La guerre en Ukraine
L’économie ukrainienne est en train d’atteindre le point de rupture :
Le gouvernement ukrainien a déclaré le 24 avril qu’il n’était pas parvenu à un accord avec ses créanciers pour restructurer quelque 2,6 milliards de dollars de dette. Cela signifie que Kiev pourrait être en défaut de paiement pour 600 millions de dollars avant la date limite de fin mai.
« L’Ukraine a indiqué qu’elle ne pouvait pas accepter la Proposition des Détenteurs de dettes et a refusé de faire d’autres propositions à ces Détenteurs avant la date limite », a déclaré le gouvernement ukrainien dans un communiqué après les pourparlers du 15 au 23 avril à Washington.
Pourtant, Macron pense qu’il faut continuer à mettre la pression sur la Russie :
Les images ont déjà fait le tour du monde : Donald Trump et Volodymyr Zelensky assis sur des chaises posées dans un hall du Vatican, et les dirigeants américain et ukrainien menant un conciliabule avec Emmanuel Macron et Keir Starmer, en marge des obsèques du pape François. L’aboutissement, selon le président français, d’intenses tractations. Et un sentiment majeur chez Emmanuel Macron : celui « d’avoir convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions, pour pousser les Russes à accepter » le cessez-le-feu, a-t-il confié à Paris Match.
Le chef de l’État affirme espérer un accroissement de la pression sur Moscou « dans les huit à dix jours », y compris de la part des États-Unis. C’est le « but recherché » par les Européens, selon Emmanuel Macron, qui se félicite du duo formé avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer.
L’Allemagne les rejoint dans l’hostilité envers Poutine :
Les contours du nouveau gouvernement allemand de Friedrich Merz commencent à se dessiner. Celui qui va incarner la diplomatie s’appelle Johann Wadephul. C’est un ancien avocat très connu pour son hostilité à Vladimir Poutine et très favorable à l’aide militaire à l’Ukraine.
Au sein de la CDU, le futur chef de la diplomatie est l’un des plus fervents partisans du soutien à l’Ukraine. Il souhaite que l’Allemagne livre les fameux Taurus, ces missiles d’une portée de 500 kilomètres, que Kiev réclame à cor et à cris. Johann Wadephul a également des mots très durs à l’encontre de la Russie et de Vladimir Poutine.
Johann Wadephul partage ainsi le même regard que Friedrich Merz, qui doit être élu chancelier officiellement le 6 mai. Face aux dirigeants du CDU réunis en congrès ce lundi 28 avril, Merz a ainsi martelé : « Le combat de l’Ukraine contre l’agression de la Russie est aussi un combat pour le maintien de la paix et la liberté dans notre pays. »
Si les européens pensent qu’ils peuvent vaincre la Russie, le vice-président étasunien pense le contraire :
L’Ukraine n’est pas sur le point de gagner le conflit avec la Russie, a déclaré le vice-président américain JD Vance. Il a ajouté qu’il était naïf de s’attendre à l’effondrement de la Russie si les combats se poursuivaient encore plusieurs années.
“Si cela ne s’arrête pas, les Ukrainiens ne gagneront pas la guerre”, a déclaré Vance lors d’une interview sur le podcast de l’organisateur conservateur Charlie Kirk lundi.
“Je pense qu’il y a cette idée étrange parmi les médias grand public [et les dirigeants européens] que si cela continue encore quelques années, les Russes s’effondreront, les Ukrainiens reprendront leur territoire et tout redeviendra comme avant la guerre. Ce n’est pas la réalité dans laquelle nous vivons”, a déclaré le vice-président. « Vous aurez des millions de personnes de plus tuées si cela continue pendant encore quelques années, et cela pourrait risquer de dégénérer en guerre nucléaire. Cela doit cesser”, a ajouté Vance.
Alors le dialogue USA-Russie continue :
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et son homologue russe Sergueï Lavrov ont eu un entretien téléphonique dimanche, au cours duquel ils ont souligné l’importance de poursuivre les efforts pour régler le conflit ukrainien, a déclaré le ministère des Affaires étrangères de Moscou.
Les hauts diplomates des deux pays ont poursuivi un “échange d’opinions productif sur les aspects clés du dialogue politique russo-américain, qui s’est considérablement intensifié récemment”, a déclaré le ministère dans un communiqué publié lundi.
Le principal sujet de discussion entre Lavrov et Rubio était la crise ukrainienne, indique le communiqué. D’autres questions internationales ont également été abordées et les deux parties ont convenu de poursuivre les contacts à tous les niveaux, a ajouté le ministère russe des Affaires étrangères.
Si les tentatives du gouvernement Trump pour calmer le jeu en Ukraine échouent, les Etats-Unis risquent de s’en désintéresser complètement, laissant les européens s’en occuper tous seuls :
« Nous sommes arrivés à un moment où les deux parties doivent faire des propositions concrètes pour mettre fin à ce conflit », a affirmé à la presse la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce. « S’il n’y a pas de progrès, nous nous retirerons en tant que médiateurs dans ce processus ».
