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Le journaliste est une personne qui a des convictions et du courage, et qui, parfois au détriment de sa propre sécurité, amène des faits cachés ou dérangeants à la connaissance du public. Les grands médias n’ont strictement rien à voir avec le journalisme. Les employés y suivent une ligne éditoriale prédéfinie. Les places y sont confortables et plutôt bien rémunérées. Les médias de gouvernement choisissent avec soin les faits à relater, nous pourrions aussi dire à frelater. Ils créent une réalité factice qui est déployée devant le peuple comme la cape devant l’œil du taureau. Ces médias participent aussi à la lame de fond qui, depuis des décennies, sape sans relâche, toute la culture traditionnelle des pays occidentaux.
La classe politique, soit aux commandes soit dans la supposée opposition, entre ensuite en scène. Elle s’adapte aux résultats de sondages suspects, et agit dans le sens préparé par les médias de gouvernement. Elle fait ce qu’on attend d’elle, en cristallisant des rapports de force qui ont peu à voir avec l’intérêt des pays et des peuples. Tout est factice dans ce jeu de rôles, mais ce n’est pas expliqué au téléspectateur.
La classe dirigeante cherche à augmenter ses profits et à s’assurer que la situation ne puisse pas se retourner, comme lorsque les élus sont mal choisis, ou que le peuple se mêle de donner son avis. A quoi servirait, d’avoir accumulé sa vie durant, si tout devait être remis en cause par des principes imbéciles de justice, de partage et d’entraide. Et pour cela la bonne vieille méthode consiste à diviser les opposants. Jusqu’à il y a peu, la division était simple, il y avait la gauche et la droite. On s’affrontait pour des raisons de moins en moins claires, mais ça marchait depuis plus d’un siècle.
Pendant qu’on se chamaillait pour ces idées, le tapis de jeu s’est déplacé et nous nous retrouvons dans une situation où le peuple ne peut plus rien décider de substantiel, du fait de la mise en place d’un écran de fumée supplémentaire au niveau supra national. Alors a commencé à apparaître que le vrai choix réside entre la protection du pays et la souveraineté, ou la soupe internationale. Le travail des médias de gouvernement consiste, dans ce domaine, à semer la confusion entre l’état de souveraineté et un sentiment frileux de repli sur soi et d’égoïsme.
Les pays qui nous entourent et le notre ont donc perdu leur souveraineté. Et cette situation dure maintenant depuis plusieurs décennies. Les structures internationales qui dirigent les pays ne travaillent pas à l’enrichissement des peuples. Comme les pompes à richesses fonctionnent à plein régime, les choses commencent à aller vraiment mal. Et au bout de plusieurs décennies de ce travail, le pot aux roses risque d’être découvert.
Vient à passer un virus. Passons sur le débat de savoir s’il est naturel ou le résultat du travail de gens qui sont payés pour cela. Toute politique sanitaire efficace et économiquement sensée ayant été involontairement mise à l’écart, les mesures pour interdire de soigner les gens, pour faciliter le départ des anciens dans les foyers de fin de vie, pour obliger le port du bâillon par les enfants, ont fait des heureux. Le business ayant de bons réflexes, on nous a sorti immédiatement des produits nouveaux, censés vacciner la population. Du fait de la pression sociale orchestrée par la classe politique et les médias de gouvernement, pour le bien de tous, on se pique à tout va. Le résultat est au rendez-vous : la santé financière des fabricants fait merveille (rien de plus rentable que de vendre un produit quand les concurrents sont interdits).
Mais malgré tout le soin apporté à construire une psychose collective, il est probable qu’environ une personne sur deux ne voudra pas se faire piquer. Et, du point de vue de la classe dirigeante, c’est encore un résultat excellent. Car cela veut dire que la population a été divisée en deux parties à peu près égales : les « vaccinés » et les autres. Et avec le travail des gouvernements et des médias, ces deux parties vont pouvoir désormais s’affronter sur des questions telles « qui transporte le virus et ses frères ? » ou de celui qui est « vacciné » ou pas, « qui est dangereux pour l’autre? ». Ces questions sont désormais destinées à hanter nos jours et nos nuits. Chaque moitié de la population va donc être dressée contre l’autre moitié. On nous avait prédit la guerre civile et nous n’écoutions que d’une oreille distraite. Nous n’en sommes pas encore là mais le décor se prépare.
Un écrivain russe, Cholakov, a décrit dans le roman « Le Don tranquille » le passage de la révolution soviétique dans le pays cosaque. Il décrit comment le pays s’est séparé en deux, les uns pour les blancs, les autres pour les rouges. Un des personnages dit, en substance : ils ont réussi à nous diviser comme le soc de la charrue divise la terre en deux ; avant le passage, la terre du champ est là, paisible ; après, il reste un fossé qui sépare la terre en deux murs qui s’opposent.
