"La rédemption par le péché"

Avez-vous entendu parler de Sabbataï Zevi ? Dans un sens, vous auriez dû dire qu'il était sans doute la figure religieuse juive la plus importante des 2.000 dernières années. Là encore, je peux comprendre si vous n'avez pas entendu parler de lui, car il a été effectivement effacé des dossiers et des mémoires et ce qui reste a été réécrit au-delà de toute reconnaissance. Et pour une raison quelconque, cette réécriture de l'histoire s'est accélérée ces derniers temps. Je le sais parce que j'ai développé un intérêt pour lui il y a une vingtaine d'années et, si je me souviens bien, les informations ne manquaient pas à l'époque.

 

Pour les juifs, Zevi est un peu comme la tante folle que l’on cache dans le grenier, un embarras qu'il ne faut pas mentionner si possible. Vous voyez, pendant de nombreuses années, il a été considéré par la moitié des Juifs du monde entier comme l'incarnation de leur Messie promis depuis longtemps. Et Sabb était d'accord avec eux. Et il avait un autre argument de vente unique : "La rédemption par le péché". Ainsi, plus vous péchiez, plus vous vous rapprochiez de Dieu. Pas étonnant qu'il ait été un succès international - un véritable Messie qui vous a encouragé à pécher dans votre chemin vers le ciel. Sa prière : Béni soit celui qui permet l'interdit. La débauche est devenue théologie avec les orgies sexuelles, les rituels sataniques, l'inceste et la pièce de résistance, l'échange de femmes pour célébrer la fête de Pourim. Vous pouvez parier votre dernier shekel que Sabb avait bourré les plus belles épouses bien avant ce jour de fête particulier.

Mais les ennuis se préparaient. Vous voyez, il vivait sous l'Empire ottoman à Smyrne (maintenant appelé Izmir) et l’islam voit d'un mauvais œil de telles pratiques. (en public en tout cas.) Alors ils lui ont fait une offre qu'il ne pouvait pas refuser : (1) Abandonnez votre travail de Messie et convertissez-vous à l'islam ou (2) faites-vous décapiter. Zevi n'a pas paniqué, il a gardé la tête froide, a réfléchi, et a préféré garder sa tête. Du jour au lendemain, il est passé du statut de véritable Messie juif à celui d'imam musulman. Comme vous pouvez l'imaginer, vendre cet accord à ses partisans a présenté quelques difficultés et il a essentiellement perdu sa réputation en tant que Rédempteur. Mais au moins, il a vécu jusqu'à un âge avancé.

Comme je l'ai dit plus tôt, Zevi a maintenant été désavoué par le judaïsme. C'est un cas de "Sabbatai qui?" Sa page Wiki actuelle a été réécrite au point d'être méconnaissable par rapport à l'original. Pourtant, il était sur quelque chose. Plus précisément la dualité du Bien et du Mal en ce que le Bien n'a aucun sens en l'absence du Mal et vice versa. Cette profonde perspicacité philosophique m'a été révélée par l'explosion du mal ces derniers temps. Maintenant je sais que le mal est présent depuis l'aube de l'humanité. Cependant, à l'époque actuelle (la fin des temps ?), le mal est en fait célébré et ouvertement promu. Tout ce que Zevi a prêché se joue sous nos yeux. Les lois morales et naturelles ont été bouleversées, la dépravation favorisée. "Un homme transgenre qui a violé deux filles de 9 ans avant de torturer et d'assassiner son compagnon de cellule ayant une déficience intellectuelle a "offert" son "expertise" aux décideurs politiques sur la question des droits des détenus transgenres."

C'est devenu la norme, pas l'exception. La corruption d'enfants, probablement le pire crime de tous, est désormais devenue une politique officielle car ils sont initiés à toutes les formes de perversion sexuelle à un âge précoce, tandis que ce qui aurait pu être une structure familiale nucléaire de soutien est systématiquement miné à chaque tournant. L'escroquerie n'est rien de moins qu'une opération de terreur psychologique sciemment et délibérément orchestrée par des psychopathes immensément puissants. Des millions de morts ont été délibérément causés par la promotion de solutions létales (Vaxx tueurs Covid, Remdesivir, ventilateurs, masques) et le discrédit et l'interdiction de médicaments curatifs simples et bon marché comme l'hydroxychloroquine et Reiner Fuellmich y voit le plus grand crime contre l'humanité jamais commis en termes de carnage humain et destruction sociétale, culturelle, politique, psychologique et économique.

