mardi 14 mars 2017

Base navale iranienne en Syrie ?



L'OTAN et  Israël fulminent : l'Iran obtient le feu vert pour une base navale en Syrie. Cependant, les Gardiens de la Révolution iraniens démentent l'information et la qualifient d'intoxication israélienne.

Citant des sources syriennes, Nezavisimaya Gazeta affirme que l'accord pour une base iranienne en Syrie a déjà été fait:

Le président syrien Bashar al-Assad a donné son feu vert au déploiement d'une base navale iranienne proche de la base aérienne de Hmeymim utilisée par les forces aérospatiales russes pour mener des attaques aériennes contre l'État islamique (groupe terroriste, interdit en Russie) ont déclaré citant des sources syriennes.

Il n'y a pas encore de confirmation officielle de ces rapports, mais la question a été soulevée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors de ses entretiens avec le président russe Vladimir Poutine la semaine dernière, écrit Nezavisimaya Gazeta. Résumant les résultats de sa rencontre avec le dirigeant russe, Netanyahou a déclaré aux journalistes que ce sont les efforts de Téhéran pour assurer sa présence permanente en Syrie qui l'ont motivé pour se rendre à Moscou.

Bien qu'il ne soit pas clair ce que les parties ont convenu, il est sûr de supposer que sans le consentement tacite de Moscou, Assad aurait à peine approuvé les plans de Téhéran.

Mohammad Bagheri, chef de l'état-major général de l'Iran, a déclaré plus tôt que la Marine iranienne pourrait bientôt avoir besoin de bases en Syrie et au Yémen. À cette époque, cette déclaration était perçue comme un mouvement de propagande, mais la situation semble avoir changé étant donné que Téhéran est l'un des principaux alliés de Damas dans la lutte contre les islamistes-terroristes daéchiens (enragés).

"Si les troupes iraniennes régulières prennent part à des opérations militaires en Syrie, Assad va gagner", a affirmé l'expert militaire Yury Netkachev. "Les États-Unis, Israël, les pays membres de l'OTAN, y compris la Turquie, qui est formellement considérée comme l'allié de l'Iran dans le processus de paix organisé dans le cadre d'Astana, travailleront vigoureusement contre cela ", a-t-il noté.

Pendant ce temps, le politologue et expert sur l'Iran, Vladimir Sazhin, a déclaré que Téhéran pourrait jouer un rôle plus important pour assurer la capacité de défense de la Syrie. Selon des informations officielles, les forces armées iraniennes, principalement le Corps de la Garde révolutionnaire islamique, participent aux combats dans ce pays. Les forces iraniennes en Syrie ont Fait beaucoup pour sauver le régime d'Assad, mais ils pourraient faire plus, » a souligné l'expert.
Au-delà du caractère infondé d’une telle analyse, l’article révèle à quel point Israël préfère voir Raqqa rester aux mains du groupe terroriste Daech plutôt que d’être libérée par l’armée syrienne et ses alliés.

Depuis l’annonce il y a quelques jours par le Hezbollah d’Irak — le Mouvement al-Nujaba — de la création d’une Armée de libération du Golan, le régime israélien vit des moments difficiles. Ce régime, qui comptait sur Daech et d’autres groupes takfiristes pour provoquer l’effondrement des États-nations de la région et les transformer en de petites entités, telles que le Qatar ou le Koweït, plus petites qu’Israël, se voit désormais piéger dans le filet que lui-même avait tendu.
À Moscou, Netanyahu a largement évoqué « la menace du Hezbollah et de l’Iran » aux portes d’Israël, sans pouvoir convaincre le président russe de renoncer à son alliance stratégique avec l’Iran. Les ministres de son cabinet se relaient depuis pour reprendre ce même discours : Israël Katz, ministre de l’Information, a mis en garde lundi contre « la présence du Hezbollah au Golan et ses efforts pour reprendre cette région à Israël ». Cité par The Jerusalem Post, le ministre se dit inquiet de la formation « d’une armée du Hezbollah » qui s’est fixée comme mission de libérer les hauteurs du Golan. « Je ne cesse de le dire : l’Iran est une menace pour la sécurité d’Israël », a-t-il répété.


Hannibal GENSERIC