Cette
initiative controversée suscite beaucoup de débats, certains mesurés et certains
affirmant de façon péremptoire que la Russie avait « bradé » les
intérêts de son partenaire syrien.
En gris, les
emplacement des quatre
« zones de désescalade » établies par l’accord
d’Astana
|
Voici les
principales raisons pour lesquelles ce fut un mouvement géopolitique magistral
de la part de la Russie, qui aidera à maintenir la Syrie stable, souveraine et
en sécurité.
Cela renforce simplement les réalités du terrain
Actuellement,
la Syrie opère dans le cadre d’un cessez-le-feu d’initiative russe, que le
Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité l’an dernier. Même
les États-Unis d’Obama n’ont pas osé opposer leur veto à cette résolution
russe.
Le
cessez-le-feu, dont les mots ont été bien pesés, établit un accord de
non-agression dans lequel la coalition antiterroriste dirigée par la Syrie et
certains groupes militants / terroristes sont tenus de ne pas engager le
combat. Les plus grands groupes terroristes opérant en Syrie ne sont pas
couverts par le cessez-le-feu. Cela signifie que des groupes comme ISIS,
al-Qaïda / Nusra et d’autres sont encore combattus par la coalition qui inclut
la Russie et l’Iran.
Le
mémorandum d’aujourd’hui créant des zones de sécurité formalise simplement
certaines régions qui seront clôturées, au propre comme au figuré, afin de
renforcer le cessez-le-feu existant.
Cela
permettra aux parties responsables comme la Syrie, la Russie et l’Iran de
surveiller de plus près la situation ainsi que d’avoir une possibilité encore
plus claire de combattre et de détruire les groupes dangereux non couverts par
le cessez-le-feu.
La Turquie et les États-Unis sont politiquement neutralisés en Syrie
La Turquie
et les États-Unis avaient tous deux déjà insisté pour l’établissement de zones
de sécurité qui, en fait, auraient été des zones d’exclusion aérienne. Au cours
des derniers mois de l’administration Obama, les États-Unis ont cherché à
établir des zones d’exclusion aérienne contrôlées par eux, qui auraient eu pour
objectif de clouer les avions russes et syriens au sol. C’était totalement
inacceptable pour la Russie et la Syrie et aurait pu amener les avions russes
et ceux de l’OTAN à se tirer dessus. Les conséquences auraient été terribles.
La situation
actuelle semble similaire, mais est en fait très différente. Sur le papier, la
Turquie et les États-Unis ont obtenu ce qu’ils voulaient.
En réalité,
cela signifie que la Russie et l’Iran ainsi que la Turquie seront les agents de
contrôle des zones de sécurité. La Turquie, en tant que partenaire « externe »
dans le groupe Astana, ne sera pas tentée de creuser de manière trop ouverte un
fossé entre Ankara, d’un côté, et Moscou et Téhéran de l’autre. Si la Turquie
le faisait, elle s’exposerait comme un partenaire totalement peu fiable. Les
conséquences en seraient que la Turquie serait forcée de sortir du cadre
d’Astana sans que cela n’entraîne l’effondrement de l’accord.
La Turquie a
effectivement été mise au pied du mur.
La Russie a
lancé la balle dans le camp d’Erdogan. Celui-ci est maintenant lié par un
accord qui sera appliqué par des pays dont le rôle en Syrie a été positif,
accord qui soutient le gouvernement, et par conséquent le peuple syrien.
Pour le
formuler en termes plus mercenaires, la Russie et l’Iran ont retiré
l’initiative des mains de la Turquie et des États-Unis. Ils contrôlent
maintenant les zones de sécurité qui sont, de fait, des zones de non-survol.
Cela signifie que la Turquie ne peut plus agir unilatéralement sans rompre un
accord dont elle est l’un des signataires.
Cela
signifie également que la Turquie et les États-Unis sont maintenant de plus en
plus distants, en terme d’alignement en Syrie. La Turquie doit maintenant aider
à faire respecter un accord rédigé sans les États-Unis. La Turquie est dans le « club
des grands garçons », pour ainsi dire, mais la plus grande puissance
militaire de l’OTAN n’en fait pas partie.
