Jusqu’à
présent, j’ai globalement essayé d’ignorer la course à la présidence
des États-Unis. C’est une diversion qui empêche de faire des choses soit
agréables soit utiles. Cette élection n’est ni l’une ni l’autre. Je
n’ai pas toujours essayé d’ignorer totalement ces torrents de non-sens
qui éclatent tous les quatre ans comme un égout jaillissant, mais, en
général, je ne me suis jamais intéressé à l’issue, parce que dans tous
les cas sauf un, j’ai véritablement détesté tous les candidats. Jimmy
Carter est le seul dont j’aurai voulu serrer la main. Je n’aurais pas
voulu respirer le même air que tous les autres, tous des mécréants aux
cerveaux détraqués qui ont laissé une traînée visqueuse à la Maison
Blanche.
Il est
d’usage dans la presse occidentale de prendre un air savant et
d’expliquer la rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran sur la base de
rivalités religieuses (sunnites contre chiites) ou ethniques (arabes
contre perses). Pourtant l’Histoire contredit cette interprétation,
tandis qu’un coup d’œil sur la carte des hydrocarbures rend ce conflit
limpide.