lundi 1 septembre 2025

Le satanisme occidental contre le réveil guénonien de l’Orient

L’Occident a martyrisé et exploité le monde ; il l’a colonisé et pillé tout en se vantant de sa supériorité ontologique venue de son judéo-christianisme. C’est cela qui explique sans doute l’indifférence face au martyre palestinien qui est INTERMINABLE. Que fait le bon Jésus (« le salut vient des juifs », vous vous souvenez ?) ? Quand viendra-t-il juger tout ça et utiliser Microsoft pour se remémorer de chacun de nos petits péchés dans sa toute-puissance ? Mais restons sur la Palestine. Tu parles si le pape et les pasteurs s’en foutent : le peuple-dieu a toujours raison. Et le pauvre Jeffrey Sachs peut tempêter tout ce qu’il veut, il ne sera jamais écouté par plus de cent mille personnes.  En réalité la tartuferie biblique-évangélique est ontologique, elle est structurelle, elle est beaucoup plus hypocrite et dangereuse que l’islam.

Apocalypse Now nous le disait dès le début du film : on bombarde d’abord ensuite on amène les pansements, et avec les institutions tarées et les droits de la femme qui détruisent et dépeuplent les sociétés (voyez ce qui s’est passé au Japon après la guerre). De tout ce féminisme psychopathe Todd a bien parlé. Et Nietzsche avant lui (voyez mon livre) et même Marx, quand il parle de cette duchesse de Sutherland qui pleurniche sur le sort des noirs américains tout en dépeuplant l’Ecosse de ses gaëls. 

Je me suis toujours demandé, comme Valéry, à quoi servait l’enseignement de l’histoire en Occident : à rien ou à faire la guerre ; la Palestine, l’Arabe, la Chine, l’indispensable et omniprésente Russie, tout y passera, ce monde étant peuplé de Philistins qui ne respectent pas les droits de l’homme comme la seule démocratie du Moyen-Orient. 

L’arrogance occidentale (raciste-économique-spirituelle) a connu son sommet avant 1914 (ah, Jules Verne ! Ah, Kipling !) puis à nouveau à la chute du mur : voyez mon texte sur Zinoviev qui avait génialement compris qu’avec la fin du rival soviétique (qui nous sauva la mise du capitalisme sauvage, et donc pas que du fascisme) le menu fretin des pays de l’ouest allait tout perdre : gains, libertés, sécurités ; la nouvelle élite aryenne-postmoderne, venue des socialistes et des crétins- démocrates, nourrie de l’exemple biblique, allait à nouveau n’en faire qu’à sa tête dotée en plus de la fantastique arme informatique, vraie machine à décérébrer et contrôler des populations de plus en plus dépouillées de leur cerveau.
Tout cela s’est manifesté des années 1990 à 2010. Après l’Occident est devenu encore plus fou : Obama-Clinton, Hollande, Sarkozy-Macron, Merkel, Bergoglio (personne ne connaît le nom du dernier pape romain, demandez autour de vous), etc. et a entrepris une tentative globale et locale de destruction au bénéfice des seules élites, celles des marchés financiers (vous savez, ces mille gars qui, autour de Fink, détiennent les trois-quarts des richesses du monde, au moins théoriquement et virtuellement).
La destruction de l’économie réelle a servi cet agenda écolo-fasciste ou néo-bolchévique, ce qu’on voudra. Mais en même temps l’Occident antiraciste, féministe, écologiste et fasciste de centre-droit-centre-gauche a perdu tout contact avec la réalité matérielle. Et j’en reviens à cette merveilleuse observation de Freud qui explique que le narcissisme psychique se fracasse contre la protestation véhémente de la réalité.
Certes il y a des pays comme la France (voir mon essai sur l’exception française vieux de trente ans déjà) qui sont incurables : la fille ainée de l’Eglise et mère amère de la laïcité, conifiée par les mots comme dit Céline, me semble incurable et ne recule jamais devant la protestation véhémente de la réalité (mort à la Russie, vive les castors, mort au carbone, etc.). Maître Castelnau vient de s’en rendre compte à son tour de sa plume incomparable.
Mais enfin l’Occident s’est donc endormi sur ses lauriers, se contentant de devenir une superpuissance humanitaire (encore un avatar judéo-crétin…), qui, certes encourage le génocide des  Palestiniens par les heureux peuples élus. Tout ce qu’il fait lui est bon, tout ce que font les autres est mauvais et mérite une punition. Même acheter du pétrole russe devient un crime contre l’humanité, même si on est le premier pays du monde par la population et la civilisation. Donald Trump est vraiment le bourrin de service, le miracle FBI qui faisait ricaner le regretté Alan Rickman dans Piège de cristal.
Puis survient un autre problème : c’était facile au temps de l’agent maussade Ledeen de fracasser un petit pays arabo-musulman, mais cela devient plus dur de dézinguer la Russie même si une ganache prétend à la télé qu’elle a le PNB de la Belgique et une armée de soldats de plomb équipés de machines à laver
[1]. Nos généraux analphabètes y croient sur le plateau télé mais tout le monde y regarde quand même à deux fois avant de chercher des crosses au Kremlin. 

