lundi 12 janvier 2015

CHARLIE : On nous prend pour des charlots

La France vient de connaître les pires journées de son histoire moderne, payant un lourd tribu aux délires meurtriers de terroristes fanatiques. 20 morts en 3 jours, des scène de guerre, une opinion publique traumatisée. Des centaines de milliers de personnes défilent dans tout le pays avec un slogan : « je suis Charlie », marquant ainsi leur soutien aux dessinateurs du journal satirique ainsi qu’aux autre victimes des tueurs.


Après le temps du deuil viendra celui de la réaction. Certains ont déjà commencé à appliquer leur propre justice et on assiste à une vague d’actes islamophobes sans précédent. Les pouvoirs publics, terrorisés par les conséquences que pourraient avoir une stigmatisation de l’ensemble de la communauté musulmane française, la plus importante d’Europe, répètent à l’envi que les attentats n’ont rien à voir avec l’Islam.

On veut bien les croire. Mais il va être difficile de nous ressortir la théorie des loups solitaires qui agissent seuls. Cette fois, Al-Qaïda revendique les attentats et c’est bien face à des organisations terroristes que nous nous retrouvons aujourd’hui et plus seulement face à des individus isolés.

Al-Qaïda…  On les croyait disparus avec Ben Laden, exécuté par un commando de marines américains et plouf, balancé au milieu de l’océan. Vous savez, Ben Laden. Le vieillard sous dialyse qui, du fond de sa grotte afghane, aurait détruit une certaine idée de l’Amérique le 11 septembre. Al-Qaïda. Organisation fabriquée, financée, armée par les États-Unis d’Amérique pour combattre les soviétiques en Afghanistan et qui, le 11 septembre 2001, se serait retournée contre son créateur. Mais tout le monde sait que ce fut une colossale arnaque.


Mais qui finance aujourd’hui Al-Qaïda ?



Selon une enquête du New York Times du 29 juillet 2014, Al-Qaïda a reçu depuis 2008, plus de 125 millions de dollars !!! Quoi ? Comment ? Et oui, 125 millions de dollars récoltés uniquement grâce aux rançons payés par les occidentaux pour obtenir la libération de leurs otages. (1)

Toujours selon cette enquête, la France est le principal pourvoyeur de fonds de l’organisation terroriste. Elle aurait versé à elle seule 58 millions de dollars. Ces sommes, toujours selon le New York Times seraient versées directement par l’état ou alors par des intermédiaires comme Areva ou les pays amis du golf, au premier rang desquels le Qatar.

Dans cet article, Vicki Huddleston, ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Mali dénonce : « Les Européens ont beaucoup de comptes à rendre. Ils mènent une politique hypocrite. Ils paient des rançons et ensuite nient les avoir payées. Le danger n'est pas seulement que ça fait grandir le mouvement terroriste, c'est aussi que ça rend tous nos citoyens vulnérables". » Déclaration effroyablement prémonitoire.
Le 13 septembre 2014, très énervé par l’exécution de 3 otages anglo-saxons, Barack Obama lui-même confirme: « Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paie pas de rançons aux terroristes, alors qu'en réalité, il le fait »  (2)
Dimanche, la plupart des dirigeants européens vont venir verser des larmes de crocodile sur les morts provoqués par des mouvements terroristes qu’ils ont largement contribué à financer. François Hollande, accusé par Obama de payer des rançons aux terroristes sera à la tête de cette grande marche contre… le terrorisme. Comprenne qui pourra.

Inconséquence ou incompétence ?



Quoi que… Cette fois, ce n’est pas seulement une minute de silence qu’on va nous demander, mais plutôt 2 ans et demi de silence, le temps d’arriver aux prochaines élections. Avec un « Patriot Act » à la française si besoin. Hollande n’est pas plus bête que Bush et les français ne sont pas plus intelligents que les américains.

Nous sommes tous des charlots.

Vive la République, Vive la France, Vive l’hypocrisie,


(1) http://www.nytimes.com/2014/07/30/world/africa/ransoming-citizens-europe-becomes-al-qaedas-patron.html?_r=0

(2) http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/14/01003-20140914ARTFIG00223-otages-barack-obama-reproche-a-la-france-de-payer-les-rancons.php

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Commentaire d'Hannibal GENSERIC

Souvenons nous ! Le dessinateur et caricaturiste palestinien Naji al-Ali, célèbre au Proche-Orient, a été assassiné à Londres, le 22 juillet 1987, près du quotidien koweïtien Al-Qabas où il travaillait. Il était irrévérencieux à l’égard des potentats arabes, appelait le sionisme par son nom et dénonçait la corruption de certains dirigeants palestiniens. Un tueur-professionnel lui a logé une balle dans la tête et a continué son chemin calmement, sans être inquiété.
La presse occidentale ne s’est pas émue de cette atteinte à la liberté d’expression, comme c’est le cas aujourd’hui après l’attentat dont a été victime Charlie Hebdo. Deux poids et deux mesure?
Dix mois plus tard, Scotland Yard a arrêté un certain Ismaïl Suwan, un étudiant palestinien impliqué dans l’organisation du meurtre. Interrogé, il a révélé qu’il avait été recruté par le Mossad et que ses supérieurs l’avaient informé du projet d’assassinat.
Le livre de caricatures de Naji al-Ali avec, en prime, la dédicace du dessinateur Siné, ex-Charlie-Hebdo, sur la 4e de couverture.

Using the assassination of anti-authoritarian cartoonists to reinforce the authoritarianism and neo-fascism in Europe is just repulsive and a lack of respect for the victims ( for ALL the victims). #jesuischarlie #savedonbasspeople #donbass #antimaidan #maidan

Bidonnage officiel : La vérité « derrière » cette photo­ truquée

Une fois de plus les médias traditionnels ont colporté la propagande nourrie à la cuillère à soupe sur le fait que les dirigeants mondiaux « ont mené la marche » pour honorer les victimes de la fusillade à Paris la semaine dernière. La glorieuse photo­manipulée de Merkel, Hollande, Porochenko, David Cameron (oh, et pas de Barack Obama) a été imprimée sur plusieurs pages avant que n’arrive l '«indignation unitaire». Cependant, comme cela semble être souvent le cas dans de nombreux «événements» dans la nouvelle normalité de pensée obligatoire dans laquelle nous vivons, les rapports normaux de The Independent, la télévision française ont exposé la réalité de la «photo­ bidonnée » vue à travers du monde: les «dignitaires» n’étaient pas en fait « dans » les rassemblements de Paris mais c’était une photo prise dans une rue latérale gardée vide de gens... « Une perspective différente sur la partie des leader de la marche a vu le jour sous la forme d'un plan large affiché dans les journaux télévisés français. Elle montre que la ligne de front de dirigeants a été suivie par un peu plus d'une douzaine de rangées d'autres dignitaires et fonctionnaires ­ après quoi il y avait une forte présence de sécurité en maintenant un écart important avec les foules des autres manifestants." [...] * * * Peut­-être encore plus ironiquement, neuf de ces pays représentés dans la marche sont dans le dernier tiers de l'indice mondial de la liberté de presse, compilé chaque année par Reporters sans frontières.

Source : The Independant