L'Ukraine perd plus de 1 000 hommes dans la bataille pour un seul village

On aurait pu penser que la guerre en Ukraine était terminée étant donné la couverture médiatique limitée dont elle a bénéficié. Cependant, les combats continuent, mais avec une couverture médiatique bien moindre. C’est parce que la Russie a complètement battu les mandataires occidentaux au sein de l’armée ukrainienne, tout comme elle l’a fait en Syrie contre les terroristes islamistes soutenus par l’Occident.

 

Ce manque de couverture médiatique des conflits en Ukraine, en Palestine et en Syrie n’est pas une coïncidence. Cela montre comment les grands médias occidentaux travaillent désormais main dans la main avec l’appareil militaire et de renseignement occidental.

Alors que l’Occident injectait des milliards en aide militaire aux nazis d’Ukraine et aux terroristes en Syrie, les grands médias occidentaux cherchaient à présenter les forces anti-Assad en Syrie comme résistant à la tyrannie, tout comme ils confiaient aux forces ukrainiennes un rôle similaire résistant aux méchants Russes.

La description médiatique des deux conflits est totalement déformée.

Malgré le silence assourdissant des médias occidentaux, les pertes ukrainiennes continuent d’augmenter. En mai, la Russie a affirmé que l’Ukraine avait perdu 111.000 hommes depuis début 2024.

Ce chiffre est une estimation prudente et le chiffre réel pourrait être beaucoup plus élevé, même si vous ne vous en rendriez peut-être pas compte si vous vous fiiez aux médias occidentaux. Éd.

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L'Ukraine perd plus de 1 000 hommes dans la bataille pour un seul village

Joe Barnes – The Telegraph 20 juillet 2024

On craint que plus de 1.000 soldats ukrainiens aient été tués lors d'une bataille symbolique pour un seul village sur la rive gauche du fleuve Dnipro.

La lutte périlleuse qui a duré des mois pour établir une tête de pont dans le village de Krynky [1], un village de pêcheurs du sud de Kherson, a été décrite comme une mission suicide pour les soldats, dans le cadre d'une opération considérée par les commandants comme cruciale pour immobiliser les forces russes dans la région.

Une enquête menée par Slidstvo, le site d'information basé à Kiev, a révélé qu'au moins 262 soldats sont morts et 778 sont toujours portés disparus après neuf mois de lutte pour maintenir un pied dans ce village.

Des marines ukrainiens ont été envoyés dans un raid audacieux sur le Dnipro, le fleuve qui traverse le pays, fin octobre de l'année dernière, dans le but d'établir une tête de pont dans le territoire sous contrôle russe.

L’incursion à travers le fleuve a été rendue possible après que les forces russes ont été contraintes de se retirer de la ville de Kherson en novembre 2022. Les responsables ukrainiens ont insisté sur le fait que la mission pourrait ouvrir un nouveau front dans la guerre, mais les observateurs et les analystes ont émis des doutes.

Les Marines ont traversé la rive gauche sur de petits canots avec des approvisionnements limités, contraints de combattre à pied avec le seul soutien à longue portée provenant de l'artillerie et des lance-roquettes de l'autre côté de la rivière.

Malgré les premiers succès remportés dans la prise de Krynky et de trois autres petites colonies riveraines, les forces ukrainiennes ont lentement perdu leur emprise sur la région, incapables de progresser de manière significative dans la zone sous contrôle russe de la région de Kherson.

Plus l’opération ukrainienne durait, plus des renforts russes étaient déployés pour y mettre fin.

Moscou a vu ses effectifs passer de 64.000 à l'automne dernier à 120.000 ce mois-ci, selon Kyiv Independent.

Enfin, les forces russes ont semblé submerger les marines ukrainiens dans la région.

Les responsables militaires ukrainiens ont reconnu que leurs positions à Krynky avaient été « complètement détruites », mais ont démenti les informations plus larges selon lesquelles les forces du pays auraient été retirées de la région.

Le raid de l’autre côté de la rivière a été largement considéré comme un effort désespéré de la part des politiciens ukrainiens pour démontrer aux sponsors occidentaux de Kiev que leurs forces pouvaient progresser à l’arrière de la contre-offensive ratée de l’été 2023.

Les soldats participant à l’incursion, qui nécessite un voyage en bateau de 30 à 60 minutes en eau libre sous le feu des drones russes, l’ont déjà décrit comme étant «comme  jeter des morceaux de viande aux loups ».

Et s’ils ne sont pas tués avant d’atteindre la rive du fleuve, les conditions ne font qu’empirer pour les marines ukrainiens.

« Il y avait des Russes à droite et à gauche de nous, et des Russes devant nous. Derrière nous, il y avait de l'eau. Il n’y avait nulle part où se replier ». a déclaré Vasyl à Slidstvo, un soldat de la 37e brigade de marine ukrainienne.

Le commandant ukrainien Krynky limogé

Cette année, il a passé 72 jours à Krynky entre le 2 décembre 2023 et la Saint-Valentin.

« Si nous avions un soldat blessé, nous le signalions immédiatement pour qu'un bateau puisse venir la nuit. Beaucoup de bateaux ne pouvaient pas venir, il arrivait que des gars restaient allongés avec les membres sectionnés pendant 10 jours et les bateaux ne pouvaient pas venir jusqu'à nous », a-t-il ajouté.

L'opération à Krynky était commandée par le général Yuriy Sodol, qui a été limogé le mois dernier suite à des allégations selon lesquelles « sa tactique avait  tué plus de soldats ukrainiens que n'importe quel général russe ».

L'Ukraine rend rarement public le nombre de ses victimes, mais le rapport Slidstvo a déclenché une colère à grande échelle parmi les Ukrainiens et a donné lieu à des allégations selon lesquelles les commandants jouent avec la vie de leurs hommes.

Cela dit, il faut ajouter qu'une fois éliminée la tête de pont ukrainienne sur la rive orientale du Dniepr, la bataille s'est déplacée vers les îles, zone grise ou sous le contrôle de l'un des deux camps, qui se poursuivra par intermittence pendant les mois suivants. Alors que le Donbass et Kharkov connaissent des changements sur le front, Kherson continuera encore longtemps à avoir le Dniepr comme frontière compte tenu du coût d'une éventuelle opération amphibie.

Source

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[1] La soif de sang perpétuelle de Washington DC saigne littéralement l’Ukraine