Al-Qaïda dans le Bureau Ovale : une nouvelle phase du désordre mondial

Aujourd'hui, Al-Jolani s'est rendu à la Maison Blanche pour une nouvelle séance de mise en scène surréaliste.

Il s'agit d'un homme qui, jusqu'à il y a quelques mois seulement, pouvai faire bénéficier d'une récompense de 10 millions de dollars quiconque pouvait aider le  FBI pour son arrestation et sa capture en tant qu'ancien chef de la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Certains pourraient s'interroger sur ce double discours, expliquant pourquoi l'accueil réservé à Jolani par Poutine un mois plus tôt n'a pas été mis en avant. Force est de constater que l'enjeu est bien plus important : Al-Qaïda était considérée comme la principale menace pour les États-Unis, l'organisation "officiellement" responsable des attentats du 11-Septembre, un événement devenu aussi mythique que l'Holocauste. Voir le dirigeant de cette organisation rayonnant dans le Bureau Ovale constitue, il faut bien l'admettre, un contraste bien plus saisissant que sa venue en Russie, pays autrefois ennemi en Syrie.

 

MAGA: Make Al-qaeda Great Again

 

Comble de l'étrangeté, Jolani avait été aperçu plus tôt en train de jouer au basket avec de véritables généraux du CENTCOM, qui auraient "officiellement" auparavant traqué Jolani et sa bande à travers le Levant depuis leurs centres de commandement  :

Le président syrien Ahmed al-Charia, en visite aux États-Unis, a joué au basket-ball avec le chef du commandement central américain, Brad Cooper, et le commandant de la coalition internationale anti-Daech en Irak, Kevin Lambert.

Cette rencontre intervient alors que circulent des rumeurs de négociations américano-syriennes concernant une présence aérienne à l'aéroport international de Damas, afin de contribuer à la surveillance du corridor israélo-syrien – même si les autorités syriennes ont démenti ces allégations :

https://www.newarab.com/news/damascus-denies-reuters-report-planned-us-base-syria

Cette période fait suite à une phase de chaos et de confusion au Moyen-Orient, Israël poursuivant sa politique chaotique de guerre et de paix envers tous ses voisins, tandis que de nouvelles rumeurs de conflit avec le Hezbollah refont surface.

Dans une interview accordée à Eric Prince de Blackwater, même Steve Bannon, ancien « fier sioniste », affirme désormais que l'armée israélienne est une force totalement épuisée :

Une vidéo récente de Nick Fuentes, étoile montante de la politique , a suscité beaucoup de réactions. Il insiste sur le fait que nous devons tous admettre que l'empire américain a largement triomphé sous Biden comme sous Trump.

Transcription de la vidéo :

L'histoire retiendra Joe Biden comme l'un des plus grands maîtres machiavéliques de la politique étrangère américaine. Il a provoqué la Russie dans un conflit interminable qu'elle ne pouvait gagner, épuisant ses ressources et ses effectifs, et entraînant dans le même temps la perte de la Syrie, de l'Iran, de l'Arménie-Azerbaïdjan et, désormais, du Kazakhstan. La Russie est entièrement dépendante de la Chine.

« Je déteste le dire, mais nous devons admettre que l'empire américain semble gagner. Et les gens disent : "Oh, tu es un néoconservateur, tu fais de la propagande." Regardons les faits, d'accord ? »

Les États-Unis ont négocié un accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et leurs forces patrouillent désormais le corridor de Zangezur. Une victoire stratégique majeure pour les États-Unis. Voilà qui est déjà une victoire.

Deuxièmement, le Kazakhstan vient de conclure un important accord économique avec les États-Unis. Des investissements majeurs aux États-Unis, un accord majeur portant sur les ressources et les minéraux. Le Kazakhstan faisait autrefois partie de l'Union soviétique et constitue un champ de bataille entre la Russie et la Chine. À présent, les États-Unis remportent une victoire stratégique.

La Syrie était autrefois l'État client le plus important de la Russie. La Russie y possédait ses seules bases militaires hors de ses frontières, à Tartous et à Lattaquié. Désormais, un gouvernement pro-occidental, le gouvernement al-Jolani, est au pouvoir. La Russie est contrainte de négocier, ne serait-ce que pour conserver sa base. Une victoire stratégique majeure pour les États-Unis.

