A l’heure où la vérité commence à voir le jour dans l’hexagone sur les véritables sources de financement de l’État islamique, à savoir les pétro-monarchies du golfe, avec en toile de fond les États-Unis,
il parait opportun de revenir sur cet article éclairant paru voilà plus
d’un an, qui détaillait la fonction exacte de cette armée de coupeurs
de tête, son utilité, et son rôle dans le jeu géopolitique actuel.
Une
analyse en huit points de pourquoi, comment et dans quel but les USA
utilisent les extrémistes islamistes de l’EIIL/DAECH au Moyen-Orient.
1-. Les corsaires étaient des
personnes privées (souvent des armateurs) qui engageaient des capitaines
habiles à la navigation pour conduire leurs propres intérêts, et ceux
plus politiques de puissances qui leur fournissaient ce que l’on
appelait une « lettre de marque». Une telle lettre les autorisait à
attaquer et saccager les navires d’autres puissances sous certaines
conditions (en général, en période de guerre).
Les activités des pirates et celles des
corsaires étaient pratiquement les mêmes. Seules différaient les
couvertures politiques officielles. Certains corsaires ont fini leur
carrière comme pirates, parfois pendus par ces mêmes gouvernements qui
les avaient engagés par le passé.
De fait, les corsaires pouvaient se permettre… des choses qu’un État jugeait éventuellement imprudent, politiquement ou économiquement, de faire.
Une variante à une échelle bien plus
grande et plus organisée fut celle des compagnies commerciales dotées de
privilèges, comme la fameuse Compagnie anglaise des Indes orientales,
qui bien que parfaitement privée (la couronne anglaise ne possédait pas
une seule action de la compagnie anglaise) avait carte blanche pour
mener des guerres et conduire des activités de gouvernement.
Les corsaires et les pirates ont peuplé
l’imaginaire romantique et libertaire de générations de personnes qui, à
l’inverse, fronçaient les sourcils sur les activités de leurs
mandataires.
Aujourd’hui, l’Histoire ne fait que se répéter. En pire.
2-. Les branches armées de ceux que l’on appelle les fondamentalistes islamistes
sont, depuis plus de 30 ans, une forme encore plus perverse de ces
compagnies, cette fois au service de l’empire américain. Les premières
bases de cette alliance furent jetées pendant la Première Guerre
mondiale par des gens comme St John Philby ou Gertrude Bell, de
brillants agents anglais hautement qualifiés qui travaillaient en
contact étroit avec les princes saoudiens.
On a vu cette alliance à l’œuvre en
Afghanistan dans les années 80, sous la savante baguette criminelle de
Zbigniew Brzezinski, puis en Bosnie, au Kosovo, en Tchétchénie, en
Libye, en Syrie et maintenant en Irak. Il est probable que ses
tentacules se prolongent jusqu’en Inde via le Pakistan, et jusqu’au
Xinjiang ouïghour en Chine.
L’EII/Daech, autrement dit, l’État islamique
en Irak et au Levant (Levant étant synonyme de « Syrie ») est une forme
plus sophistiquée de cette stratégie corsaire. Plus encore qu’Israël –
lequel, étant formellement un État reconnu internationalement, se doit
de se soumettre aux lois internationales, même s’il ne le fait
pratiquement jamais, s’arrogeant le droit de larges dérogations, et
possède une organisation politico-institutionnelle complexe (mais cela
compte de moins en moins, là-bas comme ici) –, Daech représente
véritablement la quadrature du cercle : un Etat-sans-Etat qui, étant par
définition une entité terroriste, a le « droit » de se positionner en
dehors de toute légalité. Les USA ont raison de les appeler «
organisation terroriste » : le soutien politique direct, et celui
organisationnel à travers l’Arabie saoudite, ajouté à l’appellation même
qu’ils lui donnent, constituent la fameuse « lettre de marche »
fournie par la superpuissance. Autrement dit, ils ont le droit et le
devoir d’être des terroristes.
