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Obusier automoteur de 122mm du groupe "Wagner" après un "travail" contre les positions ukrainiennes de Artemovsk - début octobre 2022. |
Situation générale du front russo-ukrainien au 5 octobre 2022
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Alors que les forces ukrainiennes ont réussi des progressions au Nord et au Sud, leurs bastions dans le Donbass craquent sous les assauts répétés des forces russes |
Une course de vitesse entre les offensives de Kiev et les renforts russes.... avant l'hiver qui arrive !
Il
y a sans conteste une ténacité des forces ukro-atlantistes à poursuivre
"coûte que que coûte" leurs attaques avec un courage qu'il serait
malhonnête de ne pas remarquer et des procédures tactiques occidentales
efficaces fondées sur des appuis modernes d'artillerie et de
renseignement aérien, une combinaison entre des unités terrestres
autonomes et mobiles pratiquant une techno guérilla ainsi qu'une
numérisation de plus en plus importante du champ de bataille (assistance
drone et satellite, IFF embarqué, situation en temps réel jusqu'au 1er
échelon tactique des unités adverses).
La
guerre opérative est revenue à une phase dynamique sur les fronts Nord
et Sud avec notamment aussi, le retour sur le champ de bataille de la
composante blindée qui anime autant les assauts ukro-atlantistes que les
contre-attaques et freinages russes voulant prioritairement éviter
l'encerclement de leurs forces et offrir à l'Etat- Major de Kiev des
"victoires à la Pyrrhus".
En
face de ces mouvements offensifs ukro-atlantistes, les forces alliées
(qu'il convient d'appeler "forces russes" depuis les rattachements des
territoires) dont les moyens et les effectifs sont seulement en cours de
réorganisation n'ont pas d'autre choix que de rompre le combat lorsque
celui ci risque d'aboutir à leur encerclement. C'est ce qui s'est passé
sur le front Nord après le 7 septembre, date de l'enfoncement du secteur
de Balaklaïa où, pour ne pas augmenter les pertes déjà subies et
importantes, l'Etat Major russe, à défaut de n'avoir pas su anticiper
l'offensive ukro-atlantiste dans sa juste menace, a su anticiper enfin
ses conséquences en ordonnant un repli vers la ligne formée par la
rivière Oskol.
Situation sur le front Nord au 5 octobre 2022
Cette
mesure a permis d'éviter l'encerclement de nombreuses unités russes
comme par exemple la 1ère Armée blindée de la Garde qui était stationnée
autour d'Izioum. Malheureusement les sous effectifs russes et le manque
de temps n'ont pas permis d'établir une ligne de front solide sur
l'Oskol et les forces de Kiev ont pu ainsi poursuivre leurs progressions
inertielles à travers 2 têtes de pont réalisées dans les secteurs de
Koupiansk et Krasni Liman. Aujourd'hui, les combats se déroulent sur les
frontières occidentales de la République Populaire de Lougansk
récemment rattachée à la Fédération de Russie.
La
situation sur le front Sud est encore plus séquencée du coté
ukro-atlantiste : après avoir initiée une offensive fin août contre la
tête de pont russe (100km X 40 km) située sur la rive Nord du Dniepr
(laquelle avait été annoncée depuis fin juillet pour vraisemblablement
faire diversion au profit de celle du front Nord), les forces
ukro-atlantistes, après avoir pu compenser les pertes importantes subie
lors de cette première phase ont engagé début octobre (en alternance avec les attaques sur le front Nord) une deuxième phase offensive en direction de Kherson.
Si
la situation autour le ville de Kherson s'est stabilisée au profit des
forces russes, en revanche au Nord-Est, les forces ukro-atlantistes ont
réussi une percée le long du Dniepr jusqu'à Dudchanoye, menaçant alors
les forces russes d'un encerclement Nord en rejoignant la tête de pont
élargie d'Andrivka.
Cette
percée ukrainienne ici aussi a bénéficié du sous-effectif des forces
russes, d'une steppe agricole très peu urbanisée et propice aux grandes
attaques blindées, mais aussi à l'usure importante de la logistique
russe par les HIMARS de l'OTAN qui détruisent systématiquement depuis
plus de 2 mois, les dépôts de munitions, de carburant, les ponts... sur
le Dniepr pour isoler au maximum la tête de pont russe.