C’est
aggravé par les tensions existantes entre la Turquie et les États-Unis en
raison du refus de ces derniers de laisser tomber les forces kurdes du SFD et
du refus de la Turquie de cesser d’attaquer les forces kurdes. Des troubles au
paradis de l’OTAN est la phrase qui me vient à l’esprit.
En un
mouvement rapide, la Russie et l’Iran ont non seulement conservé le statu quo
en Syrie, mais ont simultanément coupé les ailes de la Turquie et isolé les
États-Unis de façon à ce que toute tentative d’intervention de leur part dans
les événements syriens risque de déclencher une guerre totale contre la Syrie,
la Russie, l’Iran et même la Turquie.
La Syrie soutient l’initiative
L’envoyé
diplomatique syrien aux Nations Unies, le Dr. Bachar al-Jaafari, a transmis
l’approbation de la Syrie à cette initiative. Le pays ne risque pas de soutenir
un mouvement allant contre ses propres intérêts, ni à court ni à long terme.
Vladimir
Poutine a bien précisé dans sa conférence de presse avec le président turc
Erdogan qu’aucune zone de sécurité ne pourrait être établie contre la volonté
de la Syrie. Poutine a tenu sa parole et la Syrie ne risque pas de trahir.
La Syrie
gagne la bataille contre les terroristes sur le terrain. L’attaque illégale des
États-Unis, le 6 avril, n’a pas ralenti les progrès de l’armée arabe syrienne à
cet égard. La Syrie soutient le mouvement pour la même raison que la Russie. La
Syrie, en soutenant le Mémorandum, aura la possibilité de montrer le bluff de
la Turquie au monde entier et de montrer également le bluff des factions
militantes qui font partie des discussions d’Astana, si celles-ci ne respectent
pas l’accord.
Si les zones
de sécurité échouent, la Syrie sera justifiée, si elles réussissent, la Syrie
pourra retrouver un semblant de normalité.
Les militants / terroristes sont en colère
Les factions
militantes qui faisaient partie des discussions d’Astana ont quitté en colère
la séance où le mémorandum a été signé par des représentants de la Russie, de
l’Iran et de la Turquie.
Elles savent
très bien que leur bluff a été repéré. Leur discussion sur la paix a été
exposée comme étant un bluff, ce que beaucoup soupçonnaient et ce que la Syrie
rappelait constamment.
Si les
militants ne respectent pas les protocoles des zones de sécurité qui seront
bientôt établies, le monde verra alors que leur but est la conquête plutôt que
la paix. Ils seront démasqués comme étant des insurgés plutôt que des « forces
de l’opposition ».
La Syrie
sera enfin justifiée. Cela pourrait probablement se produire plus tôt que prévu.
À ce moment,
la Russie, l’Iran et la Syrie pourront se tourner vers la Turquie et les
États-Unis et leur dire « Nous vous l’avions bien dit ». Avec une
coalition si diverse de nations et d’organisations en faveur de l’accord, ceux
qui s’y opposeront seront alors les parties isolés. Ils n’auront plus aucune
assise. Ils devront accepter ou recourir à une guerre unilatérale.
Bien que
l’administration Trump soit imprévisible, la guerre unilatérale semble vraiment
peu probable à ce stade.
Cet accord bénéficie d’un véritable soutien international
Porte-parole
de l’ONU ✔ @UN_Spokeperson
Le
secrétaire général @antonioguterres a été positivement intéressé par l’accord
d’Astana et espère une désescalade de la violence dans les régions clés de
#Syria http://bit.ly/2pF8YXH
7h41 – 5 mai
2017
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Alors que
les États-Unis ont agi de manière unilatérale et illégale lors de leurs
bombardements contre la Syrie, le Secrétaire général de l’Organisation des
Nations Unies a bien accueilli le Mémorandum d’Astana.
Une déclaration officielle de
l’ONU proclame :
« Le secrétaire général est encouragé par l’accord qui s’est tenu
aujourd’hui à Astana, au Kazakhstan, par les pays garants, l’Iran, la Russie et
la Turquie afin de calmer la violence dans des régions clés de Syrie.
