Le missile qui brise les règles
Dans le monde de la guerre moderne, le missile Oreshnik est une énigme inquiétante, une technologie aberrante qui défie les paradigmes conventionnels de la conception des missiles. Développé comme un dérivé du redoutable missile balistique russe Bulava lancé par sous-marin, l'Oreshnik a obligé les planificateurs de la défense occidentale à se démener pour concilier ses capacités peu orthodoxes avec les stratégies d'interception existantes. Contrairement aux missiles balistiques intercontinentaux traditionnels (ICBM) qui s'élèvent au-delà de l'atmosphère avant de faire pleuvoir plusieurs ogives à des vitesses hypersoniques, l'Oreshnik se fraye un chemin à travers l'atmosphère elle-même, défiant audacieusement les normes balistiques.
Cette distinction n’est pas une note technique. C’est un changement radical dans le calcul stratégique. En conservant un vol atmosphérique, l’Oreshnik contourne les vulnérabilités de l’interception à haute altitude et s’expose à des forces aérodynamiques qui rendent les systèmes de défense américains actuels inefficaces. Il s’agit d’un missile né non pas d’un manuel, mais du théâtre de l’apocalypse.
Le mythe de la défense antimissile
Depuis des décennies, les États-Unis ont investi des milliards de dollars dans des systèmes de défense antimissile, principalement le THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) et le SM-6 (Standard Missile-6 basé sur Aegis). Ces systèmes ont été conçus pour intercepter les arcs balistiques, les trajectoires prévisibles et les points d’entrée fixes, des concepts que l’Oreshnik traite avec mépris.
Le SM-6, présenté comme l'arme miracle polyvalente du Pentagone, est fondamentalement mal équipé pour faire face aux manœuvres atmosphériques de l'Oreshnik. Conçu pour intercepter des missiles de croisière lents, des avions et des ogives balistiques traditionnelles lors de la descente terminale, le SM-6 se retrouve à courir après des ombres lorsqu'il est confronté à un véhicule hypersonique orientable protégé par des champs de plasma. Dans des conditions atmosphériques épaisses, la portée du SM-6 s'effondre, la consommation de carburant monte en flèche et les systèmes de guidage vacillent. Même en supposant un verrouillage théorique, la trajectoire erratique et la vitesse fulgurante de l'Oreshnik rendent l'interception non seulement improbable mais risible.
Le THAAD ne fait pas mieux. Conçu pour intercepter les missiles en dehors de l'atmosphère ou pendant la descente finale, le THAAD est intrinsèquement aveugle aux trajectoires de vol hypersoniques à basse altitude. Son véhicule de destruction cinétique n'a pas l'agilité nécessaire pour s'adapter aux mouvements imprévisibles de l'Oreshnik. Les planificateurs de la défense pourraient tout aussi bien déployer des filets et des lance-pierres.
Plasma, gravité et sorcellerie cinétique
Des rapports suggèrent que l'Oreshnik utilise des technologies de champ de plasma générées par le potentiel cinétique, fournissant non seulement une protection contre la détection radar, mais aussi une anomalie gravitationnelle qui perturbe les systèmes de suivi. Bien que ces affirmations puissent ressembler aux rêves fiévreux d'écrivains de science-fiction, la physique n'est pas spéculative. Les gaines de plasma formées par les vitesses hypersoniques sont des obscurcisseurs radar bien connus, et les expériences de manipulation électromagnétique pour la distorsion des ondes de gravité ne relèvent guère de la science-fiction.
La capacité de l'Oreshnik à exploiter ces principes le positionne au-delà d'une arme : c'est une énigme stratégique. Qu'il soit équipé de pénétrateurs cinétiques ou d'ogives nucléaires (et ne prétendons pas que cette dernière option n'est pas envisageable), ce missile ne se contente pas d'esquiver les défenses ; il les rend inutiles.
La guerre psychologique de la futilité
C'est là que réside l'humour noir : la réponse américaine à l'Oreshnik n'est pas une défense mais une performance. Les relations publiques du Pentagone nous assurent que des améliorations sont en cours, que des défenses multicouches permettront un jour de faire face aux menaces hypersoniques. Pourtant, derrière les portes closes, les hauts gradés savent mieux que ça. Ils savent que les systèmes qu'ils commandent sont déjà obsolètes, des reliques d'une époque où les missiles obéissaient à des règles.