Qu'est-ce que l'Iran ? On verra bien ce qui arrivera à l'Iran. Mais la Russie a été de facto contrainte d'abandonner l'Iran après les bombardements israéliens. Elle n'est pas venue à son secours, ce qui a nui à leurs relations.

Maintenant, si les États-Unis obtiennent le départ de Maduro, il sera parti.

Si l'on regarde les dix dernières années, la Russie est en retrait par rapport au Venezuela, à l'Arménie, à la Syrie, au Kazakhstan et peut-être à l'Iran. Elle est en hausse par rapport au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ce n'est pas une situation très avantageuse.

Et vous avez raison, pour la guerre en Ukraine, on verra bien. La Russie vient de prendre Pokrovsk et affirme qu'une percée est imminente car l'Ukraine est contrainte de se replier sur ses fortifications plus en retrait. La Russie va tenter une percée vers le fleuve, disent-ils. On verra bien. Mais une guerre qui s'éternise n'est bonne pour aucun pays. Et avec ce conflit qui entre dans sa quatrième année dans quelques mois, la situation est loin d'être idéale. Ce n'est pas bon pour la Russie. Je ne pense pas qu'elle soit satisfaite de l'étendue du territoire conquis et du coût de cette guerre.

Leurs alliés actuels sont donc la Chine, la Corée du Nord et le Bélarus. Et c'est ce qu'ils ont obtenu de la CEDEAO : certains de ces pays d'Afrique de l'Ouest. Ce n'est pas idéal.

Même avec la Chine, il y a de fortes chances que nous voyions ce qui se passera dans les décennies à venir. Mais il y a aussi de fortes chances que nous devions agir… Je ne pense pas que la Russie souhaite que les choses se déroulent ainsi, mais ce sont des faits.

Et quoi que vous en pensiez, cela ne change rien au fait que Scott Ritter le répète depuis des années : « L’Ukraine va s’effondrer. » Eh bien, nous y voilà. Des gens comme Scott Ritter ont dit : « Israël va s’effondrer. C’est fini pour eux. » Ont-ils le sentiment que c’est fini ? J’en doute. Il faut bien l’admettre, l’empire américain – hélas – semble gagner. J’ai bien dit « hélas ». Malheureusement, l’empire homosexuel mondial américain semble gagner.

La plupart des affirmations ci-dessus peuvent facilement être réfutées ou écartées. Bien sûr, la vérité ne se situe jamais aux extrêmes : certes, l’Amérique a remporté quelques quasi-victoires, et subi de nombreuses défaites discutables.

L'argument de Fuentes concernant le prétendu « succès » d'Israël est tout aussi discutable. Il s'agit pour la plupart d'observations superficielles qui ne tiennent pas compte des conséquences de second et de troisième ordre, conséquences qu'Israël, en particulier, s'est lui-même attirées.

Il suffit de voir le chaos politique qui règne dans cet État en déliquescence ; voici la vidéo du jour où la députée Naama Lazimi s’en prend violemment à Netanyahu dans une intervention cinglante à ne pas manquer – une gracieuseté de RT

Bibi reste impassible tandis que le député Lazimi le démolit à la Knesset.

Les choses se passent-elles vraiment si bien pour l'Empire ?

Trump a été copieusement hué pour la première fois lors d'une récente apparition dans un stade , tout en atteignant des niveaux d'approbation historiquement bas auprès de la tranche d'âge clé des 18-29 ans :

BREAKING:

La cote de popularité de Trump a chuté de 50 % auprès des 18-29 ans depuis début 2025.

Les nouvelles propositions de prêts hypothécaires sur 50 ans et de dividendes de 2 000 $ sous forme de « monnaie hélicoptère » basée sur les droits de douane ont été perçues comme une gifle par beaucoup ; quel genre d’« âge d’or » nécessite le recours désespéré à de tels stratagèmes de fin de partie pour éviter l’effondrement ?

Tout le monde a assisté à la victoire écrasante des démocrates lors des récentes élections, Mamdani s'emparant du titre de maire de New York car les républicains se sont inexorablement accrochés, tels des amants maudits, au navire en train de couler de la colonie génocidaire.

Parallèlement, exempte de tels bouleversements sociaux et de symptômes de déclin sociétal, la Chine continue de dominer la course à la suprématie mondiale dans pratiquement tous les domaines :

https://www.economist.com/leaders/2025/11/06/chinas-clean-energy-revolution-will-reshape-markets-and-politics

La Chine a réalisé une révolution dans le domaine des énergies propres, surpassant tous les pays occidentaux en matière de production, écrit le magazine britannique The Economist.

