mardi 14 février 2017

Trump contre les globalistes



La panique est totale, l’angoisse cosmique. Trump va-t-il faire exploser la planète ? Provoquer la disparition des espèces ? Celle de notre galaxie dans un immense trou noir ? Va-t-il détruire l’univers ? Pire ! Rendre accidentellement sa liberté à l’Europe ? Toute la vertueuse élite globaliste, ses merdias et son internationale progressiste sont littéralement saisis d’effroi devant le gouffre d’incertitudes qui vient de s’ouvrir.


Alors on gronde, s’offusque, on appelle même à l’assassinat de l’importun et, dans l’intervalle, on manifeste bruyamment son secret désir de revenir en arrière, de rétablir la caste certes génocidaire mais ô combien rassurante d’avant : des Clinton, des Bush ou même de l’inénarrable Obama qui, en embuscade, semble attendre son heure à la manière d’un président légitime qui aurait été renversé par on ne sait quel coup d’État. Bref, le monde entier est au diapason : Trump le déplorable doit disparaitre pour que la cash-machine de l’oligarchie planétaire des globalistes puisse continuer à fonctionner.

Crimes suprêmes

On savait bien que l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche allait mettre un sacré coup de pied dans la fourmilière. Et de fait, toute la pègre des globalistes s’étrangle jour après jour, heure après heure, minute après minute devant le spectacle de l’imprévisibilité absolue du bonhomme.
C’est que le type casse tous les codes, balaie tous les repères, transgresse toutes les règles qui cimentent habituellement la caste dirigeante atlantiste, allant même jusqu’à respecter ses promesses de campagne. C’est dire ! Toute l’élite est donc médusée, sous le choc, poussant des cris d’orfraie pour dénoncer l’outrage permanent que constitue l’existence même de ce POTUS « nationaliste et isolationniste » (bigre), pour décréter l’insupportable infamie de la chose.
Il faut dire que Trump en fait des tonnes. Mépris affiché pour l’UE ; gesticulations avec Téhéran ; dénonciation d’accords économiques ou politiques ; frictions commerciales avec la Chine ; construction d’un mur à la frontière du Mexique et, crimes suprêmes : nomination d’un juge pro-life à la Cour suprême (encore à valider par le Sénat), dédain affiché pour la cause LGBT et, enfin, décret anti-immigration provisoire, certes, mais tout de même…
Deux semaines après l’entrée en fonction du nouveau Potus, la coupe du supportable est donc déjà pleine pour la caste globaliste et son internationale bobo-progressiste.
Alors on se lâche. Des psychologues lancent leur pétition pour destituer Trump pour cause de « maladie mentale » ; de gentils bobos antifas sèment partout le chaos et appellent aux meurtres de Trump ou de ses supporters avec la modération qu’on leur connaît ; les stars du showbiz en profitent pour surfer sur la vague toujours lucrative et flatteuse de l’artiste-engagé (ça ne mange jamais de pain), et l’appel à l’assassinat de Trump devient dès lors moralement acceptable, au point de se frayer un chemin jusque sur les plateaux des merdias mainstream désormais.
Face à pareil tir de barrage, on ne peut s’empêcher de remarquer qu’alors que le type n’a pas encore vitrifié le moindre patelin, aucun des derniers présidents US pourtant responsables des pires atrocités et massacres de masse perpétrés ces 30 dernières années n’a jamais subi un tel traitement
Ce qui démontre que dans notre vertueuse contre-civilisation, on peut détruire des pays entiers et tuer peu ou prou quatre millions de personnes (coût estimé des guerres US au Moyen-Orient) et rester respectables et même désirables. Mais on ne doit pas toucher au libre-échange, au progressisme LGBT, à la nomadisation du prolétariat ni remettre en cause l’avortement dans sa version post-moderne industrialisée, sous peine d’être alors considéré comme la réincarnation survitaminée d’Hitler himself.