L’ironie la plus cruelle est peut-être la perte de bon sens dans cette course aux armements. Que défend-on exactement ? Des villes qui croulent sous les dettes, des infrastructures en lambeaux, des sociétés fracturées par la cupidité et l’ignorance ? Nous nous battons pour préserver des ruines. Le missile Oreshnik est peut-être la fin du jeu, mais il arrive dans un monde qui a déjà renoncé à ses valeurs.
Un avenir sombre
Avec ses 36 ogives nucléaires – ou 36 pénétrateurs cinétiques, comme on le suppose actuellement – l’Oreshnik incarne le désespoir déguisé en dissuasion. Il promet une dévastation si complète que l’idée même de victoire devient dénuée de sens. Et pourtant, le complexe militaro-industriel continue de progresser, inconscient de sa propre obsolescence.
L’échec de l’Occident n’est pas technologique, il est philosophique. Plutôt que de réévaluer l’absurdité de la destruction mutuelle assurée, nous redoublons d’efforts pour mettre en place des systèmes dont nous savons qu’ils ne réussiront pas. Tandis que l’Oreshnik rôde dans la stratosphère, nous jouons avec des feuilles de calcul, en modifiant des paramètres qui n’auront jamais d’importance.
Démystifier le fantasme de la défense
A ceux qui prétendent que le missile de Poutine peut être abattu, les faits prouvent le contraire. Le vol atmosphérique rend les intercepteurs existants inefficaces. Les champs de plasma bloquent le ciblage radar. Les vitesses hypersoniques rendent les ajustements de dernière minute impossibles à suivre. Ajoutez à cela des capacités de pilotage et vous obtenez une arme conçue pour exposer toutes les fissures de l'appareil de défense américain.
L'Oreshnik ne se contente pas de détruire les défenses antimissiles, il détruit également la logique qui les a construites. Il nous rappelle que la technologie évolue plus vite que la stratégie, que l'arrogance ne remplace pas l'adaptabilité. Toute affirmation selon laquelle les États-Unis peuvent neutraliser cette menace est soit de la désinformation, soit une illusion.
Réflexions sur la folie
Il est tentant de considérer l’affaire Oreshnik comme un autre chapitre de l’interminable jeu de la corde raide. Mais ce chapitre semble différent. Ses implications vont au-delà de la géopolitique et touchent à l’existentiel. Que signifie posséder des armes si destructrices que leur utilisation ne peut être qualifiée que de suicide ?
C'est peut-être là la véritable leçon de l'affaire Oreshnik : nous avons perdu notre chemin. La course aux armements n'est pas une question de survie, mais de spectacle. C'est un théâtre de la mort, financé par des nations qui n'ont pas les moyens de réparer leurs routes ou d’équiper correctement les hôpitaux, mais qui peuvent consacrer des milliards à la construction de missiles que personne n'ose utiliser.
Conclusion : Danser avec les ombres
Le missile Oreshnik est une chimère, non seulement par sa conception, mais aussi par son symbolisme. C'est une arme du futur qui rend l'avenir impossible. Face à lui, les défenses antimissiles américaines sont des jouets d'enfants, incapables de répondre aux exigences de la guerre moderne. Pourtant, cette analyse ne vise pas à célébrer l'ingénierie russe ou à déplorer les défauts américains. Il s'agit de dénoncer l'absurdité d'une course qui ne peut être gagnée.
Face à la réalité d’armes comme l’Oreshnik, la seule réponse raisonnable est de remettre en question la folie qui a conduit à leur création. Il n’y a plus rien pour quoi se battre : ni pour le territoire, ni pour les ressources, ni pour l’idéologie. Tout ce qui reste, c’est la sombre ironie de défendre une civilisation trop brisée pour se sauver elle-même.
Que ceci soit un avertissement, pas un éloge funèbre. La technologie a dépassé la raison. Et tant que nous n’aurons pas retrouvé notre humanité, nous danserons à l’ombre des missiles, riant pour ne pas pleurer.
