La plupart des partisans de Trump souhaitent que l'armée américaine reste à l'écart du conflit israélo-iranien, selon un sondage.

Une majorité de partisans de Donald Trump s'opposent à l'implication militaire américaine dans le conflit israélo-iranien, selon un sondage publié mercredi. Ce sondage reflète une réaction républicaine croissante aux menaces du président d'utiliser la puissance de feu américaine.

Un vaste sondage Economist/YouGov réalisé ce week-end a révélé que 53 % des électeurs ayant soutenu Trump lors de l'élection présidentielle de 2024 ne souhaitent pas que leur pays participe aux frappes israéliennes.

Ce sondage renforce un désir public de longue date pour une résolution pacifique de l'objectif visant à contraindre l'Iran à renoncer à ses ambitions d'acquisition d'armes nucléaires. Un sondage Ipsos-Chicago Council on Global Affairs réalisé en avril a révélé que huit Américains sur dix étaient favorables à des mesures diplomatiques ou à un durcissement des sanctions économiques pour limiter l'enrichissement nucléaire de l'Iran.

Le sondage publié mercredi, relayé par le groupe de réflexion sur la politique étrangère Responsible Statecraft, intervient alors qu'un nombre croissant de politiciens républicains et de proches de Trump expriment leur opposition à l'idée que le président engage des forces américaines sans l'approbation du Congrès.

« Ce n'est pas notre guerre. Mais si c'en était une, le Congrès doit trancher ces questions conformément à notre Constitution », a écrit Thomas Massie, représentant républicain du Kentucky, sur X lundi, se joignant à la demande d'une résolution bipartite de la Chambre des représentants sur les pouvoirs de guerre afin de tenter de limiter l'autorité de Trump.

Mercredi, Tim Burchett, représentant républicain du Tennessee, a déclaré à CNN qu'il souhaitait une implication « très limitée » des États-Unis dans l'escalade du conflit au Moyen-Orient, où Israël et l'Iran échangent des tirs de missiles depuis plusieurs jours.

« Nous n'avons pas besoin d'une nouvelle guerre sans fin au Moyen-Orient. Les vieux prennent des décisions et les jeunes meurent, et c'est l'histoire de la guerre », a-t-il déclaré.

« Nous devons prendre une grande inspiration, ralentir le rythme et laisser les Israéliens agir. Nous n'avons pas besoin d'une guerre sur trois fronts de notre vivant. »

Leurs opinions reflètent celles des électeurs de Trump interrogés par l'Economist, qui ont révélé que seulement 19 % d'entre eux étaient favorables à une implication militaire des États-Unis, et 63 % souhaitaient que l'administration « engage des négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire ».

Parmi tous les électeurs, 60 % étaient d'accord pour que les États-Unis renoncent à impliquer leur armée.

Les sondages précédents ont systématiquement montré que la diplomatie et les négociations, menant à un nouvel accord nucléaire contraignant par lequel l'Iran cesserait de produire des armes nucléaires, constituent la solution privilégiée par l'opinion publique.

Même en cas d'échec de la diplomatie ou des sanctions économiques, le sondage Ipsos a montré que les Américains étaient favorables à une intensification de l'action, sans engagement militaire. Six personnes interrogées sur dix ont déclaré qu'elles soutiendraient les cyberattaques américaines contre les systèmes informatiques iraniens, tandis que seulement 48 % seraient favorables à des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes.

Dans un sondage Gallup publié l'année dernière, 77 % des personnes interrogées considéraient le développement d'armes nucléaires par l'Iran comme une « menace critique » pour la sécurité des États-Unis. Cependant, comme l'ont montré des sondages ultérieurs, l'utilisation de l'armée américaine pour y faire face n'est pas aussi enthousiaste.

Richard Luscombe – The Guardian, 18 juin 2025

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Larry Johnson : « ...Donc en fait les États-Unis jettent un peu d'huile sur le feu maintenant. Les Russes sont restés calmes en public mais je suis sûr qu'en coulisse ils se rendent compte que non seulement ces Américains sont fous mais qu'ils pourraient être en train de se préparer à les attaquer. La Russie va devoir prendre cela très au sérieux. Trump est hors de contrôle. »

Glenn Diesen : « Eh bien je me disais lorsque les Américains ou l'administration de Trump viennent d’annuler les discussions avec la Russie récemment il est difficile de ne pas y voir un lien avec ce qui se passe en Iran Mais avons-nous des preuves ? Je pense que ce que vous suggèrez maintenant serait probablement l'hypothèse la plus forte ou la plus probable ici : les Américains snobent les Russes à cause de leur position plus ou moins définies sur l'Iran. Mais sait-on quelque chose de plus à partir des comptes-rendus ? »

Larry Johnson : « Pas encore, pas encore. Je viens de le dire, ça vient juste d'arriver. C'était une alerte info. Maria Zakharova est sortie et elle a annoncé que les discussions[sur la normalisation des relations USA-Russie] prévues cette semaine ont été annulées. 

Il y a eu beaucoup d'espoir dans tout ce processus que les États-Unis et la Russie allaient se rapprocher. Mais vous savez j'ai toujours soutenu que les États-Unis ne sont pas dignes de confiance. Cela me fait mal de dire ça à propos de mon propre pays mais vous savez on est comme un alcoolique ou un drogué en pleine crise. Nous sommes hors de contrôle et nous sommes constamment impliqués dans une sorte de révolution de couleur ou d'aventure à l'étranger On ne peut pas s'en empêcher. Donc il semble dans une certaine mesure que les négociations actuelles avec les Russes soient également un peu trompeuses... Bon peut-être pas au même point que les Iraniens ont été trompés mais oui le but est simplement de s'assurer que les Russes restent à l'écart pendant que les États-Unis et Israël s'occupent de l'Iran et l'éliminent.

... Mais pour les Russes tout comme pour les Chinois, je pense qu'ils considèrent cette attaque contre l'Iran comme une attaque plus large contre le système eurasien multipolaire qu'ils essayent de construire car l'Iran occupe une position très centrale ... »

Glenn Diesen : « Alors oui je suis tout à fait d'accord ! Encore une fois il ne s'agit pas d'empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire Il s'agit de changement de régime et de détruire les BRICS. Les BRICS représentent une menace existentielle pour l'hégémonie des États-Unis et pour le système financier contrôlé par le dollar qui existe actuellement. Et cela doit être arrêté. C'est peut-être un des moyens utilisés par les États-Unis pour essayer de l'arrêter. »

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