Les exercices
de guerre massifs et soudains, ordonnées le 8/02/2016 par Poutine étaient en réponse directe à deux enjeux
majeurs pour la Russie, à savoir :
(1) la peur de la 3ème Guerre Mondiale qui serait déclenchée par l’invasion
turque de la Syrie, et (2) la menace d'un gigantesque tsunami survenant dans la
région Nord-Ouest de l'océan Pacifique.
Le Ministre de la Défense Sergueï Choïgou a dit commandants
de la région militaire du Sud qu’ils doivent se tenir prêts à déployer des
troupes jusqu'à des régions distantes de 2900 km pour atteindre soit la Syrie,
soit les côtes du Nord-Ouest américano-canadien en cas de nécessité de
sauvetage.
Avec cet exercice de guerre massif impliquant 8.500 soldats,
900 unités mécaniques, 50 navires et 200 avions, le ministre de la Défense
Choïgou a cherché à calmer l’"onde de choc" envoyée à l'Occident au
sujet de ce brusque mouvement massif de troupes déclarant: "Je voudrais
souligner que ces événements d'inspection de nos troupes ne tombent dans le
cadre des paramètres du document de Vienne de 2011 sur la confiance et la
sécurité réciproques qui nécessitent des mesures notification obligatoire des
partenaires européens. Néanmoins, comme manifestation de bonne volonté, nous
avons informé nos partenaires européens des paramètres fondamentaux de l’examen
surprise de la préparation au combat de nos troupes, via les canaux de
l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ".
A noter aussi, que le Document de Vienne ne concerne que les
mouvements de troupes qui peuvent présenter l'aspect une menace extérieure,
l'ordre du président Poutine concerne en priorité les dangers posés par le
tsunami à venir, ce qui fait que ce mouvement de guerre est une affaire interne
qui ne souffre aucune ingérence internationale.
Toutefois, il y a aussi les craintes que la Turquie (et / ou
de l'Arabie Saoudite) intervienne directement en Syrie, ce qui nécessiterait le
déploiement de forces de la Fédération contre l'OTAN, ce qui, à son tour,
pourrait dégénérer en une troisième guerre mondiale.
Ce risque d'une troisième guerre mondiale est du à la folie et
à l’insanité du président turc, Recep Tayyip Erdoğan, qui la semaine dernière,
pestait à la fois contre la Russie ( "Que faites-vous en Syrie? vous
êtes essentiellement un occupant »), et contre le régime Obama, en lançant
cet Ultimatum: « Choisissez votre allié - Turcs ou Kurdes »). Ces
menaces d’Erdogan sont accompagnées par l’ordre de masser ses troupes à la frontière
turque avec la Syrie en préparation d'une invasion à grande échelle.
Le porte-parole présidentiel Dmitri Peskov a réfuté les
allégations farfelues d'Erdoğan contre la Fédération, en notant que les forces
aérospatiales Russes sont en Syrie à l'invitation de dirigeants légitimes de ce
pays; "Par conséquent, il est impossible d'utiliser le terme
d’occupation à long terme, soit de jure ou de facto".
Le régime Obama est tellement en colère contre Erdoğan, que
le secrétaire d'Etat américain John Kerry, a dit, la semaine dernière, aux groupes terroristes
alliés de la Turquie et de l'Arabie Saoudite "Que voulez-vous que je
fasse, aller en guerre contre les Russes ?! ". En effet, les États-Unis viennent de changer de politique en Syrie, en cherchant à tirer parti
des intérêts américano-russes partagés dans la lutte contre ISIS, déclassant
ainsi l'objectif initial de « Assad doit partir ».
Ce qui a provoqué ce changement dans la politique du régime
Obama est le fait que les résultats obtenus (vaincre les terroristes) par les
forces aérospatiales russes avec 5.600 frappes, sont largement supérieurs à
ceux obtenus par les Etats-Unis et les forces aériennes de la coalition avec
plus de 65.000 frappes.