Exactement comme les corsaires d’antan ;
sous la couverture trompeuse de « combattants pour la liberté
(anti-Assad), ils ont frappé l’imaginaire romantique à la fois de
certains naïfs bien-pensants – qui sont parfois, malheureusement,
tombés eux-mêmes dans les mailles mortelles du filet – et de soi-disant
internationalistes adeptes du Dieu Jupiter. On imagine bien à quel point
ils se sentent perdus aujourd’hui. Nous, à l’inverse, nous commençons à
distinguer un peu plus clairement les contours d’un objectif bien
précis.
3-. Dans les années 80, la Rand Corporation
avait déjà « prévu » que les guerres futures seraient un savant mélange
de guerres des étoiles et de conflits prémodernes conduits par des
entités sous-étatiques. Une prédiction relativement aisée, étant donné
que la Rand Corp. faisait elle-même partie du milieu où se préparait un
tel scénario. Il s’agit d’une stratégie soutenue par une logique
implacable. De fait, si ces « guerres des étoiles » sont poussées à
l’extrême, elles ne peuvent que se transformer en un conflit nucléaire. A
l’inverse, la guerre façon « corsaire », faite à travers des entités
sous-étatiques, comme celle menée par les USA après les premiers coups «
orthodoxes » assénés par les génies de Bush et Clinton, a permis à la
super-puissance de lancer cette série de « premières frappes » (First strikes)
qui auraient été excessivement risquées, et donc pratiquement
impossibles, en termes de guerre orthodoxe entre États, même si cela
avait été envisagé par le « New Nuclear Posture » élaborée par les
Néocons sous Bush Jr.
La débandade générale des concurrents
stratégiques survenue dès le début montre bien que ce coup avait quelque
chose de génialement criminel. On a même l’impression que tous ces
concurrents ont préféré courir le risque de guerres terroristes
sous-étatiques plutôt que celui d’un conflit ouvert avec un adversaire
sans pitié et toujours plus agressif, car toujours plus en difficulté.
Une difficulté qui reste cependant relative et dont nous parlerons plus
avant.
4-. Quoi de mieux pour les USA
que d’installer dans le centre névralgique de l’Eurasie (déjà objet de
tous les désirs et cauchemars du conseiller-devin de Jimmy Carter pour
la sécurité, Zbigniew Brzezinski), une État-sans-Etat, un État-zombie,
en Être-sans-être, une organisation territoriale qui peut, à l’abri de
sa bannière noire de pirate, menacer d’actions épouvantables les États
voisins, en partant de la Syrie, de la Russie, de l’Iran, de la Chine,
des républiques centre-asiatiques, et en poursuivant le long du couloir
qui à travers le Pakistan pénètre en Inde et qui, via le Xinjiang
ouïghour, prend la Chine à revers ? Difficile d’imaginer une arme non
conventionnelle plus efficace. Très difficile. Voilà un coin redoutable
planté au cœur de l’Organisation de Shanghaï.
Non seulement cela, mais l’Europe peut
également être menacée (cela n’a-t-il pas déjà eu lieu ?). Cela peut
s’avérer utile, si d’aventure elle se montrait un peu trop récalcitrante
au projet néoimpérial américain, avec ses corollaires comme l’arnaque
du TTIP (futur Traité de libre-échange transatlantique)
La difficulté que rencontrent les États
unis, et dont nous parlions plus haut, ne réside pas dans le fait qu’ils
auraient entamé un inexorable déclin par on ne sait quelle loi
géopolitique ou économique. En réalité, la difficulté réside dans le
système capitaliste lui-même, qui aujourd’hui est encore centré sur les
USA, chose que l’on peut contester seulement si l’on pense que le
système capitaliste est mesurable seulement en termes de profits, de
PIB, d’échanges commerciaux et de réserves monétaires. C’est le cas,
mais pas seulement, car le système capitaliste est avant tout un système
de pouvoir.
