Les conditions finales du règlement de la guerre en Ukraine

Pour comprendre les termes du règlement final de la guerre en Ukraine, il est essentiel de comprendre que, depuis l'essoufflement de ce qui avait été pour l'Ukraine une expansion réussie de la guerre, avec son invasion (via drones et missiles) de Koursk, la dynamique fondamentale de cette guerre a toujours été l'énorme surproduction, par la Russie par rapport à l'ensemble de l'OTAN, d'armes et de munitions . Cette surproduction massive a entraîné un ratio de plus de trois soldats ukrainiens tués pour un soldat russe tué. Comme l'a déclaré le chef de l'OTAN, Mark Rutte, le 13 février 2025 : « La Russie produit en trois mois de munitions ce que l'ensemble de l'Alliance produit en un an. » Avec un tel avantage, la défaite de l'Ukraine dans cette guerre est inévitable, et les seules questions étaient de savoir quand elle surviendrait et quel serait le règlement de la situation après la guerre.

L'étude définitive sur le nombre de victimes de cette guerre « Debunking the Ukrainian Claim About Russian Casualties » , par l'analyste retraité de la CIA Larry C. Johnson, le 30 mai 2025, et rapporte (à côté de ces ratios de victimes)  ce qui suit :

En 2024, les forces russes ont tiré entre 12 et 17 millions d'obus d'artillerie en Ukraine. Ce chiffre reflète une augmentation significative de l'utilisation de l'artillerie par rapport aux années précédentes.
Voici les ratios par année comparant les barrages d'artillerie russes à ceux de l'Ukraine :
2022, Russie contre Ukraine — 7 à 1.
2023, Russie contre Ukraine — 4 à 1.
2024, Russie contre Ukraine — 23 à 1. …
Voici ce que le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré aux ministres de la Défense des pays de l’OTAN en février :
« Nous allons discuter aujourd'hui de la base industrielle de défense et de la manière de produire davantage. Nous ne produisons pas suffisamment. C'est un problème collectif, des États-Unis à la Turquie, en passant par l'ensemble de l'Union européenne, la Norvège et le Royaume-Uni. Nous disposons d'industries de défense fantastiques, mais notre production est insuffisante », a déclaré M. Rutte.
Le secrétaire général de l'Alliance a souligné que l'OTAN ne produit pas suffisamment d'armes par rapport à Moscou.
« Non, je voulais dire que la Russie produit en trois mois en munitions ce que l’ensemble de l’Alliance produit en un an, et ce n’est tout simplement pas tenable.

Le 4 juin, le journal espagnol El Pais , qui, comme tous les médias grand public aux États-Unis et dans ses colonies (y compris l'Espagne), est une agence de propagande au service des milliardaires américains et alliés afin de maintenir au pouvoir leurs hommes politiques préférés, a néanmoins présenté un bon résumé des conditions de règlement de la guerre proposées par la Russie à l'époque, alors que les attaques ukrainiennes victorieuses en profondeur en Russie touchaient à leur fin. (La situation de la Russie s'est considérablement améliorée depuis, et celle de l'Ukraine est désormais désespérée.)

Le journal titrait « La Russie exige de l'Ukraine des conditions de paix inacceptables » et rapportait (avec ses omissions et déformations habituelles du contexte historique et des besoins de sécurité nationale de la Russie, ces conditions étant considérées comme les conditions minimales pour que la Russie ne soit pas envahie par l'Ukraine ou par l'OTAN une fois la guerre terminée) que la Russie exigeait :

Le « retrait complet » de l'armée ukrainienne des régions qu'elle souhaite occuper : Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia. Les troupes ukrainiennes doivent également se retirer de la frontière russe « à une distance à convenir entre les parties ». Autrement dit, Kiev devrait retirer son armée des tranchées qui empêchent la Russie d'avancer sur Kiev et Kharkiv par le nord, laissant Odessa sans protection au sud .
Un ensemble de concessions de la part de Zelenskiy qui comprend « l’arrêt de la mobilisation [des nouvelles recrues] et le début de la démobilisation [des forces actuelles] » ; la fin des livraisons d’armes et de l’aide militaire étrangère à l’Ukraine, « y compris la fourniture de communications par satellite et de services de renseignement », et « la renonciation de l’Ukraine au sabotage sur le territoire russe [y compris les zones occupées de l’Ukraine] ». …
Statut de neutralité pour l'Ukraine ; c'est-à-dire la renonciation de Kiev à son adhésion à l'OTAN et à toute autre alliance défensive avec des pays tiers. Moscou exige le désarmement du pays dans un autre volet : il demande de « mettre en place un nombre maximal de personnels, d'armes et de véhicules au sein des forces armées ukrainiennes », ainsi que de dissoudre ses unités « nationalistes » et la Garde nationale.
Le Kremlin tente également de déstabiliser la politique ukrainienne en exigeant « l'interdiction des partis et organisations nationalistes ». Selon le discours officiel russe, qui nie l'existence de l'Ukraine…
Moscou lie cette demande à sa proposition de « rendre illégale la propagande nazie ».
Moscou exige également que Kiev « garantisse tous les droits de la population russophone et accorde au russe le statut de langue officielle ». Il s'agit d'une question sensible : afin de renforcer leur indépendance vis-à-vis de Moscou, les gouvernements ukrainiens ont commencé à restreindre l'usage officiel de la deuxième langue du pays après l' annexion illégale de la Crimée en 2014 , l'incursion dans l'est du Donbass la même année et l'invasion totale de l'Ukraine en 2022.
Enfin, Moscou exige que Kiev renonce à toute future indemnisation pour les dommages causés par une invasion qui a dévasté des villes et tué des dizaines de milliers de personnes.

