Le Sénat a adopté le projet de loi sans aucune objection républicaine, en l'accélérant grâce à une manœuvre procédurale menée par le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
La Chambre a approuvé la loi avec une seule voix contre, signe d'un large soutien bipartisan à la transparence dans l'affaire Epstein.
Le président Donald Trump, qui avait auparavant rejeté les demandes de divulgation, a apporté son soutien au projet de loi ce week-end, déclarant que les républicains devraient voter pour la publication du dossier Epstein.
Les démocrates ont accusé Trump d'avoir entravé la transparence, seize d'entre eux ayant adressé une lettre à Pam Bondi, l'accusant d'avoir dissimulé des documents pour protéger le président. Les victimes d'Epstein ont également été au cœur des débats, leurs noms étant lus à haute voix.
Dans un rare élan d'urgence bipartite, le Sénat a approuvé à l'unanimité, mardi 18 novembre, un projet de loi exigeant du ministère de la Justice (DOJ) la publication de tous les documents non classifiés relatifs au délinquant sexuel condamné Jeffrey Epstein.
Cette décision intervient quelques heures seulement après l'adoption du texte par la Chambre des représentants à une écrasante majorité de 427 voix contre 1, témoignant d'une forte pression du Congrès en faveur de la transparence dans une affaire impliquant des personnalités influentes du monde politique, financier et universitaire. Le président Donald Trump s'étant désormais engagé à promulguer la loi – après des mois d'hésitation –, les dossiers Epstein, longtemps tenus secrets, pourraient bientôt être rendus publics, révélant potentiellement de nouveaux détails sur son réseau de complices.
Epstein était un délinquant sexuel et financier condamné qui dirigeait un réseau mondial de trafic sexuel impliquant des mineures, avec des liens étroits avec des élites puissantes — notamment des politiciens, des milliardaires et des figures du renseignement — dont la mort suspecte en détention a fait en sorte que nombre de ses secrets les plus sombres ne soient peut-être jamais pleinement révélés, note Enoch de BrightU.AI . [VOIR : Epstein & l’État fantôme de l’élite]
Action rapide du Sénat après le vote de la Chambre
Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer (New York), a obtenu l'accord unanime pour accélérer l'adoption de la loi sur la transparence des dossiers Epstein, court-circuitant ainsi tout débat ou amendement. Cette manœuvre procédurale, rarement utilisée pour des textes législatifs majeurs, a souligné la réticence des républicains à prolonger un conflit qui avait déjà divisé le groupe républicain à la Chambre des représentants.
« Le Sénat a adopté le projet de loi Epstein dès sa réception de la Chambre des représentants », a annoncé Schumer à la tribune, soulignant l'absence d'objections de la part des républicains. Les collaborateurs du Sénat prévoyaient la transmission définitive du projet de loi à la Maison-Blanche d'ici mercredi.
L'approbation quasi unanime de la Chambre des représentants mardi matin – seule l'opposition du représentant Clay Higgins (R-LA) ayant été exprimée – laissait peu de marge de manœuvre aux sénateurs républicains pour retarder la décision. Higgins a fait valoir que la libération pourrait nuire à des témoins innocents, tandis que le président de la Chambre, Mike Johnson (R-LA), a insisté sur la nécessité de prendre des garanties de dernière minute pour les tiers, mettant en garde contre un « préjudice irréversible pour le système politique ». Ses appels sont restés vains.
Le revirement de Trump et ses conséquences politiques
Trump, qui avait auparavant qualifié la demande de divulgation de « canular des démocrates », a brusquement apporté son soutien au projet de loi ce week-end, déclarant sur Truth Social : « Les républicains de la Chambre devraient voter pour la publication du dossier Epstein, car nous n'avons rien à cacher. »
Ce revirement fait suite à des informations selon lesquelles Trump aurait fait pression en privé sur des législateurs républicains pour bloquer la mesure, notamment en appelant les représentantes Lauren Boebert (R-CO) et Nancy Mace (R-SC).
