lundi 23 mars 2015

L’opposition syrienne salue la victoire de Netanyahou aux élections !!

Des dirigeants de l’opposition syrienne ( et amis des islamistes tunisiens, qui, lorsqu'ils étaient au pouvoir, avaient ont rompu toute relation avec le pouvoir légal syrien)  ont été les premiers à féliciter le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour sa victoire aux élections israéliennes, c’est ce qu’a rapporté le quotidien israélien Maariv.Compte tenu de l'appui indéfectible d'Israël aux ennemis de la Syrie et de son peuple, ce n'est qu'un retour d'ascenseur.
Et Maariv d’ajouter : le surnommé « Abou Adnan », chef de « l’union des révolutionnaires de la Syrie de l’avenir », a été le premier à avoir félicité Netanyahu, suivi par l’ex-diplomate Moussa Nabhane de « l’union des fils de la Syrie ».


« Plusieurs appels téléphoniques et lettres de félicitations ont été reçus par Mandi Safadi, le coordonateur des contacts entre l’opposition syrienne et « Israël », a-t-on poursuivi de même source.
« Les Syriens remercient Netanyahu et son gouvernement pour leur aide accordée au peuple syrien durant ces 4 dernières années, pour l’ouverture des frontières devant les (rebelles) syriens blessés qui ont été soignés dans les hôpitaux d’Israël. Les Syriens vous remercient également pour les frappes (israéliennes) ayant visé des objectifs de l’armée syrienne  et pour votre soutien au droit du peuple syrien à la liberté et à la démocratie », indique Maariv.
Safadi, un ex-porte-parole d’un député druze à la Knesset du parti Likoud, rapporte que l’opposition syrienne est très critique envers les positions du président américain Barak Obama à l’égard de la Syrie.
Selon Safadi, cité par Maariv, « les propos de Kerry sur une probabilité de négocier avec le président syrien ont énormément irrité l’opposition syrienne, ainsi que les négociations en cours avec les Iraniens sur leur programme nucléaire ».  

L’armée israélienne reconnait appuyer Al-Qaïda en Syrie

Un article publié la semaine dernière et qui n’a pourtant pas reçu tout l’intérêt qu’il suscitait a confirmé les soupçons soulevés auparavant et les fortes implications des troupes israéliennes dans l’aide et l’assistance au Front al-Nosra, l’affilié officiel d’Al-Qaïda en Syrie.

