Selon l’agence de presse iranienne Tasnim
citant Sputnik, la Chine et la Russie ont décidé de mener un exercice
militaire commun dans la Mer de Chine méridionale, une région sujette à
tensions entre la Chine et ses voisins.
La semaine dernière, un porte-parole de la marine russe a affirmé que cette manœuvre se ferait du 12 au 19 septembre 2016.
Le 18 août, le journal chinois, Global Times a écrit : « On a
actuellement l’opportunité dans l’armée chinoise de jouer un rôle plus
important dans la crise syrienne. »
Il a par ailleurs été relaté dans les médias qu’une délégation
chinoise s’est rendue à Damas et qu’elle a eu des entretiens avec de
hauts responsables syriens.
Un site d’information russe a écrit également « Pour Pékin, ce qui
est important, c’est de renforcer sa place sur la scène internationale
et de montrer qu’il n’est pas seul face à ce conflit qui l’oppose à
l’Amérique, les Philippines, le Vietnam, le Bruneï et d’autres pays de
la région ».
Ces médias ajoutent qu'il parait aussi évident que la Chine ferait
ainsi un grand cadeau à la Russie : le fait de participer probablement à
l’axe Moscou-Téhéran-Damas
La Chine et la Syrie (Voltaire.net)
Bien que l’on ignore ce qui a été véritablement convenu entre les
armées chinoise et syrienne, l’existence d’un accord entre elles
modifie à la fois le champ de bataille et l’équilibre des relations
internationales. Alors que les services secrets anglo-saxons ont diffusé
l’année dernière des intoxications farfelues sur ce même sujet, Thierry
Meyssan établit le point des enjeux.
Bien que la visite en Syrie de l’amiral Guan Youfei (le responsable du nouveau département de la coopération militaire internationale chinoise) se soit située dans le cadre d’une prise de contact avec l’ensemble des pays de la région, elle a suscité l’inquiétude en Occident. Pour le moment, selon l’accord signé, l’Armée chinoise s’est juste engagée à former en Chine des militaires syriens du service de santé. Cependant, chacun a bien compris que cet accord cache autre chose car cela fait déjà quatre ans qu’une moitié des médecins militaires est formée en Chine. Bien que l’on ignore ce qui a été véritablement décidé, l’existence de cet accord marque un changement stratégique.
En effet, au cours des cinq dernières années, la Chine populaire s’est interdit toute forme de coopération qui puisse être interprétée par Washington comme une aide militaire. Elle a donc non seulement refusé de livrer des armes, mais aussi des matériels civils indispensables durant cette guerre, comme des détecteurs de tunnels.
Indépendamment de la très importante assistance économique de Pékin, chacun se souvient que la Russie avait identiquement conclu un accord avec la Syrie début 2012, préfigurant son assistance militaire trois ans et demi plus tard. La Chine se prépare-t-elle donc à se déployer aussi ?
Il est probable que la réponse dépendra de la rapidité du déploiement états-unien en mer de Chine et des provocations des alliés de Washington dans cette région.
L’intérêt de la Chine pour la Syrie date de l’Antiquité et du Moyen-Âge. La route de la soie traversait l’Asie centrale pour passer par Palmyre et Damas avant de bifurquer vers Tyr et Antioche. Il reste peu de choses de cette lointaine coopération commerciale, sinon la Pagode visible sur les mosaïques de la Mosquée des Omeyyades. Le président Xi a fait de la restauration de cette voie de communication (et de la création d’une seconde à travers la Sibérie et l’Europe) l’objectif principal de son mandat.
L’autre grand intérêt de Pékin est la lutte contre le Parti islamiste du Turkestan qui a rejoint al-Qaïda, puis Daesh. Il existe aujourd’hui un quartier ouïghour à Rakka et Daesh édite un journal spécialement pour ses membres.