Ce qui se passe au niveau mondial grâce à la bêtise de Trump est phénoménal : la timide Inde (et que dire de l’ectoplasme JD Vance fabriqué par les agences comme Obama et pourtant marié à une hindoue) s’est révoltée et a rejoint le camp de la Chine (découvrez Matgioi).  

 Il y a cinquante ans mon maître et brièvement ami Alain Daniélou écrivait dans ses magnifiques Mémoires sur la pulsion destructrice-autodestructrice de l’Occident : « La recherche de la prospérité étouffe celle de la sagesse et du bonheur de vivre. Je me suis interrogé sur les raisons qui rendaient les Occidentaux modernes si agités et en somme assez rarement heureux. Les Aryens dont sont issus la plupart des peuples qui ont dominé l’Europe, les Achéens, les Doriens, les Celtes, les Romains, les Germains, les Russes, sont des peuples prédateurs. Ayant récemment envahi une grande partie de la planète, peuplé les Amériques et l’Australie, imposé leurs langues à l’Afrique et parfois même à l’Asie, ils ont atteint une limite et leur force d’expansion se retourne contre eux-mêmes. Il semble peu probable qu’ils arrivent à se contrôler 

Et il ajoutait sur nos sots savants (vive Molière qui a tout compris sur ces sujets comme sur tous les autres, dont nos femmes savantes, nos malades imaginaires vaccinés, nos bourgeois gentilshommes politiciens, nos Sganarelle téléphages et nos Tartufes cathos) :  « J’ai été surpris par l’incohérence des concepts, la naïveté des croyances, le manque de rigueur des raisonnements. De soi-disant « intellectuels » s’acharnent, sur des bases plus qu’incertaines, à changer le monde sans en étudier la logique ni en rechercher la raison d’être ; et prétendent « reformer » la société en partant de postulats irréalistes qui en tiennent aucun compte de la nature et du rôle de l’animal humain dans l’ensemble de la Création. »

Daniélou ajoutait sur notre abrutissement médiatique qui a pris des proportions prodigieuses depuis le début du vingtième siècle et l’explosion des chaînes info (cent heures d’écoutes hebdomadaires par retraité-électeur-téléspectateur, Gunther Anders doit se retourner dans sa tombe) : « Un silence inquiétant est tombé sur les hommes saturés du bruit des radios et des images publicitaires de la télévision. » Même sur la question raciste qui obsède nos crétines Ursula ou Angela, Daniélou pressentait le vrai but. C’était la liquidation de l’humanité et de sa diversité au nom de la lutte contre le racisme et la méchanceté présumée du petit blanc :  « Au lieu de permettre aux différentes races de coexister, on encourage un abâtardissement général comme une solution qui contredit en fait la notion d’égalité de base. Là encore, au lieu de contempler, d’admirer, d’essayer de comprendre d’œuvre divine dans sa multiplicité, on cherche à l’abolir. »

Il se consolait avec cet inévitable Kali Yuga : Dans un monde qui court à sa perte, selon la théorie des cycles, il n’existe de salut qu’individuel. Nous approchons, selon la conception hindoue, de la fin de kali yuga, l’âge des conflits, qui doit finir par un cataclysme. 