Dans leur nouvelle aide militaire (aujourd'hui quasi hebdomadaire)
Washington a livré à nouveau 4 nouveaux HIMARS ainsi que de
nombreuses munitions et autres armes, pour 625 millions de $.
Le chant du cygne de l'armée ukrainienne
Dans
toute guerre il ne faut pas seulement regarder l'écume de la vague la
plus proche mais aussi sa force et surtout celles qui suivent pour
exploiter son action et, dans le cas de ces offensives ukrainiennes
force est de constater que leurs succès réels et incontestables sont
aussi relatifs et surtout très fragiles :
- Si
le gain de territoires sur l'adversaire est effectivement un objectif
militaire important, la destruction ou la capture des forces ennemies
reste la priorité d'une armée au combat. Or, à part Balaklaïa où
effectivement l'effet de surprise a été payant, et Krasni Liman où la
garnison a attendu jusqu'au dernier moment des renforts qui ne sont pas
venus, les forces ukro-atlantistes ne sont jamais parvenues à infliger
des pertes importantes aux forces russes qui se sont dérobées devant
chaque risque d'encerclement.
- Lors
de leurs progressions, où forcément elles se retrouvent en position
vulnérable, les forces ukro-atlantistes ont payé un prix très cher pour
chaque portion de terrain conquise, notamment par les tirs de barrage de
l'artillerie et les attaques aériennes russes renforcées par l'arrivée
des drones iraniens. Sachant que l'Etat Major ukrainien a jeté dans ces
offensives la majorité de ses réserves opérationnelles, il risque de se
retrouver en situation délicate devant a prochaine offensive russe.
- A
ce rapport des pertes défavorable pour Kiev se rajoute la dispersion de
ses forces sur des secteurs sans lignes de défense solides ni coupures
naturelles ou urbaines importantes permettant d'organiser rapidement des
résistances. Alors que de puissantes forces russes s'accumulent à
Belgorod face au front Nord, et en Crimée face au front Sud,
l'Etat-Major ukrainien envoie en urgence les dernières réserves peu
formées de la ville de Kiev vers Kharkov et renforce les défenses de
Nikolaïev et Odessa.
Aujourd'hui,
même si la menace d'une nouvelle offensive ukrainienne reste présente
(sur le front de Zaporodje par exemple) je pense que l'objectif de
l'Etat Major ukro-atlantiste est de capitaliser les gains territoriaux
obtenus en espérant que le climat (de fortes pluies ont déjà gonflé les
rivières et ramolli la steppe) dissuade l'Etat-Major russe de mener une
offensive pendant la saison hivernale. Mais, pour n'évoquer que les
attaques russes de février et mars on peut observer que la raspoutitsa,
même si elle handicape effectivement les mouvements blindés et
logistiques, n'est pas rédhibitoire à une offensive en "terrain souple".
Ces
succès ukro-atlantistes, tactiques sur le front Sud et stratégiques sur
le front Nord vont très certainement s'essouffler rapidement et devenir
le chant du cygne d'une armée en pleine hémorragie. Les aides
militaires de l'OTAN auront beau faire des dégâts incontestables aux
forces russes, la guerre est d'abord un rapport de forces et de volonté
humaines que seule une stratégie d'engagement direct et massif des
forces occidentales pourrait espérer relever le défi. Le nouveau refus
poli de l'OTAN et de l'UE de voir l'Ukraine intégrer l'alliance
atlantique montre bien la frilosité (augmentée par la pénurie de gaz !
:)) des occidentaux à envoyer leurs soldats mourir pour la gloire de
Bandera. Mais, avant de déménager dans son bunker Zelensky a encore le droit de rêver !
Cela
dit, il serait quand même temps, maintenant que les territoires du
front sont sanctuaire fédéral, que l'Etat Major russe "se sorte les
doigts du c..." !
Le front ukro-atlantiste du Donbass craque
Si
sur les fronts Nord et Sud ce sont les forces ukro-atlantistes qui
progressent, en revanche, sur le front central, entre Artemovsk et
Donetsk (voir première carte), ce sont les forces russes qui sont
parvenues ces derniers jours à briser de nouvelles défenses ennemies
pourtant solidement organisées depuis longtemps.
