mercredi 14 juin 2017

Le Groupe Bilderberg veut imposer le wahhabisme à la place de l'islam



Il y a peu de chance que vous puissiez rencontrer un analyste géopolitique ces jours-ci qui ne serait pas d'accord avec le fait qu'un «pouvoir derrière les coulisses», dont l'émanation américaine s'appelle "Deep State",  entraîne une aggravation de la situation géopolitique au Moyen-Orient. Si le Qatar, principal sponsor des Frères Musulmans, est devenu une cible principale pour ses anciens alliés du Golfe, c'est que "les maîtres du monde" en ont décidé ainsi, malgré le fait que le "vilain petit Qatar" ait loyalement servi ses maîtres anglo-sionistes depuis des lustres. Parallèlement, nous avons également vu une nouvelle attaque terroriste à Téhéran, commanditée par l'Amérique et téléguidée par les wahhabites saoudiens. 
Le Groupe Bilderberg a décidé que nous sommes entrés dans l'ère "post-islam", autrement dit, l'Islam est mort. Le Groupe décide que, dorénavant, le wahhabisme, religion parfaitement compatible avec le sionisme et l'impérialisme, doit être imposé à tous les Musulmans, aussi bien  sunnites qu'aux chiîtes.

La Maison Blanche de Trump a publié une déclaration sadique qui revient à justifier les meurtres en Iran, déclarant : « Nous soulignons le fait que les États qui parrainent le terrorisme risquent d’être victimes du mal qu’ils favorisent », une attitude qui a trouvé son reflet dans l’indifférence relative des médias envers la perte de vies iraniennes. On comprend très clairement que le terrorisme contre l’Iran a des objectifs politiques définis qui sont en phase avec ceux de l’impérialisme américain et de ses alliés régionaux. On peut en dire autant des actes antérieurs de terrorisme menés à Manchester et à Londres, ainsi que de ceux de Paris, de Bruxelles et d’ailleurs avant.

