Défaite occidentale en Ukraine : apprendre à avaler des boas

Que raconte la pantomime autour du soi-disant « plan de paix en 28 points » de Donald Trump ? L’espèce de ballet grotesque entre les États-Unis, la coalition des chihuahuas, et le gangster de Kiev. Autour d’un texte qui n’a même pas été discuté avec l’adversaire, et qu’il n’y a aucune chance de le voir accepté. Même s’il sera peut-être discuté poliment pour la forme. Aucun des impératifs qui l’ont amené à la voie militaire n’étant simplement sérieusement évoqué.
Finalement tout cela ne dit qu’une seule chose. La défaite de l’Occident, de son outil militaire l’OTAN, et de son proxy ukrainien est CONSOMMÉE. Il faut donc en prendre acte, mettre fin à l’affrontement militaire, et organiser le monde d’après. Et ça, force est de constater que l’Occident ne sait pas comment s’y prendre.

Parce que si le déclenchement de l’OMS russe a donné à voir le processus en cours du déclin de l’hégémon et de ses laquais européens dans sa capacité à dominer le monde, l’accélération de l’Histoire nous offre désormais le spectacle de son effondrement. Le nouveau monde est parti sans eux, et ils ont beau glapir et s’agiter, il n’y aura pas de retour en arrière.
L’Occident joue désormais en deuxième division.
Accepter la défaite implique d’acter son déclassement, et pour ses dirigeants de rendre des comptes à leurs peuples, en courant le risque de se voir présenter les factures. Le comportement pathétique, mensonger et brutal des trois guignols de la stupide « coalition des volontaires » en est une démonstration. Tout le monde sait bien qu’ils vont devoir sauter, et pour certains finir en prison. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’ils sont les responsables absolus de cette tragédie imposée à la population ukrainienne. La place des Hollande, Merkel, Boris Johnson qui tous trois sont des criminels de guerre pour s’être opposé aux solutions diplomatiques d’un problème pourtant évident, au profit d’un massacre qu’il aurait été simple d’éviter. Mais il y a aussi les autres, tous les autres. Les rodomontades ineptes de leurs ganaches incompétentes, la servilité écœurante de leurs « élites » domestiques, et leurs tentations néofascistes ne les protégeront pas.

Pour les Américains, la solution habituelle qui consiste à « déclarer la victoire » avant de partir en courant va être plus difficile cette fois-ci. La technique commence à être un peu usée. Si le souvenir de l’effondrement vietnamien s’est un peu estompé, de spectaculaires épisodes plus récents sont bien présents dans les mémoires. Après s’être fait botter le cul par les Talibans, virer de la mer Rouge par les Houtihs, avoir mis les pouces devant l’Iran dans la grotesque « guerre des 12 jours », l’hégémon s’en prend maintenant au Venezuela en coulant des barques de pêcheurs tout en évitant soigneusement de passer à une phase militaire active. En livrant du matériel militaire à Maduro, la Chine et la Russie ont fait discrètement savoir que ce n’était pas une bonne idée.

Que cela plaise ou non aux actuels dirigeants des pays occidentaux, la fin du conflit militaire en Europe centrale s’effectuera aux conditions de la Russie. Et ce ne sont pas des couleuvres qu’ils vont devoir avaler, mais bien des boas constrictors.

 

Regis de Castelnau

nov. 26, 2025