Les membres de ce groupe se rattachent à l’Ordre des Naqchbandis, une congrégation soufie dont l’ancien Grand mufti de Syrie, Ahmad Kuftaru, fut maître. Des loges de cet ordre se sont rapprochées des Frères musulmans, en 1961, sous l’influence des services secrets anglo-saxons, CIA et MI6. Ils ont participé à la création de la Ligue islamique mondiale par l’Arabie saoudite, en 1962. En Irak, ils se sont organisés autour d’Izzat Ibrahim al-Douri et soutinrent la tentative de coup d’État des Frères musulmans syriens, en 1982. En 2014, ils ont fourni 80 000 combattants à Daesh. En Turquie, les Naqchbandis ont créé la Millî Görüş dont Recep Tayyip Erdoğan était un des responsables. Ce sont eux qui ont, dans les années 90, organisé aussi bien les mouvements islamistes dans le Caucase russe que dans le Xinjiang chinois.
Plus encore que les Russes, les Chinois ont besoin de renseignements sur cette filière et sur la manière dont Washington et Londres la contrôlent. Ils avaient cru à tort, en 2001, que les Anglo-Saxons avaient changé après les attentats du 11-Septembre et qu’ils collaboreraient avec l’Organisation de coopération de Shanghai pour lutter contre le terrorisme. Ils savent aujourd’hui que la Syrie est un authentique ami de la paix.
Al-Watan (Syrie)
Bien que la visite en Syrie de l’amiral Guan Youfei (le responsable du nouveau département de la coopération militaire internationale chinoise) se soit située dans le cadre d’une prise de contact avec l’ensemble des pays de la région, elle a suscité l’inquiétude en Occident. Pour le moment, selon l’accord signé, l’Armée chinoise s’est juste engagée à former en Chine des militaires syriens du service de santé. Cependant, chacun a bien compris que cet accord cache autre chose car cela fait déjà quatre ans qu’une moitié des médecins militaires est formée en Chine. Bien que l’on ignore ce qui a été véritablement décidé, l’existence de cet accord marque un changement stratégique.
En effet, au cours des cinq dernières années, la Chine populaire s’est interdit toute forme de coopération qui puisse être interprétée par Washington comme une aide militaire. Elle a donc non seulement refusé de livrer des armes, mais aussi des matériels civils indispensables durant cette guerre, comme des détecteurs de tunnels.
Indépendamment de la très importante assistance économique de Pékin, chacun se souvient que la Russie avait identiquement conclu un accord avec la Syrie début 2012, préfigurant son assistance militaire trois ans et demi plus tard. La Chine se prépare-t-elle donc à se déployer aussi ?
Il est probable que la réponse dépendra de la rapidité du déploiement états-unien en mer de Chine et des provocations des alliés de Washington dans cette région.
L’intérêt de la Chine pour la Syrie date de l’Antiquité et du Moyen-Âge. La route de la soie traversait l’Asie centrale pour passer par Palmyre et Damas avant de bifurquer vers Tyr et Antioche. Il reste peu de choses de cette lointaine coopération commerciale, sinon la Pagode visible sur les mosaïques de la Mosquée des Omeyyades. Le président Xi a fait de la restauration de cette voie de communication (et de la création d’une seconde à travers la Sibérie et l’Europe) l’objectif principal de son mandat.
L’autre grand intérêt de Pékin est la lutte contre le Parti islamiste du Turkestan qui a rejoint al-Qaïda, puis Daesh. Il existe aujourd’hui un quartier ouïghour à Rakka et Daesh édite un journal spécialement pour ses membres.
Les membres de ce groupe se rattachent à l’Ordre des Naqchbandis, une congrégation soufie dont l’ancien Grand mufti de Syrie, Ahmad Kuftaru, fut maître. Des loges de cet ordre se sont rapprochées des Frères musulmans, en 1961, sous l’influence des services secrets anglo-saxons, CIA et MI6. Ils ont participé à la création de la Ligue islamique mondiale par l’Arabie saoudite, en 1962. En Irak, ils se sont organisés autour d’Izzat Ibrahim al-Douri et soutinrent la tentative de coup d’État des Frères musulmans syriens, en 1982. En 2014, ils ont fourni 80 000 combattants à Daesh. En Turquie, les Naqchbandis ont créé la Millî Görüş dont Recep Tayyip Erdoğan était un des responsables. Ce sont eux qui ont, dans les années 90, organisé aussi bien les mouvements islamistes dans le Caucase russe que dans le Xinjiang chinois.