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L’Oreshnik russe : pas nucléaire mais atomique
Par Dmitry Orlov − Le 9 Décembre 2024 − Source Club Orlov
Prenez une bobine de cuivre, montez-la sur un arbre et reliez les deux extrémités à des balais glissant sur des contacts annulaires reliés à un ampèremètre. Faites tourner la bobine à l’aide d’un moteur électrique à grande vitesse, puis arrêtez-la brusquement. À ce moment précis, l’ampèremètre enregistre une impulsion de courant électrique brève mais parfaitement détectable. D’où vient ce courant, étant donné qu’il n’y a rien dans cette installation qui produise une force électromotrice ?
La réponse est qu’il provient de l’inertie des électrons. Dans un métal, on peut imaginer, au sens figuré, que les électrons forment un liquide électronique qui se balade entre les noyaux atomiques du réseau cristallin du métal. Lorsque la bobine est mise en rotation, ils prennent de la vitesse avec les protons et les neutrons qui forment les noyaux atomiques. Contrairement aux noyaux, ils ne sont pas liés au réseau cristallin et peuvent parcourir une certaine distance par inertie après l’arrêt brutal de l’objet. (Pour ceux qui l’auraient oublié, l’inertie est égale à la masse multipliée par la vitesse : p=mv.) Les électrons étant chargés (négativement), ils génèrent un courant électrique lorsqu’ils se déplacent. C’est ce que l’ampèremètre enregistre lorsque la rotation de la bobine est arrêtée.
Il suffit que les électrons se déplacent beaucoup pour produire un effet important. À une densité de courant électrique de 10 ampères par millimètre carré, les électrons dérivent à travers un fil de cuivre à une vitesse de seulement 1 millimètre par seconde, mais cela suffit à faire fondre le fil. Imaginez maintenant l’effet si la vitesse n’est pas de 1 millimètre mais de 3 kilomètres par seconde (ou Mach 10), soit 3.000.000 de fois plus rapide, comme c’est le cas lorsque l’ogive d’un missile Oreshnik s’écrase sur le sol.
Difficile à imaginer ?
Un indice : le métal va exploser.
Mais ce n’est pas tout.
La stabilité d’un réseau cristallin métallique est préservée par l’équilibre des forces de Coulomb entre les ions positifs des noyaux atomiques et le « liquide électronique » d’électrons libres chargé négativement qui les entoure. Imaginons maintenant que tous les électrons libres se soient échappés. Une fois que la force qui les retient dans la structure cristalline a disparu, les noyaux atomiques du métal commencent à se repousser les uns les autres et une explosion se produit.
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La fantastique puissance d’un missile Kinzhal démontrée scientifiquement
L’article suivant a été rédigé
pour calculer l’énergie dégagée par le missile hypersonique Kinzhal qui a la
même vitesse que le missile Oreshnik, soit Mach10. Les mêmes calculs s'appliquent à oreshnik, avec des ajustements relatifs au poids du missile. H. Genséric
En tant que scientifique de haut niveau, pourriez-vous expliquer, concrètement, les conséquences de l’arrivée d’un missile hypersonique “Kinzhal” sur une cible, s’il ne contient aucun explosif.
Énergie cinétique, et puissance de destruction. La question principale étant “Peut-il détruire un bunker en béton situé à XXX mètres sous terre”, en faisant varier XXX et la nature de la “terre”: Basalte, béton etc.
Ceci parce que suite à des informations que nous (entre autres) avons diffusées sur un tir de Kinzhal ayant pulvérisé un bunker souterrain et liquidant quelques centaines d’officiers OTAN, certains prétendent que c’est impossible. Je suis bien placé pour savoir que l’info est exacte mais une démonstration mathématique / physique serait idéale!
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Voici la réponse de Jean-Marie ARNAUDIES
Note: Le signe ^ signifie “puissance”. 10^5 = 10 puissance 5 = 100000 (Le chiffre 1 suivi de 5 zéros)
Voici une toute première approche en comparant à la bombe atomique d’Hiroshima
L’énergie E_H déployée par la bombe atomique d’Hiroshima est estimée à 50 térajoules (en abrégé : TJ). Donc E_H=50 x 10^12 Joules= 5 x 10^(13) Joules
Calculons l’énergie cinétique du Kinzhal. Ce missile pèse 4000 kg. Sa vitesse de croisière peut être estimée à un peu plus de Mach10 (estimation basse d’après moi). Mais comptons Mach 10 pour nous faire l’avocat du diable, c’est-à-dire pour aboutir à une minoration des énergies en jeu.
