Pourquoi le conflit a-t-il pris un nouvel élan ?
Avant la crise actuelle, la province d’Idlib était restée le dernier bastion majeur de l’opposition armée au gouvernement d’Assad. La région est devenue un point focal d’intérêts qui se chevauchent entre diverses puissances locales et internationales, créant un environnement instable et tendu.
En 2017, dans le cadre du processus de paix d’Astana, la Russie, la Turquie et l’Iran ont convenu d’établir des zones de désescalade, Idlib étant désignée comme l’une d’entre elles. Le but de ces accords était de réduire l’intensité des hostilités et de créer les conditions d’une résolution politique. Cependant, le cessez-le-feu a été violé à plusieurs reprises et les opérations militaires ont persisté, aggravant le conflit. L’influence croissante de groupes islamistes sunnites radicaux, tels que Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a compliqué le dialogue entre les parties, car nombre de ces organisations ont été exclues des négociations et classées comme groupes terroristes.
La Turquie, motivée par des intérêts stratégiques et des inquiétudes face à une nouvelle vague de réfugiés, a accru sa présence militaire à Idlib. Elle a soutenu certaines forces d’opposition et établi un réseau de postes d’observation, entraînant parfois des affrontements directs avec l’armée syrienne et des relations tendues avec la Russie. Cela a ajouté une autre couche de complexité à une situation déjà difficile, alimentant de nouveaux affrontements.
La situation humanitaire à Idlib a continué de se détériorer. Les hostilités en cours ont déclenché une crise humanitaire à grande échelle, déplaçant des millions de personnes, dont beaucoup sont devenues des réfugiés dans les pays voisins ou ont été déplacées à l’intérieur du pays. Le manque d’aide humanitaire adéquate et la détérioration des conditions de vie ont exacerbé les tensions et érodé la confiance dans les autorités. Cela a créé un terrain fertile pour la radicalisation, entraînant le recrutement dans des groupes armés.
L’importance stratégique d’Idlib était également un facteur clé. L’emplacement de la province à l’intersection de routes de transport critiques et de sa frontière avec la Turquie lui conférait une importance à la fois militaire et économique. Le contrôle de ce territoire est devenu une priorité pour toutes les parties impliquées, intensifiant la lutte et entravant les progrès vers une résolution pacifique.
La radicalisation de l’opposition et la présence d’éléments extrémistes dans ses rangs ont encore compliqué les perspectives de paix. Ces groupes s’intéressent peu aux négociations et cherchent à prolonger le conflit armé, sapant les efforts internationaux visant à stabiliser la région. Simultanément, les défis internes auxquels le gouvernement syrien est confronté, tels que les difficultés économiques, les sanctions internationales et les divisions internes, ont affaibli sa position. Cela a probablement incité le gouvernement à poursuivre une action militaire plus agressive pour consolider le contrôle et la force du projet.
Ainsi, l’escalade actuelle à Idlib découle d’une interaction complexe d’intérêts géopolitiques, de divisions internes, de radicalisation de l’opposition et de graves problèmes humanitaires. La résolution de la crise nécessite des efforts internationaux coordonnés, y compris un dialogue actif impliquant toutes les parties prenantes, des initiatives humanitaires pour atténuer les souffrances des civils et un règlement politique qui tienne compte des intérêts des divers groupes et favorise une paix durable. Sans volonté de compromis et de collaboration, le conflit à Idlib risque de s’aggraver, menaçant la stabilité régionale et la sécurité internationale.
Qui est derrière l’escalade ?
Alors que beaucoup ont émis l’hypothèse que la Turquie pourrait bénéficier de la récente escalade – cherchant à faire pression sur Assad pour qu’il normalise les relations entre Ankara et Damas – la position officielle de la Turquie est restée ambiguë. Les déclarations et commentaires des autorités turques étaient contradictoires : d’une part, Ankara semblait apporter un soutien indéniable aux opposants d’Assad ; d’autre part, il semblait réticent à assumer la responsabilité des événements en cours et exprimait clairement sa frustration face aux actions de “l’opposition basée à Idlib.”
La Turquie a été confrontée à une décision cruciale : soit continuer à soutenir le statu quo dépassé, potentiellement préjudiciable à elle-même et à la région, soit, conformément à ses déclarations publiques de volonté de rétablir les liens avec Damas et à ses engagements dans le cadre du processus d’Astana, aider ses partenaires – la Russie et l’Iran – ainsi que la Syrie voisine à résoudre la situation à Idlib.
Il y a aussi des suggestions selon lesquelles l’escalade actuelle aurait pu être orchestrée par des acteurs externes tels qu’Israël et les États-Unis. La flambée a commencé peu de temps après un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et une semaine après des informations selon lesquelles des missiles occidentaux à longue portée seraient utilisés dans des frappes au plus profond du territoire russe, ainsi que le test de représailles par la Russie du système de missiles Oreshnik. Il est possible que les États-Unis et Israël, tirant parti de la situation en Ukraine, des tensions avec l’Iran et de la position anti-israélienne d’Ankara et de son refus de se joindre aux sanctions anti-russes, aient provoqué des troubles en Syrie pour atteindre plusieurs objectifs.