Et avec le gouvernement syrien et leurs forces militaires
alliées, sous la protection constante des forces de l'aérospatiale, qui
préparent maintenant la libération de la plus grande ville syrienne, Alep, la
guerre contre les terroristes soutenus par la Turquie et l’Arabie ne peut mener
qu’à la défaite d’ISIS. La puissance combinée de la Russie protégeant les
troupes syriennes, et des États-Unis protégeant leurs alliés kurdes, permettra
d'atteindre cet objectif en moins de 6 mois.
Avec toutes les voies d'approvisionnement de ces terroristes
maintenant coupées, la menace d’invasion par ces deux pays devient chaque jour
plus inquiétante, ce qui place le régime Obama dans un "bourbier". Sans le
soutien des États-Unis, ces deux pays seraient détruits, mais si le régime
Obama les soutient , alors les Etats-Unis seraient en conflit direct avec les
forces militaires de la Fédération Russe.
Mais aussi grave qu’une troisième guerre mondiale est une
menace commune à la Fédération et aux États-Unis, et qui a nécessité la mise en
alerté des forces russes par le Président Poutine. C’est celle d’un
gigantesque tsunami qui se prépare dans l’Océan Pacifique.
En effet des tremblements de terre de magnitudes 7.1 et 7.3
ont frappé le nord du "cercle de feu", une région très instable, les
24 et le 30 Janvier, le premier frappant
le sud de l'Alaska, et le second a frappé la péninsule du Kamchatka.
L'effet combiné de ces deux séismes massifs a provoqué
une extraordinaire pression sur la zone
de subduction de Cascadia au large des côtes nord-américaines des États-Unis et
du Canada, et qui devrait provoquer un puissant tsunami dans cette région. La
zone d'impact couvrirait quelques 144,000 milles carrés, incluant Seattle,
Tacoma, Portland, Eugene, Salem (la capitale de l'Oregon), Olympia (la capitale
de l’Etat de Washington), et près de sept millions de personnes. Ceci serait la
pire catastrophe naturelle dans
l'histoire de l'Amérique du Nord.
Particulièrement préoccupé par ce tsunami, le célèbre
chercheur japonais en tremblements de terre, Yasutaka Ikeda, a émis des
avertissements que personne n’avait alors écouté quand il a prédit le
tremblement de terre catastrophique et le tsunami de Tohoku du 11 Mars 2011,
qui a tué et blessé plus de 30.000 personnes, et qui avertit maintenant que la
même chose se produira dans la zone de subduction de Cascadia dans les 6 mois,
sinon plus tôt.
Sorcha Faal
http://www.whatdoesitmean.com/index1997.htm
http://www.whatdoesitmean.com/index1997.htm
Traduction Hannibal GENSERIC
Commentaire
Le plan d’ensemble a quelque chose d’illogique. Si, comme les lobbyistes de l’Institut de Washington le prétendent, la Turquie a intérêt à surveiller ou à fermer la frontière pour empêcher l’infiltration d’État islamique, pourquoi cela ne peut-il pas se faire du côté turc de la frontière? Pourquoi cela nécessite-t-il une invasion illégale par procuration de la Syrie? Je ne trouve pas de bonne réponse à cette dernière question.
Les lobbyistes font aussi l’impasse sur la question des représailles éventuelles. Si l’artillerie turque tire en Syrie, alors la Syrie et ses partisans seront en droit de riposter par tous les moyens qu’ils jugeront nécessaires. Quelques missiles de croisière russes suffiront à neutraliser les bataillons d’artillerie turcs. Que se passera-t-il alors ?
Ni les Turcs, ni les Saoudiens, ni les États-Unis, ni Israël n’ont renoncé à leur projet de changement de régime en Syrie par les armes. Mais leurs mandataires ont subi de lourdes pertes et sont en passe de perdre le combat. On peut s’attendre à de nouvelles tentatives d’escalade, mais il me semble que ce sera surtout pour sauver la face. Il leur faut seulement un petit peu de temps pour prendre conscience de la réalité et trouver un nouveau moyen de détourner l’attention de leur inévitable défaite.
