Un imam tunisien a appelé les autorités à
faire exécuter tous les homosexuels conformément à la charia.
L’imam
Fathi Rebaï a ouvertement appelé à l’exécution publique de tous les
homosexuels vendredi dernier lors d’un prêche dans une mosquée de Sfax,
une ville portuaire située à l’est de la Tunisie.
Une vidéo montrant l’imam citant un faux hadith du prophète Mohammed pour justifier son appel circule sur les réseaux sociaux .
C’était lors du prêche de la grande prière du vendredi. L’imam, citant un improbable hadith du prophète Mohamed, a cru devoir appeler les autorités à respecter le texte de la charia (loi islamique) en faisant exécuter publiquement les homosexuels, qu’ils soient actifs ou passifs, car, souligne-t-il, «ils sont irrécupérables».
"Tous les ulémas interprètes de la sunna sont d’accord sur l’exécution des homosexuels. Mais ils ne sont pas d’accord sur le moyen à utiliser pour cette exécution. Selon Ibn Al-Abbas, qui s’est basé sur le hadith du prophète, il faut jeter l’homosexuel du haut (d’une colline ou d’un immeuble, NDLR) et lancer sur lui des pierres jusqu’à ce que mort s’en suive. Car, il n’y a plus rien à faire avec ces bons à rien et il n’y a de remède pour eux que l’exécution", a lancé l’imam aux fidèles, tout en précisant qu’il ne fait que rappeler la charia que le gouvernement doit respecter.
Une vidéo montrant l’imam citant un faux hadith du prophète Mohammed pour justifier son appel circule sur les réseaux sociaux .
C’était lors du prêche de la grande prière du vendredi. L’imam, citant un improbable hadith du prophète Mohamed, a cru devoir appeler les autorités à respecter le texte de la charia (loi islamique) en faisant exécuter publiquement les homosexuels, qu’ils soient actifs ou passifs, car, souligne-t-il, «ils sont irrécupérables».
"Tous les ulémas interprètes de la sunna sont d’accord sur l’exécution des homosexuels. Mais ils ne sont pas d’accord sur le moyen à utiliser pour cette exécution. Selon Ibn Al-Abbas, qui s’est basé sur le hadith du prophète, il faut jeter l’homosexuel du haut (d’une colline ou d’un immeuble, NDLR) et lancer sur lui des pierres jusqu’à ce que mort s’en suive. Car, il n’y a plus rien à faire avec ces bons à rien et il n’y a de remède pour eux que l’exécution", a lancé l’imam aux fidèles, tout en précisant qu’il ne fait que rappeler la charia que le gouvernement doit respecter.
Cependant :
(1) rien ne prouve que ce fameux Ibn al-Abbas ait réellement existé,
(2) Aucun autre "savant" en religion n'a rapporté cette soi-disant citation du prophète,
(3) du temps du prophète, les Arabes n'avaient pas beaucoup d'immeubles, ils vivaient dans des tentes, et
(4) l'homosexualité et même la zoophilie ont toujours été très répandues chez les bédouins arabes, comme le prouvent les innombrables fatwas [1] qui les autorisent !
(1) rien ne prouve que ce fameux Ibn al-Abbas ait réellement existé,
(2) Aucun autre "savant" en religion n'a rapporté cette soi-disant citation du prophète,
(3) du temps du prophète, les Arabes n'avaient pas beaucoup d'immeubles, ils vivaient dans des tentes, et
(4) l'homosexualité et même la zoophilie ont toujours été très répandues chez les bédouins arabes, comme le prouvent les innombrables fatwas [1] qui les autorisent !
Si on devait tuer tous les homosexuels, il ne resterait aucun islamiste sur terre : ni Frère Musulman ni Daé-chien.
L homosexualité est «une maladie incurable» et «il n' y a de remède pour ces bons à rien (qu’ils soient passifs ou actifs) que l’exécution», a-t-il lancé devant les fidèles.