L’un de ces objectifs aurait pu être de priver l’Iran et ses alliés au Levant d’un répit, d’ouvrir un nouveau “front” contre Téhéran et de semer la discorde entre Téhéran et Ankara. De plus, cela aurait pu viser à accroître la pression sur les forces aérospatiales russes soutenant Damas, détournant ainsi les ressources russes de son implication en Ukraine. L’Occident a peut-être cherché à affaiblir davantage la position de la Russie, espérant peut-être ouvrir un “deuxième front” contre Moscou dans l’espoir de réaliser des gains en Syrie.
Pour Damas, l’escalade aurait pu servir de tactique de pression pour la dissuader d’apporter son soutien au Hezbollah et gêner son implication dans le front anti-israélien. Elle peut également avoir visé à empêcher la normalisation avec la Turquie et la formation d’une coalition unifiée anti-kurde (et donc anti-américaine) impliquant Moscou, Téhéran, Ankara et Damas à l’est de l’Euphrate.
Quant à la Turquie, la situation aurait pu être utilisée pour exercer une pression en menaçant une nouvelle vague de réfugiés, une instabilité sécuritaire accrue et une détérioration des conditions économiques. Cela compliquerait les opérations d’Ankara contre les forces kurdes en Syrie, entraverait la normalisation avec Damas et tendrait ses relations avec la Russie et l’Iran.
Ainsi, il est plausible que l’escalade actuelle à Idlib ait été initiée par Israël et les États-Unis, dans le but d’affaiblir davantage l’Iran et de créer des divisions dans les relations russo-turques. Cela souligne la nature multicouche du conflit syrien, où des acteurs extérieurs exploitent les tensions régionales pour faire avancer leurs intérêts stratégiques. La situation met en évidence la nécessité de positions politiques claires et d’actions coordonnées des puissances régionales pour relever le défi syrien et assurer la stabilité dans la région.
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Par Mourad Sadygzadé – Le 29 novembre 2024 – Source Russia Today
Via le Saker Francophone.
Le 30 novembre 2024
Dommage que les Russes n'utilisent pas Oreshnik pour pulvériser le nid de terroristes à Idlib et ses environs, financés par l'entité sioniste, les Occidentaux, la Turquie de merdogan et les tyrans arabes traitres à leur peuple!
RépondreSupprimerLa Russie a un accord avec l'entité en Syrie, cet accord consiste à inhiber les défenses Russes contre l'aviation israélienne.
RépondreSupprimerPoutine n'aime pas irriter son Rabbin.
Poutine réfléchi contrairement à toi - comme si t'étais l'élève d'un rabin sioniste qui t'a lavé le cerveau et ainsi tu a perdu ta capacité de réflexion LOL.
SupprimerLes mêmes personnes qui contrôle le pouvoir en "Israël" contre le pouvoir dans la civilisation occidentale moderne qui a pour bras armé l'OTAN. Donc "Israël" n'est que l'extension de l'OTAN et la civilisation occidentale moderne qui lui a donné naissance. Attaqué l'entité c'est attaqué l'OTAN, c'est donc risqué une Guerre nucléaire très prévisible. C'est pourtant pas difficile à comprendre... Sauf pour les trolls, les lobotomiser et ceux incapable d'une once de réflexion profonde a cause de l'ignorance et l'orgueil.
Sans Poutine, tout les plans judeo-sioniste pour la région aurait très bien avancé, la Syrie serait depuis longtemps une autre Libye et les terroristes et leurs maîtres serait aux portes de l'Iran.
Cette article et son language politiquement correct ne sert a rien. Tout les groupes armées en Syrie qui attaque le peuple et l'armée sont des terroristes takfiris et non sunnite. La majorité des Syriens sont sunnites, le gouvernement est composé essentiellement de sunnite, idem pour l'armée, les services secret etc. Et tout les groupes armés qui soutiennent le gouvernement, l'armée et le peuple sont majoritairement composé de sunnite - comme par exemple les groupes de résistance armée palestiniens - syriens, ainsi que des afghans.
Donc quand c'est groupes terroristes composé d'une multitude de nationalité parle de défendre les sunnites contre une pseudo oppression chiite , ils mentent sans vergogne. Ce sont les plus grands tueur de sunnite, de Chrétiens et de chiites. Cessez de les appelés rebelle, opposition armé ou je ne sais quel autre nom illusoire. Ce sont tous des terroristes, sans foi ni loi pour la plupart d'entre eux, des criminels, drogué, payé en dollars, des violeur, pédophile, qui prennent les civils comme bouclier humain.
Pour anecdote : la pseudo armée arabe syrienne - composé d'une multitude de nationalité - a officiellement déclaré qu'elle condamné le 7/10/23 car il était interdit de tué des civils. LOL. Le comble du ridicule. Un autre énergumène de ces groupes takfiris a déclaré a la première chaîne sioniste "Merci à Israël d'avoir affaibli le Hezbollah et l'axe de la résistance ".
