Fin novembre, le commentateur Debs is Dead et moi-même
avons
écrit au sujet de la compétition impitoyable entre les vaccins. La cause en
était le résultat ambigu des essais du vaccin à but non lucratif AstraZeneca,
qui a provoqué des critiques ravies de la part de ceux qui préfèrent les
fournisseurs de vaccins commerciaux.
La bonne
nouvelle aujourd’hui est que la coopération entre les développeurs de vaccins
est toujours possible et peut conduire à de meilleurs résultats.
Comme Debs l’avait exprimé :
Dans le monde réel, cela signifie que si le vaccin AstraZeneca
est efficace à plus de 60% - ce qui est meilleur que n'importe quel vaccin
contre la grippe, 95% est, à mon avis, une nouvelle couillonnade de Big Pharma
- et n'a pasd'effets secondaires majeurs (un cas de sclérose en plaque ne nous
dit rien pour la raison que j'ai décrite ci-dessus), alors ce sera cela ou rien
pour une tranche importante de la population mondiale.
Si tout le monde se laisse piéger dans la tentative
transparente des grandes sociétés pharmaceutiques d'arrêter ce possible vaccin
dans son élan, avant la fin des tests, cela signifiera pas de vaccin pour des
milliards de nos semblables, donc plutôt que de se joindre au sabotage par Big Pharma, il est plus
logique de considérer ce vaccin plus objectivement que ne le fait de Noli, le
sbire des multinationales à Harvard.
J’étais d’accord avec cela et j’ai discuté de la raison la plus probable pour laquelle le vaccin AstraZeneca n’a pas montré une efficacité plus élevée :
Le vaccin AstraZeneca utilise un adénovirus comme «vecteur»
pour délivrer une séquence d'ADN que les cellules humaines utilisent ensuite
pour créer une protéine SARS-CoV-2 spécifique (mais inoffensive). Le système
immunitaire apprendra alors à attaquer cette protéine. Ensuite, il devrait être
en mesure de se protéger contre les infections par le SRAS-CoV-2. ...
Afin de se prémunir contre les cas dans lesquels une immunité déjà existante
contre les adénovirus humains peut empêcher l'inoculation, AstraZeneca utilise
une version d'un adénovirus d'origine chimpanzé comme vecteur. Le vaccin russe
Spoutnik V, mis en avant par le professeur de Noli sur Russia Today, utilise
deux doses avec différents adénovirus humains (Ad-26, Ad-5) comme vecteurs pour
augmenter les chances d'inoculation. D'autres développeurs de vaccins, CanSino
Biologics et Johnson & Johnson, utilisent également des vecteurs
d'adénovirus. Le vaccin de Sinopharm utilise un virus SARS-CoV-2 inactivé.
AstraZeneca a découvert par hasard que son vaccin fonctionne mieux lorsque la
première dose est inférieure à la seconde. L'immunité vectorielle peut
expliquer pourquoi c'est le cas.
Une première dose élevée créera une certaine immunité contre le virus
SARS-CoV-2 mais également une certaine immunité contre le virus vecteur,
l'adénovirus d'origine chimpanzé. Lorsqu'une première dose élevée a entraîné le
système immunitaire à combattre le virus vecteur, la deuxième dose de vaccin «de
rappel» utilisant le même vecteur deviendra inefficace. Une première dose plus
faible peut garantir que la deuxième dose plus élevée n'est pas vaincue
prématurément par l'immunité vectorielle, mais peut toujours faire son travail.
À mon insu, les développeurs russes du vaccin Spoutnik V étaient arrivés à la même conclusion :
Sputnik V @sputnikvaccine - 13:10 UTC · 23 nov.2020
La raison possible de l’efficacité de 62% du régime à dose complète d’AstraZeneca est que l’immunité au vecteur adénoviral chimpanzé dès la première injection rend la deuxième inefficace. #SputnikV résout ce problème en utilisant deux vecteurs adénoviraux humains différents pour les deux injections (efficacité de 92%)
Ils avaient proposé à AstraZeneca de coopérer avec eux :
Sputnik V @sputnikvaccine - 14:41 · 23 nov.2020
Sputnik V est heureux de partager l'un de ses deux vecteurs adénoviraux humains avec @AstraZeneca pour augmenter l'efficacité du vaccin AstraZeneca. L'utilisation de deux vecteurs différents pour deux injections entraînera une efficacité plus élevée que l'utilisation du même vecteur pour les deux injections.
