La Russie possède plusieurs navires de guerre de la taille d’une corvette
ou d’une frégate de classe Amiral Gorshov, d’environ 5 000 tonnes. Ils sont
désignés sous le nom de projet 22350. D’autres sont en commande. Ils coûtent environ 120, 150,
$500 1 millions de dollars chacun.
Outre d’excellentes défenses antiaériennes et antimissiles et des capacités de guerre électronique, chacun de ces navires dispose de 16 à 32 cellules de système de lancement vertical (VLS) à partir desquelles ils peuvent tirer des missiles hypersoniques antinavires et/ou d’attaque terrestre.
Les navires standard de la marine américaine sont les destroyers de classe Arleigh Burke, d’environ 9 000 tonnes. Il y en a actuellement 69 en service, chacun coûtant environ 1,8 milliard de dollars [soit 3,6 fois plus cher qu'un navire russe].
Les Burke possèdent chacun 96 cellules VLS à partir desquelles ils peuvent tirer des missiles de croisière Tomahawk contre des cibles terrestres ou maritimes. Les États-Unis ne disposent pas de missiles hypersoniques. (Les missiles balistiques sont supersoniques mais ne sont généralement pas utilisés à cette fin.) Les Tomahawk volent à une vitesse subsonique et sont dépassés. Lorsque les États-Unis ont attaqué la Syrie, en 2018, en lançant 103 missiles de croisière contre 8 cibles, 71 de ces missiles ont été abattus par les défenses aériennes et antimissiles ou détournés par des moyens électroniques. Seuls 32 missiles, soit moins d’un tiers, ont atteint leurs cibles.
Les missiles hypersoniques permettent à l’attaquant de surmonter les défenses antimissiles protégeant toute cible. Cela conduit, comme l’enseigne Andrei Martyanov dans ses livres, à une supériorité balistique écrasante pour le camp qui dispose de l’hypersonique :
Le résultat de tels calculs est bien exprimé dans une citation de l’amiral Turner que Martyanov cite : « Ce n’est pas la taille des navires qui comptent. C’est la capacité à faire ce qui pourrait être décisif dans une situation particulière. »
Enfin, des diplômés de l’école militaire de l’U.S. Navy, à Monterey, ont également fait les calculs appropriés. Voici leurs résultats (p. 57) :
La section d’analyse documentaire décrit la manière dont les missiles de croisière [Tomahawk Land Attack Missile (TLAM)] doivent être lancés en salves de 16 missiles pour vaincre une cible dotée d’une défense active. En raison de sa vitesse exceptionnelle, de sa manœuvrabilité et de sa trajectoire de vol basse, un seul missile hypersonique à corps glissant est susceptible de venir à bout d’un système de défense active et pourrait vaincre même une salve de TLAM.
Un destroyer de la classe Arleigh Burke est équipé de 96 TLAM, soit six salves de 16 missiles chacune. Cela signifie qu’un navire équipé de 12 missiles hypersoniques peut attaquer autant de cibles activement défendues que deux destroyers de classe Arleigh Burke tirant des salves de 16 missiles. 12 [All-Up-Rounds (AURs)] a été choisi comme la note la plus élevée pour cet attribut car il représente l’équivalent offensif de deux navires entiers dans le scénario où une cible activement défendue est attaquée.
Une corvette russe de classe Amiral Gorshov d’environ 5 000 tonnes, équipée de 16 missiles hypersoniques et coûtant entre 150 et 500 millions de dollars, possède une puissance de feu SUPÉRIEURE à celle de deux destroyers américains de classe Arleigh Burke de 9 000 tonnes chacun, équipés de 192 missiles et coûtant au total quelque 3,2 milliards de dollars.
Ce n’est pas qu’Andrei Martyanov, des diplomates russes ou moi-même qui affirmons cela, mais des universitaires payés par la marine américaine.
Les résultats des missiles hypersoniques contre des ennemis ne disposant pas de capacités hypersoniques sont vraiment impressionnants. Ce fait évident vient seulement d’être compris par les experts américains :
Steve Trimble @TheDEWLine – 19:04 UTC – Dec 22, 2021
Une étude fascinante. Un planificateur de flotte de la Navy montre comment 1 navire équipé de 12 missiles hypersoniques CPS pourrait avoir la même puissance de frappe que 2 destroyers Arleigh Burke équipés de 192 Tomahawks.
Patrick Armstrong, un ancien analyste militaire en service dans le corps diplomatique canadien, a récemment énuméré un certain nombre de mesures que la Russie pourrait prendre pour faire pression sur les États-Unis afin qu’ils signent les projets de traités « mais-pas-ultimatum » [de Poutine, NdT]. Je voudrais attirer votre attention sur celle-ci :
Je crois
(soupçonne ou devine) que les forces armées russes ont la capacité d’aveugler
les navires équipés d’Aegis. Moscou pourrait le faire en public d’une manière
qui ne pourrait être niée. Sans Aegis, la marine de surface américaine n’est
plus qu’une cible. Objection : « il s’agit d’un secret de
guerre qui ne doit pas être utilisé à la légère ». À moins, bien sûr,
que les forces armées russes n’aient quelque chose d’encore plus efficace. [a]
Les destroyers de classe Burke sont équipés du système d’armes navales intégré Aegis. Si la Russie peut le mettre hors d’état de nuire en aveuglant ses capteurs, ce que j’ai également des raisons de croire possible, la Russie n’a même pas besoin de l’hypersonique pour couler ces navires. Dans un conflit avec la Russie ou ses alliés, les principaux navires de la marine américaine ne seront plus que des coques métalliques inutiles destinées à couler au fond de l’océan sur lequel ils flottent.