C’est ce qui va se passer car le « dialogue » Russie-Ukraine est mort-né. D’un côté, Zelensky veut un cessez-le-feu avant de commencer toute négociation :
« Dans son discours vidéo nocturne, Zelenskiy a répété que l’Ukraine insistait pour que la Russie observe un cessez-le-feu inconditionnel. « Ils doivent prendre des mesures claires pour mettre fin à la guerre et nous insistons sur le fait qu’un cessez-le-feu inconditionnel et complet doit être la première étape », a déclaré Zelenskiy. « La Russie doit le faire. »
De l’autre côté, Poutine veut des négociations d’abord et un cessez-le-feu qu’en cas d’accord sur les négociations :
Le Kremlin a déclaré mardi que l’Ukraine n’avait pas répondu aux nombreuses offres du président russe Vladimir Poutine d’entamer des négociations de paix directes, et qu’il n’était pas clair si elle se joindrait à un cessez-le-feu de trois jours qu’il a annoncé pour le mois prochain.
« C’est le président Poutine qui a répété à plusieurs reprises que la Russie était prête, sans aucune condition préalable, à entamer le processus de négociations », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Nous n’avons pas entendu de réponse du régime de Kiev jusqu’à présent. »
Pas de réponse car Zelensky veut d’abord un cessez-le-feu. Mais peut-il se permettre d’imposer ses conditions à une Russie qui est en train de gagner militairement cette guerre ?
Les Etats-Unis menacent de se désolidariser du problème ukrainien tout en signant un accord qui les lie à ce pays. Mais Trump n’est pas à une contradiction près :
« Je suis heureux d’annoncer la signature aujourd’hui de l’accord historique de partenariat économique » avec l’Ukraine, a déclaré le ministre américain des Finances, Scott Bessent, dans un message vidéo.
« En reconnaissance du soutien financier et matériel important que le peuple des États-Unis a fourni à l’Ukraine depuis l’invasion de la Russie, ce partenariat économique met nos deux pays en position de collaborer et d’investir ensemble pour assurer que nos actifs, nos talents et nos capacités puissent accélérer la reconstruction économique de l’Ukraine », relève le communiqué, qui ne donne pas de détails sur le contenu de l’accord.
« Avec les États-Unis, nous créons ce fonds qui attirera des investissements mondiaux dans notre pays », s’est félicitée pour sa part la ministre ukrainienne de l’Économie, Ioulia Svyrydenko, qui a fait le déplacement à Washington pour signer le document. L’accord avec Washington financera des « projets d’extraction de minerais, de pétrole et de gaz », a précisé la ministre ukrainienne sur Facebook. Mais l’Ukraine « conserve l’entière propriété et le contrôle de ces ressources » y compris le sous-sol, et ce sera « l’État ukrainien qui détermine où et quoi extraire », a-t-elle dit.
Plutôt ce qui restera de l’Etat ukrainien à la sortie de cette guerre. Car le vice-président étasunien, Vance, vient d’expliquer que :
La guerre en Ukraine ne va pas se terminer « de sitôt », a déclaré jeudi le vice-président américain JD Vance dans une interview accordée à Fox News. Cela « va dépendre des Russes et des Ukrainiens maintenant que chaque partie sait quelles sont les conditions de paix de l’autre. Ce sera à eux de parvenir à un accord et d’arrêter ce conflit brutal et sanglant », a déclaré Vance à Bret Baier de Fox News. « Ce conflit ne va nulle part, Bret. Il ne va pas se terminer de sitôt », a ajouté Vance.
Et la porte-parole du Secrétariat d’Etat d’insister :
Les États-Unis ne serviront plus de médiateur dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine, a déclaré la porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce. S’exprimant lors d’un point de presse régulier jeudi, elle a déclaré qu’il était temps pour les deux parties de proposer leurs propres solutions et de s’engager dans des pourparlers directs.
” Nous ne servirons plus de médiateurs », a déclaré Bruce aux journalistes interrogés sur le rôle futur de Washington. « Nous y serons certainement toujours engagés et nous aiderons et ferons ce que nous pouvons, mais nous n’allons pas faire sans arrêt le tour du monde pour arbitrer des réunions”. “Il est temps que les deux nations impliquées dans ce conflit proposent des propositions concrètes sur la fin de ce conflit. Ce sera à eux de décider”, a ajouté Bruce.
