Contrairement aux espoirs générés par les déclarations du candidat Trump, le site anti Trump Veterans ToDay croit que l'administration Trump a un plan pour étendre la guerre en
Syrie, car ce pays dispose de réserves considérables de pétrole et de gaz. Ce
sont les plus grandes réserves de gaz livrables à la Turquie et à
l'Europe. Elles pourraient remplacer les approvisionnements venant de Russie et d'Iran. C'est la raison pour laquelle la Turquie a occupé, dès le début de la guerre, Alep, qu'elle menace de reprendre à nouveau. En somme, les "zones de protection des civils" voulues par Trump, seraient en réalité, les zones de protection des puits de pétrole et de gaz, pour "faire l'Amérique encore plus grande".
Carte secrète du partage des zones de pétrole de la Syrie |
Les réserves de pétrole et de gaz de la Syrie n'ont jamais
été développées et la relation que Trump avait promis d’établir avec la Syrie, au
cours de sa campagne, tarde à se matérialiser. Du côté syrien, elle est désormais
perçue de plus en plus improbable, et serait oubliée. Les réserves de pétrole
et de gaz de la Méditerranée orientale exploitées par Israël seraient oubliées,
car
à terre en Syrie et au nord du Liban, il y a des réserves beaucoup plus importantes.
Les approvisionnements en gaz dureront en Europe jusqu'en
2300
Nafeez Ahmed écrit :
Les intérêts des groupes pétroliers et gaziers
américains, britanniques, français, israéliens et autres pourraient être les
principaux bénéficiaires des opérations militaires en Irak et en Syrie visant à
renverser le pouvoir de l’État islamique (ISIS) et éventuellement du régime de
Bashar al-Assad.
Une étude pour une société mondiale de services
pétroliers soutenue par le gouvernement français et liée à l'administration Tory
dirigée par la Grande-Bretagne, publiée au plus fort du Printemps arabe, a
salué le potentiel hydrocarbure des ressources offshore de la Syrie.
L'étude 2011 a
été imprimée dans GeoArabia, une revue de l'industrie pétrolière publiée par un
cabinet de conseil basé à Bahrein, GulfPetroLink, qui est parrainé par
certaines des plus grandes compagnies pétrolières mondiales, y compris Chevron,
ExxonMobil, Saudi Aramco, Shell, Total et BP.
Le contenu de GeoArabia n'a pas de système d'abonnement
ouvert et est distribué exclusivement aux sociétés transnationales de
l'énergie, aux sociétés commanditaires et aux organisations connexes, ainsi
qu'à certaines universités.
L'étude a identifié «trois bassins sédimentaires,
Levantine, Chypre et Latakia, situés en offshore syrien» et a souligné «des
preuves significatives d'un système pétrolier en exploitation au large de la
Syrie», a déclaré Steven A. Bowman, géoscientifique principal de la société
française d'énergie CGGVeritas. Elle
a mis en évidence de nombreux champs
pétroliers et gaziers en mer, des DHI (indicateurs directs d'hydrocarbures)
observés sur les séismes et des suintements d'hydrocarbures identifiés à partir
d'images satellitaires.
L'affaire secrète de la
France avec la Syrie d'Assad
À l'époque, alors que les troubles civils se répandaient
dans toute la Syrie, CGGVeritas a été engagé par le ministère du Pétrole et des
Sources minérales du président syrien Bashar al-Assad.
La société française est l'un des plus grands opérateurs sismiques
du monde. Avec
l'appui du gouvernement français qui détient 18% des droits de vote dans l'entreprise,
CGGVeritas elle avait acquis des données sismiques sur les ressources syriennes
en mer en 2005 et était depuis lors le principal point de contact pour les
données géophysiques et géologiques au nom du régime syrien.
En 2011, la société française a signé un contrat exclusif
avec le gouvernement syrien pour fournir un soutien technique à la Syrian
International Offshore Bid Round pour explorer, développer et produire du
pétrole et du gaz à partir de trois blocs offshore en mer Méditerranée par la
côte syrienne.
"L'activité d'exploration s'est accrue dans la
Méditerranée orientale au cours des dernières années suite à une série de
découvertes majeures de gaz multi-TCF (billion cubic feet , billions de pieds cubes)
réalisées dans le bassin levantin sud-est", a écrit Bowman. "Des
cycles de licences devaient être annoncés en 2011 pour les zones situées au
large de la Syrie, du Liban et de Chypre, qui semblent partager de fortes
similitudes géologiques avec ces découvertes".
En décrivant la Syrie offshore comme «une zone d'exploration
véritablement frontalière», Bowman - qui était également impliqué dans les
évaluations CGGVeritas des ensembles de données sismiques des ressources
énergétiques en Libye - a noté la découverte de plusieurs «spots» qui
contiendraient des multi billions billion de pieds cubes, étant donné l'échelle et la volumétrie des
structures dans lesquelles elles se produisent.
L'armée turque, fortement renforcée, est à seulement 20
miles d'Alep à l'Est et est maintenant en mouvement pour l’encercler du Nord.