Mais on ne peut limiter le monde aux fous de Bruxelles.  Espérons que Poutine et les Chinois, que Modi et les Hindous, et que les bons musulmans de Voltaire nous sauveront de tout cela, de cette pulsion éternellement apocalyptique des Occidentaux.

Et comme on citait Voltaire : « Ayant dit ces mots, il fit entrer les étrangers dans sa maison ; ses deux filles et ses deux fils leur présentèrent plusieurs sortes de sorbets qu’ils faisaient eux-mêmes, du kaïmak piqué d’écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des dattes, des pistaches, du café de Moka qui n’était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. Après quoi les deux filles de ce bon musulman parfumèrent les barbes de Candide, de Pangloss, et de Martin. » Il faut regretter l’âge des Lumières saccagé et non consacré par l’affreuse révolution française.

Et se rappeler le mot de Debord : le destin du Spectacle (IE : de la démocratie occidentale sauce BHL) n’est pas de terminer en despotisme éclairé. 

Par Nicolas BONNAL 01 septembre 2025

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NOTES de H. Genséric

[1] France. «Face aux Russes, on est une armée de majorettes !» déclare un haut gradé

En cas d’affrontements tactiques ou stratégiques avec la Russie, la France perdrait les deux

 

5 commentaires:

  1. Page 1)
    ⇛ « Du reste, nous autres Européens, tout ce qui nous entoure est, plus ou moins, parfaitement mauvais; toutes les relations sont beaucoup trop artificielles, trop compliquées; notre nourriture, notre manière de vivre, tout est contre la vraie nature; dans notre commerce social, il n’y a ni vraie affection, ni bienveillance. ».

    ⇛ On souhaiterait souvent d’être né dans les îles de la mer du Sud, chez les hommes que l’on appelle sauvages, pour sentir un peu une fois la vraie nature humaine, sans arrière-goût de fausseté. ».

    ⇛ « Quand, dans un mauvais jour, on se pénètre bien de la misère de notre temps, il semble que le monde soit mûr pour le jugement dernier. et le mal s’augmente de génération en génération. car ce n’est pas assez que nous ayons à souffrir des péchés de nos pères, nous léguons à nos descendants ceux que nous avons hérités, augmentés de ceux que nous avons ajoutés ». (En février 1828, déjà !)
    J.W. von Goethe, 1749-1832, romancier, dramaturge, poète, scientifique, théoricien de l'art et homme d'État allemand.

    ⇛ « Allons, camarades, il vaut mieux décider de changer de bord… Quittons cette Europe qui n’en finit pas de parler de l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre… Voilà des siècles… qu’au nom d’une prétendue aventure spirituelle, elle étouffe la quasi-totalité de l’humanité. Regardez-la aujourd’hui basculer entre la désintégration atomique et la désintégration spirituelle ».
    Frantz Fanon, Frantz Fanon, 1925-1961, psychiatre et essayiste français. Ancien des forces françaises libres, il démissionnera de l’armée française pour rallier la révolution algérienne.
    Il analysa les conséquences psychologiques de la colonisation à la fois sur le colon et sur le colonisé. Dans ses livres les plus connus comme ‟Les Damnés de la Terre”, il analyse le processus de décolonisation sous les angles sociologique, philosophique et psychiatrique.
    Son parcours professionnel de psychiatre lui ont permis de mieux appréhender la stratégie et le discours colonialistes, de saisir les répercussions psychosociologiques de l'infériorisation du colonisé et les mécanismes de la violence qui en résultent.