Grâce à la Covid-19, notre société est divisée en deux parties, la ligne de partage passe même au sein des familles, avec leurs membres qui vont se méfier les uns des autres, s’insulter, en venir peut-être aux violences physiques. Et la classe dirigeante reste tranquillement installée, discrète. Tant que nous nous battrons pour des histoires de virus, nous ne nous poserons pas de questions sur d’autres sujets. Les affaires pourront continuer.
Par René Lamertume Août 2021
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La parole des politiques
De
nombreux politologues s’interrogent sur le désamour profond qu’ont les citoyens
pour leurs élus...et ils ont de moins en moins confiance en eux, provoquant un
désintérêt de plus en plus grand lors des rendez-vous électoraux, désertant
massivement les urnes... Pourquoi ?
Il est probable que le manque de parole
de la plupart de nos politiques n’y est pas pour rien, les électeurs
constatant, jour après jour, que leurs élus changent d’avis plus vite que les
girouettes.
Le retour de Valls illustre
parfaitement cette situation, ainsi que je l’avais évoqué dans cet article.
Dans le numéro 2536 du Point,
la rédaction faisait le même constat, pointant les déclarations contradictoires
des candidats à la présidentielle 2022. lien
Les voici, par ordre alphabétique...
Ainsi Michel Barnier, qui se
sentait pleinement européen, alors qu’on l’interrogeait sur une éventuelle
candidature présidentielle, se sent aujourd’hui tout à fait français, et
postule pour la présidentielle. lien
Idem pour Xavier Bertrand,
qui en janvier 2018, déclarait : « je
suis engagé dans ma région, je ne veux pas que la politique politicienne vienne
m’emmouscailler ». (lien), et qui s’est
déclaré candidat à la tête de l’état. lien
Pareil pour Cambadelis qui
affirmait en 2017 : « je serais un spectateur
désengagé » (lors de la présidentielle de 2022/ndlr), (lien) et qui aujourd’hui
« ne sent pas hors-jeu pour 2022 ». lien
Aurélie Philippetti en octobre 2018 voulait se
consacrer à la littérature, louche maintenant vers la campagne présidentielle,
constatant qu’un sondage récent donne à sa liste régionale 16%...(lien), semble bien prête
à tenter sa chance pour mai 2022. lien
Même la mairesse de Paris qui,
en pleine campagne municipale de 2020 clamait : « Paris
me comble, je ne serais pas candidate à la présidentielle », (lien) assure
aujourd’hui : « je veux être celle qui apporte l’énergie
pour se réunir». lien
Et quid de l’homme du redressement
productif, Arnaud Montebourg ? En février 2018,
il affirmait : « la politique ? Je suis passé à autre
chose »... (lien) 2 ans après,
se veut le candidat des souverainistes. lien
Quant à Laurent Wauquiez,
en juin 2019, il voulait « prendre du recul »...
(lien) ne voit maintenant
« aucune porte fermée ». lien
Et ce n’est qu’un début...
Rien de nouveau sous le soleil, Nicolas Machiavel n’avait-il
pas déclaré : « pour réussir en politique, il ne faut pas dire
la vérité, mais dire ce que le peuple a envie d’entendre ». lien
Il ajoutait : « il
faut laisser apparaitre sa nouveauté, pour rectifier ou pour innover est un
argument fort pour celui qui veut conquérir le pouvoir »...
Alors aujourd’hui, tous les candidats
enfourchent le cheval de la nouveauté, et tous, à l’unanimité, sont devenus les
champions de l’écologie...sauf qu’ils mettent sous ce label, des aspects très
différents.