Alors que la Turquie prétend être un allié des Américains
contre ISIS et qui a un accord de nouveau avec la Russie et l'Iran, il a été
maintes et maintes fois démontré qu’elle coordonne sur le terrain, ses mouvements militaires
avec ISIS et al-Nosra, et qu’une partie de ces « djihadistes » sont,
en réalité, des soldats turcs déguisés.
Là où l'administration Obama avait prévu de donner le
pouvoir à leurs alliés kurdes pour le contrôle de Raqqah en Syrie et de Mossoul
en Irak, la main de la Turquie a contré les
États-Unis, en fournissant des armes et des munitions à ISIS.
Or, en ce moment, à l'intérieur de la Syrie, ce sont la Russie et l'armée syrienne
qui protègent non seulement les Kurdes, mais aussi les forces
américaines contre les Daéchiens dans et autour de Manbij. Les Kurdes qui combattent
ISIS au nord d'Alep, font maintenant face à l'armée turque, de trois côtés,
alors que cette armée avance pour une éventuelle poussée rapide vers la ville
d'Alep. Cette nouvelle invasion provoquera
des représailles russes, mais la Turquie croit que l'OTAN peut contrer.
traduit par Hannibal GENSERIC
Note de l’éditeur. [Légalement l’OTAN ne pourrait pas s'impliquer
en réponse à une attaque contre les forces turques attaquant l'armée syrienne
en Syrie. La
Turquie a déclaré publiquement, en tant que membre du groupe tripartite (Russie, Turquie, Iran),
qu'elle reconnaissait la souveraineté territoriale syrienne, mais, tout comme
la coalition américaine, elle affirme que c'est seulement en Syrie que l'on
parle de «lutte contre le terrorisme». L'Iran
et la Russie devraient s'occuper de cette question d'abord ... Jim W. Dean]
Des
sources de haut niveau ont informé Veterans ToDay que l'Administration Trump est plus que
jamais inquiète de s'assurer une part du gâteau énergétique en Syrie, après que l'armée syrienne et
ses alliés ont arraché Alep et Palmyre des mains terroristes. L'objectif
final de Trump est d'investir dans la crise syrienne, sur le plan politique ou
économique, en jouant au jeu de la carotte et du bâton avec les Kurdes et les
Turcs, qui sont des alliés fidèles des États-Unis.
VT a des infos disant que Erdogan a perdu la foi dans Trump,
dont le principal objectif est de conclure un accord au détriment de ses
alliés. Erdogan
se rapprochera de Poutine simplement parce qu'il pense qu’il aura la
possibilité de reprendre Alep si Raqqa devient un territoire détenu par la
Syrie et la Russie. Certaines
factions belligérantes se joignent maintenant au Bouclier d'Euphrate soutenu
par la Turquie pour figurer sur sa liste de paye. Ces
factions, qui sont minuscules en taille et en influence, veulent avoir un effet
de levier et de l'argent via une coalition ferme enracinée qui est
principalement l'armée turque. Le Bouclier de l’Euphrate est composé d'environ
15 mille combattants de l'armée syrienne libre, Al Shamieh Front et Nour Al Dein Al Zinki. La
coalition recrute plus de mercenaires des factions renégates situées dans les
zones d'Edlib contrôlées par Al Nosra et
ISIS. Il
est prévu que de nouveaux réalignements apparaîtront après la chute prochaine d'ISIS en Syrie et en Irak. Al Nosra fera partie intégrante du nouveau bloc qui
sera formé à grande échelle. Al
Nosra a changé son nom en Fath al Sham pour éviter les sanctions américaines,
mais il est toujours actif et opérant à Damas et sa banlieue, en plus des environs de
Daraa, Hama, Homs et Lattakia. La politique américaine est encore vague, mais
Trump a déclaré qu'il a l'intention de saisir
Raqqa et de mettre en place des « zones sûres pour protéger les civils ».
La coopération russo-américaine est encore en gestation
et peut-être gagnera plus d'élan quand Trump et Poutine se réuniront pour démarquer
la nouvelle carte du monde. Cette année sera cruciale pour trouver une solution
à la crise syrienne par la paix ou la guerre. Les
deux puissances géantes qui contrôlent le jeu sont pleinement conscientes des
risques qu'entraîne tout échec à Astana ou à Genève. L'administration de Trump
joue avec le feu et joue avec le temps en faisant traîner la guerre pour
épuiser l'armée syrienne et ses alliés, croyant que cette stratégie finira
par porter des fruits et rendra le projet américain facilement applicable.
Le
leadership syrien qui combat une guerre militaire, politique et diplomatique
sur tous les fronts est au courant des intentions de Trump. L'organisation
militaire en coordination avec les Russes et les Iraniens a déjà élaboré un plan pour contrer les États-Unis, en particulier dans le nord-est de
la Syrie pétrolifère et des régions riches en gaz.
Le jeu d'attente est ennuyeux, mais la Syrie et ses
alliés ne seront pas impatients, alors que les roitelets fainéants et corrompus du Golfe se
préparent à envoyer des troupes à l'appui d'un mystérieux «plan secret du
Pentagone» de Trump, plus probablement conçu par Netanyahu que par n'importe
quel Américain.
Hannibal GENSERIC