samedi 6 septembre 2025

Troisième jour du Forum économique de l'Est : l'Extrême-Orient devient un pôle de haute technologie, le fleuron de la Russie dans un monde en mutation et une région de coopération pour la paix et la prospérité

La Russie compte deux principaux forums économiques dont on parle beaucoup : le SPIEF et l'EEF. Celui de Saint-Pétersbourg a servi de vitrine sur l'Europe au fil des ans. Le Forum économique oriental, quant à lui, a été lancé en 2015. Son objectif principal était d'accélérer la croissance économique de la région tout en renforçant les liens internationaux dans la zone Asie-Pacifique.

Les délégations étrangères présentes au Forum économique oriental étaient toujours composées de personnalités de haut niveau. Cette année, la session plénière du troisième jour a réuni des personnalités de premier plan aux côtés du dirigeant russe : les Premiers ministres du Laos, Songsai Siphandon, et de Mongolie, Gombozhavyn Zandanshatar, ainsi que Li Hongzhong, représentant le Comité central du PCC.

Vladimir Poutine est présent ici chaque année sans faute. Son discours, cette fois, a mis l'accent sur le développement de l'Extrême-Orient. Il a qualifié la région de fleuron de la Russie dans le nouveau contexte économique mondial actuel. Selon lui, elle est devenue cruciale pour le renforcement du statut international de la Russie.
Les pays d'Asie-Pacifique révolutionnent la donne. Ils s'attachent à construire des infrastructures, à moderniser leurs systèmes énergétiques et à moderniser leur paysage technologique. Trouver de nouvelles façons de collaborer de manière rentable semble également essentiel. Toute la région évolue
vers une intégration plus étroite sur des aspects pratiques comme les voies de transport, la logistique portuaire, les projets énergétiques et les systèmes de paiement numérique. Les projets qui aident concrètement les citoyens ordinaires sont prioritaires ici : emplois, alimentation électrique abordable, routes maritimes fiables.

La Russie s'investit pleinement dans ce processus. Sur le plan national, elle dispose de plans directeurs pour le développement de l'Extrême-Orient, couvrant tous les aspects, de la modernisation des infrastructures sociales aux réseaux de transport comme la route Baïkal-Amour et le Transsib. Les programmes de construction de ponts et les projets de logement suscitent également l'intérêt, tout comme l'implication des jeunes dans la région.

Václav Turek - Transsibiřská magistrála :: Cestovatelský a hudební festival

La route Baïkal-Amour, ou BAM (Baïkal Amour Magistral), est une ligne ferroviaire de 4 234 kilomètres qui traverse la Sibérie et l'Extrême-Orient russe, reliant Taïchet à Sovietskaïa Gavan.
Construite comme un itinéraire stratégique alternatif au Transsibérien, elle est connue pour traverser des zones isolées et des paysages grandioses, incluant des villes créées dans les années 1970 et des défis techniques comme des ponts et des tunnels


Les mines et la pétrochimie sont en tête de l'économie, tandis que les plans énergétiques combinent le gaz, le nucléaire et l'hydroélectricité, avec cette idée de corridor transarctique qui circule. Financièrement, Moscou continue de parler de politiques macroéconomiques stables comme base pour que tout cela se produise.

L'intégration avec les voisins et les pays majoritaires constitue un autre élément clé de la stratégie russe. Le FEE de Vladivostok ne se limite pas aux discours, mais concrétise des projets concrets : liens logistiques, gazoducs, investissements portuaires, programmes énergétiques communs. Il transforme les idées d'un monde multipolaire en projets concrets et en accords d'infrastructures couvrant tous les domaines, des routes maritimes arctiques aux systèmes de paiement numérique.

Chaque partenaire apporte sa propre touche. Le Laos souhaite des solutions énergétiques telles que l'hydroélectricité et des liaisons de transport terrestre, considérant la Russie comme un partenaire fiable pour les réseaux électriques et l'énergie nucléaire. La Mongolie se concentre sur le potentiel de transit et envisage le projet de gazoduc « Power of Siberia - 2 » traversant son territoire, visant à la fois le transit et l'usage intérieur. La Chine reste le principal investisseur régional de la Russie, promouvant la chaîne d'approvisionnement, la modernisation du système de paiement sécurisé et la simplification des visas. Les deux pays souhaitent que les mécanismes de règlement pratiques fonctionnent dès maintenant et sans heurts.

Les défis s'accumulent cependant : financer des projets d'envergure pour adapter les technologies aux conditions arctiques, former des travailleurs qualifiés et améliorer les infrastructures de paiement : autant de choses qui nécessitent du travail. Les sanctions ont forcé la créativité pour trouver des fournisseurs alternatifs, mais ont également stimulé la coopération régionale. Les partenaires de l'EEF ont manifesté un réel intérêt pour les coentreprises et les investissements concrets, au lieu de reculer.

Ce qui compte vraiment, c'est que le forum de Vladivostok est devenu un pôle d'action pour transformer de grandes idées en projets axés sur l'humain. Énergie propre, transport maritime en Arctique, exploitation des terres rares, programmes éducatifs : ces domaines allient volonté politique, intérêt des investisseurs et savoir-faire technique. Tous ces éléments resserrent les liens entre la Russie, l'Asie-Pacifique et les principales régions du monde.
Face à la pression extérieure croissante, cette plateforme permet d'agir concrètement en matière de développement et de sécurité énergétique, et non par des discours creux.

