Points saillants des dernières interviews de Poutine

- Séance plénière de la Semaine russe de l'énergie

Vladimir Poutine et le Premier ministre de la République d'Irak Muhammed Shia Al Soudani ont participé à la séance plénière du forum international Semaine russe de l'énergie.

- Réunion du Valdai International Discussion Club (transcription terminée)

Vladimir Poutine a participé à la séance plénière de la réunion du 20e anniversaire du Club de discussion international Valdai.

Séance plénière de la Semaine russe de l'énergie

Vladimir Poutine et le Premier ministre de la République d'Irak Muhammed Shia Al Soudani ont participé à la séance plénière du forum international Semaine russe de l'énergie.

http://en.kremlin.ru/events/president/news/72480

• « Je le répète, il existe différentes approches : la Banque centrale a ses propres opinions, le gouvernement les siennes et le Bureau exécutif a des opinions légèrement différentes. Mais le décret signé est le résultat d’un compromis entre spécialistes et experts. Et bien sûr, il y a une logique dans les décisions prises.»
• « Selon nos experts, il n'y a que 0,5 pour cent de croissance dans la zone euro, ce qui est principalement dû à l'Italie et à l'Espagne. Il reste à voir pourquoi ces économies connaissent une certaine croissance ; cela pourrait être lié aux ventes immobilières et à la reprise post-pandémique du secteur du tourisme. Globalement, le secteur industriel connaît un déclin qui impacte l’ensemble de l’économie. La dynamique de la production industrielle dans l'UE en juillet a montré une baisse de 2,4 pour cent ; la production d'énergie a chuté de 4,7 pour cent et pour le premier semestre de cette année, il y a eu une baisse de 5 pour cent.
• Ces évolutions ont eu un impact sur les revenus des ménages. Les revenus disponibles réels dans la zone euro pour le premier trimestre de cette année (trimestre à trimestre, de 2023 à 2022) ont chuté de 1,2 pour cent. Je voudrais vous rappeler qu'au cours de la même période, dans la Fédération de Russie, il y a eu une augmentation de 4,4 pour cent et qu'au deuxième trimestre, il y a eu une augmentation de 5,3 pour cent. Il s’agit des taux de croissance réels du revenu disponible en Russie.
• De toute évidence, les lignes de base sont différentes, mais c’est la tendance qui compte. Cela reflète la qualité des politiques économiques. Parfois je les regarde et je me demande ce qu’ils font là. Eh bien, c'est leur choix.
• « Selon les experts, la contribution combinée à l’économie mondiale des cinq plus grandes économies asiatiques – la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie et le Vietnam – a dépassé la part globale des États-Unis et de tous les pays de l’UE réunis. Cet écart devrait se creuser dans les décennies à venir, cela ne fait aucun doute. Dans le cas de la Chine et des Etats-Unis, les projections indiquent que d'ici 2028, la part de la Chine dans l'économie mondiale atteindra 19,7 pour cent, tandis que celle des Etats-Unis diminuera à 14,5 pour cent, sur la base de la parité de pouvoir d'achat, bien sûr.»

Réunion du Valdai International Discussion Club (transcription terminée)

Vladimir Poutine a participé à la séance plénière de la réunion du 20e anniversaire du Club de discussion international Valdai.

http://en.kremlin.ru/events/president/transcripts/72444

• « Quant à savoir si la Russie et la Serbie sont des cibles pour certains milieux occidentaux, c'est un fait. Aucune preuve spécifique n’est nécessaire pour corroborer cela ; c’est une dure réalité. Franchement, je ne sais pas pourquoi la Serbie est une cible.

