Selon Press.TV, la Turquie a accueilli, jeudi 9 mars 2017, une réunion, avec pour thème la partition
de l’Irak, à laquelle avaient pris part des personnalités pro-saoudiennes en
Irak. Ce plan est basé sur celui de Biden-Cheney, qui avait été approuvé, il y a dix ans, par le Sénat US par 75 voix contre 23, et dont la carte est ci-dessous.
Une réunion quasi secrète a eu lieu, jeudi 9 mars, à Istanbul, en Turquie,
en présence de personnalités politiques irakiennes. Un certain nombre de figures
de la confession sunnite y assistait.
Cette réunion avait à l'ordre du jour un éventail de sujets dont la mise en
place d’une région autonome sunnite, l’indépendance du Kurdistan irakien et la
dissolution des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi).
Le quotidien libanais al-Akhbar s’est référé aux sources qui
souhaitaient garder l’anonymat, pour dire que cette réunion controversée a été
organisée par les parties saoudienne, qatarie et turque.
« Des personnalités politiques saoudiennes, qataries et turques, dont
l’attaché militaire de l’ambassade du Qatar en Turquie, avaient participé à
cette réunion », indiquent les mêmes sources.
On peut mentionner parmi d'autres l’émissaire spécial du président du
Parlement irakien, Salim al-Joubouri, l’ancien ministre irakien de la Défense
Khaled al-Obeidi, récemment destitué, l’ancien ministre irakien des Finances
Rafi al-Issawi, le secrétaire général du Parti islamique irakien Ayad
al-Samarrai, le président du Parti président de Muttahidun Oussama Al-Nujaifi
et le secrétaire général de l’Association des oulémas musulmans Harith
al-Dhari.
La réunion s’est déroulée en deux parties: la première a eu lieu dans un
bâtiment public de la Turquie et la deuxième s’est tenue à l’Hôtel Marriott, à
Istanbul.
Les participants ont réussi, à l’issue de cette réunion, à récapituler
trois sujets : une demande, faite par Washington, au sujet de la dissolution
des Hachd al-Chaabi, la formation d’une région autonome sunnite et le
droit des Kurdes irakiens à l’autodétermination .
Une pétition contre les participants à la réunion d’Istanbul a circulé.
Au sein du Parlement irakien, un grand nombre de députés semblent en colère
à cause de la tenue d’une telle réunion en Turquie.
Ahmed al-Joubouri, qui représente le plus important bloc parlementaire
sunnite en Irak, affirme avoir collecté, jusqu’ici, 34 signatures dans le cadre
d’une pétition condamnant la participation de figures irakiennes à cette
réunion controversée.
Lors d’un point de presse, Ahmed al-Joubouri a demandé des explications au
Premier ministre Haïder al-Abadi et au ministre des Affaires étrangères Ibrahim
al-Jaafari, les demandant comment un pays comme l'Irak se permet d’accueillir
une telle réunion.
De son côté, Mohammed al-Sahioud, député du bloc parlementaire de l’État de
Droit, affilié à Nouri al-Maliki a réclamé la traduction en justice des
personnalités qui ont participé à la réunion d’Istanbul.
Selon le quotidien al-Akhbar, en marge de cette réunion, le
secrétaire général de l’Association des oulémas musulmans Harith al-Dhari a
rencontré Hakan Fidan, chef du service de renseignement turc.
Ammar al-Hakim : il n’y aura jamais de partition
Le chef de
l’Alliance irakienne unifiée, Ammar al-Hakim, a déclaré, fin décembre 2016, qu’il ne permettrait jamais la partition de
l’Irak.
« Il
n’y aura jamais de partition en Irak et l’Alliance irakienne unifiée ne
permettra jamais que l’Irak s’enfonce dans des guerres ethniques ou connaisse
une partition », a insisté le président de l’Alliance irakienne
unifiée, Ammar al-Hakim.
Cité par
Alforat News, le président de l’Alliance irakienne unifiée, Ammar al-Hakim, a
tenu ces propos à l’occasion d’une réunion avec les membres de ladite coalition
électorale, en présence du président du Parlement irakien, Salim al-Jabouri.
« Les
territoires libérés des mains des terroristes appartiennent à leurs habitants,
les mêmes qui ont combattu les terroristes, et le commandant général des forces
armées irakiennes supervise l’affaire », a déclaré le président du
Parlement irakien, Salim al-Jabouri, lors de cette séance.
S’attardant
sur l’unité de son pays, Ammar al-Hakim a insisté sur le fait que son alliance
ne permettrait jamais que l’on pousse l’Irak vers les guerres ethniques ou le
démembrement.
Les deux
parties ont également discuté de l’élaboration d’une feuille de route claire
sur l’avenir de l’Irak. « Cette
feuille de route ne cherche pas à satisfaire les intérêts de tel ou tel
groupe. Elle ne sera couronnée de succès qu’avec la
participation de tous et des efforts collectifs », a-t-il ajouté.
Hannibal GENSERIC