    Hormis cela,

    Suite en Page 2

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  2. Page 2)
    Hormis cela,
    ⇛ « Si les Occidentaux reconnaissaient que tout n’est pas forcément à dédaigner dans les autres civilisations pour la seule raison qu’elles diffèrent de la leur, rien ne les empêcherait plus d’étudier ces civilisations comme elles doivent l’être, nous voulons dire sans parti pris de dénigrement et sans hostilité préconçue ; et alors certains d’entre eux ne tarderaient peut-être pas à s’apercevoir, par cette étude, de tout ce qui leur manque à eux-mêmes, surtout au point de vue purement intellectuel. Naturellement, nous supposons que ceux-là seraient parvenus, dans une certaine mesure tout au moins, à la compréhension véritable de l’esprit des différentes civilisations, ce qui demande autre chose que des travaux de simple érudition. […] sauf des exceptions d’autant plus honorables qu’elles sont plus rares, il n’y a plus guère en Occident que deux sortes de gens, assez peu intéressantes l’une et l’autre : les naïfs qui se laissent prendre à ces grands mots et qui croient à leur « mission civilisatrice », inconscients qu’ils sont de la barbarie matérialiste dans laquelle ils sont plongés, et les habiles qui exploitent cet état d’esprit pour la satisfaction de leurs instincts de violence et de cupidité. En tout cas, ce qu’il y a de certain, c’est que les Orientaux ne menacent personne et ne songent guère à envahir l’Occident d’une façon ou d’une autre. ».
    Annwn, internaute : livres de femmes, livres de vérités

    ⇛ « La meilleure façon d'être occidental est de s'intéresser à l'Orient.
    Il s’agit non d'imposer à l'Occident une tradition orientale, dont les formes ne correspondent pas à sa mentalité, mais de restaurer une tradition occidentale avec l'aide de l'Orient.
    Dans l'Orient, il y a une sagesse profonde que l'Occident ne sait pas apercevoir, l'Orient possède une vérité qui peut s'accorder avec la vérité des plus hautes traditions occidentales ».
    R. Guénon, 1886-1951, auteur français, figure indépendante et influente de l'histoire intellectuelle du 20e siècle, cité par Paul Chacornac dans ‟La vie simple de René Guénon”.

    Homo Sapiens

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    1. Excellent commentaire. Merci.

      Au moins, il y a des lecteurs cultivés sur ce Blog, cela nous change des platitudes ...

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  3. L'oeuvre de René Guénon est, à mon sens, opérative au moins sur 2 aspects fondamentaux.
    Elle ouvre la porte de l'intellection lumineuse et permet d'envisager la doctrine métaphysique de l'unité divine qui sous-tend toutes les traditions authentiques, qu'elles soient orientales ou amérindiennes. René Guénon illustre parfaitement cette tradition musulmane qui dit que l'intelligence véritable est une lumière située dans le coeur, coeur en tant qu'organe de l'esprit.

    Lire l'oeuvre de René Guénon libère, attaque frontalement les couches d'erreurs et de mensonges véhiculés, en nous, par le monde moderne. La tradition musulmane parle pour cette période de confusion qu'est la fin du kali yuga de "couche d'obscurité sur couche d'obscurité ". Le terme arabe dajjal ne désigne pas seulement un être mais il signifie aussi confusion, le fait de brouiller et c'est bien ce qui caractérise la fin de ce kali yuga.

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  4. Cette PATAPHYSIQUE n'est d'aucune utilité pour les PALESTINIENS en CE moment.....Sinon à branler encore plus métaphysiquement les mêmes mouches....
    Guenon était homo;cela ne donne pas plus de poids à son propos(ni ne lui enlève) SAUF chez BONNAL par défaut....

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