Il sera crucial de voir cet accord améliorer réellement la vie des Syriens.
Le Secrétaire général se félicite de l’engagement à cesser l’utilisation de
toutes les armes, en particulier les raids aériens ; de l’accès à une aide
humanitaire rapide, sûr et sans entrave ; de la création de conditions permettant
la fourniture d’une aide médicale et de pouvoir répondre aux besoins
fondamentaux des civils. Les engagements pris ne devraient pas affecter les
droits des Syriens à chercher et à bénéficier de l’asile.
L’ONU continuera à soutenir la désescalade des violences dans le cadre des
résolutions du Conseil de sécurité sur la Syrie. L’ONU a également soutenu de
manière proactive les discussions à Astana concernant les détenus et le
déminage humanitaire.
Le Secrétaire général se félicite de l’affirmation faite pendant la réunion
d’Astana de l’importance fondamentale de trouver une solution politique et du
plein appui exprimé au processus de négociations intra-syriennes dirigé par
l’ONU à Genève dans le cadre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité.
L’envoyé spécial du Secrétaire général, Staffan de Mistura, est en
consultation avec tous les intéressés pour finaliser la date du prochain cycle
de discussions intra-syriennes. »
Alors que
les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont fréquemment négligé l’ONU, il
est essentiel que ce plan, qui a l’approbation de la Syrie, soit également
conforme aux vœux des Nations Unies.
Cela
confirme encore la façon dont les États-Unis et les militants sunnites radicaux
sont isolés à l’heure actuelle. La Russie, l’Iran, la Syrie, la Turquie et
l’ONU sont d’un côté, alors que les États-Unis et les radicaux armés sont de
l’autre.
Plane bien
sûr le danger qu’un tel accord puisse conduire à la fédéralisation de la Syrie.
Mais cette éventualité est cependant refusée par un pays qui soutient l’accord,
la Syrie, ainsi que par un signataire de l’accord, l’Iran.
Alors que
certains ont accusé la Russie d’agnosticisme par rapport à la fédéralisation,
en fin de compte, la Russie a toujours déclaré que c’est une question syrienne
et à la Syrie de décider. Cela conduit à la conclusion que la Russie ne
soutiendra pas une fédéralisation contre les souhaits de Damas.
Le
Mémorandum change peu les réalités sur le terrain syrien, mais il modifie
considérablement la trajectoire politique de la situation en faveur de la
Syrie, de la Russie et de l’Iran. La Turquie a été mise dans un coin et les
États-Unis n’ont même pas de coin où rester.
La stratégie
« à long terme » de la Russie semble avoir réussi.
Par Adam
Garrie
– Le 5 mai 2017 – Source The Duran
– Le 5 mai 2017 – Source The Duran
Traduit par
Wayan, relu par M pour le Saker Francophone
Le point sur la Syrie – « Zones de désescalade russes » et bataille pour le sud
Par Moon of Alabama – Le 3 mai
2017
La Russie
est extrêmement active dans la recherche d’une solution diplomatique au conflit
syrien. Le mois dernier, des discussions ont eu lieu en Russie avec les
ministres syrien et iranien des Affaires étrangères. De nouveaux plans ont été
discutés et convenus.
Il y a
quelques jours, le ministre russe des Affaires étrangères a discuté avec le
secrétaire d’État américain. Puis, dans la foulée, il y a eu la visite de
Merkel à Poutine. Le même jour, Poutine a téléphoné à Trump. On entre dans une
nouvelle phase du traité de paix d’Astana, sous le parrainage de la Russie,
entre l’opposition syrienne et une délégation gouvernementale syrienne. (Cette
fois, les États-Unis ont envoyé un haut fonctionnaire du Département d’État
pour cette nouvelle réunion). Aujourd’hui, Poutine a rencontré le président
turc Erdogan.