Les démocrates, de leur côté, ont saisi l'occasion pour accuser Trump d'obstruction à la transparence. Seize démocrates de la Chambre des représentants ont récemment adressé une lettre à Pam Bondi, ancienne conseillère de Trump, l'accusant d'avoir dissimulé des documents pour protéger le président. Leur communiqué de presse posait une question directe : « Trump cherche-t-il à dissimuler les dossiers Epstein ? »
Les victimes d'Epstein ont également été au cœur des débats. Lors des discussions à la Chambre des représentants, la députée Pramila Jayapal (démocrate de l'État de Washington) a lu à haute voix les noms des survivantes, dont celui de Virginia Giuffre, décédée plus tôt cette année. Devant le Capitole, des victimes se sont rassemblées aux côtés du député Thomas Massie (républicain du Kentucky), principal parrain républicain du projet de loi, qui a mis en garde le Sénat : « Ne gâchez pas tout… Si vous empêchez la vérité de éclater, vous n'êtes pas au service du peuple. »
Contexte historique et perspectives
L'affaire Epstein alimente depuis longtemps les théories du complot et suscite la suspicion, même au-delà des clivages partisans, compte tenu de ses liens avec des personnalités telles que Bill Clinton, le prince Andrew et, comme cela a été récemment révélé, Larry Summers et la députée Stacey Plaskett. Les précédentes publications du ministère de la Justice, notamment les registres de vol et des éléments partiels du dossier d'enquête, n'ont fait qu'attiser les demandes de transparence totale.
L'approbation imminente de Trump fait désormais la une des journaux quant à la conformité du ministère de la Justice. Les experts juridiques mettent en garde contre d'éventuelles expurgations et des retards, notamment concernant les documents classifiés ou les enquêtes en cours. Mais l'adoption de cette loi marque un tournant décisif : après des années de spéculation, le public pourrait bientôt être confronté à l'ampleur sans fard des agissements d'Epstein et à l'identité de ceux qui les ont facilités.
L'approbation rapide du Sénat met fin à un chapitre houleux au Congrès, mais les répercussions ne font que commencer. À mesure que les documents sont divulgués, ils pourraient relancer l'examen minutieux de personnalités influentes, y compris, peut-être, Trump lui-même.
Pour les victimes d'Epstein et les défenseurs de la transparence, ce vote représente une reconnaissance de responsabilité chèrement acquise. Pour Washington, c'est un rappel que même les secrets les mieux gardés restent rarement enfouis éternellement.
Regardez la vidéo qui parle des « dossiers Epstein manquants ».
Trump amuse la galerie. Il a été contrarié car il voulait utiliser la "publication officielle" juste avant les élections du mid-term.
RépondreSupprimerMais cela ne change rien. Ce qui va être publié est déjà connu et archi connu. Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. (Humour : encore les juifs - pour ...berg). Le vrai dossier, celui qui sert au chantage, à la pédophilie, voir plus, est bien documenté. Il est protégé dans les coffres de la CIA à Langley et la population n'en saura jamais rien, au nom de "la sécurité nationale". La pseudo autorisation de Trump fait partie du théatre des miroirs et de l'enfumage.
Vous en savez des choses.........
SupprimerEffectivement, depuis le temps que Trump menace, fait chanter, fait détruire des preuves, concernant ce dossier, maintenant certainement protégé il laisse faire.
SupprimerLa parodie démocratique américaine, hideuse et abjecte, poursuit sa descente aux enfers. Il y a fort å parier que les documents compromettants pour Trump aient été supprimés ; il ne voit donc plus d'obstacles à la merveilleuse transparence démocratique américaine !
RépondreSupprimerOn ne supprime pas de tels trésors. D'autant qu'ils portent un nom connu et révélé, celui d'Ehoud BARAK, ex Premier ministre israëlien.
SupprimerAvec les cassettes qui vont bien...
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