D'après cette publication, le pays a installé près de 900 gigawatts de capacité solaire, soit plus que l'Europe et les États-Unis réunis. L'an dernier, la Chine a produit 1 826 térawattheures d'électricité grâce à l'énergie solaire et éolienne, soit cinq fois l'équivalent énergétique de toutes ses ogives nucléaires.

Selon The Economist, la Chine est devenue une « nouvelle superpuissance » : une superpuissance énergétique. Elle est capable de produire près d'un térawatt d'énergie renouvelable par an, soit l'équivalent de 300 grandes centrales nucléaires. Grâce à cette production à grande échelle, le coût de l'énergie ne cesse de baisser et la demande intérieure stimule la croissance.

La Chine a déjà dépassé la plupart des engagements climatiques pris après l'Accord de Paris et prévoit de plus que doubler sa capacité de production d'énergies renouvelables et de réduire ses émissions d'ici 2035.

Pékin exporte également activement ses technologies. Les pays en développement, où se jouera l'issue de la lutte contre le changement climatique, deviennent les principaux consommateurs de panneaux solaires et d'équipements de stockage d'énergie chinois.

Dans le même temps, selon la publication, la transformation énergétique de la Chine est motivée non par l'altruisme mais par le pragmatisme : le pays réduit ses propres risques climatiques et renforce sa position économique.

Face à la situation désastreuse de l'Occident, peut-on vraiment affirmer de bonne foi – sans se limiter à des considérations superficielles – que l'Occident est en train de « gagner » ? Une civilisation triomphe lorsque sa société prospère, et non lorsque des projets impériaux, qui n'enrichissent que le complexe militaro-industriel et les donateurs, ajoutent une nouvelle conquête géopolitique à des milliers de kilomètres de distance. Aucune société occidentale ne connaît actuellement de véritable essor, contrairement à la Russie – avec son renouveau culturel et social de ces dernières années – ou à la Chine.

L'Occident s'est réduit à une simple cabale criminelle de milliardaires pervers qui pillent cyniquement la planète jusqu'au dernier centime. Le président colombien Gustavo Petro l'a brillamment exprimé dans un récent discours, qui constitue un adieu des plus appropriés :

Le président colombien Petro :

« Un clan de pédophiles veut détruire notre démocratie. Pour empêcher la publication de la liste d'Epstein, ils envoient des navires de guerre tuer des pêcheurs et menacent notre voisin d'invasion pour son pétrole. Ils veulent transformer la région en une autre Libye, pleine d'esclaves. »

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Par SIMPLICIUS   11 novembre 2025                 Source

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Commentaire

 « d'une récompense de 10 millions de dollars quiconque pouvait aider le FBI pour son arrestation et sa capture en tant qu'ancien chef de la branche syrienne d'Al-Qaïda. »
Cette récompense et bien d'autres choses encore ne sont rien d'autres qu'entourloupes, histoire de faire plus vrai que vrai, à destination des masses crédules accompagnées d'attentats sporadiques pour terrifier et maintenir sous contrôle les populations occidentales (les seules à même de stopper les folies de ceux qu'ils élisent).
Ce pourquoi les populations occidentales n'ont pas remarqué (?) que l'entité occupant la Palestine qui ne cesse de mettre en pratique un génocide - en sus de profaner la mosquée Al Aqsa, lieu saint de l'islam, et qui n'aura de cesse qu'à sa totale destruction - n'ait été ni ciblée, ni harcelée, ni attaquée par les pseudo "islamisto-djihadistes" ?
Si ces armées de mercenaires était de vrais adeptes de l'islam, ils marcheraient pour la Défense de la Palestine et de son peuple martyrisé depuis des décennies. Cela devrait suffit comme preuve ultime !
Elles n'ont pas non plus constaté que les groupes "islamistes", "djihadistes" et autres indépendantistes comme les Ouïghours, Tchétchènes,… ne s'attaquent qu'à ceux que l'OTAN a désigné comme ses ennemis.
Ni que ces fameux "islamisto-djihadistes" ne se soient jamais attaqués aux classes dirigeantes les plus riches et à leurs exécutants civils et militaires occidentaux, ni à leurs alliés dont les riches monarchies du golfe.
Elles n'ont pas relevé non plus que les deux pays ciblés par des attentats de daech (alias EI, alias ISIS) en 2024, en plein génocide de la population de Gaza majoritairement musulmane, ont été deux pays situés dans le camp de la résistance à la barbarie occidentale : l'Iran, le 3 janvier, à Kerman, 84 morts et la Russie, à Moscou le 22 mars, 137 morts et 162 blessés.
De surcroît, quand on sait que le très écouté imam Youssef Al-Qaradawi¹, 1926-2022, prédicateur officiel de la chaîne Al Jazeera, expliquait à ses auditeurs que Mohammed (Mahomet) serait sans aucun doute du côté de l'otan, les neurones refonctionnent normalement.
Je ne m'étendrais pas plus sur ce sujet, bien que les preuves et les exemples d'une tromperie planétaire, sur ce sujet et sur d'autres, soient légion.
S'attaquer à la seule entité génocidaire du Moyen-Orient aurait été légitime en matière de « jihad » guerrier, selon la révélation coranique.
En vérité, il n'y a pas eu d'appel légitime au « jihad » guerrier depuis belle lurette, le seul « djihad » que le monde contemporain ait subit est le « Jihad made in USA² » !