Vertige européen

Une autre manifestation de panique a pris une dimension très révélatrice dans les hautes sphères européennes. Dans une lettre adressée le 31 janvier aux chefs d’État et de gouvernement des 27 pays de l’UE l’autre Donald, Tusk donc, président du Conseil européen, a élevé les États-Unis sous Donald Trump au rang des « menaces » qui pèsent sur l’UE au même titre que « la Chine, la Russie et l’islam radical ».
Au-delà du caractère hallucinatoire de l’envolée du chef des technocrates non élus du Titanic européen, sa missive trahit surtout le désarroi d’une Europe qui, depuis 70 ans, n’a jamais été capable de se penser autrement qu’en succursale de l’Empire US.
L’accès de panique de Tusk n’est donc au fond que la crise d’angoisse du caniche qui découvre tout à coup que sa laisse est rompue, et que son maître a disparu de son champ de vision. Le vertige de la liberté en somme.
Ce vertige, c’est en quelque sorte le monde entier qui le partage aujourd’hui. De l’élite néolibérale globaliste pour laquelle les USA ont toujours joué les brise-glace en apportant partout la bonne parole à coups de flingue si nécessaire ; jusqu’aux bobo-progressistes éduqués par Disney Channel et Sex and the City, et qui veulent continuer à recevoir leur dose quotidienne de came sans rien changer à la qualité du produit.
Le plus savoureux dans le volet européen de l’hystérie mondiale anti-Trump, c’est que l’hostilité manifestée par nos chères élites pourrait bien accélérer le découplage complet des États-Unis et de l’UE, avec des répercussions géopolitiques phénoménales.

Un désordre inextricable

Pour en revenir à la situation intérieure de l’Empire, l’ampleur des manifestations populaires, leur financement apparemment illimité, notamment par le gang Soros, de même que leur planification sur le long terme, sont en train d’accentuer la fracture du pays car contrairement à ce que veulent faire croire les médias dominants, Trump bénéficie du soutien robuste d’une bonne moitié des Américains.
Un autre fait troublant est la posture du pitre Obama, président chouchou des merdias atlantistes, donc aussi de Wall Street et du complexe militaro-industriel US qu’il a servi avec zèle durant huit ans, et des lobbys LGBT.
Le 30 janvier dernier, il est ainsi intervenu pour encourager les manifestations anti-Trump. C’est la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’un ex-président prend ainsi position contre son successeur au lendemain de la passation de pouvoirs.
Tout semble donc indiquer que le renversement de Trump, sous une forme institutionnelle (impeachment), ou éventuellement par un coup dont la forme reste à découvrir, est à l’ordre du jour, avec un risque énorme de dislocation de l’Empire à la clé.
Pour l’oligarchie globaliste, l’alternative serait de laisser Trump mener sa politique « nationaliste et isolationniste », comme ils disent, durant 4 ans au moins, politique qui conduira elle aussi à l’effondrement de l’Empire US en tant que gendarme mondial.
Pour l’heure, la seule concession du nouveau Potus au Parti de la guerre du Système est sa soudaine agressivité vis-à-vis de l’Iran. Mais au-delà de gesticulations qui pourraient se révéler simplement tactiques, même des responsables républicains estiment qu’une telle guerre serait de nature à encore précipiter la chute de l’Empire.
On le voit, quelle que soit la tournure de cette crise sans précédent, l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche fait peser une menace existentielle sur le logiciel de la cash-machine planétaire de l’oligarchie globaliste.
Désormais, les jours de l’Empire US sont comptés et ceux du Système néolibéral clairement menacés.
entrefilets.com

Trump suscite la furie des médias en disant que les États-Unis sont responsables de tueries

