Pourquoi les leaders des pays "alliés" des États-Unis ont de faibles notes d’approbation

Voici les pays membres de l’OTAN dans lesquels Morning Consult suit mensuellement les pourcentages d’approbation/désapprobation, le leader du pays et les pourcentages d’approbation/désapprobation en date de juin 2024 :

-  Pologne, Tusk,                48%/41%
-  Italie, Meloni,                 42%/52%
-  Espagne, Sánchez,          38%/56%
-  Belgique, De Croo,         38%/47%
-  États-Unis, Biden,          37 %/56 %
-  Turquie, Erdogan,           35%/57%
-  Suède, Kristersson,         34 %/53 %
-  Pays-Bas, Rutte,              34 %/60 %
-  Canada, Trudeau,            30 %/63 %
-  Norvège, Store,               26 %/67 %
-  Allemagne, Scholz,         25 %/69 %
-  Royaume-Uni, Sunak,     25 %/68 %
-  France, Macron,              21%/73%

Voici les non-membres de l’OTAN dans lesquels Morning Consult interroge également :
-  Inde, Modi,                            70 %/24 %
-  Mexique, López Obrador,         62 %/34 %
-  Argentine, Milei,                     60%/37%
-  Suisse, Amherd,                     53%/25%
-  Irlande, Harris,                       47 %/37 %
-  Brésil, da Silva,                       44%/51%
-  Australie, Albanese,                 44 %/44 %
-  Autriche, Nehammer,               31%/61%
-  Corée du Sud, Suk-Yeol,           20 %/74 %
-  Japon, Kishida,                        13 %/72 %

Je n'ai trouvé aucun résultat de sondage sur le président chinois Xi, mais deux sondages sont pertinents : le 22 août 2022, j'ai titré « Un sondage affilié à l'OTAN dans 53 pays révèle que les Chinois pensent que leur pays est une démocratie » et j'ai rapporté que : « Un sondage mené dans 53 pays par « l’Alliance des démocraties », affiliée à l’OTAN, a révélé que 83 % des Chinois pensent que la Chine est une démocratie. Il s’agit du pourcentage le plus élevé parmi les 53 pays étudiés. 

Et les « États-Unis étaient au-dessous que la moyenne et étaient à égalité aux numéros 40 et 41, sur 53 pays, avec la Colombie, à 49 % » – à peine moins de la moitié des Américains pensent vivre dans une démocratie. 

En outre : le baromètre Edelman Trust effectue des sondages dans 28 pays et certaines de ses questions sont également pertinentes. Le 24 mars 2023, j'ai titré « Comment les citoyens des nations évaluent leur propre gouvernement » et j'ai rapporté que parmi les 28 pays interrogés par l'organisation Edelman, la confiance dans le gouvernement était la plus élevée en Chine, à 91 %, alors que seulement 39 % des Les Américains font confiance à leur gouvernement. Seulement 37 % des Russes le font, et les Russes se méfient de leur gouvernement depuis qu’un sondage a été réalisé à ce sujet – la disparité entre la façon dont les Russes évaluent leur gouvernement et la façon dont ils évaluent Poutine [1] est énorme et n’a d’équivalent dans aucun autre pays que je connaisse. Peut-être que les gouvernements locaux sont mauvais là-bas. C’est une disparité qui mérite d’être examinée scientifiquement. Mais, de même, la déclaration du président américain Biden à propos de Poutine : « Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir » est tout simplement mauvaise, tout comme le fait qu’il qualifie Xi de « dictateur ». C’est un leader extrêmement populaire, peut-être plus digne de confiance de ses citoyens que n’importe quel autre dirigeant d’une autre nation. Pour Biden, avec un taux d’approbation net de -13 % à l’époque (-19 % maintenant), dire de telles choses à propos de dirigeants nationaux qui ont bien mieux servi leur pays que Biden n’a servi le sien, est haineux et dénote d’un esprit fermé, mesquin et extrêmement dangereux tant pour son propre pays que pour tous les pays ; c’est méprisable. Cela veut dire aussi  qu’on devrait l’écarter du pouvoir  plus vite possible (mais qui ne doit être remplacé par une personne de son administration, puisqu’il s’est entouré d’individus tout aussi dangereux que lui). La même chose peut être dite pour presque tous les dirigeants des colonies américaines (appelées « alliés »).

La raison en est qu’aux États-Unis et dans les pays alliés, le leader ne représente pas le public mais représente plutôt les milliardaires qui ont financé ses campagnes. Au public, le leader avait fait des promesses sans aucune obligation de les tenir, mais aux quelques individus qui avaient fait don de la majeure partie de l'argent de sa campagne, le leader avait fait des promesses dont le non-respect entraînerait non seulement l'arrêt de la campagne, mais le milliardaire ne respecte pas les soutiens de carrière promis (sièges au conseil d'administration, etc.) après le départ à la retraite du politicien de la fonction publique. Un milliardaire remarque quand un homme politique ne tient pas les promesses qui lui ont été faites et agira en conséquence, mais le grand public ne le fait pas et n'a aucun moyen de riposter, autre que de voter pour un autre agent des milliardaires – ce qui n’est rien (les milliardaires restent toujours aux commandes du gouvernement, bien que par des agents différents). Il ne s’agit donc que d’une fausse « démocratie » dans ces pays.

Les démocraties actuelles sont ciblées par l’empire américain pour un changement de régime et sont donc plutôt qualifiées d’« autocraties » ou de « dictatures », mais les dictatures avérées sont les États-Unis et leurs colonies (« alliés »). Cependant, ce n'est qu'aux États-Unis que des recherches empiriques scientifiques et politiques détaillées ont été publiées sur la question de savoir si le gouvernement est une démocratie (environ une personne = une voix) ou plutôt une aristocratie (plutôt un dollar = une voix), et toutes ces études montrent sans équivoque que le gouvernement américain est une aristocratie : gouverné par et pour les super-riches uniquement.

Chaque empire est une dictature – d’abord exercée par le gouvernement impérial sur ses colonies, puis au sein de chacune de ses nations sur ses propres sujets. C’est ainsi que fonctionne N’IMPORTE QUEL empire.

Et les publics au sein de l’empire américain (comme dans N’IMPORTE QUEL empire) y sont des sujets, pas vraiment des citoyens. Ce sont les sujets des milliardaires, de l’aristocratie locale. (De plus : dans certains de ces pays, les milliardaires étrangers sont également autorisés à faire des dons aux campagnes politiques ; il ne s’agit donc pas toujours uniquement des milliardaires locaux.)

Par Eric Zuesse July 6, 2024

https://theduran.com/author/eric-zuesse/)

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NOTES de H. Genséric

 [1] Au mois de mars 2024, Poutine a été réélu avec 87,28 % des voix  ,
la participation au vote a  atteint dépassé 77 % des inscrits.
Depuis plus de 20 ans, le taux d'approbation de Vladimir Poutine a été ,
en moyenne de 80%, et le taux de désapprobation de 25%.