Que faire devant le sort de la Syrie ? Moi qui suis si ennemi des épanchements et des émotions, ce seul mot pourtant qui me vient à l’esprit : pleurer. Le gâchis, l’horreur du désordre, la fureur de l’anarchie et de la désintégration des formes, de la pulvérisation des structures, de la transformation des rapports humains en néants divers de cruauté aveugle.
Combien de temps se sont-ils “battus”, nos preux croisés de la démocratie ? Les Fabius, les Hillary-Clinton, toutes les plumes vertueuses réclamant la liberté au bout du fusil et entretenant les actes de terreur déguisés en actes d’héroïsme comme s’ils prenaient le thé ou la pose devant une caméra TV ? Pour aboutir à cela, des terroristes certifiés conformes, répartis en bandits et gredins armés de leurs incantations divines et de leurs Kalachnikov de contrebande, des camions de dollars imprimés pour cette bonne cause, et pour faire tomber un homme déjà tombé à terre, réduit en poussières et en oubli de soi avant même de capituler, titubant sous la charges des anathèmes de l’Hitler de fortune chargé du péché habituel. Il avait pris sa place dans la file des Hitler dont nous-civilisés sommes les exclusifs producteurs et, aujourd’hui, c’est cet Hitler-là qu’on a “chassé” alors qu’il est parti tout seul, mystérieusement, comme une énigme insoluble et absolument incompréhensible.
Tous ceux qui avait prévu ça depuis des années, qui avaient tant de fois proclamé la victoire se sont soudain rappelés de son existence et ont pensé à tenter l’aventure alors qu’il commençait à s’effondrer. Tout leur a échappé des mains et la “victoire” s’est transformée en un immense ouragan de sable et de néant leur glissant entre les doigts.. Oui, le résultat, c’est ce cri de guerre furieux, brutal, absolument stupide, dur comme du roc et inconsistant comme le sable du désert qui retentit dans un pays transformé en poussières où les médecins ont renoncé à compter les morts nés d’une violence absolument incontrôlable, s’ébattant dans un vide sidéral de toute trace d’ordre et de civilisation.
C’est Alexandre Mercouris qui nous dévoile le secret de la chose dans une de ses envolées lyriques dont il a le secret, pour le début de son dialogue avec le compère Christoforou, justement intitulé : « HTS est une ombre »...
« Tout le pays se désintègre complètement. Il n’y a plus de force de police, plus d’administration, la bureaucratie a cessé d'exister. Il y a eu des allégations selon lesquelles la Banque centrale fonctionnait toujours mais apparemment ce n'est plus le cas. Donc je veux dire que tout, absolument tout s'est arrêté s’est effondré... A part et bien sûr Joulani, disant que HTS ne va pas combattre les Israéliens ou les Américains ou les Turcs. Mis à part le fait qu'ils sont contrôlés et financés par ces gens-là et que les combattre serait assez fou dans cette situation déjà folle, il y a l’évidence qu’ils ne pourraient pas, qu’ils ne peuvent pas.
» Je veux dire, cela est devenu évident pour moi ces derniers jours, HTS est une ombre... Je veux dire, il y a des combattants, des gens armés, cela ne manque pas, mais ce n'est pas une armée qui est dans la condition d’affronter n’importe quelle armée. Ils ne sont certainement pas en mesure de combattre les Israéliens, ou n’importe qui d’autre organisé. Vous avez des troupes russes en mouvement dans toute la Syrie Je veux dire que nous sommes en mesure dans une situation où des convois de troupes russes se trouvent partout en mouvement ; vers et autour des deux bases qu’ils ont dans le Sud, et ils sont bien plus présents qu’HTS.
» Ce ne fut jamais une guerre, ce ne fut pas une campagne militaire. Il y avait un petit cadre de combattants turcs formés qui était en gros, je pense que nous l'avons tous les deux entendu, dirigé par les services secrets turcs avec des Forces spéciales turques mais il n'y avait pas de grande armée normale. On ne peut dire que l’armée djihadiste a combattu l'armée syrienne, rien de tel ne s'est produit. Il n'y a pas eu de vrais combats du tout, HTS n'a pas de réelle organisation, il n'y a pas de véritable force militaire pour le soutenir c'est essentiellement une fiction. La seule chose qu’on peut voir à travers la Syrie, c’est un effondrement progressif de l'État, des institutions, de l'économie, de la manière dont ce pays fonctionnait... »
Et ainsi, c’est bien vrai, vous vient le réflexe des larmes inutiles et stupides comme seule réaction devant l’anéantissement, la “cancellation” de ce pays magnifique qui fut une des graines fécondes de notre civilisation. Il s’agit de l’une de nos habitudes les plus tenaces, à nous civilisés, surtout depuis le 11vseptembre, d’aller détruire tout ce qui fit les racines et les traditions de notre civilisation, – une “cancellation” avant la lettre.
Dans ces conditions extraordinaires, les stratèges auront beau sortir leurs grandes cartes et leurs longues explications, il me sera bien difficile d’accepter les unes et les autres. Vous annoncer un ou des vaincus ? Un ou des vainqueurs ? Tout cela est bien vain. Le seul constat inévitable est celui de la sagesse russe : se tenir sur la réserve, envisager de quitter ce bourbier malgré les offres de rester qui lui sont faites. Poutine a autant confiance en la stabilité d’Erdogan, au pouvoir de Joulani, qu’aux promesses du bloc américaniste-occidentaliste. Inutile donc d’enquêter plus longtemps sur les circonstances géopolitiques, – “vainqueurs” et “vaincus” parfaitement identifiés.
