Six professeurs d'une école
talmudique sont poursuivis pour viols et agressions sur mineurs. Le
principal accusé est également inculpé pour extorsion.On se croirait chez Daech.
Certains des professeurs dans le box des accusés
Selon les actes d'accusation,
les crimes ont été commis entre 2000 et 2011 sur 22 enfants âgés
de trois à dix ans, qui étaient les élèves des accusés. Durant cette
période, les professeurs ont procédé à des sévices physiques et
psychologiques quotidiens. L'école religieuse juive était surnommée
«Bergen-Belsen» par les écoliers, en référence au camp de concentration
nazi. Le principal accusé, Avraham Mordechai Rosenfeld, était lui appelé
«Rosenazi».
Avraham Rosenfeld, selon l'acte
d'accusation, forçait les enfants à se rendre dans l'un des salons de
l'école où se trouvaient des lits. Afin que les élèves arrêtent de
pleurer après avoir été violés, il leur donnait des bonbons – dont
certains avaient été confisqués à d'autres écoliers – puis les renvoyait
en classe. Le professeur aurait aussi demandé aux enfants, à de
nombreuses reprises, de profiter de la récréation pour lui ramener des
bouts de bois afin qu'il puisse les frapper avec.
Le document
juridique relate que dans certains cas, Avraham Rosenfeld attachait les
écoliers à leur bureau ou à des chaises avec des câbles, ou encore,
qu'il les forçait à se tenir debout pieds et mains liés dans la classe.
Une fois attachés, il leur faisait avaler de force une cuiller pleine de
poivre ou de savon, sans qu'ils ne puissent se rincer la bouche après.
Mais
ce sont pas les seules atrocités que ce professeur aurait commises.
Il aurait ainsi interdit à certains de ses élèves de se rendre aux
toilettes et en a obligé d'autres à faire leurs besoins dans leur
pantalon assis à leur bureau. Avraham Rosenfeld aurait aussi frappé un
chat qui venait d'entrer dans la salle de classe, avant de le jeter par
la fenêtre et de le tuer.
Tous
les accusés ont nié les charges retenues contre eux, expliquant –
concernant les accusations les moins lourdes – qu'il s'agissait d'humour
de mauvais goût ou qu'ils ne voulaient pas blesser les enfants.
Certains des accusés sont défendus par Zion Amir, l'avocat qui avait
représenté l'ancien président israélien Moshé Katsav, qui fut reconnu
coupable de viol.
Lire aussi : Israël : l'armée désigne un grand rabbin ayant justifié le viol en temps de guerre