La Russie
propose une proposition pour l’installation de « zones de
désescalade » :
Selon les
documents obtenus par Sputnik, la Russie a proposé de mettre en place quatre
zones de sécurité, dans la province d’Idlib, au nord de la ville de Homs, à
l’est de Ghouta et dans le sud du pays.
Le brouillon
propose :
– Des zones
de désescalade visant à « mettre un terme immédiat à la violence » et
« fournir les conditions pour un retour volontaire et sécurisé des
réfugiés ».
– Des zones
de sécurité ou zones tampons créés autour des zones de désescalade avec des
points de contrôle et des centres de surveillance pris en charge à la fois par
les troupes du gouvernement syrien et les « rebelles ».
– Des unités
militaires de « pays observateurs » non spécifiés pourraient être
déployées dans ces zones de sécurité
– La
Turquie, l’Iran et la Russie sont nommés garants de l’accord et créeront un
groupe de travail conjoint immédiatement après que la « désescalade »
soit agrée par les partis prenant part au conflit.
Le point
crucial de la proposition est bien-sûr al-Qaïda qui règne sur Idlib et possède
aussi un pouvoir important dans d’autres régions. La Russie propose les zones
de désescalade comme moyen de poursuivre les négociations et le règlement du conflit
uniquement à la condition qu’al-Qaïda soit éliminée de ces zones. Lors de la
conférence de presse avec Erdogan, Poutine a insisté sur ce point :
« À
propos des terroristes, malgré la création de ces zones, la guerre contre le
terrorisme va continuer contre des organisations telles qu’État islamique,
Jabhat al-Nusra, et toutes celles figurant sur la liste des organisations
terroristes approuvée par les Nations Unies », a déclaré Poutine.
Mais à
l’heure actuelle, les « rebelles » sont en grande partie associés à
Jabhat al-Nusra alias al-Qaïda. Ce groupe extrémiste terroriste est l’épine
dorsale de leur armée. Les États-Unis considèrent al-Qaïda, au moins
temporairement, comme un groupe proxy bien utile. Ils n’accepteront
certainement pas de renoncer à cela.
Ce projet de
proposition est une nouvelle tentative pour que la Turquie et les États-Unis
admettent enfin qu’il existe un problème Al-Qaïda, qu’une organisation
terroriste désignée par l’ONU est au cœur de ces régions et qu’aucune paix ne
peut être obtenue à moins qu’al-Qaïda et les éléments qui y sont associés
soient éliminés. Je doute fort que la Turquie et les divers sponsors d’al-Qaïda
en Syrie acceptent ce plan. Le gouvernement russe le sait sûrement, mais il
trouve son avantage en soulevant ouvertement le problème chaque fois que cela
est possible.
Pendant ce
temps, les opérations militaires se poursuivent dans toute la Syrie. La Turquie
a bombardé les zones syro-kurdes au nord-est et au nord-ouest. Elle a proposé
aux États-Unis d’éviter de s’appuyer sur les Kurdes dans la lutte contre EI et
offre des troupes turques en remplacement. Mais les États-Unis ne sont pas
d’accord avec ce plan. Ils ont envoyé un régiment de Ranger Regiment 75 à la
frontière syro-turque, dans l’est du Kurdistan pour faire arrêter les
bombardements turcs. De même, la Russie a envoyé un régiment à la frontière
turque, dans la région ouest autour d’Afrin. C’est un message clair (et
coordonné ?) adressé à Erdogan de la part des deux grandes puissances
impliquées dans le conflit.
La Russie a
déployé un système de contrôle aérien en Syrie. Celui-ci peut détecter les
approches ennemies avec une portée de plus de 600 kilomètres et envoyer
directement des avions contre de telles cibles.
À l’est, les
troupes kurdes sous le contrôle de « conseillers » américains ont
repris la ville de Tabqa à État islamique. Le barrage de Tabqa, sur l’Euphrate,
juste au nord de la ville, est toujours détenu par EI, mais sera la prochaine
cible sur le chemin de Raqqa. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de troupes
américaines supplémentaires en action dans cette bataille. Il existe des
rumeurs de groupes étasuniens se concentrant dans l’est de la Jordanie, prêts à
traverser le désert syrien pour rejoindre Raqqa. Cela séparerait la Syrie en
deux et établirait une enclave orientale pro étasunienne. Je suppose que ce
mouvement a été retenu pour des raisons politiques, mais pourrait se déclencher
d’un moment à l’autre.