Contacté par le site d’informations tunisien Kapitalis, le ministre des Affaires religieuses Mohamed Khalil a déclaré ne pas avoir été informé de l'existence de cette vidéo. Naturellement, ce gouvernement pratique la politique de l'Autruche, parce qu'il est complice des terroristes islamistes (pléonasme). Nous avons signalé d'autres "imams" voleurs, escrocs, pédophiles, recruteurs de djihadosionistes, ..., rien n'y fait : le gouvernement crypto islamiste laisse faire. Peut-être exécute-t-il les ordres que lui donnent les USA, la Turquie, la Sinistre Arabie ou le Qatar ?
À Kairouan, « une justice des mœurs »
L homosexualité est «une maladie incurable» et «il n' y a de remède pour ces bons à rien (qu’ils soient passifs ou actifs) que l’exécution», a-t-il lancé devant les fidèles.
Contacté par le site d’informations tunisien Kapitalis, le ministre des Affaires religieuses Mohamed Khalil a déclaré ne pas avoir été informé de l'existence de cette vidéo. Naturellement, ce gouvernement pratique la politique de l'Autruche, parce qu'il est complice des terroristes islamistes (pléonasme). Nous avons signalé d'autres "imams" voleurs, escrocs, pédophiles, recruteurs de djihadosionistes, ..., rien n'y fait : le gouvernement crypto islamiste laisse faire. Peut-être exécute-t-il les ordres que lui donnent les USA, la Turquie, la Sinistre Arabie ou le Qatar ?
Homosexuels : le rapport qui accuse
De jeunes étudiants brutalisés par la police, bannis de leur ville par
la justice et rejetés par leurs familles. Les révélations de Human
Rights Watch sont explosives.
Ça commence comme un simple fait divers, ça
s'achève par un douloureux rapport de l'ONG Human Rights Watch qui
questionne toutes les strates de la société tunisienne. Rapport mené par
la tenace Amna Guellali, directrice du bureau Tunisie. Flash-back.
À Sousse d'abord, l'affaire de "Marwen"
Sousse, septembre 2015. L'affaire commence
par l'arrestation d'un jeune vendeur de vêtements, « Marwen ». Son
prénom a été modifié afin de lui éviter un complément d'ennuis. Il
s'agit d'une vérification policière de routine dans le cadre d'une
enquête sur un meurtre. Le numéro de mobile du jeune homme figurait dans
l'historique téléphonique de la victime. Très vite, Marwen est mis hors
de cause par les caméras de la boutique qui démontrent sa présence sur
son lieu de travail à l'heure du crime. Mais la police décide de le
poursuivre pour un tout autre dossier : sa vie privée. Et
l'interrogatoire dérape. Marwen : « Ils ont dit : On va utiliser d'autres méthodes si tu ne parles pas. On te fera asseoir sur une bouteille de Fanta en verre [sodomiser une personne avec une bouteille de soda était une méthode courante de torture en Tunisie, NDLR]. Ils m'ont menacé : On va abuser de toi, on va te violer. » Frappé, placé en détention provisoire, Marwen ne sait pas ce qui l'attend. Puis : « Un des policiers m'a dit : Si
tu admets que tu es homosexuel et que tu as eu une relation avec cet
homme, on ne t'accusera pas d'avoir pris part au meurtre de cet homme.
Ceci est dans ton intérêt. » J'ai pensé qu'il disait la vérité et
qu'ils me laisseraient partir, j'ai donc inventé une histoire à propos
d'une relation avec cet homme. » L'article 230 du code pénal interdit la
« sodomie » en Tunisie, « le terme en arabe désigne clairement les
homosexuels », précise Amna Guellali. Marwen subira un « test anal » de
la part d'un médecin. Un test censé prouver son « homosexualité ».
Bilan : un an de prison.