Ainsi, pour Marine Le Pen,
c’est priorité à la défense des petits chats...même si, lors d’un vote
européen, elle a voté contre la cause animale. lien
Pour Macron, on sait à quoi
s’en tenir, car après avoir promis à sa « convention citoyenne pour
le climat », de dire oui à leurs 146 propositions (lien), les membres de la
convention ont noté 3,3 sur 10 la posture du
président de la république, évoquant une attitude déloyale, et ont eu un
« sentiment de trahison ». lien
Pour Wauquiez, c’est quasi
la même chose, alors que lui s’affirme dans une plaquette régionale « le
champion de l’environnement », la conseillère régionale Corinne
Morel-Darleux en fait une analyse diamétralement opposée, en se basant
sur la réalité des actions du président de la région : les subventions qui
allaient aux associations défendant l’environnement se sont retrouvées dans la
poche des chasseurs...etc. lien
Anne Hidalgo s’affirme être la plus écolo des maires, avis
que ne partage pas le consultant en écologie urbaine, Philippe Clergeau. lien
Xavier Bertrand n’y échappe pas, et à l’aurore de la campagne
présidentielle se sent subitement des fibres écolo...tout en affirmant sa
proximité avec les chasseurs, et en défendant le nucléaire. lien
Quant à Michel Barnier, si
il a bien commis en 1990 « le défi écologique chacun pour
tous », , cet ex ministre de l’environnement, est tout de même
celui qui a créé la CNDP (Commission Nationale
du Débat Public) (lien) laquelle a permis d’entériner le
lancement de grands projets d’infrastructure que les écolos qualifient de
« GPII » (Grands Projets Imposés
et Inutiles). lien
Si Arnaud Montebourg professe
maintenant sa foi écolo en publiant son « manifeste écologique »,
les écolos n’ont pas oublié qu’il défendait lors de son passage à Bercy le
gaz de schiste et le nucléaire, le qualifiant de « filière
d’avenir », même s’il assure avoir changé d’avis aujourd’hui. lien
Et quid de Manuel Valls ?
Lui qui affirmait en 2016 que
« son gouvernement était le plus écologique qui ait jamais existé »
(lien) a dû être un peu
surpris lorsque, lors d’un sondage portant sur ~40 000 personnes,
près de 80% des sondés l’ont jugé « indifférent
à la question écologique ». lien
La presse « officielle » à sa
part de responsabilité dans cet état de fait...c’est Coluche qui
disait : « les journalistes ne croient pas les mensonges des
politiques, mais ils les répètent, c’est pire ».
Et ce n’est pas Jacques Chirac qui
aurait pu le contredire, lui que les guignols avaient surnommé
« super-menteur »...lien
Mais s’il n’y avait que « le
mensonge »...
Quid des délinquants politiques ?
Comment est-il possible aujourd’hui
encore que ceux qui briguent des responsabilités électorales puisse le faire
sans casier judiciaire vierge ?
Les tentatives pour imposer cette mesure
citoyenne se suivent et se ressemblent, et ont pour l’instant échoué, tant la
barre est mise haut pour la réussir... la dernière en date finira le 21
juin 2022. lien
Une pétition récente a dépassé les 237 000
signatures. lien
On se souvient pourtant que Macron,
à l’époque où il menait campagne pour devenir président, l’avait mis à son
programme (page 27 de son programme)
(lien),... sauf qu’une
fois élu, le candidat d’en marche à fait marche arrière toute sous le prétexte
fallacieux d’un risque d’inconstitutionnalité. lien
Des époux Balkany, à Cahuzac,
en passant par Claude Guéant, Serge Dassault, Sylvie
Andrieux, et tant d’autres, ils sont nombreux à avoir été condamnés... sans
pour autant avoir connu les barreaux d’une prison.
En effet, à part quelques exceptions,
comme Carignon, à Grenoble et Botton,
à Lyon, ils sont rares à avoir accédé à la case prison. lien
Ajoutons que certains partis ajoutent à
cette situation scandaleuse une douteuse flagornerie...
Ainsi le FN (ou RN,
comme on voudra) avait répandu la formule « tous pourris »...en
s’oubliant miraculeusement dans le lot, puisqu’il est le premier parti condamné
de France, avec plus de 15% de condamnés.
En effet, avec seulement 827 conseillers
municipaux en 2020, (lien) le FN avait
déjà été condamné à 56 reprises à la fin 2012. lien
Les autres partis ne sont pas en reste,
comme on peut le constater lors de la dernière municipale : Romain
Bail, condamné pour faux et usage de faux à un an de prison avec sursis
et 5000 euros d’amende...candidat à Ouistreham.
Pareil à Aix en Provence,
ou Marie Joissins, se propose pour sa réélection, alors qu’elle a
été condamné en appel à 6 mois de prison, et un an d’inéligibilité
pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.
Et quid de François Bayrou,
qui a été mis en examen pour complicité de détournement de fonds publics ?
Allons du côté de Cercottes,
dans le Loiret : Marial Savouré-Lejeune, condamné
à 1 an de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende et 2
ans d’inéligibilité pour une affaire d’escroquerie à
l’assurance...tout comme le maire de Fontaine, dans l’Isère, Jean-Paul
Trovero (1 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende pour
favoritisme).
La présidentielle 2022 avec
son lot de menteurs, de tricheurs, et de séducteurs, risque de ne pas
enthousiasmer grand monde.
Pas étonnant dès lors que les
politologues craignent que la présidentielle 2022 soit
largement boudée par les électeurs, surtout si le scénario de 2017 se
renouvelle. lien
Comme dit mon vieil ami africain :
« on ne se repent guère du silence, et on se repent maintes fois
d’avoir parlé ».
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