Une seule circonstance importe, me semble-t-il. A des degrés divers, les uns et les autres voyaient ces derniers mois une dégradation des conditions du pouvoir d’Assad. Des propositions d’aide lui ont été faites (Russie, Iran), sans résultat. Des plans de conquête ont été dressés, et ceux-là finalement lancés opérationnellement. Mais rien ni personne n’attendait ce qui est arrivé : une “guerre” sans conflits, deux armées s’opposant, qui existaient, l’une par dissolution, l’autre par absence fondamentale de substance. Et ainsi, sans mot dire, – mais avec tant de morts et de dégâts d’anéantissement, – la Syrie s’est effondrée, – non pire, elle s’est volatilisée. C’est là l’événement central, avec tous les acteurs majeurs (Turquie, USA, Israël) entrés dans ce cloaque sans nom ni véritable mesure, et les Russes tentant de s’en dégager.
Je pense alors que c’est, une fois de plus tant la progression est rapide, un type de crise supplémentaire (affectant une subcrise de la GrandeCrise). C’est une crise avec la disparition complète des acteurs humains même s’ils sont affectés directement et se permettent de disserter là-dessus. C’est une crise comme une “sans crise” du côté de ces humains qui s’imaginent les manipuler, les conduire, les orienter. C’est une crise bien humaine et sans humains aux commandes ni même à l’inspiration, qui agit comme un tremblement de terre ou un tsunami monstrueux, ou une de ces vagues scélérates qu’on n’a pas vue venir, qui affecte les humains, leurs calculs, leurs capacités, leurs vigilances, et qui pourtant leur fut totalement inconnue dans sa manufacture et sa venue. Je parle bien, n’est-ce pas, de la dissolution de la Syrie, non de la crise syrienne ou de la chute d’Assad.
C’est un néant furieusement agité de choses innombrables alors qu’il ne devrait rien porter, selon la définition de “Rien” caractérisant le Néant. C’est le signe d’un immense ébranlement cosmique. Il faut s’y faire et s’y préparer, si quelqu’un sait comment “s’y préparer”. Alors, dans l’intervalle, et parce que tant de souffrances ont lieu, et de destruction, et de néantisation, alors dans l’intervalle, – pleurez, sans rien abandonner, comme simple salut aux morts et aux destructions.
16 décembre 2024
https://www.dedefensa.org/article/que-faire-pour-la-syrie-pleurer
Témoignage d'Erbakan sur l'identité véritable de Er-dog-an, le sultan en carton et larbin d'Israël... (traduit de l'arabe.)
RépondreSupprimerin https://elaph.com/web/opinion/2023/03/1502313.html
"A l'occasion de l'anniversaire de son départ ...L'opinion d'Erbakan sur son élève Erdogan
À l'occasion de l'anniversaire de la disparition de Necmettin Erbakan, l'homme politique turc le plus important de l'ère moderne, nous nous devions de rappeler ce que lui et ses camarades pensaient de leur étudiant et actuel président de la Turquie, Erdogan.
Mustafa Kemalak, chef du parti Felicity, a déclaré dans une interview au journal turc « Bogun » : « Les Israéliens ont proposé à Erbakan des offres qui, si ce dernier les avait acceptées, le parti d'Erdogan n'aurait pas vu le jour : « Ils ont proposé à Erbakan une offre généreuse, à commencer par l'accession de son parti au pouvoir, en passant par la prise en charge des coûts financiers et la fourniture d'un soutien matériel au parti, afin d'écarter les opposants du chemin du parti de la vertu pour lui permettre de gouverner seul, et en échange de garantir la sécurité d'Israël, de coopérer à l'élaboration d'une nouvelle formule et d'une nouvelle vision de l'islam dans son ensemble et pas seulement de l'islam politique, et enfin de contribuer à la mise en œuvre du projet du Grand Moyen-Orient, mais Erbakan a complètement rejeté l'affaire. »
Mustafa Kemalak poursuit : La même offre qui a été faite à Erbakan a été faite au président du Parti de la Grande Unité, Muhsin Yazicioglu, qui l'a également rejetée, jusqu'à ce qu'Israël réussisse sa troisième tentative après après avoir soumis le projet à Erdogan et à ses camarades, qui ont accepté toutes les conditions.
Dans le même ordre d'idées, Abdullatif Şener (vice-premier ministre d'Erdoğan de 2002 à 2007 dans le gouvernement du président Abdullah Gül) s'est exprimé dans une émission télévisée sur Halk TV, déclarant : La première tâche d'Erdogan est de mettre en œuvre les politiques d'Israël
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Les pays musulmans sont majoritairement dirigés par des traîtres... tout à une fin
RépondreSupprimerAttention a l'émergence d'un "leader sunnites" dans la région de la Syrie et qui causera un grand trouble parmi les populations locales et également tout ses ennemis, chiites mais aussi sunnites...il combattra certes l'occident mais causera un malheur encore plus grand au peuples musulmans...
RépondreSupprimerIl n'y aura jamais de leader sunnite qui fera la guerre à l'occident, d'abord parcequ'il sera trop sioniste pour ne s'occuper que des Chiites et puis ses bailleurs de fonds ne seront que les émirs fossoyeurs de l'islam et larbins des US.
SupprimerLe grand leader est mort, le Mont Nasrullah du Liban a été détruit avec des tonnes de bombes.