"Il
était le bras droit de Massu, chargé de la torture. Massu lui même l'appelait,
le tortionnaire", dit Mohamed Yahyaoui. C'était en 1957. On
était en pleine bataille d’Alger. Mohamed Yahyaoui est historien.
Il était un enfant à cette époque. Un enfant qui a eu la chance
d'échapper aux affres du "tortionnaire", car beaucoup de son âge en
ont fait les frais.
Parmi eux,
Mouloud Mohamed, dont la mère et le frère ont été tués par Le Pen, dans un
processus bien ordonné. Il y avait d'abord l'intimidation.
"Le Pen
et ses paras verts de la légion étrangère débarquaient chaque nuit chez nous,
complètement saouls. Ils nous mettaient tous debout, enfant et femmes.. Les
hommes étaient tous au maquis. Ils nous mettaient debout toute la nuit
proférant insultes et injures", explique Mouloud.
Après
l'intimidation, Le pen formulait des accusations. "Un jour
ma mère lui rappela que mon père avait fait la guerre 14/18 et lui a répondu
que si mon père avait fait la guerre, ma mère, elle, a mis au monde des
fellagas et qu'à présent nous étions tous des fellagas, c'est à dire des
terroristes", poursuit-il.
L'homme au poignard mortel
"Ils
sont venus un soir. Ils ont ligoté ma mère au fil de fer. Le lendemain mon
frère qui n'était pas à la maison venait s'enquérir de nos nouvelles. Il a été
embarqué par Le Pen et son groupe. Quelques jours après, on a appris qu'il
était mort dans la villa des roses, une sinistre villa où il pratiquait la torture",
se souvient-il.
Son frère, Ali ,
fait partie des dizaines de victimes du fondateur du Front national. Yahyaoui
l'accuse d'avoir commis des massacres.
"Il a
commis des massacres dans tout Alger. Il était aussi connu avec son fameux
poignard. Il torturait et achevait ses victimes après de longs supplices.
Cela a causé des dizaines de morts pendant la bataille d'Alger".
Selon plusieurs
témoignages, Jean-Marie Le Pen tuait par sadisme. Il laissait agoniser
ses victimes en refusant de les achever.
On l’appelait
"le sadique". Ces mauvais souvenirs sont restés indélébiles alors que
son passage à Alger n'a duré que quelques mois.
En 1984, alors qu’ils sont en pleine instance de divorce, Jean-Marie
et Pierrette Le Pen se déchirent. Pour prendre sa défense, la mère de
Marine Le Pen décide de prendre un certain Gilbert Collard comme "avocat" et plus, pour affinités fascistes.
Mais surtout, l’ex-femme du président du FN décide de frapper fort.
Nous sommes alors en 1987 et celle-ci décide de poser nue dans le
magazine Play Boy. Un épisode resté en travers de la gorge de Marine, qui qualifiait alors sa mère (adoptive ou non) de "décharge publique".
Voilà comment parle la future présidente des Français.
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ICI, on voit bien que le truie Marine ne ressemble en rien à sa "mère" |
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