« Plusieurs appels téléphoniques et lettres de félicitations ont été
reçus par Mandi Safadi, le coordonateur des contacts entre l’opposition
syrienne et « Israël », a-t-on poursuivi de même source.
« Les Syriens remercient Netanyahu et son gouvernement pour leur aide
accordée au peuple syrien durant ces 4 dernières années, pour
l’ouverture des frontières devant les (rebelles) syriens blessés qui ont
été soignés dans les hôpitaux d’Israël. Les Syriens vous remercient
également pour les frappes (israéliennes) ayant visé des objectifs de
l’armée syrienne et pour votre soutien au droit du peuple syrien à la
liberté et à la démocratie », indique Maariv.
Safadi, un ex-porte-parole d’un député druze à la Knesset du parti
Likoud, rapporte que l’opposition syrienne est très critique envers les
positions du président américain Barak Obama à l’égard de la Syrie.
Selon Safadi, cité par Maariv, « les propos de Kerry sur une
probabilité de négocier avec le président syrien ont énormément irrité
l’opposition syrienne, ainsi que les négociations en cours avec les
Iraniens sur leur programme nucléaire ».
L’armée israélienne reconnait appuyer Al-Qaïda en Syrie
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Un
article publié la semaine dernière et qui n’a pourtant pas reçu tout
l’intérêt qu’il suscitait a confirmé les soupçons soulevés auparavant et
les fortes implications des troupes israéliennes dans l’aide et
l’assistance au Front al-Nosra, l’affilié officiel d’Al-Qaïda en Syrie.
Dans
son entretien avec les troupes de l’occupation israélienne la semaine
écoulée, un journaliste du Wall Street Journal présent sur le Mont
Bental (une partie du Plateau du Golan occupé) a constaté que les
troupes israéliennes accueillaient les combattants blessés d’Al-Qaïda et
les soignaient dans les hôpitaux israéliens. Une fois guéris, ils sont
renvoyés sur la frontière pour poursuivre leurs combats contre le
gouvernement syrien. Au mois d’août dernier, le Front al-Nosra a
pris le contrôle du point de passage de Quneïtra, un check point situé
entre les parties du Plateau du Golan occupées par Israël et les parties contrôlées par la Syrie. Pour rappel, c’est en 1967 qu’Israël avait envahi cette
région du sud-ouest de la Syrie et a, depuis cette date, illégalement
occupé la majeure partie du Plateau du Golan. Et comme je l’ai
souligné dans un précédent article, les rapports des forces de maintien
de la paix de l’ONU étaient très révélateurs sur la présence de liens et
contacts et même l’aide militaire israélienne aux rebelles d’Al-Qaïda
depuis la prise de contrôle de Quneitra par Al-Nosra. Cette fois-ci,
l’article du Wall Street Journal confirme la thèse. A ce titre,
un responsable militaire israélien, resté anonyme, a précisé au sujet de
la prise en charge médicale des combattants d’Al-Qaïda : «Nous ne les
contrôlons pas ni leur demandons qui ils sont. Une fois le traitement
terminé, nous les reconduisons à la frontière [sic – la ligne de
cessez-le-feu] et ils continuent leur chemin [en Syrie]. » Un
autre responsable militaire, lui aussi resté anonyme, a ajouté au
journal qu’il y a un « accord » entre les forces israéliennes et les
combattants d’Al-Qaïda là-bas, ainsi qu’une « familiarité des forces d’Al-Qaïda sur le terrain. » ....... Et maintenant, il semble
qu’Israël soit un allié direct d’Al-Qaïda en Syrie. C’est une alliance
tactique destinée principalement et surtout à laisser le pays saigner
jusqu’à sa dernière goutte et perpétuer la guerre civile. Pour
prendre conscience de cela, il suffit juste de lire les déclarations de
responsables militaires israéliens au fil des derniers mois au sujet du
front Al-Nosra. Vous serez étrangement surpris en constatant une façon de
vouloir amoindrir et atténuer les activités du groupe, en leur
attribuant le titre d’ « Al-Qaïda modérée » si on veut. «
Al-Nosra est une version unique d’Al-Qaïda. Ils parviennent à coopérer
avec les organisations non-islamistes et non-jihadistes dans une même
coalition, » confie Michael Herzog, Brigadier Général à la retraite,
lors de son interview avec The Wall Street Journal. Herzog a été chef
d’État-major du Ministre Israélien de la Défense et est également membre
de l’Institut de Washington pour la Politique au Proche-Orient [the
Washington Institute for Near East Policy – WINEP], un groupe de
réflexion de l’AIPAC, le Comité Israélo-Américain des Affaires Publiques
considéré comme le premier groupe de lobby israélien aux États-Unis. Le
Front Nosra « est totalement concentré sur la guerre en Syrie et ne
nous voit pas, » a-t-il prétendu, « Mais lorsque le Hezbollah et l’Iran
et les autres avancent vers le sud, c’est là que le Front porte toute son
attention sur nous. » Le Hezbollah et l’Iran, alliés du régime
Bachar al-Assad, par voie de conséquence soutiennent le gouvernement
Syrien. Ils combattent sur le terrain, côte à côte avec les troupes de
l’armée syrienne pour anéantir Al-Qaïda, l’ « État Islamique » et les
autres groupes de rebelles sunnites. Et il convient de signaler
que, bien avant que le check point de Quneitra ne tombe entre les mains
d’al-Nosra, c’est-à-dire avant août 2014, des rapports indiquaient
qu’Israël semblait plutôt entretenir des relations amicales avec les
affiliés d’Al-Qaïda. En juin dernier, le porte-parole de l’armée,
le Lieutenant-colonel Peter Lerner avait, dans un entretien
téléphonique, confié à Foreign Policy que le gouvernement israélien
avait fourni une assistance médicale à plus de 1.000 Syriens au cours
des quatorze derniers mois. « Nous procurons une aide médicale aux
personnes nécessitant des soins en urgence. » Tout en reprenant ses
déclarations faites la semaine passée au Wall Street Journal, il a
précisé : « Nous ne faisons aucun contrôle ou examen pour savoir si ces
personnes sont civiles ou non, ni d’où elles viennent ou bien dans quel
groupe elles combattent.» Ehud Yaari, un ancien membre israélien
de WINEP, a reconnu que les combattants ont bénéficié de l’aide
israélienne : « Les blessés sont à la fois des civils et des
combattants, mais il faut dire qu’il ne reste pas beaucoup de civils
dans cette région à cause des combats qui y sévissent…Près de 900
Syriens ont été soignés en Israël. » Foreign Policy indique que
bien avant juin 2014, plus précisément en mars 2013 : « Quelques 400
combattants armés de l’opposition, soutenus par des tirs d’artillerie de
trois chars, s’étaient emparés de l’avant-poste de l’armée syrienne
situé au sommet de la colline de Tal al-Garbi, et ont planté quatre
drapeaux noirs, suscitant des inquiétudes quant à l’avancement des
groupes extrémistes dans la région. » ....
Tout porte donc à croire que
l’aide israélienne à Al-Qaïda en Syrie s’est poursuivie deux ans durant.
Mais une chose est sûre, l’aide israélienne à Al-Qaïda en Syrie a fini
par être confirmée.
Asa Winstanley
Source : Memo Middle East monitor ; traduit par Info-Palestine.eu |
Source: AlManar |