Lors de la conférence de presse de fin d'année, M. Poutine a expliqué le sens de la démilitarisation de l'Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a tenu le 14 décembre sa séance annuelle de questions-réponses télévisées Direct Line avec des citoyens russes, un événement traditionnel cette année combiné à sa conférence de presse de fin d'année avec des journalistes russes et internationaux.

L'événement conjoint, intitulé « Récapitulatif de fin d'année avec Vladimir Poutine », a débuté à 12 heures, heure locale (16 heures, heure du Vietnam), dans l'historique Gostiny Dvor (ancienne cour des marchands) de Moscou, à quelques pas de la Place Rouge.

L'événement est couvert par des journalistes des agences de presse nationales et régionales russes ainsi que par des correspondants étrangers accrédités en Russie.

Le débat est animé par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ainsi que par la présentatrice de télévision Ekaterina Berezovskaya (Channel One) et le journaliste Pavel Zarubin (Télévision Rossiya-1).

Des questions adressées au président Poutine ont été soumises par des citoyens russes ordinaires de tout le pays via un site Internet dédié à l'événement (moskva-putinu.ru) sous forme de texte ou de vidéo, ainsi que via les réseaux sociaux et les lignes téléphoniques gratuites.

Lors de l'événement 2 en 1 de cette année, le dirigeant russe a évoqué de nombreux sujets, de l'économie au conflit en Ukraine en passant par les relations entre Moscou et l'Occident.

Selon Poutine, les forces russes ont détruit d’innombrables chars et véhicules blindés de tous types depuis que l’Ukraine a lancé sa contre-offensive en juin.

«Depuis le début de la soi-disant contre-offensive (de l'Ukraine), nous avons détruit 747 chars – ce sont des données d'hier soir (13 décembre) – et près de 2.300 véhicules blindés. C’est le sens de la démilitarisation », a déclaré M. Poutine.

M. Poutine a clairement indiqué que les pays occidentaux avaient envoyé environ 400 chars en Ukraine. Selon le président russe, l’Occident a fourni à Kiev le nombre de chars promis.

Le chef de l'Etat russe a également souligné que certaines limites à la démilitarisation avaient été convenues lors des négociations à Istanbul début 2022 entre Moscou et Kiev, mais que les accords conclus alors sont intervenus plus tard et ont été "jetés à l'eau".

« Il y aura la paix lorsque nous aurons atteint nos objectifs. Réitérons ces objectifs : ils ne changent pas. Je vous rappelle ce que nous disions alors : la dénazification de l’Ukraine, la démilitarisation, sa neutralité.»

«Sur la question de la démilitarisation, s'ils ne veulent pas parvenir à un accord, nous serons obligés de prendre d'autres mesures, y compris des mesures militaires. Ou nous nous mettrons d'accord sur certaines conditions. D'ailleurs, nous nous sommes mis d'accord sur ces points lors des négociations à Istanbul. Mais plus tard, ces accords ont été annulés. Mais nous étions d’accord sur ce point. Il existe d’autres possibilités : parvenir à un accord ou le résoudre par la force. C’est ce que nous nous efforcerons d’atteindre.

« Nos forces armées, pour le dire modestement, améliorent leur position sur presque tout le front. La plupart des gens sont en phase d’action active. La situation de notre armée s’améliore partout.

Le président russe Vladimir Poutine lors d'une séance de questions-réponses télévisée en direct combinée à une conférence de presse de fin d'année, le 14 décembre 12. Photo : Getty Images

Concernant la possibilité d'une mobilisation générale, M. Poutine a déclaré que la Russie avait partiellement mobilisé 300.000  personnes. « Les garçons se battent bien, très bien », a-t-il déclaré. 244.000 héros de la Russie. Je pense que 486.000 personnes se trouvent dans la zone des opérations militaires spéciales… Ensuite, nous avons lancé une campagne pour inciter les gens sur une base volontaire à signer des contrats avec les forces armées.