• C’est exactement comme au début des années 1990 – après l’éclatement de l’Union soviétique et pensant que les temps avaient changé – la Russie était prête à faire presque tous les sacrifices pour établir de bonnes relations avec les pays occidentaux. Qu’avons-nous obtenu en retour ? Ils ont fourni un soutien politique, informationnel, financier et même militaire direct au séparatisme et au terrorisme dans le Caucase. J’étais alors directeur du FSB et j’ai regardé avec perplexité le déroulement de ces événements, me demandant pourquoi ils faisaient cela à une époque où nous étions du même côté. Cependant, ils ont poursuivi ces actions sans hésitation. Franchement, je n’en ai pas une compréhension claire à ce jour.
• Je pense que cela peut provenir d’un manque d’éducation, peut-être d’une mauvaise compréhension des tendances mondiales et d’un manque de compréhension de la nature de la Russie, ainsi que d’une méconnaissance de la direction que pourraient prendre de telles actions. Ils ont peut-être cherché à nous soumettre par la force brutale. Les sanctions sont en fait une autre forme de force. Il semble y avoir une absence totale de volonté de rechercher des compromis. Les aboiements que j'ai mentionnés plus tôt, comme « vous devez », « vous êtes obligé » ou « nous vous prévenons », concernent également le recours à la force ou une tentative d'exercer la force. Tout revient au même.
• Concernant d’abord la Yougoslavie puis la Serbie, la question est pourquoi ? La Serbie semblait également prête à engager des discussions sur pratiquement toutes les questions. Cependant, ils ont choisi d’exercer une pression de plus en plus forte. Je les ai entendus prononcer à de nombreuses reprises des phrases telles que « nous devons les faire pression pour qu’ils acceptent nos conditions » ou « c’est un point faible ». C'est leur philosophie dominante. Pourquoi ont-ils choisi de faire cela à la Serbie ? Franchement, je n'en ai aucune idée.
• De plus, lorsque j'avais des conversations franches et de bonnes relations avec certains dirigeants, ils me disaient « nous devons faire pression sur eux » pour qu'ils fassent une chose particulière, je répondais souvent en leur demandant " Pourquoi ?" "mais je n'ai jamais eu de réponse. Cela fait partie de leur philosophie ou paradigme : les problèmes doivent être résolus en appliquant la force afin d’obtenir le résultat souhaité."
• Cependant, ce n’est pas ce que sont les Serbes avec leur histoire et leur culture. Je dirai même quelque chose qui peut paraître inquiétant : il est peut-être possible de détruire les Serbes, mais les pousser à faire quoi que ce soit ou les soumettre n'est pas possible. Malheureusement, eux non plus ne le comprennent pas.
• Néanmoins, j’espère que tôt ou tard, ils prendront conscience de cette composante de la politique européenne et mondiale. Ils comprendront enfin qu’il est essentiel d’engager des négociations constructives plutôt que de tenter d’exercer la force.»
• « La Russie est aussi une civilisation distincte. Regardez, nous avons plus de 190 peuples et groupes ethniques vivant en Russie, avec plus de 270 langues et dialectes. C'est sûrement une civilisation, n'est-ce pas ? L’Inde est également un immense pays multiconfessionnel et multiethnique. Nous devons dialoguer entre toutes les civilisations – nous ne sommes pas les seules civilisations au monde – ainsi que parvenir à un équilibre des intérêts et trouver les moyens de maintenir cet équilibre.
• « Les BRICS ont été conçus en Russie. Laissez-moi vous rappeler comment cela s'est passé. Premièrement, nous avons proposé de créer un forum tripartite pour la Russie, l’Inde et la Chine. Nous avons convenu de tenir des réunions régulières. C’est ainsi qu’est né le RIC, qui signifie Russie, Inde et Chine. Le Brésil a ensuite exprimé son intérêt à se joindre à ces discussions. Et nous sommes devenus BRIC. Vient ensuite l’Afrique du Sud, donc les BRICS.
• Aujourd’hui, nous avons atteint le point où nous sommes prêts à augmenter le nombre de membres – et nous l’avons fait. À mon avis, ce fait est très important et indique que notre autorité grandit et, surtout, que les pays veulent adhérer à un format qui n'impose aucune obligation mais crée simplement des conditions de compromis et aborde des questions d'intérêt pour tous les pays participants. Nous sommes heureux de le voir et pensons que c’est un processus positif.
• « Les gens qui, pour une raison quelconque, ont commencé à combattre la Russie d'aujourd'hui après 1991 – j'en ai mentionné certains dans mes remarques… Je ne sais pas pourquoi ils l'ont fait. Peut-être qu’ils l’ont fait par arrogance ou par stupidité, je ne trouve pas d’autre explication. Je n'arrête pas de me demander : Pourquoi ? Après tout, nous avons ouvert les bras et dit : « Nous sommes là pour vous ». Mais au lieu de cela, ils ont essayé de nous achever. Pourquoi? Néanmoins, ils ont commencé à le faire. Cela nous a conduit au seul choix qui nous restait : renforcer notre souveraineté dans les domaines économique, financier, technologique et sécuritaire.
• Ainsi, ceux qui ont commencé tout cela et nous ont amenés à la phase actuelle de confrontation déjà passionnée ont commencé à nous imposer des sanctions et ont réalisé le contraire de ce qu’ils espéraient. Nous assistons à un net changement dans la structure de l’économie russe. Je l'ai déjà mentionné : nous avons ajouté 3 pour cent au PIB grâce au pétrole et au gaz, et 43 pour cent grâce aux industries de transformation, y compris la défense, mais aussi l'électronique, l'optique et la construction mécanique. Ils ont quitté notre marché, pensant probablement que tout allait s’effondrer, mais au contraire, les choses ne font que se renforcer.»