J'aime même pas pris la peine de finir cette article qui est truffé de termes trompeur.
Correction : la pseudo armé syrienne libre *
SupprimerEt, j'ai même pas pris...*
Ces takfiris abrutis ne comprennent ils pas que le véritable ennemi c est le diable sioniste
Supprimerhttps://www.guyboulianne.info/2024/11/28/la-fondation-du-patrimoine-israelien-a-decerne-a-donald-trump-la-couronne-de-jerusalem-ainsi-que-le-titre-du-messie-le-prince-de-la-paix/
RépondreSupprimerTrump, sionard à mort!
Bachar Al Assad et poutine fallait exterminer tout ces Démons Rebelles mécréants d alkaida ki vivent à idleb où ils se cantonné depuis 2015 ils st soutenus par les bedouins du golfe arrivés au pouvoir ki ne savent k. Acheter les armes financer le terrorisme égorgés les gens avec leur secte wahabite ki n'ont rien de musulmans la preuve k s kils ont fait pour aider la palestine occupée ils se refugient derrière leur soit disant arabite mais ki ne st k des lâches et esclaves de leur maître les satans unies alias États-Unis l empire de lucifer le mal absolue sur terre. Ces gens là ne méritent plus de ns parler de l'islam car ils st indignes. Traitres ils l ont tjrs été heureusement q ils vt mourir un jr et Allah les jettera en enfer pour le mal k ils ont fait a l humanité en se refugiant derrière l.islam
RépondreSupprimerLe terrorisme orchestré par Israël à Alep montre le rôle clé de la Syrie dans l'Axe de la Résistance
RépondreSupprimerIl a même été rapporté que les forces d’occupation israéliennes stationnées à la frontière ont ouvert le feu sur des Libanais qui tentaient de rentrer chez eux après le cessez-le-feu.
Pendant ce temps, un cessez-le-feu au Liban a coïncidé avec l’intensification de l’agression violente dans l’ouest d’Alep, où l’Armée arabe syrienne (AAS) est actuellement engagée dans des confrontations contre des terroristes takfiri soutenus par Israël, décrits à tort dans les médias grand public comme des « rebelles » syriens.
Ces groupes terroristes, opérant en Syrie sous l’égide de Hayat Tahrir Al Sham, sont soutenus par le régime israélien et les puissances occidentales et représentent une dynamique géopolitique plus large en jeu.
La récente défaite honteuse de l'entité sioniste dans le sud du Liban après près de 70 jours d'agression incontrôlée, marquée par son incapacité à pénétrer le territoire libanais en raison des manœuvres militaires habiles du Hezbollah, a provoqué un réétalonnage stratégique.
Pour sauver son image déjà ternie, le régime israélien poursuit désormais de nouveaux fronts de guerre, visant à perturber les chaînes d’approvisionnement critiques facilitant le transfert d’armes à la résistance libanaise.
Cette escalade fait suite à un avertissement adressé par le Premier ministre de l'entité sioniste, Benjamin Netanyahu, au président syrien Bachar al-Assad, lui disant : « Vous jouez avec le feu. »
La déclaration de Netanyahu, faite au lendemain du cessez-le-feu au Liban et de l'aveu de la défaite face au Hezbollah, fait directement référence au rôle crucial de la Syrie dans l'aide à l'Axe de la Résistance.
L'humiliation au Liban alimente la violence des sionistes en Syrie
RépondreSupprimerLes actions récentes du régime israélien peuvent être qualifiées de défaitistes, reflétant sa reconnaissance d’avoir perdu la guerre au Liban contre la résistance libanaise avant même qu’elle ne commence.
Les escalades en Syrie ne sont pas seulement des tentatives pour reprendre un semblant de contrôle, mais visent également à saper les capacités de résistance du Hezbollah.
L’Armée syrienne libre reste toutefois déterminée à défendre le peuple syrien et à soutenir l’Axe de la Résistance. Les combattants de la liberté en Syrie sont profondément fidèles au président Bachar al-Assad et inspirés par le martyre de dirigeants emblématiques tels que Sayyed Hassan Nasrallah.
Au cours de la dernière décennie, la Syrie a considérablement renforcé la résistance au Liban, notamment en faisant progresser la technologie des drones et des missiles pour le Hezbollah.
Parallèlement, une intense campagne de propagande contre l'AAS bat son plein, similaire à celles lancées contre le pays arabe à partir de 2011.
De tels efforts visent à délégitimer le rôle de la Syrie dans l’axe de résistance et à affaiblir son influence.
Pourtant, l’histoire démontre que lorsqu’un ennemi recourt à ces stratégies au lendemain d’une défaite, ce n’est souvent qu’une question de temps avant qu’il ne soit confronté à un nouvel échec.
La résilience de la Syrie et ses alliances stratégiques continuent de contrecarrer les tentatives du régime de Tel-Aviv de déstabiliser la région, et la bataille pour une Palestine libérée se poursuit.