De plus, les puissances émergentes ont émergé, « en retard » (il ne pouvait en être autrement), c’est-à-dire lorsque les capacités de destruction militaires, industrielles, écologiques et financières au niveau mondial avaient déjà été massivement hypothéquées par un État-continent dénommé « États-Unis d’Amérique » et par ses vassaux. Il est vrai que nous, pays occidentaux au capitalisme mature, comptons pour 1/7e de la population mondiale, mais cela donne justement la mesure du problème, car nous comptons immensément plus sur le plan de la capacité destructrice.
De plus, les puissances émergentes ont émergé, « en retard » (il ne pouvait en être autrement), c’est-à-dire lorsque les capacités de destruction militaires, industrielles, écologiques et financières au niveau mondial avaient déjà été massivement hypothéquées par un État-continent dénommé « États-Unis d’Amérique » et par ses vassaux. Il est vrai que nous, pays occidentaux au capitalisme mature, comptons pour 1/7e de la population mondiale, mais cela donne justement la mesure du problème, car nous comptons immensément plus sur le plan de la capacité destructrice.
5-. Le réalisateur Oliver Stone et l’historien Peter Kuznic ont fait remarquer de façon très pertinente
qu’avec Hiroshima et Nagasaki, les USA avaient non seulement voulu
montrer au monde qu’ils étaient une superpuissance, mais – et cela est
bien plus préoccupant – qu’ils n’auraient aucun scrupule à défendre
leurs intérêts, et qu’ils étaient prêts pour cela à incinérer en masse
hommes, femmes et enfants.
Les populations libyennes, syriennes et
irakiennes martyrisées par les corsaires fondamentalistes sont la
démonstration macabre de cette absence de scrupules, avec ces épisodes
saccadés de génocides plutôt qu’un génocide atomique, bien trop risqué.
En ce sens très précis, Daech est utilisé comme arme de destruction
massive.
6-. En Occident, cette stratégie demeure incompréhensible
à la plupart des gens. Il est vrai qu’elle est complexe, car elle fait
appel à un jeu d’intrigues entre différents intérêts, idéologiques ou
purement mafieux, mais la chose a de quoi surprendre, car en plus d’être
évidente en termes d’objectifs – et parce qu’évidemment les USA les ont
eux-mêmes clarifiés -, comme on l’a vu, il ne s’agit en réalité que de
la réédition d’une très ancienne stratégie bien connue de tous.
La perception des gens a pu être un brin
confuse lors du conflit afghan dans les années 80. Il était alors
difficile de faire le lien entre Volker Shock, l’invasion soviétique, et
la naissance d’une guérilla islamiste soutenue et organisée par les
USA. Certains chercheurs, passant à l’époque pour des farfelus, avaient
toutefois faire remarquer les liens entre crise systémique,
financiarisation, reaganomanie, conflit géopolitique et reprise
d’initiatives néoimpériales par les USA après la déroute du Vietnam
(combien de fois a-t-on donné les USA pour vaincus). Je veux parler des
chercheurs rassemblés au sein de l’École du « Système-monde ».
Il est cependant singulier qu’une gauche
aussi déterminée dans les années 60 et 70 à lutter pour la défense du
Vietnam prosoviétique, ait quelques années plus tard fait de l’oeil aux
fondamentalistes soutenus par les USA contre une Union soviétique
soudain considérée comme l’empire à abattre à tout prix.
Après les Tours Jumelles, début de la 3e guerre mondiale « par morceaux », celle dont vient tout juste de parler le Pape François
(il aura vraiment fallu au Vatican plus de 13 ans pour le comprendre
?), le déclin total de la gauche fut annoncé par un spectaculaire chant
du cygne : les énormes manifestations contre les guerres de Bush Jr. et
les politiques néolibérales globalisées. On était pourtant sur la bonne
voie, car il s’agissait de protester précisément contre les deux aspects
complémentaires du rapport argent-pouvoir mis à nu par la crise
systémique. Mais il a suffi d’une aggravation de la crise vers les
centres occidentaux du capitalisme et de l’élection sanctifiée de
Barack Hussein Obama pour mettre fin à toute rationalité et pour
transformer des centaines de milliers d’ex-militants en soutiens actifs,
passifs, ou inconscients de la nouvelle politique impériale.