La guerre commerciale de Trump
Trump est obligé de lâcher du lest :
- Dans sa tactique de pression sur la Chine:
Récemment, un avis de « reprise des expéditions » de la part de grands détaillants américains a attiré une large attention. Selon un rapport publié par Ming Pao de Hong Kong le 26 avril, plusieurs exportateurs chinois ont révélé lors de la Foire de Canton en cours que de grands détaillants américains – dont Walmart, Target et Home Depot – leur avaient notifié de « reprendre l’expédition des marchandises » qui avaient été temporairement interrompues en raison des taxes douanières élevées imposées par les États-Unis sur les importations chinoises, les coûts supplémentaires devant être « payés par les acheteurs américains. »
Walmart et d’autres sociétés n’ont pas encore confirmé cette information. Cependant, des rapports antérieurs indiquaient que les PDG de ces trois grands géants américains de la vente au détail avaient rencontré le président américain Donald Trump à la Maison Blanche le 21 avril, heure locale, pour discuter de l’impact des politiques douanières sur leurs activités « à forte importation ».
- Pour soutenir le marché intérieur étasunien:
L’administration du président Donald Trump s’efforcera de réduire l’impact de ses taxes douanières concernant l’automobile, en allégeant certains droits imposés sur les pièces étrangères des voitures fabriquées dans le pays et en empêchant les taxes sur les voitures fabriquées à l’étranger de s’additionner à d’autres, ont annoncé des responsables.
Lâcher du lest d’un côté pour mieux pousser de l’autre :
Les États-Unis cherchent à forcer l’Union européenne à choisir entre les États-Unis et la Chine sur le commerce, selon des briefings diffusés aux hauts ministres et responsables après la réunion de Simon Harris à Washington la semaine dernière avec le secrétaire américain au commerce Howard Lutnick.
Les séances d’information, confirmées par de multiples sources de haut niveau, vont considérablement plus loin qu’auparavant dans l’identification du programme ultime des États-Unis pour les futures négociations commerciales. Ils suggèrent que la stratégie globale des États-Unis est de se dissocier de la Chine et que tout pays souhaitant conclure un accord commercial avec les États-Unis devra également se distancier de Pékin.
La Chine se prépare à se passer des produits étasuniens :
La confrontation commerciale lancée par les États-Unis a commencé à toucher les exportations agricoles américaines, en particulier le soja et le porc, alors que la province chinoise du Zhejiang connaît une augmentation des expéditions de soja brésilien arrivant dans ses ports.
En avril, environ 40 navires de soja brésiliens devraient accoster au port de Zhoushan, à Ningbo, dans la province du Zhejiang, dans l’est de la Chine, soit une augmentation de 48% en glissement annuel par rapport aux 27 expéditions enregistrées en avril de l’année dernière, a rapporté lundi Yuyuantantian, un compte de média social affilié à China Media Group.
Mais en attendant, la Chine aussi est obligée de lâcher du lest :
La Chine fait une exception pour l’éthane américain. Pékin aurait discrètement levé les droits de douane de 125 % imposés début avril sur les importations d’éthane en provenance des États-Unis. Une décision non encore officialisée, mais confirmée par plusieurs sources industrielles. Elle vise à soulager les entreprises chinoises de la pétrochimie.
Il n’y a pas que Trump, la France aussi cherche à se protéger de la vente au détail sur les plates-formes chinoises :
La France propose de faire payer « des frais de gestion » sur chaque petit colis entrant en Europe, dès 2026. Une façon de se protéger face à la crainte d’un afflux grandissant de petits colis envoyés notamment depuis la Chine, via des plateformes telles que Shein ou Temu.
En déplacement à l’aéroport de Roissy près de Paris, la ministre des Comptes publics, accompagnée du ministre de l’Économie, évoque « quelques euros » de frais en plus par colis, ou « quelques dizaines de centimes » par article, une somme qu’elle souhaite être supportée non par les consommateurs, mais par les plateformes elles-mêmes.
Pendant que la guerre commerciale USA/Chine prend de l’ampleur, l’Inde a choisi la voie de la négociation :
Le président américain Donald Trump a déclaré mardi que les pourparlers avec l’Inde sur les tarifs douaniers se déroulaient bien et que, selon lui, les deux pays parviendraient bientôt à un accord commercial, a rapporté Reuters.
Avant un rassemblement dans le Michigan, le président a déclaré aux journalistes à l’extérieur de la Maison Blanche qu’il prévoyait également de se rendre en Afrique et de s’entretenir avec des responsables australiens pendant la pause de 90 jours sur les taxes douanières.
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a dit jeudi avoir convenu avec son homologue américain Donald Trump de travailler à l’amélioration de la balance commerciale entre les deux pays, l’un des arguments du républicain pour imposer des droits de douane.
Lors d’un appel téléphonique jugé « très positif », il a été convenu que les équipes des deux gouvernements « continueront à travailler dans les prochains jours sur des alternatives pour améliorer notre balance commerciale », a écrit jeudi sur X la présidente de gauche, dont le pays est l’un des plus vulnérables face à la guerre commerciale lancée par Donald Trump.
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Publié le mai 5, 2025 par Wayan ; Le Saker Francophone
Revenez sur terre...Les MARTIENS! En faillite pour 0,6 millions de $ ? Rien que cette année l' OCCIDENT va fournir à l'Ukraine un peu plus de 60 MILLIARDS de $ :SOIT 100 fois plus. Concluez ce que vous voulez.....
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