Source : Algora Blog

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Gaza: Poutine s'entretient avec les leaders égyptien, palestinien, syrien et iranien

Le Président russe a discuté de la situation au Moyen-Orient avec Abdel Fattah al-Sissi, Mahmoud Abbas, Bachar el-Assad et Ebrahim Raïssi, a annoncé ce lundi 16 octobre le Kremlin.

Vladimir Poutine s'est prononcé en faveur de la reprise du processus politique en vue de créer un État palestinien qui cohabitera en paix avec son voisin israélien, a annoncé le Kremlin à l'issue d'entretiens entre le dirigeant russe avec les leaders égyptien, palestinien, syrien et iranien.
"Le Président de la Russie a écouté les considérations de ses collègues, qui ont mis un accent sur la gravité de la situation humanitaire à Gaza et la nécessité de lever le blocus du secteur pour assurer son approvisionnement immédiat en médicaments, nourriture et autres biens vitaux. Une grave préoccupation par la probabilité que le conflit dégénère en une guerre régionale a été également consatée", a indiqué la présidence russe.
M.Poutine a également exprimé une "inquiétude extrême face à l'escalade à grande échelle des hostilités, accompagnée d'une augmentation catastrophique du nombre de victimes civiles".

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Tous les interlocuteurs ont constaté la nécessité d'un cessez-le-feu dans la zone du conflit, souligne le Kremlin.

Le dirigeant russe a également discuté avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi de l'assistance du Caire à l'évacuation des citoyens de Russie et des pays de la CEI résidant dans la bande de Gaza.

Source : Sputnik 

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Entretien du président iranien avec Poutine

Le président iranien Ebrahim Raeisi a déclaré que le « soutien aveugle » des pays occidentaux, en particulier des États-Unis, à Israël a incité les sionistes à intensifier leurs crimes et à poursuivre le génocide contre le peuple palestinien à Gaza.

"La grave catastrophe qui se produit dans la région est le résultat de la politique des États-Unis et d'autres partisans occidentaux du régime sioniste, qui sont vouées à l'échec", a déclaré Raïssi lors d'un appel téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine lundi.

Il a salué la position positive de la Russie dans sa condamnation des crimes de guerre et du génocide israéliens à Gaza et a mis en garde contre un éventuel débordement de la guerre dans d'autres parties de la région.

"Compte tenu des développements actuels à Gaza, il existe une possibilité d'extension de la guerre et du conflit à d'autres fronts. Dans un tel cas, il sera plus difficile de contrôler la situation", a déclaré le président iranien.

Raïssi a appelé tous les pays et cercles internationaux, y compris la Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, à jouer un rôle plus efficace pour mettre fin aux crimes de guerre du régime israélien dans la bande assiégée.

Il a expliqué que le régime israélien a eu recours au génocide et aux crimes contre les civils sans défense de Gaza afin de compenser ses défaites ignominieuses.

Il a souligné que les bombardements généralisés et l'utilisation d'armes et d'équipements lourds et non conventionnels contre des zones résidentielles ainsi que le fait de forcer une grande partie de la population à fuir leurs foyers constituent sans aucun doute des exemples clairs de crimes contre l'humanité.

Le président iranien a souligné que mettre fin immédiatement aux attaques israéliennes et lever le blocus de Gaza devrait être la priorité de tous les efforts relatifs à la question palestinienne.

Il a noté que la position commune de l'Iran et de la Russie sur la question palestinienne peut préparer un terrain propice aux consultations bilatérales et aux efforts visant à établir et à promouvoir la paix et la stabilité dans la région.

Au moins 2 750 Palestiniens ont été tués et 9 700 autres blessés alors que le régime israélien poursuit sa campagne de bombardements contre les quartiers résidentiels de la bande de Gaza assiégée.

Pour sa part, Poutine a déclaré que la Russie partageait la même analyse que l'Iran concernant les causes de la crise actuelle à Gaza et a déclaré que rien ne justifiait les attaques massives d'Israël sur une zone dense comptant plus de deux millions d'habitants sans défense.

Le président russe a encouragé le régime israélien à mettre un terme de toute urgence à son agression, avertissant qu'une opération terrestre à Gaza serait coûteuse et aurait de très lourdes répercussions militaires et humanitaires.

La Russie s'inquiète de la propagation du conflit actuel à Gaza à d'autres régions, a-t-il ajouté.

Hannibal Genséric