La Pravda:
Scénarios d'une véritable guerre entre la Russie et la Turquie
C’est un
secret de polichinelle que les armes ne commencent à tirer que lorsque les
politiciens et les diplomates sont impuissants à les empêcher de le faire.
Pourtant, supposons qu'une véritable guerre éclate entre la Russie et la
Turquie (OTAN). Quel genre de guerre serait-ce? Et quels résultats
pourrait-elle apporter?
Le site Politonline.ru
a discuté du sujet avec des experts militaires qui suivent diverses approches
des conflits armés internationaux.
L’un des
principaux experts du Centre d'études militaires et politiques, Mikhail
Alexandrov, est convaincu que dans le cas d'une vraie
guerre, la Russie devrait utiliser immédiatement les armes nucléaires,
parce que l'existence de la nation sera en jeu.
«Ce serait
une erreur pour la Russie de
ne pas utiliser des armes nucléaires dans ce cas. L'Occident et la Turquie
vont essayer de nous entraîner dans une guerre comme la guerre
de Crimée, avec une lente escalade, des actions de combat dans le Caucase
éclateront, et le groupe russe en Syrie sera détruit. L'Occident va aider la
Turquie avec des unités militaires et de l'aviation de pointe qui y sont
déployées. ", a_t-il dit.
"De
mon point de vue, si la guerre avec la Turquie commence, elle doit être une
guerre déterminée, ambitieuse et rapide. Immédiatement, la Russie devra
porter un coup nucléaire sur l'infrastructure principale et les cibles
militaires en Turquie, mais pas sur les villes, bien sûr, où les gens vivent,
mais sur les sièges de commandement, les grands centres de communications, les
dépôts de munitions, les aérodromes, et les ports. Pendant les premières heures
de cette guerre, la Russie doit détruire toute l'infrastructure militaire de la
Turquie ", a déclaré Mikhail Alexandrov. «On n'a même pas besoin d'utiliser
des missiles
balistiques dans cette frappe. Les Iskander-M avec des ogives nucléaires seraient
suffisants. Dès que l'infrastructure militaire est détruite, les troupes russes
devront aller occuper la zone des détroits ", a-t-il ajouté.
«L'Occident
n’aura même pas le temps de faire quoi que ce soit. Les pays européens seront
tellement horrifiés qu'ils n’oseront pas intervenir. Les Américains devront
faire face à un choix : doivent-ils déclencher, oui ou non, une guerre
nucléaire stratégique avec la Russie. Comme résultat, la Russie aura la zone des
détroits, et le reste sera laissé à la Turquie ", a déclaré l'expert, expliquant
que : « ceci n’est pas une ruse pour un plan d’agression, mais c’est le
scénario de «ce qu'il faut faire si la guerre éclate ".
À son tour,
le scénario d’une hypothétique guerre non nucléaire a été suggéré sur le même
site , Politonline.ru, par le chef adjoint de l'information-analytique du centre
Tauride à RISI, Sergey Ermakov.
"Nous
espérons que le conflit réel ne se produira pas. L’utilisation des armes
nucléaires est une option extrême. Quant à une guerre régionale, il existe des
outils non militaires dans la région. Il y a beaucoup d’ennemis des Turcs dans
la région. Dans le cas d'un conflit
militaire, les Kurdes déchireront la région en morceaux, donc pour la
Turquie, une guerre n’est même pas un jeu à somme nulle, mais à une somme
négative », dit-il.
"La
Turquie est une puissance forte en termes militaires, mais le pays est pas
assez fort pour battre la Russie. Notre flotte est capable de frapper des coups
à longue portée, même pas de la région de la mer Noire. Le gagnant dans une
guerre moderne est celui qui utilise diverses forces et un système de contrôle
de combat plus développée. La Russie a cet avantage en ce moment - nous avons
le système de positionnement par satellite et le système de direction de combat
qui donnent image claire sur le théâtre des opérations militaires en temps réel
", a déclaré l'expert.
"Bien
sûr, l'aviation sera utilisé. La base aérienne de la Russie en Syrie va
raccourcir le temps de vol vers les cibles turques considérablement. En
conséquence, la Turquie verra menaces de différents côtés », a conclu
Sergei Ermakov.