Je n’exagère pas : il suffit de comparer
les quelque 3 millions de personnes dans les rues de Rome en 2003
contre la guerre en Irak, et les 300 (trois cents) manifestants à Rome
en 2011 contre celle en Libye.
Mais le pire est que cela ne résultait
pas d’un programme sophistiqué de conditionnement, mais de celui de
stratégies de communication introduites à l’époque par le dirigeant nazi
Goebbels, et réutilisées par les anciens et les nouveaux médias, avec
une variante décisive : non seulement les mensonges les plus énormes
sont répétés à l’unisson, partout et par tous les moyens, mais on les
enveloppe maintenant d’une nouvelle terminologie et de nouveaux concepts
qui plaisent beaucoup à la gauche : si le fait de larguer des bombes
faisait froncer les sourcils aux gens de gauche, il suffisait de dire
que c’étaient des bombes intelligentes ou même, humanitaires, voire, de
l’aide humanitaire, sic et simpliciter. L’empire parlait
désormais dans un langage à large spectre, qui allait du vocabulaire
réactionnaire à celui du progrès, technique, social et politique. Rien
de bien nouveau, mais la cible était la société en voie de dislocation
du fait de la crise toujours plus féroce, abandonnée et même trahie par
ces mêmes intellectuels et ces mêmes politiques auxquels elle s’était
confiée et parmi lesquels, malheureusement, les effets mutagènes du
langage impérial avaient fait leurs dégâts, même dans les quelques
forteresses encore debout.
Comme l’illustrait alors un dessin d’Alan : « le trucage existe, on le voit nettement, bien en évidence, mais personne n’en a rien à faire. » Les vraies raisons devraient être étudiées à fond pour comprendre comment sortir de ces limbes suspendus au-dessus du gouffre.
Comme l’illustrait alors un dessin d’Alan : « le trucage existe, on le voit nettement, bien en évidence, mais personne n’en a rien à faire. » Les vraies raisons devraient être étudiées à fond pour comprendre comment sortir de ces limbes suspendus au-dessus du gouffre.
De toute façon, la « guerre au
terrorisme » n’a pas abattu le terrorisme, tout simplement parce qu’il
n’y avait aucun terrorisme à abattre. En revanche, elle a détruit des
États, d’abord l’Afghanistan, puis l’Irak. Et pendant ce temps, le
terrorisme entrait « en léthargie » avant de réapparaitre au travers de
certaines démonstrations nécessaires de son existence, comme à Madrid ou
à Londres, au coeur de l’Europe. En réalité, il était simplement dans
une phase de réorganisation, au sens où on le réorganisait pour de
nouveaux théâtres d’opérations, éventuellement peu clairs au début dans
l’esprit des stratèges américains, car lors des crises systémiques, même
celui qui génère et utilise le chaos en ressent les effets.
7-. Avec Obama , les objectifs et la stratégie se sont peu à peu éclaircis.
Une fois l’armée corsaire réorganisée et développée, la nouvelle
offensive a été déclenchée, avec cependant deux préludes : le discours
d’Obama à l’Université du Caire en 2009, et les « printemps arabes » qui
ont commencé l’année suivante.
Dans les deux cas, la gauche a démontré une formidable capacité à ne rien comprendre à ce qui se passait.
Ayant désormais dissocié totalement
l’anticapitalisme de l’anti-impérialisme, la majeure partie du « peuple
de gauche » s’est fait rouler dans la farine de la bien-pensance des
droits humains (inutile de rappeler ici les champions italiens – et
français – de cette mélasse), élevant n’importe quel bla-bla en concept
et ensuite en paroles d’évangile. Obama dixit. Comme c’est beau. Mais
quelle différence entre Obama et ce va-t-en-guerre anti-musulman de Bush
! Avez-vous écouté son discours du Caire ?
Pas le moindre doute sur le fait que l’Empire dictait là la nouvelle doctrine d’alliance à l’islam politique (une alliance dont le centre logistique, financier et organisationnel se trouve en Arabie Saoudite, le fidèle et plus ancien partenaire des USA au Moyen-Orient).