On aboutit immédiatement à l’énergie cinétique suivante, en Joules : la formule abstraite est (1/2) M x V^2, où M désigne la masse et V la vitesse. La masse sera estimée en kg et la vitesse en m/s (= mètre à la seconde). On trouve ainsi que l’énergie cinétique E_K du Kinzhal à sa pleine vitesse est donnée, en Joules, par
E_K = 1/2 x 4000 x (10 x 344)^2 Joules = 2,36672 x 10^(10) Joules.
Maintenant
il faut estimer les pressions par mètre carré, dans le cas du Kinzhal et dans
le cas de la bombe d’Hiroshima.
L’énergie déployée sur son impact par le Kinzhal est aisée à estimer: toute la
force du missile se concentre sur au plus un mètre carré. En effet, la surface
d’une section du Kinzhal perpendiculaire à son axe est significativement
inférieure à 1 mètre carré.
Donc on arrive à une énergie appliquée par le Kinzhal sur un seul mètre carré à son impact avec le sol égale ou supérieure à 2,36672 x 10^(10) Joules.
Mais l’énergie de la bombe A d’Hiroshima s’est exercée sur bien plus d’un mètre carré. Cette énergie a tout carbonisé sur une surface correspondant à un disque de 600 m de rayon. La bombe n’a pas creusé un grand trou, car l’explosion initiale a été essentiellement aérienne, même si c’était près du sol. 600 m de rayon, cela fait 1.130.976 mètres carrés. Pour satisfaire le diable, ne comptons que 10^6 mètres carrés. Au centre supposé de ‘l’explosion, la température a été de l’ordre de 6000 degrés Celsius et à 600 mètres, elle a encore été de l’ordre de 1300 degrés Celsius. Si on réduit la zone à 400 m de distance du centre, on voit que la température à 400 m du centre a été supérieure à1600 degrés Celsius sur une superficie de plus de 500.000 mètres carrés.
Admettons que toute l’énergie de la bombe d’Hiroshima se soit exercée sur ces 500.000 mètres carrés. A l’intérieur de ce périmètre, très peu de métaux ont pu résister à une fusion complète ( température de fusion du fer =1528 degrés Celsius). On peut estimer que la pression s’est exercée en moyenne sur ce périmètre, ce qui va donner une minoration extrêmement pessimiste.
Donc chaque mètre carré de cette zone de 0 à 400 mètres du « centre » de l’explosion aura enduré au pire une énergie de la bombe A d’Hiroshima supérieure ou égale à (5 x 10^(13)) Joules divisé par 500.000, soit 10^8 Joules, ce qui nous donne l’énergie suivante, notée P_H :
P_H= 10^8 Joules.
Il en résulte que l’énergie E_K subie par l’impact du Kinzhal à son contact avec le sol est
2,366672 x 10^(10) Joules
sur un mètre carré, donc E_K est plus de DEUX CENT FOIS supérieure à l’énergie par mètre carré du centre principal de l’explosion d’Hiroshima.
Il y a en plus une grande différence entre la bombe A d’Hiroshima et le Kinzhal : la dévastation d’Hisroshima a été essentiellement superficielle, car la bombe n’a pas explosé suite à un impact avec le sol, tandis que le Kinzhal avec son nez pointu a exercé toute son énergie cinétique dans une seule direction, pour se creuser un chemin depuis la surface jusqu’à ses profondeurs. Donc la dévastation subie par l’effet du Kinzhal a été plusieurs centaines de fois plus forte sur le mètre carré de son point d’impact que la dévastation sur chaque mètre carré de l’hypercentre des effets de la bombe A d’Hiroshima.
