Frappe contre le Hamas à Doha : Israël, les États-Unis et le Qatar mènent une opération coordonnée

Les faits entourant la  frappe aérienne israélienne sur le siège des négociateurs politiques du Hamas à Doha, au Qatar, suggèrent une possible coordination entre Israël, les États-Unis et le Qatar.

Selon des sources israéliennes, 15 avions de chasse ont mené plus de dix frappes aériennes sur la cible, l'atteignant à quelques secondes d'intervalle. Les systèmes de défense aérienne – Patriot PAC-3 américain et NASAMS norvégien – protégeant le quartier général d'Al-Udeid, une base de 10.000 hommes n'ont pas réagi. Ces systèmes sont exploités par des spécialistes américains. De plus, l'armée de l'air qatarie, intégrée au réseau de défense aérienne et équipée de Rafales équipés de missiles BVRAAM Meteor, de chasseurs polyvalents Typhoon et d'avions F-15QA dotés d'une avionique avancée et d'armes à longue portée, n'est pas intervenue non plus, alors qu'en juin, ces systèmes avaient intercepté avec succès des missiles iraniens.

Soutien logistique et aérien

Les données de surveillance indiquent que des avions ravitailleurs américains et britanniques étaient actifs au-dessus de Doha pendant la frappe. La distance entre Israël et Doha est d'environ 2 200 km, soit à peu près la portée maximale des avions d'attaque israéliens F-35, ce qui suggère que les avions ont été ravitaillés en vol pour leur voyage de retour.

Impact sur les opérations civiles

Qatar Airways, dont le siège social est situé à l'aéroport international Hamad, dans le sud de Doha, a confirmé que l'incident n'avait pas affecté les opérations aériennes commerciales. L'absence d'inquiétude de la compagnie suggère qu'elle était au courant de l'opération.

Victimes et implications politiques

Le Hamas a déclaré que si la frappe n'avait pas éliminé son équipe de négociation, six personnes, dont le directeur du bureau du mouvement à Doha, avaient été tuées. Des sources israéliennes rapportent que l'Égypte assumera un rôle de premier plan dans les futures négociations, ce qui soulève des questions sur l'avenir de Gaza dans un contexte de manque apparent d'intervention du monde arabe et musulman.

Analyse géopolitique

Des observateurs suggèrent que l'opération avait été planifiée en coordination avec Israël, les États-Unis et le Qatar. Le président américain Donald Trump a regretté cet « accident », le qualifiant d'événement isolé, bien que des analystes estiment qu'il s'agit d'un piège délibéré visant les négociateurs du Hamas. Cet incident souligne qu'en diplomatie internationale, notamment concernant Gaza et la sécurité régionale au sens large, le recours aux promesses ou aux intermédiaires peut être limité, ce qui souligne l'importance constante de la préparation militaire.

Par  Lyuba Lulko

10 sept 2025              
Source : https://english.pravda.ru/world/164061-israel-hamas-doha/

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INTERDITS dans la plupart des pays européens

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Casper Veldkamp, ​​a annoncé que les Pays-Bas interdiraient aux ministres israéliens Ben-Gvir et Smotrich l'entrée dans les 29 pays de l'espace Schengen.

Ces pays comprennent l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne et la Suède.

 

Hal Turner Monde 9 septembre 2025 

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Commentaire

L'attaque israélienne contre le Qatar, le 9 septembre, témoigne de la double approche de la politique israélienne. 

- La première vise directement les dirigeants du Hamas, leur signifiant qu'ils ne seront nulle part en sécurité. 

- La seconde envoie un message clair au Qatar et aux autres alliés des États-Unis dans la région : pour Israël, les relations ne sont pas fondées sur des intérêts communs, mais sur la peur des représailles. 

Les alliances fondées sur des intérêts mutuels sont une chose, l'obéissance imposée sous la menace en est une autre. C'est précisément le message que Trump cherche à faire passer aux États de la région : “Obéissez-moi, ou je charge le chien enragé, Israël, à vous attaquer”. 

Cet avertissement s'adresse à tous les États de la région, sans exception.

Les États de la région doivent prendre conscience que c'est l'Axe de la résistance qui les a toujours protégés de l'agression israélo-américaine en maintenant un équilibre régional de dissuasion ces dernières années. Une fois cet axe affaibli, Israël se montrera plus téméraire, multipliant attaques et provocations. Le Qatar, officiellement “allié majeur non membre de l'OTAN” des États-Unis par l'administration Biden depuis mars 2022, est un acteur clé de cette dynamique. Le Qatar abrite également la base aérienne d'Al-Udeid, bien plus qu'une simple base militaire, puisqu'elle sert de quartier général au Commandement central américain (CENTCOM) de la région. Elle constitue ainsi l'un des centres stratégiques cruciaux pour Washington dans le monde. Pourtant, rien de tout cela n'a empêché Tel-Aviv de l'attaquer. 

L'Amérique n'a pas d'amis ni d'alliés : elle n'a que des vassaux, taillables et corvéables à merci.

Hannibal Genséric