Au fait, la Russie ne dépend pas seulement d’une poignée de corvettes de classe Gorshov. Ses sous-marins de classe Yasen peuvent également tirer des Tsirkons. Elle dispose également de missiles antinavires supersoniques Onyx qui peuvent être tirés depuis différentes classes de navires de surface, de sous-marins ou de lanceurs terrestres, ainsi que de missiles antinavires hypersoniques Kh-47M2 Kinzhal qui peuvent être lancés depuis des avions de chasse ou des bombardiers.
Lorsque les États-Unis ou la Grande-Bretagne envoient des navires dans la Baltique ou la mer Noire, c’est uniquement à des fins de propagande. Si un véritable conflit avec la Russie éclataient, ils seraient coulés en quelques minutes.
Et ce n’est pas seulement la marine américaine qui ne peut pas avoir le dessus sur la Russie. Scott Ritter est un ancien officier de renseignement des Marines et inspecteur de l’ONU :
Scott Ritter @RealScottRitter – 18:09 UTC – 22 Dec 2021
Un défi ouvert à l’armée américaine : sur un préavis de quelques instants (pas de votre choix), déployez deux brigades lourdes au NTC en une semaine, prêtes à l’arrivée pour mener des exercices intenses d’armes combinées pendant un mois. Cela n’arrivera pas. Qu’est-ce qui fait croire que nous sommes importants en Europe ?
Ce que je veux dire, c’est que les États-Unis ne sont que l’ombre de leur ancienne force lorsqu’il s’agit de projeter une puissance de combat terrestre en Europe. La seule Brigade de Combat Blindée que nous avons en rotation n’est pas suffisante. Pas plus que la deuxième BCB pour laquelle nous avons prépositionné des équipements en Pologne.
L’envoi d’une poignée de bombardiers américains en Roumanie relève également de la propagande destinée au public « occidental » et ne constitue pas un véritable défi pour les défenses aériennes de la Russie. Dans un véritable conflit, ils auraient à peine le temps de décoller avant d’être touchés.
La Russie a acquis la suprématie militaire sur les forces des États-Unis et de l’OTAN, et pas seulement en Europe. C’est pourquoi elle peut formuler des exigences et s’attendre à ce qu’elles soient satisfaites. Le « sinon… » derrière ces « demandes qui ne sont pas un ultimatum » est trop évident pour ceux qui sont suivent l’histoire.
Il est temps que les experts, et leur public, le reconnaissent.
- Les 150 millions de dollars étaient mon erreur. C’était pour un autre navire. 500 millions de dollars (Rs 4 000 crore) était le prix de vente mentionné dans un certain journal indien concernant l’achat éventuel d’une frégate de classe Amiral Gorshov. La Russie paiera probablement beaucoup moins que cela. ↩
Publié le décembre 24, 2021 par Wayan
Par Moon of Alabama – Le 23 décembre 2021; Via le Saker Francophone
[a] Les complexes russes "Murmansk-BN" et "Krasukha" sont prêts à couvrir toute l'Europe, au cas où l'OTAN refuserait le dialogue
La Russie est prête à utiliser des armes non létales pour annihiler l'OTAN en Europe.
Le refus des États-Unis et de l'OTAN de fournir à la Russie des garanties de sécurité oblige la Russie à prendre des contre-mesures et à utiliser son potentiel militaire pour forcer l'Europe à parvenir à un accord. L'un des moyens les plus efficaces est l'utilisation de systèmes de suppression électronique à longue portée : les complexes Mourmansk-BN et Krasukha-4.
Aujourd'hui, la Russie possède l'un des plus larges éventails de systèmes de guerre électronique et est prête à commencer à utiliser activement de telles armes contre l'OTAN, contre lesquelles ce dernier n'a aucun moyen de se défendre.
"Le complexe russe" Mourmansk-BN "est capable de brouiller tout le territoire de l'Europe, de bloquer les banals vols d'avions militaires, de perturber les communications entre les navires de l'OTAN, etc. Si nécessaire, toute les parties orientale, méridionale et septentrionale de l'Europe peuvent se retrouver sans communications mobiles, ni équipement de positionnement global, ni communications par satellite, etc.. L'Europe a-t-elle besoin de cela, qui ne peut toujours pas opposer quoi que ce soit à la Russie? Évidemment non, et au moins avec les pays européens de l'OTAN, les problèmes sur lesquels il y a accord seront évités ", souligne un spécialiste.
Jusqu'à présent, ni les États-Unis ni l'OTAN n'ont répondu aux demandes de garanties de sécurité de la Russie, ce qui est certainement un sujet de préoccupation.
Hannibal Genséric
Il ya un fait qui n'est pas souligné ici . La RUSSIE a récemment démontré sa possibilité de détruire des satellites en orbite . Si elle ciblait quelques Satellites militaires OXY-DENTAUX !!!!
RépondreSupprimerAlors s'il vous plaît MESSIEURS LES VA-T-EN GUERRE .
INSTAURONS UN DIALOGUE DE PAIX POUR QUE VIVE LE MONDE .
INSTAURONS UN DIALOGUE DE PAIX POUR QUE VIVE LE MONDE . Et Roy ,commencer un autre tribunal des crimes de guerre de Nuremberg et pendre tous les criminels de guerre
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