Cela signifie que la force du Kinzhal à son contact avec le sol a été DINGUE, sans aucune mesure avec celle produite par la bombe A d’Hiroshima sur chaque mètre carré de son hypercentre. Sur deux ou trois cent mètres de profondeur, la croûte terrestre est archi molle face à des énergies par mètre carré de cette envergure. Cette force du Kinzhal à son contact avec le sol dépasse l’entendement !
On vérifie cette appréciation en comparant avec les carottages du sol effectués dans les recherches pétrolières. On creuse des trous atteignant 3000 m de profondeur sans pour autant avoir besoin d’un Kinzhal ! Donc que ce soit du granit ou de la marne dense et mollassonne, pour un Kinzhal, creuser un trou de 200 ou 300 m de profondeur est une amusette !
Dans cette étude dont vous voudrez bien excuser la brièveté, je n‘ai tenu aucun compte d’une éventuelle charge (nucléaire ou non) portée par le Kinzhal. Si une telle charge lui est ajoutée, lors de l’impact avec le sol, cette charge va DIMINUER la profondeur maximum du boyau créé par le Kinzhal, car cette charge exercera ses effets dans toutes les directions, donc agrandira considérablement l’ouverture initiale du trou creusé par le missile, ce qui diminuera la force de l’impact par mètre carré.
La marge semble tellement énorme que cette remarque doit permettre aux militaires d’affiner l’effet du Kinzhal : si on recherche une cible profonde, disons supérieure à 300 mètres de profondeur, il faut régler la charge explosive portée par le Kinzhal de façon qu’elle n’explose que lorsque le Kinzhal aura atteint la profondeur voulue. Pour une cible très profonde, même pas besoin de charge ! en revanche pour une cible peu profonde, disons moins de 100 m de profondeur, on peut régler la charge explosive du Kinzhal pour qu’elle explose quelques centièmes de seconde après le contact du missile avec le sol.
Cette très brève et très approximative étude me convainc que tant que les Russes auront de l’avance sur les USA en matière de missiles à très grande vitesse, les Kinzhal avec ou sans charges nucléaires et leurs descendants feront échec à tous les armements US imaginables, atomiques, voire thermonucléaires ou non. Si j’avais du pouvoir, je demanderais à mes savants de faire le maximum pour augmenter cette énorme vitesse. Par exemple, si on passe à 20 Mach au lieu de 10 Mach, l’énergie au contact du sol sera multipliée par 4 et si on arrive à Mach30, alors l’énergie au contact du sol sera presque 10 fois supérieure, ce qui montre qu’alors aucun abri souterrain ne sera plus possible pour l’ennemi (l’avantage du Kinzhal sera alors de l’ordre de milliers de fois plus de force au contact du sol que par un armement nucléaire ou thermonucléaire). Il me semble donc vital pour la Russie qu’elle approfondisse et augmente cette avance au maximum et surtout, qu’elle fasse tout ce qu’il faut pour éviter que la trahison aide les USA à fabriquer eux aussi des missiles du type Kinzhal.
Jean-Marie ARNAUDIES
Jean-Marie Arnaudiès a enseigné vingt ans en classe de Mathématiques Spéciales M', puis dix ans à l'université de Paris-VI-Jussieu. Il est connu par nombre de publications mathématiques et divers travaux d'Algèbre et de Géométrie.
Ce qu'écrit Dimitri Orlov, suggère que le calcul de la quantité d'énergie à l'impact du missile, est bien complexe que le simple calcul de l'énergie cinétique, et donc que l'énergie dégagée à l'impact est bien plus grande que simplement cinétique.
RépondreSupprimerDonc, d'après Orlov, quand les pénétrateurs, en général des barres de tungstène, entrent verticalement dans le sol, leur perte soudaine de vitesse engendre dans leur structure métallique un fort flux électronique qui, en échauffant violemment les barres, les faits se désintégrer.
En bref, l'énergie de la désintégration due au mouvement brusque des électrons, doit être ajoutée à l'énergie cinétique.
C'est sans doute cela qui expliquerait l'ampleur de la dévastation du complexe industriel de Dnipro, estimée si je me souviens bien, à 500 tonnes de TNT.
Mais ce n'est qu'une hypothèse suggérée par Orlov.
Machin
Je suis d'accord avec votre remarque : les deux énergies se rajoutent, d'où un effet fantastique et inconnu jusqu'ici.
