Mani pulite (en italien, « Mains
propres ») désigne une série d'enquêtes judiciaires réalisées au début
des années 1990 et visant des personnalités du monde politique et économique
italien. Ces enquêtes mirent au jour un système de corruption et de financement
illicite des partis politiques. Des
ministres, des députés, des sénateurs, des entrepreneurs et même des
ex-présidents du conseil furent impliqués.
Les enquêtes furent initialement confiées à un pool du
parquet de Milan (composé des magistrats incorruptibles, puis élargies à tout le pays. Elles donnèrent lieu
à une grande indignation de l'opinion publique et révolutionnèrent la scène
politique italienne, provoquant la disparition de partis historiques comme la Démocratie chrétienne (DC), le Parti socialiste italien (PSI), le Parti socialiste démocratique
italien (PSDI) ou encore le Parti libéral italien (PLI). Le bouleversement fut tel qu'on
parle désormais d'un passage à une Seconde République.
En Tunisie, comme il est quasi
impossible de trouver un pôle de magistrats non corrompus, car les islamistes
ont complètement miné le Ministère de la « Justice » [1], le
gouvernement a confié l’opération « mani puliti » aux magistrats
militaires, réputés moins pollués par l’islamisme et la corruption. En effet,
islamisme rime avec terrorisme, népotisme et corruption.[2]
Origines de l'opération
Les
manifestations violentes qui ont embrasé le sud de la Tunisie n'étaient pas des
revendications pacifiques, mais une tentative de coup d'état des milices
pro-islamistes, comme nous l'avons expliqué dans TUNISTAN. Le traître Marzouki et la LPR lancent une nouvelle
"révolution" de la brouette".
L'affaire
s'éclaire encore un peu avec les arrestations en cours des "capi" (chefs mafieux) de la mafia pro
islamiste, dont Chafiq Jarraya.
Jarraya voulait partir en Algérie un jour avant son arrestation
Après la
mystérieuse arrestation de Chafiq Jarraya et de ses acolytes, la déclaration
publiée par les cercles militaires a récemment commencé à donner plus de
clarté, et nous savons mieux pourquoi ce grand trafiquant est poursuivi par la
Justice militaire. Il est accusé d'agression contre la sécurité de extérieure
de l'État, de trahison, de participation
et de mise de sa propre personne à la disposition d’une armée étrangère en
temps de paix, des accusations très graves passibles de peine de mort.
Nous savons
maintenant que Chafiq Jarraya avait l'intention de se rendre en Algérie un jour
avant son arrestation, mais il a été arrêté par les services de la Sécurité
Militaires qui suivaient discrètement ses mouvements après avoir recueilli
plusieurs données très graves qui servent de preuve l’incriminant, y compris la
participation à un vaste et grave réseau de corruption que risque de perturber le système économique du
pays ...
Jarraya a
intensifié ses voyages au cours de la dernière période. En particulier, il
s’est rendu en Suisse, où il a rencontré Abdel Hakim Belhadj, chef de la milice
islamiste terroriste « fajr Libya ». Jarraya a confirmé, à maintes
reprises son allégeance à cette milice terroriste, et sa profonde amitié pour
le chef terroriste islamiste Belhadj. Il se confirme donc que Jarraya se soit
mis au service de cette milice armée, qui est soutenue par le Qatar et la
Turquie. L’objectif assigné à Jarraya est de préparer l’exfiltration des
éléments de cette milice libyenne vers la Tunisie, car l’armée de Haftar, qui est soutenue par la
Communauté Internationale, est en train de battre la milice « fajr
Libya ». Jarraya et ses acolytes ont commencé cette opération en
déstabilisant le pays par le lancement de manifestations violentes dans les
zones frontalières avec la Libye, comme dans le Gouvernorat de Tataouine. Ces
manifestations ont été accompagnées d’introduction en contrebande d’armes en
provenance de Libye.
Notons que
Jarraya et tous les « gros poissons » qui ont été arrêtés avec lui
sont détenus dans un endroit sûr, qu’ils sont en bonne santé et qu’ils ont
obtenu tous les médicaments dont ils avaient besoin. Cependant, détenus dans
une prison militaire de haute sécurité, il leur est interdit de rencontrer
quiconque, ou d’utiliser le téléphone. On les soupçonne de détenir de dangereux
secrets, qui, une fois connus, risquent de faire tomber beaucoup de têtes des
scènes politiques et médiatique
Le combat contre
la mafia politico-financière doit aller jusqu’au bout
Le Premier Ministre Chahed doit
terminer le boulot en envoyant à la casse les arrivistes mafieux et les
islamistes bigots devenus affairistes et préoccupés plus à bonifier leurs
nouveaux privilèges.
Selon le
sondage de Sigma Conseil, 92% des tunisiens soutiennent les arrestations des
barons de la contrebande et des hommes d’affaires corrompus. Enquête confortée
par les milliers de manifestants réunis vendredi 26 mai 2017 à la Kasbah pour
exprimer leur soutien au chef du gouvernement et par l’emballement solidaire
des internautes tunisiens sur les réseaux sociaux.