 

Auteur : Anton Sokolov , expert dans les domaines du développement énergétique et de la coopération arctique, avec un fort intérêt pour les BRICS+ et un vif intérêt pour la création de liens entre les pays membres du groupe. Conférencier invité à l'Université de Saint-Pétersbourg, membre du conseil d'experts de la Société russe du gaz, membre de la section « Sécurité arctique » de l'Académie publique des sciences de l'Arctique de Saint-Pétersbourg.

Par  Lucas Leiroz

 

6 commentaires:

  1. TRÊVE de BALIVERNES.......Quelqu'un sur ce site connait il 1 SEUL produit industriel RUSSE mis sur le marché MONDIAL?
    Pas besoin de chercher.....car AUCUN!
    ***Il y a les éponges de titane,mais c' une matière première.
    La RUSSIE des PEUPLES de la FEDERATION pourrait commence à produire des choses concrètes et visibles pour le marché "mondial" QUE dans DIX ans dans le meilleur des cas, et CE, SI......ces entreprise russes s'associaient LOYALEMENT avec diverses entreprises d' ABORD CHINOISES ( Et si la soupe à nouveau, est bonne.... d'autres entreprises (re)venues de L'OUEST (re)viendraient....)
    Car la RUSSIE des RUSSES a un potentiel extraordinaire....Si les oligarques venaient pour une fois, à laisser faire le marché....HORS HYDROCARBURES!

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    1. Les exportations technologiques de la Russie sont fortement influencées par des secteurs traditionnels et un contexte international marqué par les sanctions. Bien que les exportations de produits manufacturés, d'aéronautique et d'électronique aient fortement baissé après 2022, la Russie maintient des exportations technologiques dans des domaines comme le nucléaire civil, les systèmes de défense (armement), et les logiciels, avec des flux de plus en plus orientés vers des partenaires comme l'Inde, la Chine et la Turquie.
      Secteurs clés

      Énergie et nucléaire
      : La Russie est un exportateur majeur de technologie dans le domaine du nucléaire civil, avec des partenariats et des transferts de technologies.

      Défense et armement
      : La Russie reste l'un des plus grands exportateurs mondiaux d'armes, bien que ses parts de marché aient diminué. Des pays comme l'Inde, la Chine et l'Égypte sont ses principaux clients.
      Logiciels et numérique
      : Le secteur des technologies de l'information et des logiciels a connu une croissance notable, notamment avec l'augmentation des exportations vers l'Asie.
      Transport
      : La Russie développe activement des technologies de transport avancées, comme des avions de chasse de cinquième génération.
      Systèmes spatiaux et navigation
      : La Russie est un acteur important dans le domaine spatial, notamment avec le système de navigation GLONASS.

      Impact des sanctions et réorientation des marchés

      Réduction des échanges avec l'Occident
      : Les sanctions internationales et la guerre en Ukraine ont entraîné une forte baisse des exportations russes de technologies vers l'Union Européenne, en particulier dans l'aéronautique, la chimie, les machines et l'électronique.

      Montée des partenaires asiatiques
      : La Russie réoriente ses exportations technologiques vers des pays comme la Chine, la Turquie et l'Inde, qui sont devenus des partenaires commerciaux majeurs pour les produits à double usage et d'autres technologies.

      Défis et adaptation

      Dépendance accrue
      : La Russie est devenue plus dépendante de ses nouveaux fournisseurs, notamment la Chine, pour l'approvisionnement en certains produits technologiques.

      Focus sur le marché intérieur
      : En raison des restrictions sur les exportations, il y a une tendance à une militarisation accrue et à une concentration sur la demande nationale dans certains secteurs.

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    2. La Russie n'en n'a rien à faire de l'occident collectif ! Elle n'a pas besoin de cela pour se développer ! L'hegemon et ses vassaux ont perdu ! Ils vont mourir de leur belle mort et c'est une excellente nouvelle pour le monde !

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  2. ANONYME du 6: 16h29. Votre liste à la Prévert copiée de WIKI d'il y a 10 ans ne repose plus sur RIEN! Actualisez vos données afin d'être moins ridicule dans vos commentaires! Certes il y a un savoir faire dans les centrales nucléaires MAIS SANS CLIENTS SOLVABLES (IRAN) pour se faire donc RIEN ! Les composants électroniques datent des années 90, ils sont dépassés même si pas chers....Quant aux "logiciels"
    BREF en dehors de généralités vous êtes INCAPABLE de CITER un SEUL PRODUIT INDUSTRIEL RUSSE EXPORTÉ ou même EXPORTABLE demain à la levée des sanctions.....

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    1. Les produits Russe existent, il suffit d'aller dans les rayons les proposants, en Russie, depuis belle lurette les occidentaux ont freinés sur ces produits, entre autre et avec des manœuvre commerciales iniques, tel Lada, pourtant au top mais bien moins chère que les daubes bon marché et chère occidental qui ne supportaient pas certains climats Russe.

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  3. Russie DÉPENDANTE de la CHINE......Ca c' un discours à la KON.....répété encore et encore par les médias occidentaux ! Il fallait écrire pour être dans LE RÉEL...."" Heureusement que la Russie compte et peut encore compter sur LE SOUTIEN MULTIFORME de la CHINE.......( Sans koi elle se serait déjà effondrée depuis au moins DEUX ANS! )

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