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Forces spéciales du groupe Wagner en progression dans les quartiers d'Artemovsk |
1 / Sur le secteur d'Artemovsk (Bakhmut)
Depuis
2 mois les forces républicaines avec les unités d'assaut du groupe
Wagner mènent des assauts têtus et couteux contre les fortifications
ukrainiennes réalisées dans les villes industrielles de Soledar et
Artemovsk, entre Gorlovka et Lisichansk. La mort au combat du
commandant de secteur du "groupe "Wagner" Oleksii Nahin, indicatif
"Terek", lors d'une attaque menée le 20 septembre témoigne de la
violence des combats autant que du courage des forces russes montant
inlassablement à l'assaut des bunkers ukrainiens.
Début
septembre, les forces de Kiev ont également engagé dans ce secteur clef
d'Artemovsk-Soledar défendant Slaviansk et Kramatorsk (20 km au
Nord-Ouest) des offensives contre les forces russes et qui ont été
repoussées en leur faisant subir de lourdes pertes.
Dans
la foulée de l'échec des attaques ukrainiennes les forces russes ont
engagé une nouvelle série d'assauts sur la garnison affaiblie de
Artemovsk, jusqu'à prendre pied dans son tissu urbain et y engager de
violents combats contre des forces de Kiev désorganisées.Les
assauts russes, emmenés par les unités Wagner spécialisées dans le
combat en zone urbaine ont réussi enfin à casser les lignes de défenses
fortifiées ukrainiennes, grâce à l'appui décisif des unités d'artillerie
de la République Populaire de Lougansk qui en augmentant leur mobilité
et leur dispersion ont su rendre inefficace le travail des HIMARS
étasuniens déployés en défense de Slaviansk et Kramatorsk.
Dépités
par l'échec sanglant de leurs attaques vers l'Est, les forces
ukrainiennes complétement désorganisées et dépourvues de renforts
suffisants (ce derniers ayant été dédiés à l'offensive Nord) ont
commencé à se retirer de certains quartiers d'Artemovsk / Soledar où
cependant les combats continuent.
Les
progressions se poursuivent de combat de rue en combat de maison, dans
Soledar et Artemovsk, mais aussi à l'entour comme à Dibrovo, un gros
village libéré par les cosaques du 208e régiment de cosaques.
Ce
secteur est à surveillé particulièrement car si la percée russe est
consolidée et poursuivie vers Slaviansk ou, plus au Sud Konstantinovka,
elle pourrait fragiliser et même remettre en question tous les efforts
ukrainiens au Nord de la rivière Donets, car elle menacerait, cette fois
par le Sud le bastion de Slaviansk / Kramatorsk où, je le rappelle est
positionné le coeur du corps de bataille ukro-atlantiste dans le Donbass
sans que puisse encore apparaître le sort final de cette nouvelle
bataille.
2 / Sur le secteur de Donetsk
Plus
au Sud, sur le front de Donetsk, les forces russes continuent également
de mener des assauts sur les fortifications des bastions de Marinka,
Krasnogorovka et Avdeevka, qui sont les positions les mieux organisées
(depuis 8 ans) et défendues du front ukrainien du Donbass et derrière
lesquelles sont positionnées les unités d'artillerie ukro-atlantistes
tuant quotidiennement les civils de Donetsk.
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Chaque jour les obusiers de l'OTAN massacrent des civils au centre ville de Donetsk pourtant éloigné du front et vide de tout objectif militaire susceptible d'être ciblé par les forces de Kiev. |
La
ville de Donetsk, depuis 8 ans est enserrée au Nord et à l'Ouest par
les forces ukrainiennes bombardant quotidiennement les positions mais
aussi les quartiers résidentiels. Et depuis février, surtout avec
l'arrivée démesurée des aides occidentales, les bombardements
terroristes meurtriers sont en constante augmentation.
Pour
libérer leurs territoires et éloigner l'artillerie ukro-atlantiste des
populations civiles les forces russes (milices locales, forces fédérales
et volontaires), tout comme sur le secteur d'Artemovsk évoqué ci
dessus, mènent des bombardements et des assauts permanents sur les
positions ennemies.