Pas le moindre doute sur le fait que l’Empire dictait là la nouvelle doctrine d’alliance à l’islam politique (une alliance dont le centre logistique, financier et organisationnel se trouve en Arabie Saoudite, le fidèle et plus ancien partenaire des USA au Moyen-Orient).
Cela a empiré avec les « printemps
arabes ». Même une fois les bombardements sur la Libye commencés, la
gauche n’a pas eu le bon sens de revenir sur son propre enthousiasme
pour ces « révoltes ». En cela, l’appel aussi démentiel que déplaisant
de Rossana Rossanda fut symptomatique, lorsqu’elle invitait les gens à
s’enrôler dans les hordes d’égorgeurs de Benghazi (dont le chef arrivait
directement de Guantanamo, sous couverture de l’OTAN), comme ce que les
antifascistes avaient fait en Espagne.
Un appel qui signait le niveau de
corruption aristotélicienne, non pas d’un cerveau vieillissant, mais de
plusieurs générations de rêveurs qui ont grandi sous le ciel de l’Empire
américain, naturel comme le firmament et invisible comme le temps, et
donc non perceptible.
Sous cette coupole étoilée et
globalisée, le capitalisme devient non plus un rapport social vivant
dans des sociétés et des lieux géographiques concrets, mais un concept
qui s’oppose à un autre concept : le « capital » et le « travail ». La
chose la moins matérialiste depuis l’époque des discussions sur le sexe
des anges.
Dissocier le capitalisme de
l’impérialisme est comme prétendre dissocier l’hydrogène de l’oxygène
tout en conservant l’eau. Pour un chrétien, c‘est comme vouloir
dissocier le Christ de l’Esprit sain. Il reste quelque chose, suspendu
entre le livresque et la bien-pensance instinctive aux prises avec tous
les démons les plus fourbes et déterminés. Nous sommes arrivés au point
où un chef d’État-major, le général Wesley Clark, révèle que la Libye et
la Syrie étaient, dès 2001, sur la liste des objectifs sélectionnés
par le Pentagone, tandis que de soi-disant marxistes, toujours
incurables continuent encore aujourd’hui d’y voir des « révoltes
populaires » ; ces révoltes populaires qu’eux-mêmes sont bien incapables
de provoquer dans leur propre pays. En somme, les effets de la crise
systémique.
8-. Mais tout cela ne constitue d’un ensemble de détails résiduels,
qui ne concernent que des détails de l’Histoire, sans réelles valeurs
politiques. Ils servent tout au plus à illustrer le phénomène bien plus
grave d’une gauche qui arrive face à la 3e Guerre mondiale totalement
désarmée, aux niveaux théorique, politique et idéologique. Bien plus
désarmé que le « peuple de droite » et bien souvent plus ouvertement du
côté des va-t-en-guerre.
Ah, comme Pasolini avait raison quand il
pestait contre les « irresponsables intellectuels de gauche » !
Regardez où nous en sommes aujourd’hui !
Il y a pourtant quelques traces de ciel
bleu dans cet été plutôt maussade. On ne peut qu’être d’accord avec le
Mouvement 5 étoiles et les écologistes de gauche (SEL) dans leur
opposition à l’envoi d’armes aux Kurdes (au fait, à quels Kurdes ?).
Il y a des raisons d’être d’accord avec eux, comme l’indécence des exportations d’armes et l’inutilité de la chose pour résoudre le conflit. Mais la vraie inutilité et la vraie indécence résident dans le fait que ce conflit verra la mort de milliers de personnes, dont 90% de civils, comme cela se produit dans tous les conflits modernes , et comme le clament depuis longtemps des organisations comme Emergency.
Il y a des raisons d’être d’accord avec eux, comme l’indécence des exportations d’armes et l’inutilité de la chose pour résoudre le conflit. Mais la vraie inutilité et la vraie indécence résident dans le fait que ce conflit verra la mort de milliers de personnes, dont 90% de civils, comme cela se produit dans tous les conflits modernes , et comme le clament depuis longtemps des organisations comme Emergency.
