vendredi 27 mai 2016

Libye. L’opération de l’OTAN est-elle imminente ?

Dans le cadre de la préparation d’une opération de l’OTAN en Libye, la Grèce a fermé son espace aérien aux avions libyens pour trois mois, a indiqué une source proche du dossier à l’agence russe RIA Novosti.
D’après la source contactée par RIA Novosti, les régions d’information de vol (FIR) de la Grèce sont fermées à tous les avions libyens, tout comme les FIR italiennes et maltaises.

«C’est lié à la préparation de l’opération de l’OTAN en Libye. Elle peut être lancée dans les jours qui viennent. D’ailleurs, elle a été prévue pour mercredi [25 mai]», a précisé la source.
Dans le même temps, le journal The Times indique que les forces spéciales britanniques ont déjà été impliquées dans des opérations en territoire libyen au mois de mai. Selon le journal, les militaires britanniques auraient détruit deux camions remplis d’explosifs appartenant à Daesh à l’aide d’un missile dans la ville stratégique de Misrata.
Le commandant militaire libyen Mohammed Durat a confirmé cette information. Il a aussi confié au journal que les combattants de son unité travaillaient conjointement avec des soldats anglais et américains pour empêcher les terroristes d’avancer à Misrata.
Cette information fait surface alors que le 24 mai, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a rencontré le Premier ministre italien Matteo Renzi. A cette occasion, le patron de l’OTAN avait souligné que l’Alliance était prête à intervenir en Libye si le nouveau gouvernement d’union nationale le lui demandait.

Le nombre des terroristes de Daesh en Libye aurait doublé en un an

Le chef du commandement unifiée de l’armée américaine en Afrique a déclaré que le nombre de combattants de Daesh en Libye ne cessait de croître, alimenté depuis la Syrie et l’Irak. D’après ses estimations, ils seraient aujourd’hui 4000 à 6000.

Ces combattants de Daesh viennent de Libye, d’Irak et de Syrie, il y a aussi des anciens soldats de l’Armée nationale libyenne, selon David Rodriguez. Contrairement à la Syrie et l’Irak, Daesh manque de personnel connaissant la Libye et les conditions qui prévalent dans le pays, a souligné le responsable américain. «Les Libyens traitent et répondent également d’une manière différente avec les étrangers», a-t-il poursuivi.
Le général a ajouté que le bastion principal des terroristes en Libye était Syrte, foyer de Mouammar Kadhafi avant qu’il ne soit destitué. Plusieurs contingents de Daesh sont également basés près de Benghazi et de Derna.
David Rodriguez a encore ajouté que le renforcement croissant de Daesh en Libye mettait en danger les efforts de consolider le gouvernement d’unité nationale qui pourrait l’emporter contre le groupe terroriste.

Canada : le chef d'état-major n'exclut pas l'intervention d'une coalition en Libye

Le général Jonathan Vance, de la Défense du Canada, a déclaré qu'une «intervention militaire en Libye n'était pas inévitable», sans pour autant se prononcer sur la possible participation du Canada à une coalition militaire occidentale.
Le général Jonathan Vance, chef d'état-major de la Défense du Canada, juge que la décision d'intervenir militairement en Libye allait dépendre des actions du nouveau gouvernement d'Union nationale, soutenu par l'ONU, et de l'aide éventuelle qu'il pourrait demander.
Le Canada ne se dit pas encore prêt à soutenir les Etats-Unis, comme ce fut le cas pour l'intervention aérienne de l'OTAN en 2011. «Ce pays s'habitue au nouveau gouvernement, qui doit former des institutions, sans oublier des forces armées qui représentent le pays en général. Je crois qu'il y a des options qui dépendent de ce que le gouvernement voudra faire et de ce que déterminera l'analyse, au sujet de la manière dont nous pourrions les aider. Le seul fait d'agir militairement, bien sûr, n'aidera en rien», a expliqué le général en marge d'un discours à Ottawa.
Il n'y a pas de victoire militaire claire dans les batailles contre les groupes terroristes comme l'Etat islamique et Al-Qaïda

Les États-Unis ont envoyé deux unités de leurs forces spéciales en Libye

Des forces des opérations spéciales américaines sont stationnées dans deux avant-postes à l’est et à l’ouest de la Libye depuis fin 2015, ont révélé des responsables américains cités par le Washington Post.
Le but de ces troupes, selon l’article qui cite des responsables sous couvert d’anonymat, consiste à coordonner des partenaires libyens pour préparer une offensive éventuelle sur les positions de Daesh.
«Deux équipes, comptant moins de 25 troupes, opèrent autour des villes de Misrata et de Benghazi pour identifier des alliés potentiels parmi les factions armées locales et recueillir des renseignements sur les menaces», lit-on dans la publication.

Deux gouvernements en Libye

Sources : RT
A la suite de la défaite des daéchiens en Syrie et en Irak, une nouvelle vague d’instabilité pourrait, selon certains experts, frapper l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Tunisie et l’Algérie.
D’après certaines analyses, si les villes de Raqqa en Syrie, de Mossoul en Irak et de Syrte en Libye sont libérées des mains de Daech, il est probable que la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord soit frappée par une nouvelle vague de violences transformant l’Arabie, la Jordanie, la Tunisie et l’Algérie en une nouvelle Syrie ou Irak, a écrit Al-Alam. 
Il est à noter que Daech dispose en Tunisie de bases solides jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat : le parti Ennahdha, alias Ennahdaech. N'a-t-on pas vu et entendu les chefs nahdhaouis décréter dernièrement que leurs terroristes tués dans des affrontements avec les services de sécurité tunisiens, de "martyrs" d'Allah et de son prophète [1]
Alors que ces terroristes ont abattu tant d'innocents et tant de soldats et de policiers ? 

La Tunisie étant, depuis la révolution de la brouette [2],  le premier fournisseur mondial de djihadosionistes et de putes halal, Daech et le Mossad et la CIA n'ont, à mon avis, aucun intérêt à détruire leur sanctuaire, l'émirat tunisien, alias Tunistan.  
C'est la vitrine légale de ce que veut montrer l'Occident : comment les "gentils terroristes" (alias les mafiosi islamistes) peuvent gouverner et museler un pays à leur profit exclusif, à l'image de ces autres démocraties du Moyen-Orient : Arabie, Qatar, Emirats, Koweït, Soudan, etc.
C'est le modèle que l'Occident veut imposer en Syrie et en Algérie. Mais Algériens et Syriens ne l'entendent pas de cette oreille, au grand dam des sionislamistes et de leurs maîtres de Washington et de Tel-Aviv.


Hannibal GENSERIC