La fureur déchaînée par les remarques du président Donald Trump dans sa réponse au commentateur Bill O’Reilly de Fox News qui a qualifié le président russe Vladimir Poutine de «tueur» lors d’une interview diffusée dimanche continue de faire des vagues et de susciter des condamnations hypocrites de la part des chefs de file républicains et démocrates.
En réponse à la dénonciation de Poutine par O’Reilly, Trump a déclaré:
«Il y a beaucoup de tueurs. Nous avons beaucoup de tueurs. Quoi? Vous pensez que notre pays est si innocent?»
Trump a ensuite fait référence à l’Irak pour faire valoir son point. Le visage d’O’Reilly s’est alors affaissé, car il ne savait absolument plus quoi dire. Le nouveau dirigeant du «monde libre» venait sérieusement de s’éloigner du discours officiel.
Pour les politiciens capitalistes des deux partis comme pour les médias, Trump a commis une faute impardonnable: dans ce cas-ci, il a dit quelque chose de tout à fait vrai au sujet du rôle de l’impérialisme américain dans le monde – même si uniquement pour des raisons purement pragmatiques liées à ses besoins politiques immédiats.
Au cours des 70 dernières années, les présidents et d’autres hauts fonctionnaires ont été impliqués dans l’autorisation et la mise en œuvre d’innombrables atrocités. Beaucoup de ces crimes ont été étayés dans les rapports officiels du gouvernement et lors de comparutions devant le Congrès des États-Unis.
Dans une revue de l’ouvrage de Joshua Kurlantzick A Great Place to Have a War: America in Laos and the Birth of the Military CIA, le critique Scott Shane écrivait dans l’édition du New York Times du 3 février:
«Prenant la parole en septembre dernier à Vientiane, la capitale du Laos, Barack Obama a mentionné un fait stupéfiant: que les États-Unis avaient, entre 1963 et 1974, largué deux millions de tonnes de bombes sur le pays, soit plus que le total lancé contre l’Allemagne et le Japon ensemble pendant la Deuxième Guerre mondiale. Cela fait du Laos, qui est légèrement plus petit que le Michigan, le pays le plus bombardé de l’histoire, a dit le président. Plus de quatre décennies après la fin de la guerre, les munitions non explosées tuent et mutilent encore des Laotiens, et Obama a annoncé qu’il doublait le financement américain pour les éliminer.»
Lorsque vient le temps de tuer, le gouvernement américain est sans égal. Dans ses nombreuses guerres d’agression, de la Corée au Vietnam, suivies par celles d’Afghanistan, d’Irak, en Libye et la guerre par procuration pour le changement de régime en Syrie, l’impérialisme américain a tué et mutilé des dizaines de millions de personnes.
La principale accusation portée contre Trump – tant par les prétendus libéraux du Parti démocrate que les droitistes républicains – est que ses propos impliquaient qu’il y avait une «équivalence morale» entre la Russie et les États-Unis. Cette expression était utilisée pendant la Guerre froide pour justifier tous les crimes commis par les États-Unis et leurs alliés, allant des dictatures sanglantes d’Amérique latine au régime d’apartheid en Afrique du Sud, sur la base qu’il ne pouvait y avoir «d’équivalence morale» entre le leader du «Monde libre» et l’«Empire du mal» soviétique.
Il n’y a, en fait, aucune équivalence. Quand il s’agit de tuer et de gangstérisme mondial, Poutine est du menu fretin comparé aux dirigeants des États-Unis.

Derrière la fureur suscitée par les remarques de Trump se cachent de féroces divisions quant à la stratégie impérialiste que doivent suivre les États-Unis et les préparatifs de guerre de Washington qui sont apparues au grand jour avec le changement d’administration.
Ces différences ont été exacerbées par les récents événements en Syrie. La reprise du dernier bastion urbain des «rebelles» soutenus par les États-Unis à l’est d’Alep par le gouvernement syrien en décembre a été un revers colossal pour la politique américaine au Moyen-Orient.

Un article publié lundi dans le Washington Post mettant en garde contre le fait que les États-Unis font face à «un Iran beaucoup plus fort» après «des années de troubles dans le monde arabe», a précisé la situation que Washington confronte maintenant en termes on ne peut plus clairs:
«L’Iran et la Russie ont combattu ensemble pour assurer la survie du régime du président Bashar al-Assad, et ils travaillent actuellement à la conclusion d’un accord de paix en alliance avec la Turquie qui exclut tout rôle pour les États-Unis. Les États-Unis se retrouvent avec bien peu d’amis et bien peu d’influence, hormis les Kurdes dans le nord-est du pays.
«La Russie exerce la suprématie aérienne en Syrie, la Turquie exerce une influence sur les rebelles, mais c’est l’Iran qui tient le terrain…»
Parler de «respecter» Poutine, d’une éventuelle collaboration avec la Russie contre l’État islamique en Syrie et d’un assouplissement des sanctions n’est pas, comme les démocrates le laissent entendre, la preuve d’un contrôle secret exercé par le Kremlin sur Trump. Cela fait plutôt partie d’une stratégie bien définie consistant à éloigner la Russie de l’Iran afin d’ouvrir la voie à une nouvelle guerre au Moyen-Orient, tout en escaladant fortement les provocations contre la Chine.
Citant de hauts fonctionnaires restés dans l’anonymat, le Wall Street Journal a évoqué cette politique lundi: «L’administration explore des moyens de briser l’alliance diplomatique et militaire de la Russie avec l’Iran… La stratégie qui se profile vise à concilier les vœux apparemment contradictoires du président Donald Trump qui sont d’améliorer les relations avec le président russe Vladimir Poutine et de défier agressivement la présence militaire de l’Iran.»
Cette lutte à propos de la politique étrangère à suivre est menée par deux bandes de truands tous aussi engagés les uns que les autres dans une escalade du militarisme américain afin de promouvoir les intérêts des banques et des sociétés transnationales basées aux États-Unis. Quel que soit le camp qui l’emportera, la menace d’une guerre mondiale, enracinée dans la crise du capitalisme mondial, ne fera que croître.
Bill Van Auken