Il y a peu de chance que vous puissiez rencontrer un
analyste géopolitique ces jours-ci qui ne serait pas d'accord avec le fait
qu'un «pouvoir derrière les coulisses», dont l'émanation américaine s'appelle "Deep State", entraîne une aggravation de la situation
géopolitique au Moyen-Orient. Si le Qatar, principal sponsor des Frères Musulmans, est devenu une cible principale pour ses anciens
alliés du Golfe, c'est que "les maîtres du monde" en ont décidé ainsi, malgré le fait que le "vilain petit Qatar" ait loyalement servi ses maîtres anglo-sionistes depuis des lustres. Parallèlement, nous avons également vu une nouvelle attaque terroriste à Téhéran, commanditée par l'Amérique et téléguidée par les wahhabites saoudiens.
Le Groupe Bilderberg a décidé que nous sommes entrés dans l'ère "post-islam", autrement dit, l'Islam est mort. Le Groupe décide que, dorénavant, le wahhabisme, religion parfaitement compatible avec le sionisme et l'impérialisme, doit être imposé à tous les Musulmans, aussi bien sunnites qu'aux chiîtes.
La Maison Blanche de Trump a
publié une déclaration sadique qui revient à justifier les meurtres en
Iran, déclarant : « Nous soulignons le fait que les États qui parrainent
le terrorisme risquent d’être victimes du mal qu’ils favorisent », une
attitude qui a trouvé son reflet dans l’indifférence relative des médias
envers la perte de vies iraniennes. On comprend très clairement que le
terrorisme contre l’Iran a des objectifs politiques définis qui sont en
phase avec ceux de l’impérialisme américain et de ses alliés régionaux. On peut en dire autant des
actes antérieurs de terrorisme menés à Manchester et à Londres, ainsi
que de ceux de Paris, de Bruxelles et d’ailleurs avant.
Pour comprendre les véritables intérêts qui conduisent ces événements, il faut se pencher sur les résultats de la 65e réunion annuelle du Groupe Bilderberg dans la petite ville de Chantilly, en Virginie. Cela exige un bref aperçu de ce que ce club est en réalité. Rappelons que :
Pour comprendre les véritables intérêts qui conduisent ces événements, il faut se pencher sur les résultats de la 65e réunion annuelle du Groupe Bilderberg dans la petite ville de Chantilly, en Virginie. Cela exige un bref aperçu de ce que ce club est en réalité. Rappelons que :
« Le Groupe de Bilderberg a été créé, en 1954, par
la CIA et le MI6 pour soutenir l’Alliance atlantique. Il s’agissait de réunir
des personnalités du monde économique et médiatique avec des responsables
politiques et militaires de manière à sensibiliser la société civile face au
« péril rouge ». Loin d’être un lieu de décision, ce club très fermé
a historiquement été un forum où les anciens devaient rivaliser de fidélité à
Londres et Washington et les plus jeunes montrer que l’on pouvait avoir
confiance en eux contre les Soviétiques [1] ».
Cependant, au fil du temps, le rôle du Groupe Bilderberg dans
les affaires internationales est devenu plus important, tout comme les
positions des G7 et G20, qui se sont considérablement améliorées au cours des
dernières années. Lorsque vous discutez de l'influence et de la richesse de ce Groupe
Bilderberg, vous pouvez avoir la conviction que le Groupe a ses agents dans la majorité des gouvernements
du monde entier. D'après certaines sources, le Groupe Bilderberg est
clairement décrit comme un gouvernement mondial de
facto, car, lors de ses réunions annuelles, les discussions sur les
problèmes supranationaux et les solutions proposées sont longuement discutés,
tandis que la direction générale que le
monde doit suivre est généralement définie. Il existe également une conviction
populaire que cette réunion représente les clans les plus riches et leurs élites
politiques. Celles-ci se sont réunies pour la discussion annuelle concernant la
prochaine redistribution de la richesse mondiale, la coordination des activités
futures et le développement des principaux pays du monde et leurs possibilités étapes
au profit des 1% les plus
riches de chaque pays.
Par conséquent, il n'est guère surprenant que l'ordre du jour
de la 65e réunion du Groupe Bilderberg soit décrit comme étant «L’Administration Trump: un rapport d'étape».
Ce qui montre bien la nature de l'Administration Trump et de sa subordination
complète aux intérêts des riches et des puissants, que Trump décrivait comme un
«marécage» lors de sa campagne électorale. Le Groupe doit être un peu inquiet
car il voulait discuter de la performance de l'administration installée depuis
seulement quatre mois. Désirant se faire bien voir et se racheter, Trump a
envoyé certains de ses représentants éminents pour impressionner les membres du
rassemblement. Parmi les conférenciers principaux figuraient le général Herbert
Raymond McMaster ( conseiller permanent de sécurité
nationale des États-Unis); Nadia Schadlow ( assistante adjointe du
président et membre du personnel de NSC, chargée d'écrire la stratégie
officielle de sécurité nationale de l'administration Trump); John O.