Plus encore que les Russes, les Chinois ont besoin de renseignements sur cette filière et sur la manière dont Washington et Londres la contrôlent. Ils avaient cru à tort, en 2001, que les Anglo-Saxons avaient changé après les attentats du 11-Septembre et qu’ils collaboreraient avec l’Organisation de coopération de Shanghai pour lutter contre le terrorisme. Ils savent aujourd’hui que la Syrie est un authentique ami de la paix.
Al-Watan (Syrie)
Jarablus: Ankara défie Iran/Russie
En dépit de ses agissements dans le nord
syrien, la Turquie sait pertinemment qu'il existe des "lignes rouges" à
ne pas franchir, sous peine de voir les alliés russes et iraniens
d'Assad se mettre en colère.
Bien qu'Ankara continue à jouer un rôle négatif dans le
dossier syrien, ceci ne l'a pas empêché de renforcer ses relations avec
l'Iran et la Russie. Il y a quelque temps, Ankara s'est excusé auprès de
Moscou d'avoir abattu l'un de ses Sukhoï au-dessus de la Syrie et ces
excuses ont ouvert la voie à la normalisation. En marge de ce
réchauffement, les experts ont prédit une possible solution à la crise
syrienne.
Les responsables turcs ne s'opposent plus au maintien d'Assad au
pouvoir pendant la période de transition, une avancée majeure qui
pourrait signifier le feu vert prochain de la Turquie à ce que le
Président syrien se porte même candidat à la présidentielle anticipée
syrienne. La chaine CNN revient sur tous ces événements et cherche à
savoir pourquoi la Turquie a envoyé ses chars à l'assaut du nord syrien.
" Il se peut que les pressions accrues sur les responsables turcs
après la vague d'attentats-suicides revendiquée par Daech ait fini par
pousser la Turquie à envoyer ses troupes dans le nord syrien. Le retrait
de Daech à Manbij, pris d'assaut par les forces démocratiques kurdes que
soutiennent les États-Unis, a laissé à ces derniers les coudées
franches. Ce qui ne va pas sans inquiéter Ankara, bien ferme dans son
intention d'empêcher les rêves autonomistes-indépendantistes des Kurdes
de se réaliser".
L'opération que mène en ce moment là Turquie à Jerablus pourrait être
interprétée comme une tentative destinée à remonter le moral à l’État
et à l'armée turcs bien secoués par le coup d'état avorté du 15 juillet
Le débarquement des forces turques en Syrie pourrait signifier ceci:
Erdoğan veut prouver à quel point il est sérieux quand il promet auxT urcs de les soutenir contre le terrorisme, que celui-ci se trouve sur
le sol national ou à l'extérieur. C'est ainsi que le Président Erdoğan
compte faire rehausser le rang de la Turquie au titre de grande puissance
régionale.
Toujours est-il qu'Ankara entretient de bonnes relations avec
Téhéran et il va sans dire que l'opération de Jerablus n'aurait pas pu
avoir lieu sans que l'Iran et la Russie en soient informés au préalable.
Certains analystes sont d'avis que la Turquie ne risquerait plus de
provoquer la colère de Téhéran ou de faire quoique ce soit en Syrie sans
coordination avec l'Iran. Surtout que la bataille d'Alep bat son plein
et qu'elle fait partie des batailles les plus importantes pour l'Iran.
En dépit de ses agissements sur le front syrien la Turquie saura
respecter les lignes rouges dans ses relations avec les alliés les plus
fidèles de Damas.
Irak: camp secret de Daech
Un camp secret de terroristes a été découvert
au cours de l’opération effectuée conjointement par les milices
populaires de la province d’Al-Anbar et par les unités spéciales des
forces de sécurité irakiennes contre Daech à la frontière avec la
Jordanie.
Ce camp d'entraînement comprenait plusieurs tunnels et espaces souterrains camouflés aux couleurs du désert.Les terroristes envoyaient à partir de ce camp leurs meilleures unités afin de lutter contre les forces armées à Ramadi, à Falloujah et dans d'autres villes libérées d'Al-Anbar.
Des armes, des munitions ainsi que des équipements pour fabriquer des explosifs ont été retrouvés sur place.
Source : http://parstoday.com/fr/news/
Hannibal GENSERIC
Hannibal GENSERIC