La guerre contre la beauté est une autre manifestation profonde du mal. Certains des plus grands philosophes du monde ont identifié un lien entre la beauté, la bonté et la vérité. Logos. Je ne suis pas philosophe mais cela a clairement quelque chose à voir avec la symétrie divine, le nombre d'or et d'autres formes du divin. Pourtant, la musique, l'art, la littérature et l'architecture ont été dégradés au point d'être d'horribles simulacres de ce qu'ils étaient autrefois. Moloch est honoré par des plans visant à introduire des « avortements après la naissance » - en d'autres termes, l'infanticide.

Des enfants sont sacrifiés devant
une ancienne effigie de Moloch

Mais le mal est devenu flagrant au point qu'un grand nombre de personnes, moi y compris, commencent à prendre conscience que le manichéisme (qui enseigne une cosmologie dualiste élaborée décrivant la lutte entre un monde bon et spirituel de lumière et un monde mauvais et matériel des ténèbres) est réel. Cela les ramène – et moi – à Dieu.

Alors peut-être que nous devons au vieux Sabbataï un remerciement après tout.

Source :   “Redemption Through Sin”

by Irish Savant | Jul 30, 2022

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NOTES de H. Genséric

Sabbataï, qui deviendra à 40 ans le pilier du plus vaste mouvement messianique de l’histoire juive naît à Smyrne, l’actuelle Izmir, en 1626. Brillant étudiant, fréquentant assidûment la yeshiva, montrant dès son plus jeune âge un manque notable d’intérêt pour l’étude de la doctrine juridique et du Talmud, il se tourne rapidement vers l’ésotérisme et la Kabbale. Cette tradition de pensée censément secrète et élitiste avait connu, au siècle précédent, une explosion considérable. Avec des penseurs comme Moïse Cordovero, et surtout son élève Isaac Luria, la Kabbale introduisait au sein de sa méditation métaphysique les notions fondamentales d’exil et de rédemption.

Armé de la théologie de Luria, la seule à être métaphysiquement à hauteur de l’époque, et s’appuyant sur un passage du Zohar annonçant par de savants calculs la rédemption d’Israël pour l’année 1648, Sabbataï Zevi se proclame Messie, à 22 ans. A ce moment se déclarent les premiers symptômes d’un mal qui ne le quittera pas. En 1651, ce messie maniaco-dépressif est banni de la communauté juive de Smyrne, faisant l’objet de la même excommunication que Spinoza. Il entame une errance qui le conduira de Constantinople à Salonique, du Caire à Jérusalem, de bannissement en bannissement. Prêchant sa propre messianité, annonçant la réunion des Tribus d’Israël en terre sainte, appelant à la fin de la soumission aux autorités rabbiniques.

A l’approche de l’année hautement symbolique 1666, la prédication s’intensifie. En mai 1665, une vision claire saisit Sabbataï : d’ici peu, il prendra de la tête du sultan ottoman sa couronne, et rassemblera les Israélites une bonne fois pour toutes.

Des échos enthousiastes de sa proclamation atteignent les communautés juives d’Italie, d’Allemagne, des Pays-Bas, tout particulièrement à Hambourg et Amsterdam ; au sud de la Méditerranée, le mouvement prendra du Maroc au Yémen. Quittant Smyrne pour Constantinople, où doit s’accomplir la prophétie de Nathan, Sabbataï Zevi est arrêté et emprisonné en février 1666.
Extrêmement bien traité par les autorités ottomanes qui veulent éviter d’en faire un martyr, il mène une vie spectaculaire et somptueuse en prison, recevant des émissaires de divers foyers messianique d’Europe et d’Afrique du Nord. Partout dans la diaspora, des Juifs vendent leurs biens pour retourner en Terre sainte, convaincus que le jour de la rétribution est proche.
Inquiets d’une possible révolte massive des Juifs, les Ottomans placent Sabbataï Zevi devant l’alternative suivante : la mort ou l’apostasie. Il choisit l’apostasie. Le mouvement de masse qui portait son nom se désintègre dans l’année. Doutant de la sincérité de sa conversion, les Ottomans l’emprisonnent à nouveau en 1672. Il meurt en 1676.
 (source)

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Hannibal Genséric