Le sénateur McCain, électron libre, en
apparence, mais en réalité exécuteur plénipotentiaire de la politique de
chaos terroriste d’Obama, s’est mis d’accord aussi bien avec le leader
du gouvernement régional Kurde en Irak, qu’avec le Califfe de Daech, Abu Bakr al-Baghdadi, alias Abu Du’a, alias Ibrahim al-Badri, alias Shimon Elliot [1], un des
cinq terroristes "les plus recherchés" par les États-Unis, avec une
récompense de 10 millions de dollars.
Nous avons les témoignages et les
preuves photographiques (et c’est sur ces documents que se base la
plainte judiciaire de certaines familles contre le sénateur McCain
accusé d’être complice de l’enlèvement par l’ISIS de certaines personnes
au Liban).
Tout comme Mussolini avait besoin d’un
millier de morts à jeter sur la table des négociations de paix, les USA,
l’EIIL et les boss kurdo-irakiens ont besoin de quelques milliers de
morts (civils) à jeter sur la scène publique de la tragédie au
Moyen-Orient, pour parvenir à la partition en trois de l’Irak et
s’accaparer les zones nord-orientales de la Syrie (que l’on arrête de
parler des USA et de la Syrie unis contre les terroristes, comme le font
certaines fripouilles superficielles au service du régime). Tout cela
pour rendre le spectacle plus réaliste.
Cher Mouvement 5 étoiles, et cher Di
Battista, et aussi cher SEL (je m’adresse à eux, car ce sont les seuls
au Parlement à avoir montré des signes d’intelligence et de décence),
vous avez eu une excellente intuition, mais essayez d’aller au-delà de
cette intuition, car dans cette crise systémique épouvantable qui est
destinée à empirer, la seule intuition ne suffit plus, et tous les
contes de fées finissent par devenir des films d’horreur, surtout en
matière de politique internationale, un domaine où vous devriez vous
armer un peu mieux.
En 1979, Zbigniew Brzezinski avait
compris et écrit que le principal problème des États-Unis serait
l’Eurasie et qu’il fallait absolument la « balkaniser », en particulier
la Russie et la Chine. Au début du siècle dernier, en pleine hégémonie
mondiale de l’Empire britannique, le géographe anglais Halford Mackinder
écrivait : « qui contrôle l’Europe de l’Est commande le coeur du monde
(Heartland) : qui contrôle le coeur du monde commande à l’Ile du monde :
qui contrôle l’ile du monde commande au monde. »
L’inlassable va-et-vient de McCain entre
Ukraine et Moyen-Orient n’est donc pas un hasard. La pensée dominante
est toujours la même. Ce qui a changé, c’est simplement que les USA ont
compris qu’il n’était pas nécessaire que ce soit leur armée qui fasse le
sale boulot.
[1] Le "Calife" Baghdadi est un juif israélien
ISIS = ISlamistes ISraéliens
Long before the creation of ISIS in 2006, this C-Span TV interview from 1990 shows that the terrorist organisation was actually created by Israel.
According to the video’s description:
‘ISIS’ was not created by Iraq in 2006 or even Syria which they now call ‘ISIL’, which is only what the mainstream MEDIA will report and want you to believe in.
Obama calls ISIS a terrorist group is because it is really “Israel”, and Obama actually considers them a terrorist regime.
Here’s a C-Span TV interview video from August 5, 1990 admitting that Israel (Mossad) is “ISIS”.
ISIS = ISlamistes ISraéliens
Israël reconnaît avoir créé ISIS/Daech dans les années 1990
Long before the creation of ISIS in 2006, this C-Span TV interview from 1990 shows that the terrorist organisation was actually created by Israel.
According to the video’s description:
‘ISIS’ was not created by Iraq in 2006 or even Syria which they now call ‘ISIL’, which is only what the mainstream MEDIA will report and want you to believe in.
Obama calls ISIS a terrorist group is because it is really “Israel”, and Obama actually considers them a terrorist regime.
Here’s a C-Span TV interview video from August 5, 1990 admitting that Israel (Mossad) is “ISIS”.
En France aussi... |