EI est
également sous pression dans la région autour de Palmyre, où l’armée syrienne
récupère les champs de pétrole et repousse EI plus à l’est.
EI s’est
vengé de sa défaite près de Raqqa en envoyant cinq kamikazes à Rajm al-Salibi,
près de Shaddadi, dans la province de Hassakeh, du côté de la frontière
syro-irakienne, situé en profondeur dans les zones kurdes. Les kamikazes ont
explosé à côté de la caserne des forces de sécurité kurdes gardant un camp de
personnes déplacées. Une trentaine de personnes ont été tuées. Une autre
attaque suicide a eu lieu dans les zones « rebelles » situées près de
la frontière occidentale avec la Turquie. Le bureau local « rebelle »
des services civils, à Azaz, a explosé et au moins cinq personnes ont été
tuées.
Près de Damas,
les combats entre rebelles se poursuivent dans l’enclave « rebelle »
de la Ghouta Est (carte). L’« armée islamique », dirigée par Mohammad
Alloush, essaie de prendre le monopole de la force dans le secteur, sans doute
pour négocier plus tard un accord avec le gouvernement syrien. Jaish al-Islam a
attaqué un groupe important de membres d’Al-Qaïda dans la région. Plus de 120
combattants des différents groupes « rebelles » ont été tués jusqu’à
présent. La région est entourée par l’armée syrienne qui s’amuse à les regarder
s’entre-tuer.
Les
États-Unis, la Jordanie et Israël ont l’intention d’installer une « zone
de non-survol » au sud, ce qui signifie occuper la partie sud-ouest de la
Syrie. Pour ce faire, ils devront capturer la ville de Daraa qui est le principal
centre administratif de la région.
La ville de
Daraa se trouve à la pointe sud de la région tenue par le gouvernement. Elle
est régulièrement attaquée par les forces « rebelles » soutenues par
les États-Unis mais l’armée syrienne arrive à tenir la place. Cette situation
est dangereuse pour la ville de Damas. Israël pourrait alors traverser ces
zones « rebelles » jusqu’aux portes de Damas sans aucun problème.
Pour éliminer ce danger, le Hezbollah a lancé une grande opération, venant du
nord, le long de la frontière syro-israélienne, vers la région de Quneitra.
Dans le même temps, des forces se déplacent de Damas pour expulser les « rebelles »
de la région. Cela pourrait facilement devenir une bataille majeure impliquant
des « rebelles », des forces israéliennes et jordaniennes d’un côté
contre le Hezbollah et l’armée syrienne de l’autre.
La Russie
préférerait nettement trouver une solution politique au lieu de poursuivre
l’escalade dans cette guerre. Même si cela signifie abandonner le contrôle sur
certaines parties de la Syrie. Pour le moment, les États-Unis semblent prêts à
écouter et pourraient même accepter un accord. Mais il y a encore beaucoup
d’empêcheurs de tourner en rond sur le terrain, (financés par leurs sponsors)
qui feront de leur mieux pour perturber toutes les tentatives de cessez-le-feu
ou de désescalade.
Pat Lang
insiste depuis longtemps pour qu’une grande attaque de l’armée syrienne contre
la gouvernance et la ville d’Idlib soit lancée afin d’éliminer Al-Qaïda de la
région. Mais les gouvernements syrien et russe savent qu’une telle bataille,
avec les forces trop faibles qu’ils ont, sera contenue dans le temps tant que
les « rebelles » et al-Qaïda seront réapprovisionnés par la frontière
turque. Leur but dans les négociations en cours est de pousser les États-Unis
et la Turquie à un accord qui empêcherait de fournir ces terroristes. Ce n’est
que lorsque cela se produira qu’Idlib et toute la Syrie seront libérées.
Moon of
Alabama
Traduit par
Wayan, relu par M pour le Saker Francophone