Alexis Tsipras, le leader de Syriza. |
Le parti d’extrême
gauche Syriza devance d’une dizaine de points le parti de droite au
pouvoir et détient la majorité relative au Parlement grec.
Un séisme politique pour l’Europe mais aussi pour Israël.
Syriza est un parti farouchement antisioniste, il appelle
explicitement à la fin de la coopération militaire entre la Grèce avec
l’Israël, à l’abrogation de l’accord de libre-échange entre l’État juif
et l’Union européenne ou à la levée du blocus de gaza.
L’ancien dirigeant de Syriza, Nikos Konstandopoulos, est l’avocat de
plusieurs résistants palestiniens arrêtés ces dernières années en Grèce par le pouvoir de droite ou socialiste, soumis, comme en France, aux diktats israéliens.
Sofía Sakoráfa, médaillée de bronze aux Championnats d’Europe de 1982,
proche du Hamas, avait demandé la nationalité palestinienne pour
représenter la Palestine aux Jeux Olympiques. Elle est à présent députée
européenne.
En février dernier, le Congrès Juif Mondial avait appelé le parti
Syriza à retirer un candidat, Theodoros Karypidis, à l’élection pour le
poste de gouverneur régional, après des déclarations antisionistes de ce
dernier au sujet du Premier Ministre grec, Antonis Samaras, et de la
nouvelle chaîne de télévision publique du pays, NERIT.
Sur sa page Facebook, Karypidis avait expliqué que l’acronyme NERIT
venait en réalité du mot hébreu « ner » (bougie) et l’avait relié à la
fête juive de Hanukka, qui commémore la révolte des Maccabim contre les
Grecs.
« Samaras allume les bougies du candélabre à sept branches des Juifs
et met le feu à la Grèce après sa visite à la synagogue de Thessalonique
», avait écrit Karypidis, d’après une dépêche de l’Agence Télégraphique
Juive. « Il est en train d’organiser un nouveau ‘Hanukka contre les
Grecs. », avait-il ajouté.