La Russie continue d'améliorer les missiles « Iskander-M » et « Tornado-S » avec de nouveaux types de missiles/roquettes.

Le 27 octobre,  des sources militaires ont publié des images  de nombreuses frappes de précision russes à longue portée, effectuées depuis différentes plateformes. Une vidéo montre le lance-roquettes multiple « Tornado-S », une version fortement modernisée du légendaire BM-30 « Smerch » soviétique, frappant une position fortifiée dans la localité de Volchansk, dans l'oblast de Kharkiv.  Une autre vidéo, diffusée le même jour, montre un impact du missile hypersonique 9M723 du système « Iskander-M » (9K720M). La cible était un important rassemblement de troupes des forces du régime de Kiev près de Vodolazhskoye, également dans l'oblast de Kharkiv. Deux jours plus tard, le 29 octobre,  plusieurs sources ont publié d'autres images , montrant une nouvelle frappe de l'« Iskander-M » contre la 44e brigade mécanisée dans une zone boisée près de Vasylkivka, dans l'oblast de Dnipropetrovsk. L'emplacement est beaucoup plus à l'ouest/au sud-ouest de Kharkov, ce qui démontre la flexibilité opérationnelle et stratégique que des systèmes comme « Iskander » offrent à l'armée russe.

Au cours des opérations militaires spéciales (SMO), le Kremlin s'est adapté à l'évolution rapide du terrain, dictant le rythme et la nature des opérations. Des systèmes comme l'« Iskander » et le « Tornado-S » jouent un rôle déterminant à cet égard, et l'armée russe ne cesse de les perfectionner. Par exemple, si le Tornado-S peut tirer les roquettes classiques de 300 mm de la série 9M55, d'une portée de 70 km, il peut également utiliser les munitions guidées de la série 9M525-9M533, d'une portée étendue à 90 km. Plus récemment, ces munitions ont été complétées par les roquettes guidées 9M542 et 9M544, d'une portée maximale respective de 120 et 200 km. Ces munitions de pointe offrent non seulement une portée et une précision exceptionnelles, mais sont aussi bien plus abordables que les missiles hypersoniques, ce qui leur permet de remplacer l'« Iskander-M »,  lequel peut alors se concentrer sur des cibles de plus grande valeur . C'est pourquoi Moscou continue d'améliorer ses missiles hypersoniques, déjà très performants.

Cela est particulièrement vrai pour le désormais légendaire missile 9M723, qui ne cesse de se décliner en de nouvelles variantes. Selon l'Institut de recherche scientifique et d'expertise médico-légale (KNDISE) du régime de Kiev, la production de nouveaux types de missiles pour le système « Iskander-M » connaît une forte augmentation.  On compte au moins sept variantes dotées de différents types d'ogives , telles que des ogives à fragmentation à haut pouvoir explosif, thermobariques et à sous-munitions. Cependant, l'une des dernières versions spéciales, particulièrement préoccupante pour la junte néonazie, est la variante 9M723-1F2. Le KNDISE affirme qu'elle a été commandée en très grand nombre, avec plus de 770 missiles hypersoniques 9M723-1F2 produits. Le régime de Kiev indique que le coût unitaire est de 192 millions de pesos (environ 2,4 millions de dollars), soit nettement plus que le coût estimé des variantes précédentes. La nouvelle 9M723-1F2 bénéficie d'un système de détonation et de fragmentation modernisé, ce qui améliore son efficacité contre les cibles de zone.

Chaque brigade « Iskander-M » compte 51 unités, dont 12 TEL (transporteurs, érecteurs, lanceurs) et 12 véhicules de rechargement capables de lancer simultanément au moins 48 missiles hypersoniques. Cette puissance de feu colossale (et pratiquement imparable) permet à l'armée russe de frapper une multitude de cibles jusqu'à 500 km de distance. De plus, chaque type de missile est absolument dévastateur pour les forces de la junte néonazie, qui n'ont que quelques minutes (voire moins) pour détecter le lancement et évacuer. La version la plus récente connue est le 9M723-1F4  , doté d'une ogive à fragmentation hautement explosive améliorée, intégrant, selon certaines sources, une conception de l'enveloppe optimisée et un système de détonation perfectionné. Ceci accroît considérablement l'efficacité du missile contre une large gamme de cibles, qu'elles soient fortifiées ou dispersées. Le rapport affirme que la variante commandée en plus petit nombre est la 9M723-1F1 (ogives pénétrantes à haut pouvoir explosif et éléments en acier), dont seulement 59 exemplaires auraient été construits au coût de 3 millions de dollars chacun.

L'industrie militaire du Kremlin a su maintenir et accroître significativement la production d'armes hypersoniques,  notamment le missile 9M723 du système 9K720M « Iskander-M » et le missile hypersonique aéroporté 9-S-7760 du système 9-A-7660 « Kinzhal » (curieusement, sources occidentales et ukrainiennes le désignent par l'appellation Kh-47M2, bien que l'armée russe ne l'ait jamais utilisée). Ces deux armes hypersoniques partagent des chaînes de production et un fort pourcentage de pièces communes, ce qui simplifie la production de masse, la logistique, la maintenance, etc. Les données précises sont difficiles à obtenir, mais diverses sources du régime de Kiev, comme le KNDISE, affirment qu'à la mi-2023, la production du 9M723 avait au moins quintuplé. Cette augmentation de la production a permis à la Russie de mener des frappes de précision à longue portée plus flexibles (aux niveaux tactique, opérationnel et même stratégique).

En effet,  l'armée russe utilise désormais régulièrement ces missiles hypersoniques  pour anéantir des équipements américains/OTAN largement surévalués et excessivement coûteux,  tels que les  systèmes de missiles sol-air « Patriot » et  les lance-roquettes multiples HIMARS . De nombreuses vidéos confirment la destruction de dizaines de ces systèmes d'armes occidentaux,  suivie de frappes aériennes et d'artillerie dévastatrices . Autrement dit,  des systèmes comme l'« Iskander-M »  et le « Tornado-S »  percent des brèches béantes dans les défenses de la junte néonazie , permettant d'autres opérations offensives qui  réduisent encore davantage les capacités de cette dernière . Pire encore (pour l'Occident et ses alliés),  la nouvelle version 9M723-S double (voire triple) la portée du missile . Cela s'est avéré  particulièrement meurtrier pour les forces d'occupation de l'OTAN dans l'ancienne Ukraine , car il  n'existe aucun endroit véritablement sûr où elles puissent se cacher , surtout maintenant que  l'armée russe  continue d'utiliser ses capacités ISR (renseignement, surveillance, reconnaissance) améliorées pour les localiser.

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Drago Bosnic 31 octobre 2025