SupprimerEn y repensant, je pense qu'il y a cependant un hic avec les pénétrateurs qui, rappelons le, remplacent les 36 ogives du missile. Comment peuvent-elles arriver intactes au point d'impact ? Sont-elles toujours protégées par l'enveloppe de plasma du missile ? A Match 10, il serait logique qu'elles se vaporisent et brûlent dans l'atmosphère, comme les météorites.
SupprimerTout cela est très complexe.
Machin
Regardez du côté de Jean-Pierre Petit, ce chercheur français qui a mis 15 années pour établir le principe d'hypersonnie.
SupprimerLe missile porte en lui une batterie nucléaire qui permet à l'engin de créer des courants qui écartent les particules et atomes de l'atmosphère et réduisent la résistance atmosphérique. Bien évidemment ce génial chercher a été interdit de recherche dans notre pays mais ses livres sur le sujet sont passés dans les mains des russes.
Vrai
RépondreSupprimerL’article de Gordon Duff est une réaction émotionnelle sans intérêt, une lamentation moralisatrice qui nous embrouille au lieu de nous éclairer. Moi aussi j’aimerais que l’humanité cesse de vouloir régler les problèmes par la violence et la guerre. Mais ce n’est pas en se plaignant que l’humanité est folle qu’on peut comprendre les conséquences du changement apporté par l’arme hypersonique. Je propose les idées suivantes pour alimenter la réflexion, sachant que je peux me tromper, n’étant pas un expert en la matière :
RépondreSupprimer1. L’arme hypersonique est une arme conventionnelle qui permet d’éviter de basculer brutalement dans l’échange nucléaire apocalyptique. C’est une étape intermédiaire avant l’escalade fatale. Contrairement à ce que dit Gordon Duff, elle n’est pas une arme suicide, bien au contraire, surtout si elle est utilisée de manière graduelle et modérée.
2. L’arme hypersonique est une arme de précision. Elle est conçue pour détruire une cible précise, comme par exemple un bunker situé à une grande profondeur sous terre.
3. Étant une arme de précision, elle ne détruit que la cible. Elle ne détruit pas de grandes surfaces et n’affecte pas ce qui est extérieur à la cible, comme le ferait une explosion nucléaire. C’est l’équivalent du sniper dans le domaine des missiles.
4. Ayant une capacité de destruction limitée en étendue et ne détruisant pas l’environnement, comme le ferait une bombe atomique, elle n’entraîne pas d’escalade nucléaire : les dégâts étant limités et circonscrits, la réponse doit être limitée. La réponse nucléaire est, bien sûr, une option qui peut être envisagée par l’ennemi qui a subi l’attaque hypersonique, mais elle est suicidaire.
5. L’arme atomique est faite pour ne pas être utilisée car, sinon, c’est la destruction mutuelle assurée. Mais elle n’empêche pas la guerre conventionnelle, comme on peut le constater en Ukraine. En revanche, l’arme hypersonique, si elle est disponible en grande quantité, rend la guerre conventionnelle inutile. En effet, en supposant que les deux camps qui s’affrontent possèdent des missiles hypersoniques en grande quantité, il n’y a aucun moyen d’éviter la destruction de son armée par l’ennemi. À quoi bon construire des chars et des avions si on peut détruire en un instant les usines qui les fabriquent ?
Alors que reste-t-il ? La guerre biologique. Mais là aussi ça conduit à l’escalade étant donné que les armes biologiques et chimiques sont interdites. Donc il reste la « bonne vielle » guerre économique et financière. Bref, on ne s’en sort pas. Le seul moyen de vivre en paix c’est de développer la diplomatie, le dialogue, les échanges basés non sur la domination et la prédation mais sur la coopération mutuellement bénéfique. Mais cela suppose qu’il faut empêcher les fous et les psychopathes d’accéder à des postes de pouvoir.
"Il s’agit d’un missile né non pas d’un manuel, mais du théâtre de l’apocalypse"
RépondreSupprimerOn croit rêver ! Un missile !
Je ne sais pas si vous savez, mais la population va descendre en dessous de milliard de terrien. Vous pensez que c'est avec un missile "noisette" que cela va se faire ?