Aujourd’hui, le site Web de Sputnik V a annoncé que AstraZeneca avait accepté la proposition. Les essais commenceront immédiatement :
Après que les résultats préliminaires de l'essai clinique du vaccin
Spoutnik V ont montré une efficacité supérieure à 90%, le Fonds
d'investissement direct russe (RDIF, le fonds souverain russe) et l'Institut
Gamaleya ont proposé le 23 novembre 2020 à AstraZeneca d'utiliser l'un des deux
composants (vecteurs adénoviraux humains) du vaccin Spoutnik V dans les essais
cliniques d'AstraZeneca.
AstraZeneca a accepté la proposition du RDIF et commencera les essais
cliniques de son vaccin en combinaison avec le vecteur adénoviral humain de
Sputnik V de type Ad26 d'ici la fin de 2020. Cette recherche permettra aux
scientifiques d'AstraZeneca d'étudier la possibilité de renforcer l'efficacité
de leur vaccin grâce à l'application de cette approche combinée.
La société pharmaceutique britannique a confirmé
la démarche au terme d’une déclaration quelque peu alambiquée :
AstraZeneca étudie également comment il peut évaluer
des combinaisons hétérogènes de différents vaccins, en collaboration avec des
partenaires industriels, des gouvernements et des instituts de recherche du monde
entier, et commencera bientôt à explorer avec l'institut de recherche
Gamaleya en Russie pour comprendre si deux vaccins à base d'adénovirus peuvent
être combinés avec succès.
Reuters a fait la une taquine : « AstraZeneca se fait prendre en stop par le Russe Spoutnik dans la course aux vaccins. »
Il y aura plus de moquerie à propos de cette coopération, et plus de fausses allégations selon lesquelles la Russie a enregistré trop rapidement son vaccin.
Mais franchement c’est le meilleur moyen de remettre en piste le vaccin AstraZeneca à but non lucratif exceptionnellement bon marché, de $3 à 4 par vaccination. Des centaines de millions de personnes en dépendront, car les vaccins à ARNm sophistiqués mais coûteux de Pfizer et Moderna ne sont pas abordables.
La combinaison de l’adénovirus d’origine chimpanzé utilisé par AstraZeneca et de l’adénovirus humain Ad26 Gamaleya peut bien être la meilleure solution possible car elle ne peut pas créer une immunité vectorielle pour le deuxième rappel. Certains chercheurs ont vu avec scepticisme l’utilisation d’un adénovirus Ad5 comme injection de rappel, car une tentative antérieure de créer un vaccin anti-VIH sur la base d’Ad5 avait montré des effets négatifs.
La bonne nouvelle
survient alors qu’un autre développement de vaccin a annoncé
son échec :
Un vaccin expérimental COVID-19 de Sanofi et du GlaxoSmithKline britannique
a montré une réponse immunitaire insuffisante dans les résultats des essais
cliniques, a déclaré vendredi le fabricant français de médicaments, un coup dur
pour les efforts visant à trouver des moyens de lutter contre la pandémie.
Les deux sociétés ont déclaré qu'elles prévoyaient de lancer une autre étude
l'année prochaine, dans l'espoir de proposer un vaccin plus efficace d'ici la
fin 2021.
Les développeurs de vaccins russes ont immédiatement réagi à la nouvelle en proposant à nouveau de coopérer :
Sputnik V @sputnikvaccine - 7:22 UTC · 11 déc 2020
#SputnikV est prêt à partager sa technologie avec Sanofi @sanofi et GSK @GSK pour les aider à développer leur prochain vaccin. Un partenariat de différents producteurs est la voie de l'avenir. Ensemble, nous sommes plus forts.
C’est une coopération mondiale comme elle devrait l’être.
On se demande combien de temps il faudra à l’administration Trump et à Big Pharma pour saboter ces efforts.
Des sanctions contre l’Institut Gamaleya, appartenant à l’État, et toute personne qui coopère avec eux, pourraient bientôt arriver.
Par Moon of Alabama − Le 11 décembre 2020
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