Brennan (ancien directeur de la CIA et maintenant conseiller
principal de Kissinger Associates Inc); David Petraeus (encore un ancien
directeur de la CIA et ami dévoué de la famille royale saoudienne, et président
du KKR Global Institute); Wilbur Ross (secrétaire américain au commerce); Chris Liddell
(adjoint au président Trump et directeur
des initiatives stratégiques à la Maison-Blanche).
La plus grande intrigue lors de la récente réunion du Groupe
Bilderberg a été la discussion de la scission qui s'est produite entre les États-Unis et la
Grande-Bretagne, ce qui a coupé en deux l'influent club anglo-saxon.
Londres a été mécontent récemment de la façon dont Washington se sert du terrorisme au Moyen-Orient. Par conséquent,
le premier jour de travail du Bilderberg Club, a été consacré au débat entre les partisans et les
opposants de l'islamisme. La CIA et le MI6 ont essayé de trouver un
compromis afin de préserver l'objectif principal de l'OTAN: la lutte contre la
Russie.
Encore un autre sujet de discussion crucial lors de la
récente réunion a été le
débat sur l'avenir du wahhabisme au Moyen-Orient.
La majorité des membres du Groupe, proches des vues
américaines, sont convaincus que le wahhabisme, cette déviation religieuse d’origine
juive talmudique, doit devenir la nouvelle religion dominante au Moyen-Orient, en lieu et place de l’Islam sunnite et de l’islam chiîte.
Le wahhabisme étant totalement compatible avec le sionisme et avec l’impérialisme
anglo-saxon, il faut donc aider l’Arabie Saoudite à l’imposer partout.
En conséquence, alors que Washington a renouvelé son
alliance avec l'Arabie saoudite et le wahhabisme, et l'a convaincue de rompre
avec les Frères musulmans en échange d'un contrat juteux d’armement de 110
milliards de dollars, Londres
appuie un accord entre l'Iran, le Qatar, la Turquie et les Frères Musulmans,
qui depuis le début du 20ème siècle, ont toujours travaillé pour le
compte de l’Empire britannique. Londres démontre ainsi qu’il tient fortement à ses « harkis »
les plus fidèles : les Frères Musulmans. D’autant plus que les
Frères Musulmans sont, comme les Wahhabites, pro sionistes et pro impérialistes.
Autrement dit, le Groupe Bilderberg est entrain d’imposer aux pays musulmans soit
la peste wahhabite (choix américain) soit le choléra des Frères Musulmans
(choix britannique).
Afin que ce monde wahhabite (qualifié de «post-musulman» par
le Groupe Bilderberg, ce qui implique « non musulman ») en gestation
prenne forme, il faut remplir plusieurs conditions dont le Groupe
garde le secret.
L'une de ces conditions est de transformer l'Arabie saoudite
(qui est l'un des principaux sponsors du terrorisme international) en un
combattant idéologique de ce terrorisme. Pour atteindre cet objectif,
l'Occident a créé une image d'un ennemi, le Qatar, qui, compte tenu de son
rôle durant ces dernières années, semble bien adapté à ce rôle. Il a suffi au
Groupe Bilderberg d’offrir à l’Arabie Saoudite, par la bouche de Trump, le
contrôle du gaz et du fantastique trésor du Qatar.
En outre, l'Occident n'a pas
besoin du Qatar pour construire un pipeline de gaz à travers l’Arabie Saoudite et la Syrie (avec l'accès à la mer Méditerranée) pour créer un
contrepoids à l'expansion du gaz russe en Europe, puisque les événements actuels
en Syrie fournissent les conditions préalables pour ce projet.
Mais l'ennemi le plus ardent du wahhabisme est l'Iran.
Par
conséquent, l'Iran devrait, dorénavant, subir une série d'attaques terroristes dans
sa capitale et dans ses villes saintes. Nous savons que cela a déjà commencé.
Tout cela s'inscrit dans le puzzle du Moyen-Orient envisagé par le Groupe
Bilderberg. Cependant, lorsque la Grande-Bretagne commencera à jouer son propre
jeu avec les Frères musulmans, on peut s'attendre encore à un plus grand chaos
dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
[1] « Ce que
vous ignorez sur le Groupe de Bilderberg », Thierry Meyssan, Komsomolskaïa
Pravda/Réseau Voltaire, 9 avril 2011.
VOIR AUSSI :
- USA. Trumpoline, "Marteau Noir" et "Palpatine"
- Affrontement au Bilderberg 2017
DYNASTIE SAOUDIENNE: une lignée sanglante d’origine juive