Il faut de
terminer le boulot
Tout cela
montre qu’il existe, pour le peuple et la société civile, une grande attente de
renouveau et de rupture avec un système politique sclérosé et corrompu. Cela
montre également que les Tunisiens, déçus et désengagés depuis plus de six ans
à cause des changements et les promesses non tenus, ne demandent qu’à se
réveiller quand des initiatives coup de poing de moralisation de la vie
publique sont initiées.
Cette mobilisation sera encore plus forte à condition de
terminer le boulot notamment en envoyant à la casse, dans le parlement, les
partis, les ministères, les entreprises et les organes publics, les arrivistes
mafieux et les islamistes bigots devenus affairistes et préoccupés plus à
bonifier leurs privilèges et passe-droit de parlementaires, de ministres, de
fonctionnaires, d’entrepreneur ripoux et véreux que servir l’intérêt général.
La tâche est immense, complexe et dangereuse tant le réseau
mafieux est omniprésent voire protégé dans les rouages de l’Etat. Elle n’est
certainement pas sans risque. En Algérie, le président Mohamed Boudiaf a été
probablement assassiné par la mafia politico-financière après avoir lancé avec
stupéfaction une opération main propre dans les hauts sommets de l’Etat et de
l’armée. C’est dire que la bête est prête à semer la terreur et la mort pour
défendre ses privilèges et durer. Alors que faire?
Sur le plan de la forme, s’entourer au sein de son
gouvernement de visages neufs, de curriculum vitae qui ne sentent pas le
souffre ni l’entrisme, de nouveaux acteurs imaginatifs et de projets neufs à
destination des jeunes qui suscitent l’espoir.
Un besoin de solidarité, de partage et de protection
Puis, il faut surtout répondre en toute urgence aux attentes
des Tunisiens du sud les plus durement touchées par la crise économique et
l’injustice sociale dont un grand nombre n’ont même pas accès à l’électricité
et à l’eau potable. D’ailleurs, c’est pour cela que parmi ces Tunisiens exclus
un grand nombre s’est laissé abuser et manipuler par des partis mafieux et
autres lobbys complices avec des intérêts étrangers.
La puissance de frappe financière de ces acteurs mafieux et
les discours populistes de partis complotistes et revanchards ont séduit tout
particulièrement ces Tunisiens qui n’ont plus rien à perdre et qui cherchaient
peut-être à exprimer la haine d’une société qui ne leur fait pas de place.
Ce fort besoin de solidarité, de partage et de protection
devra être pris très au sérieux et intégré dans le projet politique du chef du
gouvernement. Car la mafia politico-financière est un tigre en papier qui ne
prospère que sur la faiblesse de l’état, la fracture sociale et les injustices
multiples.
C’est bien de cela dont il s’agit plus que jamais
aujourd’hui.
Par Lotfi
Maherzihttp://kapitalis.com/tunisie/2017/05/28/le-combat-contre-la-mafia-politico-financiere-doit-aller-jusquau-bout/
Ce sont Marzouki et Daïmi qu’il faut poursuivre en premier pour
atteinte à la sûreté de l’État
L’avocat Imed Ben Hlima a confié à TunisieNumérique son avis et ses
appréhensions par rapport à la déclaration de guerre contre la
corruption et la contrebande. Dans son intervention, Maitre Ben Hlima
insiste pour que cette guerre s’intéresse aux politiques qui soutiennent
et qui suscitent ces lobbyistes. Et il insiste pour nommer les leaders
d’Al Harak : Marzouki [3] et Daïmi.
« … Il est connu qu’il ne pourrait y avoir de pouvoir politique sans
un pouvoir financier, derrière. On se rappelle qu’en 2011, il y a eu
comme une diabolisation générale du système financier en place, pour ses
affinités avec le pouvoir à l’époque. Et pour s’octroyer un support
financier, et profitant du relâchement général à l’époque, les
politiciens qui sont montés sur la scène en 2011, ont cherché à se
constituer une nouvelle arrière base financière. Ne pouvant s’appuyer
sur le système du pouvoir financier « légal », les nouveaux maîtres du
pays se sont rabattus sur un néo système fait de l’argent de la
contrebande. C’est vrai que la contrebande existait du temps de Ben Ali,
mais elle s’est considérablement développée après 2011, grâce à la
complicité des certaines administrations telles que les douanes, mais
aussi, grâce à une complaisance fautive de la part du nouveau pouvoir
politique qui avait un besoin vital que ce néo système financier se
développe et lui fournisse des sources de financement intarissables. Et
principalement, les deux partis Ennahdha et Nidaa pour les quels, les
ressources financières étaient vitales et il leur fallait composer avec
ce système « hors la loi ». C’est pour ces raisons que j’ai toujours
soutenu qu’il ne pourrait y avoir de vraie lutte contre le système de
corruption et la contrebande, vu que ce milieu interagit dans les
sphères de décision… Donc en contrepartie des financements, les
lobbyistes exigeaient de la part des politiques une couverture
administrative et juridique de leurs activités interdites. C’est pour
ces raisons que la lutte a tardé à venir. L’administration a toujours
été au courant de tous ces dossiers, mais il manquait la décision
politique pour entamer cette opération de purification ».