Pour comprendre les véritables intérêts qui conduisent ces événements, il faut se pencher sur les résultats de la 65e réunion annuelle du Groupe Bilderberg dans la petite ville de Chantilly, en Virginie. Cela exige un bref aperçu de ce que ce club est en réalité. Rappelons que :
« Le Groupe de Bilderberg a été créé, en 1954, par la CIA et le MI6 pour soutenir l’Alliance atlantique. Il s’agissait de réunir des personnalités du monde économique et médiatique avec des responsables politiques et militaires de manière à sensibiliser la société civile face au « péril rouge ». Loin d’être un lieu de décision, ce club très fermé a historiquement été un forum où les anciens devaient rivaliser de fidélité à Londres et Washington et les plus jeunes montrer que l’on pouvait avoir confiance en eux contre les Soviétiques [1] ».Image associée
Cependant, au fil du temps, le rôle du Groupe Bilderberg dans les affaires internationales est devenu plus important, tout comme les positions des G7 et G20, qui se sont considérablement améliorées au cours des dernières années. Lorsque vous discutez de l'influence et de la richesse de ce Groupe Bilderberg, vous pouvez avoir la conviction que le Groupe a ses agents dans la majorité des gouvernements du monde entier. D'après certaines sources, le Groupe Bilderberg est clairement décrit comme un gouvernement mondial de facto, car, lors de ses réunions annuelles, les discussions sur les problèmes supranationaux et les solutions proposées sont longuement discutés, tandis que la  direction générale que le monde doit suivre est généralement définie. Il existe également une conviction populaire que cette réunion représente les clans les plus riches et leurs élites politiques. Celles-ci se sont réunies pour la discussion annuelle concernant la prochaine redistribution de la richesse mondiale, la coordination des activités futures et le développement des principaux pays du monde et leurs possibilités étapes au profit des 1% les plus riches de chaque pays.
Par conséquent, il n'est guère surprenant que l'ordre du jour de la 65e réunion du Groupe Bilderberg soit décrit comme étant «L’Administration Trump: un rapport d'étape». Ce qui montre bien la nature de l'Administration Trump et de sa subordination complète aux intérêts des riches et des puissants, que Trump décrivait comme un «marécage» lors de sa campagne électorale. Le Groupe doit être un peu inquiet car il voulait discuter de la performance de l'administration installée depuis seulement quatre mois. Désirant se faire bien voir et se racheter, Trump a envoyé certains de ses représentants éminents pour impressionner les membres du rassemblement. Parmi les conférenciers principaux figuraient le général Herbert Raymond McMaster ( conseiller permanent de sécurité nationale des États-Unis); Nadia Schadlow ( assistante adjointe du président et membre du personnel de NSC, chargée d'écrire la stratégie officielle de sécurité nationale de l'administration Trump); John O. Brennan (ancien directeur de la CIA et maintenant conseiller principal de Kissinger Associates Inc); David Petraeus (encore un ancien directeur de la CIA et ami dévoué de la famille royale saoudienne, et président du KKR Global Institute); Wilbur Ross (secrétaire américain au commerce); Chris Liddell (adjoint au président Trump et  directeur des initiatives stratégiques à la Maison-Blanche).
La plus grande intrigue lors de la récente réunion du Groupe Bilderberg a été la discussion de la scission qui s'est produite entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, ce qui a coupé en deux l'influent club anglo-saxon. Londres a été mécontent récemment de la façon dont Washington se sert  du terrorisme au Moyen-Orient. Par conséquent, le premier jour de travail du Bilderberg Club, a été consacré au débat entre les partisans et les opposants de l'islamisme. La CIA et le MI6 ont essayé de trouver un compromis afin de préserver l'objectif principal de l'OTAN: la lutte contre la Russie.
Encore un autre sujet de discussion crucial lors de la récente réunion a été le débat sur l'avenir du wahhabisme au Moyen-Orient.
La majorité des membres du Groupe, proches des vues américaines, sont convaincus que le wahhabisme, cette déviation religieuse d’origine juive talmudique, doit devenir la nouvelle religion dominante au Moyen-Orient, en lieu et place de l’Islam sunnite et de l’islam chiîte. Le wahhabisme étant totalement compatible avec le sionisme et avec l’impérialisme anglo-saxon, il faut donc aider l’Arabie Saoudite à l’imposer partout.
En conséquence, alors que Washington a renouvelé son alliance avec l'Arabie saoudite et le wahhabisme, et l'a convaincue de rompre avec les Frères musulmans en échange d'un contrat juteux d’armement de 110 milliards de dollars, Londres appuie un accord entre l'Iran, le Qatar, la Turquie et les Frères Musulmans, qui depuis le début du 20ème siècle, ont toujours travaillé pour le compte de l’Empire britannique. Londres démontre ainsi qu’il tient fortement à ses « harkis » les plus fidèles : les Frères Musulmans. D’autant plus que les Frères Musulmans sont, comme les Wahhabites, pro sionistes et pro impérialistes. 
Autrement dit, le Groupe Bilderberg est entrain d’imposer aux pays musulmans soit la peste wahhabite (choix américain) soit le choléra des Frères Musulmans (choix britannique).
Résultat de recherche d'images pour "groupe bilderberg 2017"Afin que ce monde wahhabite (qualifié de «post-musulman» par le Groupe Bilderberg, ce qui implique « non musulman ») en gestation prenne forme, il faut remplir plusieurs conditions  dont le Groupe garde le secret.
L'une de ces conditions est de transformer l'Arabie saoudite (qui est l'un des principaux sponsors du terrorisme international) en un combattant idéologique de ce terrorisme. Pour atteindre cet objectif, l'Occident a créé une image d'un ennemi, le Qatar, qui, compte tenu de son rôle durant ces dernières années, semble bien adapté à ce rôle. Il a suffi au Groupe Bilderberg d’offrir à l’Arabie Saoudite, par la bouche de Trump, le contrôle du gaz et du fantastique trésor du Qatar
En outre, l'Occident n'a pas besoin du Qatar pour construire un pipeline de gaz à travers l’Arabie Saoudite et la Syrie (avec l'accès à la mer Méditerranée) pour créer un contrepoids à l'expansion du gaz russe en Europe, puisque les événements actuels en Syrie fournissent les conditions préalables pour ce projet.
Mais l'ennemi le plus ardent du wahhabisme est l'Iran
Par conséquent, l'Iran devrait, dorénavant, subir une série d'attaques terroristes dans sa capitale et dans ses villes saintes. Nous savons que cela a déjà commencé. 
Tout cela s'inscrit dans le puzzle du Moyen-Orient envisagé par le Groupe Bilderberg. Cependant, lorsque la Grande-Bretagne commencera à jouer son propre jeu avec les Frères musulmans, on peut s'attendre encore à un plus grand chaos dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

[1] « Ce que vous ignorez sur le Groupe de Bilderberg », Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda/Réseau Voltaire, 9 avril 2011.

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Hannibal GENSERIC