Depuis que le journaliste d’investigation chevronné Seymour Hersh a révélé en février que les États-Unis avaient fait exploser le gazoduc Nord Stream 2 en septembre dernier, les médias occidentaux se sont précipités pour créer un récit alternatif impliquant des agents ukrainiens travaillant peut-être sous la direction de Kiev, et pour discréditer les révélations de Hersh.
La Maison Blanche avait déjà pris la décision de détruire le gazoduc Nord Stream-2 début 2022, plusieurs semaines avant le début de l'opération spéciale russe en Ukraine, a rapporté Seymour Hersh dans son dernier article.
Selon son rapport, basé sur les commentaires d'un responsable américain « qui connaît bien l'utilisation politique de l'énergie », au moment où le président américain Joe Biden a reçu le chancelier allemand Olaf Scholz à la Maison Blanche le 7 février 2022 , il avait déjà donné l'ordre à une équipe dirigée par la CIA en Norvège de trouver un moyen de détruire le gazoduc Nord Stream 2, un gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne qui devait bientôt ouvrir.
C'était, a-t-il noté, « quelques semaines avant » que l'Ukraine n'intensifie ses attaques contre les républiques populaires du Donbass, forçant la main de Moscou à reconnaître l'indépendance des États séparatistes de Kiev et envoyant ses forces dans le Donbass pour les défendre – des événements qui se sont produits et ont provoqué le lancement de l’opération spéciale russe pour neutraliser et dénazifier le pays quelques jours plus tard.
Après que le président russe Vladimir Poutine ait reconnu les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk le 22 février 2022, Scholz a annoncé la fin du projet Nord Stream 2 – une décision sur laquelle il avait subi la pression de Washington ainsi que de certains autres dirigeants de l'Union européenne, tels que le Premier ministre polonais.
Le mois précédent, les républicains du Congrès américain avaient tenté de faire adopter un projet de loi qui aurait sanctionné la partie russe du projet de pipeline, que la Russie envoie ou non des troupes en Ukraine, et Biden et son prédécesseur, Donald Trump, avaient reporté à plusieurs reprises la mise en œuvre d'autres sanctions contre le pipeline afin de maintenir Berlin dans ses bonnes grâces.
Selon le rapport de Hersh, l'équipe dirigée par la CIA avait placé les explosifs sur trois des quatre tuyaux Nord Stream 2 le long du fond marin de la mer du Nord en mai 2022, mais Biden a retardé leur détonation pendant des mois sans explication jusqu'à finalement donner l'ordre fin septembre de la même année. Les bombes ont explosé à l’aide d’un « sonar à basse fréquence », a-t-il rapporté.
Le journaliste d'investigation chevronné a suggéré que le moment avait été choisi, au début de l'automne, afin de garantir que Berlin n'ait pas peur de l'opération.
Les gouvernements allemands successifs ont soutenu avec enthousiasme le gazoduc, qui aurait amené du gaz en abondance et à bas prix en Europe occidentale, et ont minimisé la suggestion de Washington selon laquelle il donnerait à Moscou une influence sur les affaires européennes.
Plus tôt cette semaine, l'allemand Sefe et le norvégien Equinor, leurs sociétés gazières publiques, ont conclu un accord massif de 55 milliards de dollars qui permettrait à la Norvège de fournir un tiers des besoins allemands en gaz au cours des 10 prochaines années – essentiellement le même volume que Nord Stream 2.
Le responsable américain avec lequel Hersh s’est entretenu a plaisanté en disant que l’accord était « un coup de chance incroyable pour Scholz, juste au moment où sa base faisait face à un nouvel hiver sans gaz ».
« Comme par magie », a ajouté la source, « l’accord coïncide avec la fermeture antérieure par la Russie de gisements de gaz et de pétrole qui – sans la destruction des gazoducs Nord Stream – auraient été la source de gaz pour les deux gazoducs. »
On ne sait pas exactement à quoi faisait référence le responsable ; éventuellement la fermeture en mai 2022 du trafic vers l’ouest du pipeline Yamal-Europe, qui part du nord-ouest de la péninsule sibérienne de Yamal vers l’ouest jusqu’en Europe via la Pologne.
Par Fantine Gardinier via Spoutnik
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États-Unis
Hannibal Genséric
Il faut se rappeler que Trump (oui, Trump) avait demandé à Mme Merkel de ne pas mettre Nord Stream II en service.
RépondreSupprimerA part ça, Hal Turner publie des articles fantastiques. Il dit que la marine de guerre US refuse d’envoyer ses navires soutenir l’opération Prosperity Guardian contre les combattants yéménites.
Il dit aussi qu’une délégation russe a atterri à Wasington pour dicter les conditions imposées par la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
On verra, quant à Trump aucune confiance.
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