Localisation des combats sur le front de Donetsk au 5 octobre 2022
Mi août, dans des combats acharnés les forces alliées avaient réussi à prendre le contrôle du village de Peski,
sur les lisières Nord de Donetsk et qui est un poste avancé de le
défense extérieure du bastion ukrainien d'Avdeevka et de ses dernières
routes d'approvisionnement. La
défense de Kiev est depuis organisée sur une ligne de défense Sud
Pervomaïske- Vodyane-Opitnoe. Depuis cette semaine et dans le
prolongement de leur saillant réalisé, les forces russes ont engagé une
offensive sur Pervomaïske.
La
difficulté de ce secteur est qu'il impose un corridor urbanisé et bordé
d'étangs empêchant de déployer un dispositif d'assaut en ligne. A la
sortie de Peski se trouve un ensemble de ponts et carrefours routiers
battus par les feux ukrainiens et qu'il est nécessaire de neutraliser
avant de lancer un assaut terrestre vers Pervomaïske.
La
plupart des tirs de l'artillerie russe sont dirigés vers ce front au
Nord de Donetsk près duquel se croisent les véhicules militaires et les
ambulances. Les combats continuent pour le contrôle de Pervomaïske et je
ne peux que regretter une fois encore que des propagandistes se
précipitent pour annoncer que cette localité est déjà libérée
(certainement pour contrebalancer les succès ukrainiens ailleurs),
tandis que leurs homologues ukro-atlantistes annoncent de leur côté que
ses défenses kiéviennes ont écrasé les assauts russes.
Quand
est ce que ces courtisans quitteront leurs fauteuils et leurs fantasmes
de trolls pour comprendre que la guerre n'est pas un jeu vidéo et que
l'information n'est pas un marchepied pour se faire remarquer et mousser
auprès des princes ?
J'ai en revanche un profond respect pour ces soldats de l'information qui, en permanence aux côtés des soldats, "mouillent leur treillis" et parfois de leur sang pour rendre compte de la situation réelle du terrain.
Le
leader tchétchène, Ramzan Kadyrov vient d'être promu au grade de
colonel général, le 3ème grade le plus élevé des forces armées russes,
au lendemain de ses vives critiques à l'encontre du haut Etat Major
russe, un manière indirecte pour le président Vladimir Poutine d'acter
les observations de son "fidèle fantassin". La défaite subie à Krasni
Liman, parce qu'elle était évitable, est certainement "le goutte qui a
fait déborder le vase" de cet atavisme momifiant trop souvent le
commandement des corps d'armées et armées engagés dans une impéritie
rigide et irresponsable incapable d'anticiper et de s'adapter en dehors
des procédures écrites dans des manuels poussiéreux.
Et
sur le terrain le courage exceptionnel des soldats et officiers de
terrain russes rejoints par les premiers mobilisés, montre au Chef que
son outil de combat réel est efficace et mérite juste aujourd'hui des
moyens adaptés, des généraux audacieux et des ordres vifs à la hauteur
de leurs qualités.
En
cela, je ne raconte rien d'autre que cette histoire qui se répète à
chaque entrée dans un nouveau type de guerre : les manuels de combat
s'écrivent et se réécrivent sans cesse sur le champ de bataille avec la
sueur et le sang des soldats et il faut virer ceux qui s'endorment sur
les éditions poussiéreuses des doctrines, des certitudes et des paresses
humaines.
Les
renforts, les mobilisés expérimentés mais aussi des volontaires
arrivent chaque jour pour se porter sur le front et défendre la Russie.
Tenir militairement un front de mille Km de long est presque mission impossible avec seulement 150'000 à 200'00 soldats. Il est temps que l'armée Russe envoie des renforts. Maintenant il ne s'agit plus de protéger des provinces de l'Ukraine, mais de défendre le territoire de la Russie, vu le résultat du référendum. L'histoire se répète comme pendant le deuxième conflit mondial. Le Général Russe Joukov est venu avec ses troupes sauver Moscou depuis la Sibérie face aux soldats de Hitler. L'espion de Staline à Tokyo, Richard Sorgue, informa le SR Russe que le Japon ne ferait pas la guerre à l'URSS, ce qui permit l'envoi de soldats de ce front d'Est en Ouest. Malheureusement pour lui, R. Sorgue fini pendu juste avant la fin de la guerre par les Japonais. Déjà la vengeance à l'oeuve, tout comme aujourd'hui, la rage envers la Russie, des fils et filles de nazis.
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