dimanche 29 mai 2016

Si l'Otan provoque une guerre contre la Russie: "les survivants envieront les morts"

La décision du ministère tchèque de la Défense d'envoyer des soldats à la frontière russe augmente la menace de déclenchement d'une guerre nucléaire, met en garde l'analyste tchèque Martin Koller. Peu importe où et sous quel prétexte l'Otan provoquerait cette guerre, en tout cas une attaque atomique est inévitable.

Otan"Je suis persuadé qu'une guerre contre la Russie, (…) inattendue et préventive, est l'objectif des Etats-Unis qui cherchent à accéder à l'hégémonie mondiale. La majorité des bases militaires américaines sont installées de telle manière qu'elles visent la Russie et la Chine et dans le même temps protègent les ressources pétrolières au Proche-Orient", a déclaré l'analyste militaire Martin Koller.

L'initiative tchèque

Selon M.Koler, le plan du ministre tchèque de la Défense Martin Stropnicky, qui avait proposé d'envoyer 100 militaires tchèques à la frontière russe afin de monter la loyauté de la République tchèque à l'Otan, est une décision politique tardive.
Dans le cas d'un vrai conflit avec la Russie, une centaine de soldats à la frontière ne changera rien. Mais cette décision prouve que la République tchèque supporte les Etats-Unis, leur désir de provoquer une guerre préventive et assume une partie de la responsabilité pour son déclenchement, a souligné M.Koller dans un entretien à Parlamentni Listy.
Il a expliqué que, notamment, les soldats tchèques à la frontière russe pourraient devenir la cible de "bonhommes verts difficilement identifiés" afin de provoquer des dispositions hostiles envers la Russie lesquelles serviront de "queue de détente" pour que l'Otan déclenche une guerre contre l'"agresseur russe" en Ukraine ou dans les pays Baltes.

La guerre nucléaire et le facteur humain

Il ne faut pas oublier que le temps de réaction de la défense antiaérienne et de la défense antimissile est très court ce qui provoque un risque de stresse et d'erreur. On ne peut pas exclure des pannes dans ces systèmes ou une influence ambivalente du facteur humain. Avec le déploiement des forces américaines, qui sont de facto déjà placées autours des frontières russes, le risque d'une guerre nucléaire augmente. Il ne restera plus qu'au président Vladimir Poutine que de réagir à l'avenant afin de ne pas permettre à son adversaire de recourir au facteur de surprise, estime l'expert.

"Ouvrir une bouteille de bon vin et attendre la mort"

Si une guerre nucléaire avec la Russie commence, l'expert conseille aux habitants de l'Europe de l'Est de "se relaxer, d'ouvrir une bouteille de bon vin et d'attendre humblement la mort". M.Koller estime qu'après une telle guerre, les survivants envieront les morts. L'analyste pense que cette guerre impactera le plus l'Ukraine, les pays Baltes, la Norvège, la Pologne, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique car la majorité des bases de l'Otan sont déployées dans ces pays.

En cas de guerre, l'Otan a peu de chances de vaincre la Russie

Un expert militaire américain cite les points faibles de l'Alliance atlantique par rapport à l'armée russe.
Les responsables militaires américains craignent particulièrement une agression russe contre les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), affirme Loren Thompson, éditorialiste du magazine Forbes.
Otan

Dans ce cas, l'Alliance serait obligée de défendre ces petits pays riverains de la mer Baltique. Or, l'Otan ne dispose pas de moyens suffisants pour opposer une riposte efficace à la Russie, estime l'analyste. "Tout le flanc Est de l'Otan est vulnérable à l'invasion, vu la proximité des forces russes et l'absence d'obstacles naturels susceptibles de ralentir leur avance", indique Loren Thompson.
Selon lui, les responsables militaires occidentaux ne peuvent pas prédire le comportement de Moscou après la fin du conflit en Ukraine. L'expert estime que Vladimir Poutine pourrait même "vaincre les forces de l'Alliance et bouleverser l'ordre fragile qui s'est établi en Europe après la chute de l'Union soviétique".
La présence militaire de l'Otan en Europe a été réduite à deux brigades légères qui sont évidemment incapables d'endiguer une avance russe, affirme Loren Thompson. D'après lui, l'armée américaine n'est entraînée à se battre que dans des conditions où elle pourra bénéficier en permanence d'un appui aérien. Or, dans le cas de la Russie, ce scénario est impossible, car les systèmes de DCA russes sont en mesure d'abattre tout avion non doté de furtivité ou d'autres technologies de ce genre.
"Non seulement l'armée russe est devenue plus professionnelle, mais elle a aussi mis en place un arsenal d'armes conventionnelles sophistiquées, tandis que les Etats-Unis et leurs alliés n'ont pas investi suffisamment de ressources dans les nouvelles technologies", constate l'analyste.
Même les militaires américains reconnaissent que l'armée russe surpasse celle des États-Unis dans les domaines tels que les frappes à grandes distances, l'utilisation des systèmes électroniques, la cyberguerre et les guerres hybrides. Les armes antichars russes constituent également une menace majeure pour les blindés américains, affirme l'expert. Selon lui, il ne faut pas oublier non plus les armes nucléaires russes. Vladimir Poutine lui-même a reconnu avoir songé à mettre ses forces nucléaires en état d'alerte lors du conflit en Ukraine.
Il est donc à craindre qu'une guerre, qui pourrait débuter comme un conflit visant les pays baltes, ne dégénère en un échange de frappes nucléaires, conclut l'analyste.

Russie et Chine lancent leur premier exercice de défense antimissile

Il s'agit du premier exercice informatique sino-russe de défense antimissile baptisé "Sécurité Aérospatiale - 2016".

Selon un porte-parole du ministère russe de la Défense, les militaires chinois et russes ont mis au point des actions coordonnées visant la protection du territoire contre les missiles balistiques et de croisière.
"Conformément à la décision des ministres de la Défense de la Fédération de Russie et de la République populaire de Chine, l'exercice conjoint informatique russo-chinois de défense antimissile +Sécurité Aérospatiale-2016+ a eu lieu pour la première fois du 23 au 28 mai à Moscou", rapporte le communiqué.
Selon la source, les objectifs ont été atteints dans leur totalité. L'exercice ne visait aucun pays tiers.

La Russie élabore des missiles invulnérables pour l'Otan

Les nouveaux missiles pourraient être implantés dans les régions frontalières du nord du pays.
La Russie achève la mise au point de missiles de nouvelle génération qui seront invulnérables aux systèmes de défense antimissile de l'Otan, a déclaré le sénateur russe Evgueni Serebrennikov.
Missile Iskander
Selon lui, ces missiles seront déployés aux frontières nordiques du pays en cas d'adhésion de la Suède à l'Otan. Dans le même temps, le membre du Conseil de la Fédération n'a pas exclu la possibilité d'un renforcement de la présence militaire russe à la frontière. Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé dans une interview au journal suédois Dagens Nyheter que Moscou serait contraint d'entreprendre des mesures "militaro-techniques" si Stockholm décidait de rejoindre l'Alliance atlantique.
D'après des experts, la Russie pourrait rapprocher les systèmes de missiles tactiques Iskander-M de ses frontières nord ainsi qu'équiper les navires (vidéo) et les sous-marins de sa flotte de la mer Baltique de missiles Kalibr.

Sources :  https://fr.sputniknews.com/

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Hannibal GENSERIC