À Kairouan, « une justice des mœurs »
10 décembre 2015. Le Tribunal de première
instance de Kairouan condamne six étudiants à trois années de prison
assorties de trois années de « bannissement » de la ville. Motif :
« sodomie ». Arrêtés le 4 décembre suite à la dénonciation de voisins,
ils sont conduits au commissariat. L'un d'entre eux raconte la tournure
que prend l'interrogatoire. « Un policier : Tu es venu apporter tes pratiques sexuelles dépravées à Kairouan.
Ils ont commencé à dire que nous sommes des homosexuels, nous l'avons
nié et dit que nous n'avons pas des pratiques homosexuelles. Puis ils
ont commencé à nous gifler, nous donner des coups de pied et nous battre
tous ensemble. » Le lendemain, à l'hôpital, un médecin pratiquera un
test anal non consenti. Kais refuse. « J'ai dit : Mais la Constitution protège l'intégrité physique. » L'un des deux policiers a dit : Je vais te montrer ce que ces droits veulent dire.
» Il sera battu et contraint de subir ce test médiéval pratiqué par le
médecin légiste de l'hôpital Ibn Jazzar de Kairouan. Au tribunal, le
juge : « Vous êtes donc venu à Kairouan répandre votre dépravation comme
le fait Shams », référence à cette association de défense des minorités
sexuelles qui, depuis sa création, subit menaces et tentatives
d'intimidation à l'égard de ses fondateurs. Et le juge de poursuivre son
réquisitoire : « Pourquoi faites-vous cela dans la capitale islamique*
?»
Le verdict sera ainsi formulé : « Étant
donné que les accusés étaient en train de pratiquer la sodomie d'une
manière collective, et qu'ils sont venus dans cette ville pour y
répandre cette obscénité, ayant clairement une intention de répandre
leur vice et d'y convertir d'autres personnes, et de se retourner contre
les enseignements et les fondements de la société, et contre son
identité, et afin d'éviter toute provocation et contre-réaction, le
tribunal décide de prononcer leur bannissement de la ville de Kairouan
pour une durée de trois années. » Commentaire d'Amna Guellali : « Quand
on est juge, on n'est pas censé parler au nom d'une autorité morale, on
n'est pas une justice des mœurs. » Ce qui la surprend ? « La
banalisation de ces pratiques, un regard dégradant sur ces personnes, le
traitement médical de pratiques barbares non codifiées. » Et de
souligner que tout ce qui s'est passé « est en contradiction avec les
conventions internationales signées par la Tunisie et la Constitution
tunisienne qui garantit le respect de la vie privée ». Elle insiste sur
le fait que « le gouvernement n'a pas à se mêler des comportements
sexuels privés des gens en les brutalisant et en les humiliant sous le
prétexte de faire respecter une loi discriminatoire ».
Malgré l'opprobre, un débat s'installe
Sorti de cet enfer, libéré, un autre front
attend ces jeunes hommes. Celui de la société. Ils sont rejetés par
leurs familles, les facultés où ils étudient. Certains deviennent des
SDF, l'un tente de se suicider à deux reprises. Ces deux affaires
illustrent la difficulté du débat sur les minorités sexuelles dans la
Tunisie démocratique. Symptôme ? Jeudi soir, lors de l'émission
télévisée Klem Ennas, le comédien Ahmed Landolsi a déclaré que
« l'homosexualité est une maladie et un péché ». L'association Shams a
demandé des excuses à l'égard de la communauté LGBT via un communiqué.
Et laisse planer une menace : « Shams respecte la vie privée des gens et
ne pratique pas l'outing, mais un homme prévenu en vaut deux. » En
octobre dernier, le ministre de la Justice Mohamed Salah Ben Aïssa avait été limogé suite à ses propos en faveur de l'abrogation de l'article 230. L'homme, professeur de droit, réagissait à la condamnation du jeune Marwen à Sousse.
* Kairouan est généralement considérée comme la quatrième ville sainte de l'islam.
Source : http://afrique.lepoint.fr/actualites/homosexuels-tunisie-le-rapport-qui-accuse-03-05-2016-2036753_2365.php
Hannibal GENSERIC