent les importantes populations russophones des États baltes, dont les intérêts sont invoqués par le Kremlin pour justifier les actions belliqueuses de la Russie dans la région. En vertu de l’article 5 du Traité de Washington de l’OTAN, toute action militaire de Poutine sur les États baltes déclencherait une guerre, potentiellement à dimension nucléaire, parce que les Russes intègrent les armes nucléaires dans tous les aspects de leur pensée militaire ».
Cela vient appuyer les avertissements lancés ces deux dernières années au sujet d’un déménagement de l’OTAN dans les pays baltes, qui sera justifié par des opérations de guerre hybride de false-flag menées par l’OTAN, comme je l’ai déclaré à plusieurs reprises dans d’autres essais. C’est ce que souligne la conclusion du rapport selon laquelle « pour décourager toute ingérence russe dans les États baltes, l’OTAN devrait établir une présence permanente dans la région…. pour empêcher un ‘coup de pouce’ russe ».
Le document utilise également un langage qui indique que les puissances de l’OTAN ne reconnaissent pas la souveraineté russe sur Kaliningrad qui a été établie à la fin de la seconde guerre mondiale, affirmant que la Russie a « déchiré » le règlement de l’Europe après la guerre froide, quoi que cela signifie pour eux, car autant que nous le sachions, la guerre froide devait se terminer par le retrait de l’Armée rouge de l’Europe orientale en échange d’un accord des États-Unis que l’OTAN ne se déplacerait pas vers l’est. Au lieu de cela, les puissances de l’OTAN, avec la trahison qui leur est coutumière, ont rapidement pénétré dans ces territoires et ont commencé à mener des exercices militaires réguliers et de plus en plus nombreux, menaçant directement la Russie.
Une fois de plus, les puissances de l’OTAN préparent le terrain pour un incident impliquant Kaliningrad, base de leur flotte balte et gardienne des accès à Saint-Pétersbourg et ce que le Guardian a déclaré comme « apparaissant comme un carré critique sur l’échiquier est-européen dans les efforts de Vladimir Poutine pour repousser avec fermeté l’expansion de l’OTAN ».
La fausse inquiétude concernant le type d’armes que la Russie peut avoir ou non à sa base de Kaliningrad vise à évoquer la question dans l’opinion publique et à manipuler les gens pour qu’ils demandent que des mesures soient prises pour éliminer cette « menace » pour l’OTAN avant qu’il ne soit trop tard. Ce sont les fameuses « armes de destruction massive » de deux poids deux mesures, nous les avons, et c’est très bien, mais ils les ont et nous ne pouvons pas les autoriser. Mais la vraie raison est qu’ils veulent démarrer quelque chose. Ils ont essayé en Grande-Bretagne avec l’affaire Skripal, mais la crédibilité des revendications britanniques a été remise en question, même par ses alliés, en particulier l’Allemagne, qui a déclaré qu’à part les revendications britanniques, elle n’a vu aucune preuve que la Russie était impliquée. Ils ont essayé en Syrie avec l’utilisation d’armes chimiques, soutenues par des unités de propagande de l’OTAN se faisant passer pour des organisations non gouvernementales. Aujourd’hui, nous pouvons nous attendre à une accumulation de propagande autour de la base russe à Kaliningrad et à une opération false-flag de l’OTAN contre leurs forces dans la région en Pologne ou dans les pays baltes ou les peuples qui s’y trouvent à blâmer la Russie, pour inciter la Russie à abandonner sa position sur place ou à justifier une attaque contre elle.
Dans les reportages des médias occidentaux sur Kaliningrad, ils ont pris soin d’affirmer que :
« L’OTAN a accru sa propre présence dans la région. Un groupement tactique multinational, dirigé par des soldats du 2e Régiment de cavalerie de l’armée américaine, est stationné en Pologne, non loin de la frontière avec Kaliningrad. L’unité fait partie de la ‘présence avancée renforcée’ de l’OTAN, qui vise à dissuader une éventuelle agression russe ».
Et :
« La semaine dernière, le Sénat américain a approuvé une mesure visant à demander au Pentagone l’évaluation de la nécessité de poster en permanence des forces américaines en Pologne pour contrer la position militaire plus déterminée de la Russie. Cette décision a été prise plusieurs semaines après que Varsovie ait dit qu’elle cherchait une telle présence permanente. »
Cela est bien sûr exactement conforme aux exigences du rapport de l' »Alliance en péril » qui demandait qu’une force de l’OTAN soit placée en Pologne [Le Messie juif en Pologne] et cette sonnette d’alarme concernant les éventuelles armes nucléaires à Kaliningrad, servira de justification supplémentaire pour placer les forces de l’OTAN en Pologne directement à la frontière russe et augmentera la menace existentielle contre la Russie.

Article de Christopher Black
traduit par Soverain
Christopher Black est un avocat criminaliste international basé à Toronto. Il est connu pour un certain nombre d’affaires de crimes de guerre très médiatisées et a récemment publié son roman « Beneath the Clouds« . Il écrit des essais sur le droit international, la politique et les événements mondiaux, en particulier pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook« .
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4 commentaires:

  1. Tous les haut-gradés de l’armée polonaise sont des crypto-juifs ayant changé leurs noms en des noms à consonance slave. L’ex Première Ministre polonaise Beata Szydło, qui était fidèle à la ligne chrétienne, a échappé à un attentat, puis s’est faite remplacée pour des raisons inconnues et sans aucune explication à la population qui commence à se poser des questions et se rend compte que quelque chose ne fonctionne pas. Vous aurez aussi probablement entendu parler (à prendre avec des pincettes) de créer un nouvel État d’Israel et qui couvrirait et remplacerait en gros les États actuels d’Ukraine, de Hongrie, de Pologne, de Tchéquie et autres États avoisinants en lieu et place de la Palestine dont les plans d’agrandissement deviennent de plus en plus compromis. Serait-ce pour cela que les pays du groupe Visegrad seraient épargnés par l’invasion musulmane ? Un État sioniste ne saurait accepter le multiculturalisme. Sans douter de la bonne foi des dirigeants actuels de ces pays qui seraient manipulés par les sionistes et par l’UE, UE qui ferait semblant de s’indigner de ce refus de prendre des immigrants afin de masquer les vraies intentions des sionistes... Un peu conspirationniste, pas on en a déjà vu d’autres !

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    1. Voir aussi dans ce blog :
      Le Messie juif en Pologne par Israël SHAMIR
      https://numidia-liberum.blogspot.com/2018/06/le-messie-juif-en-pologne.html

      Un nouvel Israël aux portes de la Russie ? https://numidia-liberum.blogspot.com/2017/08/un-nouvel-israel-aux-portes-de-la-russie.html

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  2. L'OTAN n'as même pas de respect pour ces propres Forces Special, en cas de nescessité ils les bombardent avec l'arme nucléaire en même temps que le présumé ennemie !

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  3. Encore une fois la Pologne va s'en prendre plein la gueule. La seule chose qu'ils vont récolter c'est une occupation russe permanente.

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