⇺ Youssef Al-Qaradawi¹ : le plus célèbre prédicateur du monde arabo-sunnite, qui anima sur la chaîne Al-Jazeera une émission suivie par des millions de fidèles. De plus, il était la référence intellectuelle incontournable pour les Frères musulmans.
Il lança plusieurs fatwa appelant à tuer les opposants au "djihadisme" et aux pseudo rebelles comme, par exemple, l'humble, le pacifique et pondéré imam Mohamed Saïd Ramadân al Boutî, assassiné dans sa mosquée, par attentat suicide, avec une cinquantaine de victimes innocentes. Bien entendu, l'occident fit porter le chapeau au "régime Assad".
Nombre de musulmans éveillés, intellectuellement et religieusement raisonnés, désignent Al-Qaradawi comme « l'imam djihadiste ».
⇺ Jihad made in USA² : Titre d'un livre de Grégoire Lalieu et Mohamed Hassan, spécialistes du Moyen-Orient.
D'aucuns s'étonnent que le Jolani soit reçu à la maison blanche 🤔 … sur quelle planète vivent-ils !
Sauf erreur de ma part, A Madani, coprésident du Front Islamique du Salut (FIS) algérien, dont la victoire aux élections législatives amena à « la décennie noire » des années 1990 meurtrière pour les algériens, avait, lui aussi, été reçu à la maison blanche.
Les actes terroristes dit "islamistes", tout comme par exemple, les actes terroristes des anarchistes dans les années 1880-1890, sont toujours des actes qui desservent ce et/ou ceux pour qui il est dit qu'ils sont commis pendant que leurs conséquences servent les intérêts des puissants.
Il n'y a que les contaminés du cerveau et de la moelle épinière ou ceux qui ne veulent pas voir qui continuent à s'autoconvaincre et à convaicre leurs semblables que ces mercenaires sont des musulmans qui pratiquent le « jihad » avec pour objectif d'éradiquer le Christianisme et la chrétienté, le Judaïsme et le monde juif, de les "grand remplacer" et imposer l'Islam par la force.
Si ce n'était gravissime, on en 🤣🤣🤣
Pour le reste, les empires (impérialistes ou non) naissent, grandissent, vivent, vieillissent (pour ceux qui durent) et meurent, l'histoire fait foi.

Hormis cela,
Il y a un seul antagonisme : La classe de la haute bourgeoisie et leurs valets contre la classe populaire.
Participer à d'autres antagonismes : Générationnel, ethnique, religieux, culturel, sexuel,…, c'est faire le jeux de l'ogre dont le but est d'asservir et/ou de dévorer les idiots utiles que nous sommes.

⇛ « Tout va très bien pour les riches, nous n'avons jamais été aussi prospères. C'est une guerre de classes, et c'est ma classe qui est en train de la gagner. ».
Warren Buffett, 95 ans en 2025, homme d'affaires, investisseur et milliardaire américain (5° fortune mondiale en 2023). Il fait partie de ceux dont la fortune dépasse les 100 milliards de dollars, qui inclut Jeff Bezos, Elon Musk, Bernard Arnault et Bill Gates - et, peut-être, quelques autres dont il n'est pas autorisé de parler (?) -.

Homo Sapiens