"En
ce qui concerne l'OTAN, la Turquie est membre de l'OTAN, et le pays tombe
définitivement sous le cinquième article. Pourtant, la puissance militaire de
la Russie et compte tenu de la réticence de l'Europe à s'impliquer dans le
conflit (OTAN prend ses décisions par consensus) - tous les membres de
l'alliance devront accepter sans équivoque que l'OTAN se lève contre l'agresseur.
Dans ce cas, cependant, il devrait être clair que c’est bien une agression
directe que la Russie livrerait contre la Turquie. Et ce ne sera pas le cas
", a-t-il conclu.
"Si
la Turquie provoque le conflit, l'OTAN ne peut pas recourir au cinquième
article. L'agression est une chose, mais un pays provoquant un conflit et attirant
l'OTAN dans ce conflit en est une autre. Dans de tels cas, l'OTAN essaiera de
ne pas y participer ", a déclaré Sergueï Ermakov.
"Personne
ne veut intervenir dans un conflit militaire direct avec la Russie. Ce conflit
se dégénèrerait en une guerre nucléaire et une tragédie mondiale ", a-t-il
ajouté.
Source : http://www.veteranstoday.com/2016/02/09/pravda-scenarios-of-real-war-between-russia-and-turkey/
Hannibal GENSERIC
S’il est peu probable que la Turquie envoie son armée,
elle peut utiliser des forces par procuration pour occuper davantage de
territoires syriens.
Le lobby sioniste à Washington, en l’espèce l’Institut de Washington,
conseille à la Turquie d’envahir la Syrie par procuration pour
maintenir les Kurdes loin de la zone frontalière :
Le moyen le plus efficace de surveiller la zone frontalière d’Azaz-Jerablus serait de veiller à ce qu’il y ait, du côté syrien de la frontière, beaucoup de forces amies de la Turquie, ou du moins opposés à EI. Ces forces amies pourraient être les Turkmènes syriens qui sont ethniquement liés aux Turcs et sont formés par la Turquie pour se battre au nord-ouest de la Syrie. […]Ces Turkmènes avaient pris le nord de la région de Lattaquié et ils viennent d’en être expulsés par l’armée syrienne et ses partisans. Ils regroupent des Loups gris turcs fascistes, des islamistes turcs et tchétchènes et des mercenaires islamistes ouïgours. Ils sont contrôlés par le MIT, les services secrets turcs.
Les forces armées turques ont une artillerie moderne d’une portée de 35/40 km, des drones et d’autres moyens de protéger les forces amies qui géreraient une éventuelle zone de sécurité pour la Turquie.
Le plan d’ensemble a quelque chose d’illogique. Si, comme les lobbyistes de l’Institut de Washington le prétendent, la Turquie a intérêt à surveiller ou à fermer la frontière pour empêcher l’infiltration d’État islamique, pourquoi cela ne peut-il pas se faire du côté turc de la frontière? Pourquoi cela nécessite-t-il une invasion illégale par procuration de la Syrie? Je ne trouve pas de bonne réponse à cette dernière question.
Les lobbyistes font aussi l’impasse sur la question des représailles éventuelles. Si l’artillerie turque tire en Syrie, alors la Syrie et ses partisans seront en droit de riposter par tous les moyens qu’ils jugeront nécessaires. Quelques missiles de croisière russes suffiront à neutraliser les bataillons d’artillerie turcs. Que se passera-t-il alors ?
Ni les Turcs, ni les Saoudiens, ni les États-Unis, ni Israël n’ont renoncé à leur projet de changement de régime en Syrie par les armes. Mais leurs mandataires ont subi de lourdes pertes et sont en passe de perdre le combat. On peut s’attendre à de nouvelles tentatives d’escalade, mais il me semble que ce sera surtout pour sauver la face. Il leur faut seulement un petit peu de temps pour prendre conscience de la réalité et trouver un nouveau moyen de détourner l’attention de leur inévitable défaite.
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