Nos
hommes politiques, en Occident, sont obsédés par la communication. Mais comme elle
est fondée sur le vide, elle finit par devenir une fin en soi et n’est
donc plus qu’une caricature.
Rien de tel chez Vladimir Poutine : d’abord une stratégie, ensuite des moyens, enfin seulement de la communication.
Le
concert donné il y a quelques jours à Palmyre est une illustration
emblématique de cette stratégie. Lorsque Poutine a décidé d’intervenir
en Syrie afin de sauver son allié et d’empêcher les islamistes de
prendre le pouvoir, les moyens militaires adéquats ont été déployés,
sans excès mais sans pusillanimité. Nous sommes loin des rodomontades de
la coalition qui, après avoir déclaré la guerre à l’État islamique il y
a plusieurs mois, n’a toujours obtenu aucun résultat probant.
Le
retrait russe annoncé il y a quelques semaines a finalement concerné un
tiers des avions, partiellement remplacés depuis par des hélicoptères.
Certains sont actuellement employés près d’Alep, lieu de la prochaine
bataille décisive.
Ainsi les
moyens russes utilisés en Syrie depuis le mois de septembre ont
toujours été parfaitement adaptés à la situation militaire sur le
terrain.
Le
concert donné à Palmyre par un des meilleurs orchestres russes, prend
dès lors tout son sens. Il s’agissait non seulement de montrer au monde
que ce site antique unique était rendu à la civilisation, mais aussi d
affirmer une politique.
Le
contraste est saisissant par rapport à la stratégie américaine utilisée
en Irak par le funeste George Bush : débauche de moyens, aucune finalité
clairement affichée, naïveté politique , méconnaissance consternante de
la région. Les dégâts de cette politique sont irréparables.
Au moment
de donner le coup d envoi du concert depuis Moscou, Poutine a conclu :
« à vous maestro ». Ça, c’était pour la musique. Pour la stratégie, il
n’a besoin de personne.
Source: http://www.medias-presse.info/poutine-le-maestro/54091
VOIR AUSSI :