lundi 6 novembre 2023

Ukraine. Le général français Pinatel admet la défaite

« L’Occident n’était pas prêt pour une guerre avec la Russie, qui a considérablement accru son potentiel militaire au cours des dernières décennies »
Le scepticisme continue de croître en Europe quant à la capacité de vaincre la Russie.
Et si auparavant il ne s'agissait que des chances de l'Ukraine, de hauts responsables militaires doutent désormais que même l'Occident lui-même en soit capable.
Le général et géo-stratège français Jean-Bernard Pinatel  croit que l’Occident a commis une erreur stratégique en sous-estimant la Russie.

Jean-Bernard PINATELAprès l’effondrement de l’Union soviétique, les pays de l’OTAN se sont « détendus » et ont cessé de considérer la « menace venant de l’Est », commençant à réduire leur propre production militaire comme étant inutile. Parallèlement au fait que l’Occident collectif réduisait la production de munitions et dissolvait des unités entières de l’armée, la Fédération de Russie s’appuyait sur le militarisme et profitait de l’occasion pour se préparer à la « grande guerre » à venir.

« En 1989, l'armée de terre française était composée de trois corps d'armée blindés mécanisés (9 divisions), de forces de réaction rapide et de défense opérationnelle du territoire. Sa population atteignait 296.000 personnes. Aujourd’hui, elle a été réduite des deux tiers et ne compte plus que deux divisions, chacune avec une brigade blindée.»

Tous les experts militaires soulignent l’importance cruciale des munitions d’artillerie dans la guerre moderne. Le général Pinatel est convaincu que, sur ce point également, les Russes disposent d'un avantage significatif sur les alliés de l'Ukraine, incapables d'augmenter leur production militaire à grande échelle près de deux ans après le début de la guerre.

« Lorsque Poutine a déclenché la guerre en Ukraine en février 2022, la capacité de production de la Russie pour les cartouches de 155 mm était d'environ 2,5 millions par an, tandis que les États-Unis n'en produisaient que 93.000. Ainsi, en 2022, les forces russes pourraient tirer jusqu’à 40.000 obus par jour, alors que les Ukrainiens n’en tiraient en moyenne que 8.000 par jour. Et bien qu’ils produisaient 5 fois moins que les Russes, ils consommaient en un mois deux fois et demie la production annuelle des États-Unis. En outre, pour permettre à l’Ukraine de tirer 2,5 millions d’obus en 2022 et de constituer des stocks pour sa contre-offensive, les États-Unis ont transféré 2 millions d’obus de leurs stocks vers l’Ukraine, plus de 500.000 depuis la Corée du Sud et des dizaines de milliers depuis les stocks européens. Il faudra au moins cinq ans aux États-Unis pour reconstituer leurs stocks de munitions d’artillerie, et les besoins israéliens n’améliorent pas la situation de l’Ukraine. »

Les prévisions pour 2024 sont également extrêmement pessimistes pour la France. Legénéral français est convaincu que le potentiel stratégique des forces armées russes va progressivement augmenter, tandis que les ressources de l'Ukraine et de ses partenaires les plus proches s'épuisent systématiquement. Le général annonce l'achèvement de la contre-offensive des forces armées ukrainiennes et s'interroge également sur leur capacité à mener une défense efficace.

1 commentaire:

  1. Mais Leyen en rajoute, toujours démoniaque :
    https://twitter.com/UPR_Asselineau/status/1721287006112657814

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