Afin de comprendre pourquoi toutes ces demandes étaient essentielles pour que le peuple russe ne continue PAS (comme c'est le cas depuis que le coup d'État américain dans leur pays voisin, l'Ukraine, a renversé le dirigeant neutre démocratiquement élu de l'Ukraine et l'a remplacé par un larbin américain farouchement anti-russe et a ainsi déclenché la guerre en Ukraine, très violemment, le 20 février 2014), veuillez cliquer ici pour l'explication complète des raisons. Par conséquent, par exemple, le propagandiste qui a écrit que « exiger la mise hors la loi des partis et organisations nationalistes… nie l'existence de l'Ukraine » prétendait que remplacer les Ukrainiens admirateurs d'Hitler, que les États-Unis et leurs colonies soutiennent financièrement et placent au pouvoir en Ukraine depuis 2014, « nie l'existence de l'Ukraine » — comme si les Russes, dont le pays avait perdu 13.950.000 morts lors de l'opération Barbarossa d'Hitler (la plus grande force d'invasion étrangère de tous les temps ), n'avaient aucune raison réelle d'exiger que ces individus, et d'autres comme eux, n'occupent PLUS JAMAIS de postes de pouvoir dans leur voisinage immédiat , l'Ukraine. C'est une supposition absurde (pour ne pas dire complètement stupide).

Par conséquent, l'histoire essentielle de cette guerre ayant désormais été pleinement documentée grâce à ces liens vers les preuves essentielles, il est désormais clair que les exigences russes de juin 2025 seront satisfaites lors du règlement final de cette guerre ; la seule question qui reste donc est de savoir si ce règlement se fera avec ou sans l'acceptation publique du roi temporaire des États-Unis, Donald Trump. Sa seule option, au lieu de l'accepter, est de continuer à entretenir – au lieu de commencer à dénoncer dès maintenant – les mensonges que le gouvernement américain (et ses colonies) propagent à l'encontre de cette affirmation depuis 2014 (et même avant). S'il n'accepte pas cela comme étant les conditions minimales de la Russie pour régler cette guerre (qui a été une guerre par procuration des États-Unis contre la Russie sur les champs de bataille de l'Ukraine en utilisant presque exclusivement des troupes ukrainiennes et des armes et des renseignements par satellite américains et alliés), Trump fera de cette guerre une troisième guerre mondiale en essayant de décapiter nucléairement le commandement central de la Russie au Kremlin et ainsi - il espèrerait alors - « gagner » la troisième guerre mondiale.

On peut supposer que la rencontre d'aujourd'hui entre le représentant de Trump, Steve Witkoff, et Vladimir Poutine au Kremlin se terminera soit par l'anéantissement de la vie sur Terre telle que nous la connaissons, soit par l'élaboration d'un accord de paix euphémiste (sauvant la face du gouvernement américain et de son OTAN) , conclu non seulement entre la Russie et l'Ukraine, mais aussi avec l'aval des États-Unis et de son OTAN. Vraisemblablement, les termes spécifiques d'un tel traité de paix ont été présentés par Poutine et discutés avec Witkoff, et seront examinés par Trump. La Russie ne se laissera pas devenir une colonie américaine (comme les présidents américains – à l'exception de JFK – l'attendent depuis le 25 juillet 1945 ). Si Trump exige qu'elle devienne une colonie américaine, alors le résultat sera la Troisième Guerre mondiale. Trump seul prendra la décision. Cependant, s'il opte pour la Troisième Guerre mondiale, il pourrait d'abord y avoir un débat au Congrès pour savoir s'il doit annoncer une déclaration de guerre à la Russie — sinon Trump lancerait l'invasion sans cela, violant ainsi clairement la Constitution américaine (si c'est ainsi qu'il essaierait de « gagner » la Troisième Guerre mondiale — au moyen d'une attaque nucléaire éclair inopinée anéantissant Moscou). Ses options à l'heure actuelle sont toutes mauvaises, car il n'a PAS, dès son entrée en fonction le 20 janvier , annoncé que les États-Unis et l'OTAN ne poursuivraient pas ce qu'il appelle mensongèrement « la guerre de Biden ». (Il s'agit en fait de la guerre d'Obama — poursuivie d'abord par Trump, puis par Biden.) Cela aurait été la meilleure option pour lui (et pour le monde), mais il a toujours été un néoconservateur dans l'âme, et donc le moment présent est pour lui EXTRÊMEMENT peu attrayant — car il s'attendait auparavant à ce que la Russie se rende et devienne juste une autre colonie américaine . La Russie n'avait jamais donné la moindre indication qu'elle le ferait, et elle ne le fera jamais. La balle est donc désormais entièrement – et uniquement – dans le camp de Trump.

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ÉRIC ZUESSE

7 AOÛT 2025