« … Cette réaction, nous la devons non pas seulement à l’audace de
Youssef Chahed. Je reste convaincu que c’est Béji Caïed Essebsi qui a
pris la décision, au vu des derniers évènements, notamment la dernière
séance d’audition de l’IVD, qui a constitué une déclaration de guerre
ouverte de la part de Sihem Ben Sedrine à l’initiative de BCE de la
réconciliation nationale, Mais aussi, les évènements de Tataouine qui,
comme il a été démontré, étaient « encouragés » par certaines parties
politiques, via des lobbies de la contrebande. Ces parties politiques
sont représentées, essentiellement, par Al Harak Des Marzouki et Daïmi,
qui voulaient profiter des revendications des citoyens et leur besoin
d’un développement équitable, pour exécuter leurs propres agendas
politiques commandés de l’étranger ».
« … Ce qui s’est passé à Tataouine, c’est que les soutiens financiers
du gouvernement et de la présidence ont fait volte face, et se sont
rangés du côté des saboteurs dans le but de faire chuter le pouvoir ».
« … Or pour pouvoir combattre la corruption il faudra s’attaquer à la
période de la Troïka, car il y a eu de très graves malversations, avec,
à la clef, des tentatives d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Et ces
dossiers d’atteinte à la sûreté de l’Etat sont connus par les gens au
pouvoir, et par l’administration, notamment les services sécuritaires ».
« … Et maintenant que la décision de la déclaration de guerre à la
corruption a été prise par BCE et Youssef Chahed, il n’y a plus aucune
autre alternative que de la mener jusqu’au bout. Et comme il va falloir
aller jusqu’au bout, on commence à voir certaines parties qui commencent
à condamner les mesures prises par l’Etat dans cette guerre. Il est,
entre autres, attendu que cette guerre touche de plein fouet la
coalition au pouvoir. Mais comme l’a si bien dit Chahed, c’est « ou la
Tunisie, ou la corruption ». Et la corruption et la contrebande qui
cherchent à détruire l’Etat, sont des choses inconcevables. Et c’est ce
qui est en train de se passer, avec des agendas étrangers qui sont mis
en œuvre par des partis tunisiens, et je persiste à citer Marzouki et
Daïmi, qui devraient impérativement être assignés, aux aussi, à
résidence surveillée ».
« … Il ne faudrait, donc, pas que Chahed ait des scrupules quant à
une probable implosion de la coalition au pouvoir, car il a gagné
quelque chose de beaucoup plus important que çà, et qui est le soutien
populaire ». (Source)
Les sommes confisquées chez les personnes arrêtées combleraient 60% de la dette extérieure du pays
Selon des sources bien informées, les sommes d’argent confisquées
chez les personnes arrêtées dans le cadre de la dernière opération de
lutte contre la corruption, ont atteint des sommes astronomiques
atteignant les 2000 millions de dinars, sachant que cette somme est
susceptible d’être doublée suite au reste des investigations.
Cette somme serait capable, selon les experts de combler près de 60%
de la dette extérieure de la Tunisie. Comme elle pourrait réduire d’un
tiers le déficit du budget de l’Etat pour 2017, ou de moitié les
demandes de financements auprès de la banque mondiale.
Le Tunistan islamiste wahhabite est toujours en activité
Le parquet de la Justice scélérate a ordonné l’arrestation de quatre jeunes à Bizerte, pour avoir fumé et bu en plein jour dans un jardin public dans la ville.
Ces jeunes avaient été appréhendés pour ces faits par les agents du poste de police de Bizerte ville.
Il s’agit, très probablement, d’une première en Tunisie, où il n’y aurait pas de texte de loi incriminant le fait de ne pas observer le jeune durant les journées de Ramadan.
Le Tunistan islamiste wahhabite est toujours en activité
Bizerte : Arrestation de quatre jeunes pour n’avoir pas fait Ramadan
Le parquet de la Justice scélérate a ordonné l’arrestation de quatre jeunes à Bizerte, pour avoir fumé et bu en plein jour dans un jardin public dans la ville.
Ces jeunes avaient été appréhendés pour ces faits par les agents du poste de police de Bizerte ville.
Il s’agit, très probablement, d’une première en Tunisie, où il n’y aurait pas de texte de loi incriminant le fait de ne pas observer le jeune durant les journées de Ramadan.
Comme quoi, l'opération mani pulite ne signifie pas que la Tunisie soit sortie des griffes intégristes.
[2] Témoignage. Les terroristes islamistes sont les dignes héritiers des bédouins arabes du 7ème siècle
- Les Bouffons de la Ripou-blique : Marzouki-la-Honte
- Moncef Marzouki est le fils d'un goumier, d'un traître
- Tunisie. HAUTE TRAHISON. Moncef Marzouki aidait les terroristes contre l'Armée Nationale
Hannibal GENSERIC