Dans son entretien avec les troupes de l’occupation israélienne la semaine écoulée, un journaliste du Wall Street Journal présent sur le Mont Bental (une partie du Plateau du Golan occupé) a constaté que les troupes israéliennes accueillaient les combattants blessés d’Al-Qaïda et les soignaient dans les hôpitaux israéliens. Une fois guéris, ils sont renvoyés sur la frontière pour poursuivre leurs combats contre le gouvernement syrien.
Au mois d’août dernier, le Front al-Nosra a pris le contrôle du point de passage de Quneïtra, un check point situé entre les parties du Plateau du Golan occupées par Israël et les parties contrôlées par la Syrie. Pour rappel, c’est en 1967 qu’Israël avait envahi cette région du sud-ouest de la Syrie et a, depuis cette date, illégalement occupé la majeure partie du Plateau du Golan.
Et comme je l’ai souligné dans un précédent article, les rapports des forces de maintien de la paix de l’ONU étaient très révélateurs sur la présence de liens et contacts et même l’aide militaire israélienne aux rebelles d’Al-Qaïda depuis la prise de contrôle de Quneitra par Al-Nosra. Cette fois-ci, l’article du Wall Street Journal confirme la thèse.
A ce titre, un responsable militaire israélien, resté anonyme, a précisé au sujet de la prise en charge médicale des combattants d’Al-Qaïda : «Nous ne les contrôlons pas ni leur demandons qui ils sont. Une fois le traitement terminé, nous les reconduisons à la frontière [sic – la ligne de cessez-le-feu] et ils continuent leur chemin [en Syrie]. »
Un autre responsable militaire, lui aussi resté anonyme, a ajouté au journal qu’il y a un « accord » entre les forces israéliennes et les combattants d’Al-Qaïda là-bas, ainsi qu’une « familiarité des forces d’Al-Qaïda sur le terrain. »
.......
Et maintenant, il semble qu’Israël soit un allié direct d’Al-Qaïda en Syrie. C’est une alliance tactique destinée principalement et surtout à laisser le pays saigner jusqu’à sa dernière goutte et perpétuer la guerre civile.
Pour prendre conscience de cela, il suffit juste de lire les déclarations de responsables militaires israéliens au fil des derniers mois au sujet du front Al-Nosra. Vous serez étrangement surpris en constatant une façon de vouloir amoindrir et atténuer les activités du groupe, en leur attribuant le titre d’ « Al-Qaïda modérée » si on veut.
« Al-Nosra est une version unique d’Al-Qaïda. Ils parviennent à coopérer avec les organisations non-islamistes et non-jihadistes dans une même coalition, » confie Michael Herzog, Brigadier Général à la retraite, lors de son interview avec The Wall Street Journal. Herzog a été chef d’État-major du Ministre Israélien de la Défense et est également membre de l’Institut de Washington pour la Politique au Proche-Orient [the Washington Institute for Near East Policy – WINEP], un groupe de réflexion de l’AIPAC, le Comité Israélo-Américain des Affaires Publiques considéré comme le premier groupe de lobby israélien aux États-Unis.
Le Front Nosra « est totalement concentré sur la guerre en Syrie et ne nous voit pas, » a-t-il prétendu, « Mais lorsque le Hezbollah et l’Iran et les autres avancent vers le sud, c’est là que le Front porte toute son attention sur nous. »
Le Hezbollah et l’Iran, alliés du régime Bachar al-Assad, par voie de conséquence soutiennent le gouvernement Syrien. Ils combattent sur le terrain, côte à côte avec les troupes de l’armée syrienne pour anéantir Al-Qaïda, l’ « État Islamique » et les autres groupes de rebelles sunnites.
Et il convient de signaler que, bien avant que le check point de Quneitra ne tombe entre les mains d’al-Nosra, c’est-à-dire avant août 2014, des rapports indiquaient qu’Israël semblait plutôt entretenir des relations amicales avec les affiliés d’Al-Qaïda.
En juin dernier, le porte-parole de l’armée, le Lieutenant-colonel Peter Lerner avait, dans un entretien téléphonique, confié à Foreign Policy que le gouvernement israélien avait fourni une assistance médicale à plus de 1.000 Syriens au cours des quatorze derniers mois. « Nous procurons une aide médicale aux personnes nécessitant des soins en urgence. » Tout en reprenant ses déclarations faites la semaine passée au Wall Street Journal, il a précisé : « Nous ne faisons aucun contrôle ou examen pour savoir si ces personnes sont civiles ou non, ni d’où elles viennent ou bien dans quel groupe elles combattent.»
Ehud Yaari, un ancien membre israélien de WINEP, a reconnu que les combattants ont bénéficié de l’aide israélienne : « Les blessés sont à la fois des civils et des combattants, mais il faut dire qu’il ne reste pas beaucoup de civils dans cette région à cause des combats qui y sévissent…Près de 900 Syriens ont été soignés en Israël. »
Foreign Policy indique que bien avant juin 2014, plus précisément en mars 2013 : « Quelques 400 combattants armés de l’opposition, soutenus par des tirs d’artillerie de trois chars, s’étaient emparés de l’avant-poste de l’armée syrienne situé au sommet de la colline de Tal al-Garbi, et ont planté quatre drapeaux noirs, suscitant des inquiétudes quant à l’avancement des groupes extrémistes dans la région. »
....

Tout porte donc à croire que l’aide israélienne à Al-Qaïda en Syrie s’est poursuivie deux ans durant. Mais une chose est sûre, l’aide israélienne à Al-Qaïda en Syrie a fini par être confirmée.

Asa Winstanley

Source : Memo Middle East monitor ; traduit par Info-Palestine.eu
Source:  AlManar