Dans le conflit ouvert avec l'Ukraine se cache un conflit non déclaré mais, en fait, fatal, qui voit l'Europe succomber à l'intimidation transatlantique, avec des dommages immenses et à long terme pour son économie et sa population.
Personne ne parle des termes réels de la question de l'approvisionnement en énergie. Vous trouverez des centaines d'articles sur notre capacité à réduire les importations de gaz et de pétrole en provenance de Russie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, mais presque aucun ne parle des prix exorbitants de la facture énergétique, qui sont le véritable coût de la guerre.
En faisant pression sur l'Ukraine pour qu'elle se batte au lieu de conclure un accord déjà presque négocié dans les semaines qui ont suivi le début des hostilités, en poussant les alliés européens à prendre des sanctions extrêmes contre Moscou et en détruisant le gazoduc Nord Stream en septembre 2022, les États-Unis se sont assurés la première place parmi les exportateurs de gaz liquéfié vers l'Europe et le reste du monde.
L'Europe est devenue la première destination de leur pétrole: 1,8 million de barils par jour contre 1,7 pour l'Asie et l'Océanie.
Le tout à des prix trois à quatre fois supérieurs à ceux payés par Bruxelles avant la guerre. Grâce à un contrat-cadre entre Biden et von der Leyen, nous nous sommes engagés à importer des États-Unis une grande partie du gaz que nous recevions de Russie, en payant 4,5 fois le prix auquel on l'achetait à la Russie. D'où les demandes pathétiques de Meloni à Biden pour un rabais au nom des industries italiennes à forte consommation d'énergie qui sont en train de disparaître à cause de coûts de production insoutenables.
C'est Mario Draghi lui-même qui, dans un élan de lucidité, a défini les conséquences désastreuses de cette flambée des prix de l'énergie sur l'avenir de l'Union européenne elle-même, qui, selon lui, risque de redevenir « un simple marché ».
Les coûts de production de tous les biens sur notre continent ont soudainement augmenté, parallèlement à la compétitivité accrue de l'économie américaine. L'Allemagne était le pays qui payait le plus, étant donné sa dépendance à la production et à l'exportation de produits manufacturés. L'Allemagne mythique s'est donc retrouvée à devenir la nation la moins performante de toutes les économies avancées: PIB de -0,3% en 2023-24. Alors que le Fonds monétaire prévoit une quasi-stagnation de l'économie de la zone euro (+0,9%) en 2024, contre +2,6% pour la Russie.
Il est facile pour les Etats-Unis de manipuler l'Europe, vu qu'ils placent à la tête de Bruxelles des serfs, puis des traîtres dans les nations de l'UE. Affaiblir ainsi le flanc Est de l'Amérique, face à la Russie, que cette même Amérique veut contrer démontre la stupidité des dirigeants de Washington. Les USA vont se trouver isolés devant deux adversaires, la Russie et la Chine, sans compter les autres membres des BRICS. L'avenir sera peut être plus sombre pour les Américains, car l'Europe une foi écroulée économiquement, devra bien se reconstruire sur une autre base que celle soumise actuellement aux ordres de la Maison Blanche.
RépondreSupprimerPour l'Europe la messe est dite! Depuis + de 20 ans en particulier et de façon méticuleuse,systématique elle a été vidée de sa substantifique moelle. Autrement dit de ses industries matures, de ses moyens financiers et politiques.Les USA sont entrain de l'achever(voir RFA) avec la guerre qu'ils leur font faire en Ukraine! L'Allemagne OUT égal l'Europe kaputt! Airbus faisant l'heureuse exception provisoire!
RépondreSupprimerLes deux premiers intervenants ont tout résumé . Rien à rajouter.
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