« Le flux de personnes prêtes à prendre les armes pour défendre notre patrie n’a pas diminué. Avec les bénévoles, il y avait probablement environ un demi-million de personnes. Il n’est actuellement pas nécessaire de mobiliser davantage. »

En ce qui concerne l'économie, le président russe a déclaré que l'indicateur le plus important était la croissance économique et que la prévision de croissance du PIB russe en 2023 devrait être de 3,5 %. "C'est un bon indicateur, ce qui signifie que nous nous sommes remis du déclin de l'année dernière... et que nous avons fait des progrès relativement sérieux", a-t-il déclaré.

« Malheureusement, l’inflation a augmenté. On s'attend à ce que d'ici la fin de l'année, ce taux atteigne 7,5%, peut-être un peu plus haut à 8%, mais la Banque centrale et le gouvernement prennent les mesures nécessaires.".

Minh Duc (Selon TASS, Reuters)

Source :  https://www.vietnam.vn/fr/hop-bao-cuoi-nam-ong-putin-neu-y-nghia-cua-phi-quan-su-hoa-ukraine/

-----------------------------------------------------

Poutine regrette l’abandon par la Finlande de sa neutralité et annonce un renforcement militaire à la frontière

Le président Vladimir Poutine a prévenu que l’entrée de la Finlande dans l’OTAN cette année allait créer des «problèmes» là où il n’y «en avait pas» et annoncé en réponse un renforcement militaire près de sa frontière dans le nord-ouest.

«Il n’y avait aucun problème là-bas, mais il y en aura dorénavant, car nous allons créer le district militaire de Leningrad et y concentrer un certain nombre d’unités», a déclaré Vladimir Poutine au journaliste Pavel Zaroubine de Rossia 1 dans un entretien diffusé le 17 décembre, accusant les Occidentaux d’avoir «entraîné la Finlande dans l’OTAN».

Les relations entre les deux voisins, qui partagent une frontière longue de 1340 kilomètres, se sont considérablement détériorées depuis février 2022 et l’offensive russe en Ukraine. La Finlande, jusque-là neutre, a pris fait et cause pour Kiev et demandé à rejoindre l’OTAN en avril 2023.

Moscou avait promis de prendre des «contre-mesures» après l’adhésion de la Finlande à l’OTAN.

Les Occidentaux «ont entraîné la Finlande dans l’OTAN»

Les Occidentaux «ont entraîné la Finlande dans l’OTAN. Avions-nous des différends avec eux ? Tous les différends, y compris ceux territoriaux du milieu du XXe siècle, ont été réglés de longue date», a déclaré Poutine.

Ses déclarations interviennent alors que la Finlande a annoncé le 14 décembre fermer de nouveau l’intégralité de sa frontière avec la Russie, quelques heures après avoir rouvert deux postes-frontières, accusant Moscou d’orchestrer une crise migratoire, la Russie fustigeant ces mesures irrationnelles et russophobes. Cette décision est effective à partir de vendredi et jusqu’au 14 janvier, selon la ministre finlandaise de l’Intérieur Mari Rantanen.

Poutine a ajouté que la Russie n’avait aucune raison d’être en guerre avec des pays de l’OTAN, alors que le président américain Joe Biden a évoqué début décembre l’hypothèse d’une attaque russe contre un pays membre de l’organisation. Prévenant qu’un arrêt de l’aide américaine à Kiev serait «le plus beau cadeau» à faire à Vladimir Poutine, Biden avait déclaré que le président russe «ne s’arrêtera pas» à l’Ukraine.

«Il s’agit de rhétorique pour justifier une politique erronée envers la Russie», a rétorqué Poutine. Moscou n’a «aucun intérêt – que ce soit en terme géopolitiques, économiques ou militaires – à combattre des pays de l’OTAN», a déclaré Poutine.

source : RT France